[Noël 2011] Princess Peach veut une robe

La demoiselle ne voulait pas admettre qu’elle avait besoin d’un coup de main, sans doute préférait-elle le mur pour la soutenir plutôt qu’un extraterrestre qui pouvait comprendre sa réticence, la différence entre eux pouvait créer des murs bien plus épais que celui contre lequel elle était adossée, peu importait ce qu’il en était réellement, il serait toujours temps de la ramasser contre son grès si vraiment elle n’était plus en état d’avancer suite à sa chute.

S’en suivit un flot de parole que le Jaffa tenta d’assimiler, essayant de répondre à chaque temps mort mais sans réussite puisque Mathilde était plus rapide pour continuer dans les détails qui auraient pu être la conséquence de son choc à la tête que l’hématome trahissait mais Tara’c avait aussi vu de loin la brume rose donc elle n’était pas si dérangée que cela pouvait paraître.

« En effet, j’ai vu des gens au comportement étrange, j’ai pensé que cela faisait parti de vos coutumes, par contre la brume rose ne me semblait pas à sa place dans un tel complexe alors j’ai cherché à rejoindre les laboratoires en faisant en sorte d’éviter de m’en approcher, pensant qu’il y avait une fuite et que je pouvais aider »

La scientifique eut besoin de se rassoir et le monologue continua dans des termes encore plus techniques, si cela n’avait que concerné le chapa’ai en lui-même cela aurait pu passer plus facilement mais cette histoire d’alimentation tau’ri et le système bâtard remplaçant le pupitre ne pouvaient que le perdre en route, son visage impassible et son sourcil arqué n’invitaient pas à se réjouir de devoir compter sur lui dans un domaine où il aurait besoin lui-même d’aide pour aider. Devoir neutraliser quelqu’un était déjà plus dans ses compétences alors pour ce point il hocha la tête pour montrer qu’il était d’accord avec son interlocutrice qui redonnait vie au silence environnant marqué par quelques bruits au loin, rien de menaçant pour l’instant.

« Aucune question, je vous escorterai la où vous aurez besoin d’aller mais souvenez-vous que je ne connais pas toutes les zones de cette base, à commencer par la salle de commande donc vous devrez me guider et me dire ce à quoi je dois m’attendre après chaque porte ou intersection. »

Tara’c ramassa le zat comme Mathilde l’avait invité à le faire puis il vit la main de cette femme qui était tendue dans sa direction, il ne tarda pas utiliser sa main libre pour lui saisir le poignet comme il l’aurait fait avec ses hommes à l’époque, une prise virile et efficace pour relever n’importe qui.

« Je peux vous porter sur mon dos si vous le souhaitez ! »

Encore une tentative pour lui faire savoir qu’il s’inquiétait de son état et qu’elle n’avait pas à hésiter si son orgueil n’avait pas peur d’en prendre un coup.

Le jaffa avait compris sinon avait accepté l'idée de l'accompagner et de la protéger le cas échéant. Elle ne put que sourire en écoutant le dépaysement qu'il expliquait quand à ce qu'il avait vu dans la base. Mathilde lui sourit et quand il l'aida à se relever non sans lui proposer une fois encore son aide, la jeune femme soupira, faussement excédée par la sollicitude qu'il manifestait.
Après avoir épousseté et réajusté son tailleur, la jeune femme tâta son front , fit une grimace évocatrice et d'un geste essaya de cacher tout ça derrière quelques mèches savamment replacées. Un petit coup dans son miroir de poche lui tira un soupir de dépit et elle reporta alors son attention à son escorte.

"Char ami, si je ne savais pas que vous étiez si étranger à nos coutumes et mœurs je pourrai penser que vous avez des vues sur moi. Uh! Uh! Uh!... Mais j'apprécie cette attention. Ne vous en faites pas, ce n'était juste qu'un tout petit vertige. Laissez moi le temps de reprendre mes esprits et tout ira bien."

Elle commença à marcher et son équilibre s'assurant pressa le pas. Il était étonnant de voir ce petit bout de femme qui n'atteignait pas le mètre soixante marcher à une telle allure sans donner l'impression de trotter dans le couloir. Ses talons claquaient sèchement sur le revêtement bétonné à une cadence plus que soutenue. La physicienne sous ses dehors de petit rat de bibliothèque était une sportive accomplie et beaucoup étaient surpris par cette vitalité et cette endurance. Tout en prenant la direction de... Et bien Tara'C ne pouvait estimer qu'il s'agissait de la salle d'embarquement. D'un ton plus détendu, la baronne interpella Tara'C sur un tout autre sujet.

"Par contre je vous suggère de vous mettre au diapason le plus vite possible. cela fait déjà quelque temps que vous êtes ici et je constate que vous êtes aussi familier de nos mœurs et habitude que je le suis de celle des paysans mandchous. Si vous voulez, je pourrai vous expliquer les petites subtilités de notre société, ainsi vous ne vous sentiriez plus ou bien moins déstabilisé par les comportements des gens sur Terre et surtout dans la base. C'est la moindre des choses étant donné que c'est grâce à vous si..." Son hésitation était surprenante étant donné qu'elle savait toujours quoi dire et avait surtout toujours quelque chose dire. Enfin, vous savez... Et si ce n'est pas le cas, ce n'est pas bien grave! Considérez que c'est un service rendu à un collègue de travail comme vous m'aideriez si j'avais besoin de vos lumières sur un sujet que vous maîtrisez!"

Ses pommettes avaient rosi et elle avait accéléré le pas si cela avait été possible! Elle s'était mise à marmonner dans sa barbes et de temps en temps quelques mots étaient plus audibles que d'autres et leur consonance asiatiques pouvaient laisser le jaffa dans l'expectative quand à la raison de ce trouble assez ostensible chez la physicienne.

Salle de commande de la Porte.

Après avoir aidé Mathilde à se redresser et l’avoir lâchée, encore quelques secondes à se tenir près d’elle pour la rattraper si elle n’arrivait pas à se tenir debout, cette femme dit au jaffa une chose étrange qui le fit froncer le visage par incompréhension, la scientifique oubliant que Tara’c ne devait pas avoir le même humour qu’elle d’autant que bien des termes tau’ris pouvaient surprendre le guerrier car inconnus pour lui, ne pouvant que traduire de la façon la plus primaire.

« Voulez-vous dire que ma façon de faire signifie dans votre monde que j’attends de vous que vous vous offriez à moi pour me remercier ? Si tel est le cas, veuillez me pardonner, ce n’était pas mon but »

Au moins côté cœur, Mathilde pouvait être rassurée, le tatoué n’avait pas l’intention d’en faire son épouse. Le risque était plutôt qu’il pense qu’elle avait perdu la tête et que sa bosse lui faisait dire n’importe quoi et ne l’entraine à faire de même.

La voyant partir sans choir, il la rattrapa pour rester à ses côtés, ce petit gabarit était très véloce même si le jaffa n’avait aucun mal à suivre.

Que Tara’c aurait aimé tomber sur un ou deux ennemis au lieu d’entendre ce qui suivait car force était de constaté qu’il n’avait pas correctement imaginé le sens d’avoir des vues sur quelqu’un, Mathilde lui proposait de l’aider à se familiariser avec les expressions terriennes ce qui voulait tout dire sauf que la encore, il se retrouvait dans le caca.

« Est-ce un sport, une sorte de méditation ? Le diapason… Vous voulez que je m’y mette mais je ne sais pas de quoi il s’agit, je préférerais le savoir avant de vous donner une réponse… Et puis ne parlons plus de ce qui c’est passé chez les Elatas, je n’y suis pour rien, ce sont eux qu’il faut remercier même s’ils se sont trompés en s’attaquant à nous… Que diriez-vous de nous concentrez sur notre objectif car on risque de nous entendre arriver à discuter comme ça ?! »

La fin était un tantinet rude pour la scientifique car cela ressemblait en gros à un ferme ta bouche ou on va se faire repérer, surtout pour parler de choses qui peuvent attendre un meilleur moment. Enfin, c’était plus fort qu’elle, des couinements avaient remplacés les paroles, sans doute était-il juste de penser qu’elle était vexée de la réflexion de son garde du corps.

Salle de commande du chapa'ai