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 Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)

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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptyJeu 19 Juil - 10:07

Je ne savais pas si la réaction de Mathieu devait me faire rire ou pleurer, mais l'avantage c'était que ça avait l'effet d'une douche froide. Je terminais donc l'achat du billet, en lui lâchant que de toute façon mon esprit n'était pas sain alors au point où il en était... Oui j'étais du genre à bouffer de la merde, à me bourrer la gueule et à sortir en boite pour me détendre le soir. Tiens cette idée me plaisait, aussi durant la douche de monsieur j'étais partie chercher une robe bustier bleue et une paire de talons, j'ajoutais mon chargeur et les duvets avant de redescendre au salon pour attendre Mathieu. J'étais installée dans le canapé, jambe croisé sous mes fesses et j'observais le mur. Je n'en pouvais plus de cette relation qui m'épuisait, on vivait comme un couple, mais version dessin animé, nous vivions dans la même maison, mais pas dans la même chambre, nous partagions chacun de nos repas et j'avais même le droit à son regard de Virgile Dante lorsque je rentrais trop tard, ou pas du tout, c'était frustrant. A vrai dire si on supportait tous les mauvais côtés du couple, c'était pour le sexe et autres réjouissances, et là ce n'était pas réellement le cas. Remarque il y avait un bon côté, quand je voulais avoir la paix, il suffisait que je me déshabille et il filait à vitesse grand V.

Le voyage en train fut monotone, et à vrai dire comme la plus part des trajets lorsque je ne conduisais pas, il m'endormait. Ajoutons à ça que j'étais exténuée, l'aventure à Marseille m'avait crevé. Je m'endormis sur les genoux de Mathieu, il fallait bien qu'il serve à quelque chose si il venait avec moi. Le réveil fut pour le moins difficile, j'avais eu le droit à revivre ma version de la chute du débardeur, et en me redressant un peu brutalement je m'étais prise la tablette en pleine tête. Se fut relativement de mauvaise humeur que je sortis du train, mais Paris restait Paris et rapidement je retrouvais mon entrain, celui de quelqu'un qui retourne chez lui. Il ne fallut pas longtemps pour signer les papiers et récupérer les clés, et ce n'était pas plus mal, l'agent semblait de mauvaise humeur de m'avoir attendu. L'appartement se situait à quelques rues de l'agence, dans un immeuble Haussmannien, un petit pincement au coeur, c'était sans doute la dernière fois que je venais ici.

"Tu vas avoir ta dose de sport, dernier étage sans ascenseur, on fait dans l'authentique ici."

L'arrivée de notre petit "couple" attira de suite l'attention de Stéphanie ma voisin de palier à qui j'avais demandé si je pouvais lui emprunter des pneumatiques, son regard fut interrogateur lorsqu'elle vu Mathieu, comment ça deux matelas?

"Bonjour Jeff, sympa ta nouvelle coupe."

Même de dos Mathieu pu voir à quel point je venais de me crisper. J'abrégeais la conversation et ouvris la porte pour me réfugier à l'intérieur. J'essayais de faire bonne figure mais la claque que je venais de me prendre dans la tête raisonnait encore. Il ne faisait pas réellement chaud et pourtant je filais sur le balcon, observant la vue et l'animation de la rue, même si j'aimais l'endroit, j'étais ravie de le vendre, je voulais oublier tout ça. L'appartement était spacieux pour Paris, une petite salle de bain de 5m2 avec une douche à l'italienne, une chambre de 15m2 et 30 m2 de salon/cuisine américaine. Un parquet ancien et des murs blanc, le tout presque entièrement vide, mise à part la cuisine vendue entièrement aménagée, je n'avais pas eu besoin de ramener quoi que se soit, la maison de Mathieu était entièrement aménagé. Appuyée sur la rambarde en fer forgée je me concentrais sur ma respiration, ne pas pleurer, je finis par me retourner avec un sourire qui n'était pas des plus naturels, mais qui tentait de faire bonne figure.

"C'était mieux avec des meubles, mais bon, ça fera l'affaire pour cette nuit, tu peux prendre la chambre si tu veux, je vais sortir un peu ce soir, je vais rentrer tard. Fait comme chez toi, ya encore de l'eau chaude et l'électricité."

J'attendais une réflexion de la part de Mathieu, je sais qu'il n'aimait pas que je sortes, en faites ce n'était pas mon frère pour qui il se prenait c'était mon père. Je ne lui proposais pas de venir avec moi, si il le voulait je ne dirais pas non, mais en toute sincérité, se promener avec un chaperon, j'avais passé l'âge. Je jetais à nouveau un coup d'oeil à mon téléphone, j'attendais clairement de nouvelle, même si le message avait été clair, je devais appeler...

"Une fois qui sera vendu, je pense que je vais m'en acheter un dans le sud, au bord de la mer."

A Marseille par exemple. Je n'étais pas persuadée que l'idée plaise à Mathieu, pour lui l'idée de vivre ensemble était bonne, à vrai dire j'étais persuadée qu'inconsciemment ça me donnait des espoirs qui n'aboutiraient jamais.

"Et je ne sais pas si je vais rester au SGC, j'aimerais bien reprendre les vols, de toute façon, tu n'y es plus..."

Je n'osais même plus me retourner, je venais de balancer deux bombes et j'attendais de voir comment il allait réagir. D'ailleurs on pouvait même en compter 3 avec ma petite idée de sortir ce soir.
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Virgile Dante
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MessageSujet: Re: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptyJeu 19 Juil - 11:41

S'il avait emporté un costume noir rappelant le Virgile Dante de la grande époque de la Terreur, pour l'occasion, il avait opté pour la combo tennis/jean/t-shirt/veste en cuir. Clairement, le Virgile Dante était de l'histoire ancienne. Ca le rapprochait un peu de Jeff, mais pas pour ceux qui savaient faire la différence pour qui il y avait un monde entre les deux, rien que les mimiques, les gestes, la façon de parler... Mathieu était moins détendu que Jeff, moins "cool" et faisait curieusement plus militaire que sa copie alors qu'il avait quitté l'armée depuis des années. Il faisait des efforts pour Rakel, mais on sentait bien le monomaniaque de l'ordre et de l'organisation, il suffisait de voir comment étaient rangés les aliments dans le frigo...

S'étant remis de ses émotions après sa cuisante défaite, il avait reparu une demie heure plus tard comme si de rien était, paré pour le départ, valise et housse à la main. L'avait elle prévenu que c'était seulement pour deux jours et une nuit? Sans doute, mais il avait ce côté fashion victim qu'elle découvrait peu à peu.
Le trajet en train avait l'occasion pour lui de reprendre contact avec des connaissances sur Paris, il préparait son retour dans la capitale avec une méticulosité et une organisation digne d'un stratège se préparant à conquérir une ville, regardant quand même si Rakel dormait bien. Il était en pleine rédaction d'un mail quand le crâne de sa petite soeur vint frapper la tablette, manquant de l'envoyer valdinguer, lui arrachant un petit rire un peu moqueur avant de soupirer à voir la tête que faisait cette râleuse patentée, lâchant un.

"Ca y est, la fin du monde..."

Ils avaient pris un taxi pour arriver jusqu'à son appartement. Il le connaissait bien cet appartement, il l'avait personnellement équipé de tout l'attirail d'écoute et espionnage... avant que la Porte ne change sa relation avec elle. Il avait depuis fait tout retirer en douce et se gardait bien d'évoquer ce détail, bien que se doutant qu'elle même se doutait de la chose. Après tout il avait fait poser des mouchards dans toutes les quartiers du SGC, alors quelques uns de plus dans la maison des agents...
Il éclata d'un rire amusé à l'évocation de l'épreuve insurmontable des escaliers, pour lui une promenade de santé, même pas un échauffement.

"Même pas peur. Mais j'ai hâte de te voir cracher tes poumons après deux étages."


Malheureusement la bonne humeur s'évapora avec l'intervention de la voisine. Il donna le change en lui souriant à pleine dents et en lui faisant un petit clin d'oeil dans le plus pur style du commando dragueur et poussa Rakel à l'intérieur avant de retourner voir la voisine. Il joua le détendu et lui demanda plutôt son grand matelas parce qu'il savait qu'elle finirait par le coller de toute façon, pieds froids toussa toussa... Ayant récupéré le colis et endormi la méfiance de la commère, il retourna dans l'appartement et déposa le matériel.

"Je crois qu'on va devoir partager le même lit, ma chère. Mais ne t'en fais pas, je sors aussi, je dois voir une amie et telle que je le connais, je sais quand je vais arriver, par contre je sens que ma nuit sera courte également vu que ça fait une paie qu'on ne s'est pas croisés... Allez, viens là." Il la prit dans ses bras, câlin dont il avait le secret, blotti dans son dos. Pas de jugement, pas de remarque sur la programmation de la soirée, juste un câlin. il était juste là pour la soutenir. "Le mas ne te plaît pas ou c'est moi qui te rend la vie impossible? je sais bien que le brocoli c'est pas aussi sexy pour toi qu'un hamburger, mais quand même... Après je peux comprendre, le beau temps, la mer... C'est sûr que c'est tentant. Si tu veux on pourrait voir du côté de La Londe-les-Maures, j'ai une connaissance qui a une maison secondaire là bas. Pas mal comme coin, pas loin de Toulon et Marseille si on veut retourner à la civilisation, pas loin de la mer, pas loin de la montagne... Un chouette endroit, mais c'est toi qui vois, je ne m'imposerai pas."

Il laissa passer un moment, amenant Rakel à s'asseoir avec lui, adossé au mur, elle assise, de dos entre ses jambes. Il ne savait pas trop comment prendre sa dernière remarque. Il n'avait pas envie que la principale motivation de départ de la militaire soit le fait qu'il n'était plus dans le programme. Il avait même espéré que son départ leur facilite la vie... Mais force était de constater que la jeune femme ne voyait pas les choses de la même manière. Il voyait aussi qu'elle n'était pas si à l'aise que ça à partager une maison avec lui au final.

"Ce n'est pas quitter le SGC qui te fera retrouver ta vie d'avant. Ca ne changera pas tes problèmes avec ton père, avec Jean François et de toute évidence avec moi. Tu vas laisser tomber alors que le programme redémarre enfin? Après avoir passé trois foutues années à ronger ton frein, à espérer reprendre les missions? Je sais bien que c'est pas la fête en ce moment et que tu as tendance à agir sur des coups de tête, mais pour le coup ce serait bien de réfléchir un peu, sœurette. Ok, je ne suis plus à la base, mais je suis toujours là et tu me parler de ce que tu y fais vu que je suis toujours dans le secret des dieux. Je pourrai même venir faire un tour de temps en temps si le cœur m'en dis!
Tu veux bien me faire plaisir et attendre que tout ce bordel avec Jean François soit réglé avant de prendre ce genre de décision? Je sais que ce n'est pas facile et que parfois, le fait de vivre avec quelqu'un qui lui ressemble peut être douloureux, je ne suis pas lui et forcément y a des moments où... enfin, c'est compliqué."


Pour lui c'était la raison des moments inexplicables où Rakel donnait l'impression de lui faire du gringue, dépassant le cadre de la petite soeur qui joue à embêter son grand frère. Forcément, elle était marié à son "jumeau"!
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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Re: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptyJeu 19 Juil - 13:44

Le petit jeu de Mathieu m'avait clairement contrariée. Je n'aimais pas qu'il prenne le rôle de Jeff, j'aimais encore moins en ce moment, parce que je savais où il était et dans quel état il était, ça me rendait malade. Sans parler que l'idée de partager mon lit avec Mathieu me rendait encore plus malade. Non pas que l'idée de me coller à son corps me déplaisait, mais plutôt parce que je savais que je ne dormirais probablement pas de la nuit. Quoi qu'il en soit, je me laissais faire, fermant les yeux alors que je profitais de cette proximité, mais c'était comme coller son nez sur un gâteau en chocolat que vous n'auriez jamais le droit de manger, ne serait ce que même goûter. Et que d'autres avaient le droit de toucher. L'évocation de son amie me crispait encore plus, l'avantage c'était qu'au SGC aucune fille n'avait ne serait ce que l'envie de s'approcher de lui. C'était facile de l'imaginer rien qu'à moi, un peu moins d'imaginer qu'il avait une vie en dehors de moi. C'était con, c'était immorale, c'était sur naturel. Je poussais un soupire, il ne comprenait pas, je ne voulais pas partir en vacances...

"En faites je veux pas passer des vacances, je veux avoir un pied à terre qui n'appartient qu'à moi. J'ai besoin de cette liberté, je ne dis pas que tu ne pourras pas venir, mais je veux un truc à moi. Je ne dis pas que je resterais là bas tout le temps, mais ça me fait du bien d'avoir une tanière. Je laisserais mes affaires au mas, je rachèterais des meubles et le nécessaires si j'ai besoin de respirer."

Et puis Marseille me tentait bien, aller donc savoir pourquoi. Si j'étais déjà crispée depuis l'intervention de ma voisin, ce n'était rien quand il se mit à parler du problème Jeff. Ce fut à une vitesse grand V que je décollais mes fesses du sol, à croire que je venais de me rendre compte que je m'étais assise sur une épine. Je m'étais placée de façon à observer Mathieu, mon regard était noir, visiblement j'étais en colère.

"Tu veux dire qu'ils lui aient tirés une balle dans la tête? Tu veux savoir pourquoi je veux quitter le SGC ? C'est pas pour fuir mes problèmes je sais très bien qu'ils me suivent peu importe où je vais, c'est parce que j'en ai marre que cette foutue porte intervienne toujours dans ma vie, parce que oui dans ton cas c'est plutôt cool, tu n'avais pas de famille et paf on te donne une petite soeur, bon ok elle est chiante, mais ça t'offre une attache, une personne sur qui compter, moi tu veux savoir ce qu'elle m'a offert? Elle m'a offert des emmerdes ! Tu sais pourquoi Jeff est parti ? Je ne parle pas depuis son retour, je te parle pourquoi il s'est barré à la fermeture du projet, pourquoi il n'a même pas tenté une seule fois de rester près de moi. C'est à cause de TOI."

Clairement j'étais en train de lâcher tout ce que j'avais sur le coeur depuis trop longtemps j'étais en train de faire se que Jeff m'avait fait en me balançant sa bague à la gueule C'était peut être pour ça qu'il l'avait fait, c'était clairement libérateur.

"Parce qu'il n'était plus capable de me voir te regarder comme si tu étais un dieu sur terre. Parce que même si je l'aime plus que j'aime ma propre vie, il sait très bien que je l'aimerais jamais autant que je t'aime, pas parce que je ne veux pas, parce que cette PUTAIN de porte m'a retiré ce droit. On va être clair, tu me réservais quoi avant ce Noël? Me mens pas je sais très bien que j'étais dans le collimateur, je sais pas vous avez tous une passion pour moi, je sais pas c'est pas naturel cette fixation. Moi je voulais juste faire mon travail, je me foutais pas mal qu'une huile puisse pas me voir, j'ai toujours fait du mieux que je pouvais pour mon pays, et j'ai quoi comme récompense? Je suis folle amoureuse d'un putain de robot qui me voit comme une gamine de 4 ans. JE NE SUIS PAS TA SOEURETTE PUTAIN ! "

Je ne parlais plus je criais, disons que la voisine aurait de quoi occuper sa soirée, elle parlerait de sa voisine tarée qui parle d'être la soeur de son mari. Après tout je m'en foutais comme je le disais si bien, c'était sans doute la dernière fois que je me rendrais dans cet appart. Je venais d'attraper mon sac à dos et ma veste que j'avais jeté dans un coin.

"Tu permets je vais aller me faire baiser histoire d'avoir l'impression d'être un peu plus sexy qu'une bouteille d'orangina, parce qu'entre le glaçon qui depuis plus de 8 ans ne m'a jamais regardé et mon futur ex mari qui rentre de 9 mois de mission et qui ne me jette pas un regard, je suis servie."

Je venais de quitter l'appartement en claquant la porte et celle d'en face venait de s'ouvrir, mais c'était une très mauvaise idée.

"OH TOI TA GUEULE."

Cette fois la descente de escalier fut extrêmement rapide je pris sur moi pour ne rien casser, je mourrais d'envie de me défouler contre le mur, mais ça ferait tâche auprès du syndicat. Je rejoignais les bords de scène, c'était mon endroit préféré pour me calmer, j'aimais m'installer les pieds dans le vide à observer l'eau couler sous mes pieds. L'eau avait toujours eut un effet positif sur moi, je posais mon sac à côté de moi, observant l'eau marron qui coulait à toute vitesse.
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Virgile Dante
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MessageSujet: Re: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptyVen 20 Juil - 1:26

Vous savez cette impression que vous avez quand vous savez que vous avez dit quelque chose que vous ne devriez pas? Que vous sentez que ça va partir en vrille bien comme il faut alors que vous ne pensiez pas faire ou dire quelque chose de mal, juste être là et réconfortant? Qu'une bonne grosse mine antipersonnelle datant d'un demi siècle vous pétait soudainement à la gueule en pleine balade champêtre jusque là tellement agréable? Vous voyez tout ça? C'était exactement ce que ressentait ce pauvre Mathieu. Il ne comprenait pas cette soudaine explosion de violence, ne savait pas pourquoi, alors qu'il faisait tout pour qu'elle soit heureuse, Rakel lui sautait ainsi à la gorge comme s'il était la cause de tous ses tracas, ce que globalement elle confirmait par le déluge de reproches et de critiques qu'elle lui balançait à la tronche. Voilà, il était la source de tous ses malheurs, il était un "putain de robot" et elle ne supportait pas qu'il la considère comme sa soeur... parce qu'elle était amoureuse de lui.
Il lui fallut plusieurs dizaines de minutes pour digérer cette partie. Enfin, digérer... Un bien grand mot pour simplement dire qu'il commençait à comprendre ce que cela impliquait, lui faisant voir leur relation sous un autre jour, les comportements de Rakel sous un prisme totalement différent... Et il finit aux toilettes, rendant tripes et boyaux tellement cette idée lui paraissait insoutenable. C'était sa sœur bon sang!

Elle l'avait complètement dévasté et il se rendit compte que des larmes roulaient le long de ses joues quand il se regarda dans la glace en espérant y voir une solution. Il n'y trouva aucun réconfort, juste la certitude qu'il venait de perdre la personne qu'il aimait le plus au monde, la seule personne en fait qu'il aimait. Apparemment pas comme elle voulait, mais qu'y pouvait il?
Se ressaisir. Il lui fallait se ressaisir. Au moins autant pour lui que pour elle. Il se passa la tête sous un jet d'eau froide afin de s'éclaircir les idées, mais Mathieu sentait juste une froide tristesse l'envahir. La solitude qu'il avait toujours aimé lui pesait soudain autant qu'une chape de béton sur la poitrine. Etre Mathieu Emalet d'Anjou était douloureux.

Il ne lui restait qu'une chose à faire, partir. Il rassembla ses affaires même pas éparpillées - il n'avait même pas eu le temps de retirer sa veste - et lui laissa un mot. Il ne savait pas vraiment quoi lui dire qu'elle puisse mal interpréter.

"Et puis merde..."

Il griffonna quelques mots.

// J'ai besoin de digérer ce que tu m'as dit. Désolé d'avoir bousillé ta vie, je vais faire en sorte que ça n'arrive plus. //

Il avait beau avoir fait des efforts, l'écriture était tremblante. D'une certaine façon c'était sa première rupture. Le redoutable agent n'avait pas vraiment eu de relation amoureuse jusque là, Rakel était la première femme à laquelle il se sentait intiment lié, même si ce n'était pas de façon romantique, et elle l'avait mis en pièce avec une violence qui résonnait encore à ses oreilles. Il aurait encore préférer mourir sur cette foutue planète entre les mains d'Hégémonie que vivre ce jour.

Il sortit, la voisine passa la tête par la porte avec prudence, il lui fit un petit signe de main façon "ça va aller" mais à voir sa tête d'enterrement, il était évidemment, même pour un aveugle, que ça n'allait pas.
Il prit un Uber et atterrit au Melia de la Défense, un peu en mode automatique, il avait été un habitué à une époque où il cuisinait quelques bureaucrates et savait qu'il n'aurait pas de problème pour avoir une chambre, même en venant à l'improviste.

Il déposa ses affaires dans sa nouvelle chambre et s'effondra sur le lit, le cerveau confit dans sa souffrance intérieure. Son téléphone vibra, le tirant de sa poisseuse torpeur. Rakel? Sa précipitation n'en rendit ses gestes que plus imprécis... Non, ce n'était qu'Amanda qui lui rappelait qu'il devait lui dire où se retrouver pour ce soir et qu'il serait bien qu'il se presse un peu.
Ça lui était sorti de la tête et à dire vrai il n'avait plus trop envie de sortir. C'est à ce moment là que la dernière pique de sa non soeur lui revint en pleine figure, l'aiguillonnant.

"Ok, tu veux passer du bon temps les cuisses ouvertes? Pas de problème, moi aussi je vais m'amuser!"

Sa voix sonnait rauque et rageuse. La colère lui laissa un goût de bile dans la bouche.
Et pianotant une courte réponse à son rendez vous de ce soir, l'invita au restaurant de l'hôtel. Il était temps de penser à lui, même si cette idée lui semblait totalement saugrenue sur le coup et lui laissait un goût amer.
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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Re: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptyVen 20 Juil - 8:44

Plus l'eau coulait sous mes pieds plus je me sentais mal. Je ne sais pas pourquoi j'avais balancé tout ça à la tête de Mathieu, sans doute parce que tout ce que j'avais pu essayer de lui dire jusque là n'avait fonctionné, parce qu'il ne comprenait pas à quel point je souffrais, je souffrais de cette vie que je n'aurais jamais avec lui et de celle que je n'aurais plus avec jeff. Par réflexe je cherchais dans mon sac mes médicaments, et je me souviens que c'était ceux que j'avais laissé dans mon sac à main, dans ma voiture. Et merde. J'attrapais mon téléphone, je voulais l'appeler à l'aide, mais non j'en avais même pas le droit avec ce que je lui avais balancé à la tête. Se fut un SMS que je choisis d'envoyer :

"Je suis tellement désolé Mathieu, je gâche tout se que je touche, je détruis tout ce qui s'approche de moi. J'ai essayée, je voulais que ça se passe bien, j'ai pris sur moi chaque jour, j'ai essayé de me persuadée que j'étais capable de tout faire pour que tu sois heureux, et que tant que tu l'étais je l'étais aussi. Seulement la disparition de Jeff est en train de me bouffer petit à petit, parce que toutes les personnes avec qui je m'imagine faire ma vie m'abandonne. Tu as toujours été le seul à toujours avoir été là pour moi quoi que je fasses, et je t'en veux parce que tu ne m'aime pas de la façon dont je t'aime alors que tu n'as pas eu plus le choix que moi sur ce qu'il s'est passé cette nuit de Noël. J'ai été injuste, et pas que cette fois là, je l'ai été tant de fois et tu m'as pardonné à chaque fois, je comprendrais très bien que tu n'y arrive pas cette fois. Tu vois c'était le gros avantage de reprendre les vols, me retrouver seule dans un avion, loin ne pas avoir à chaque jour m'en vouloir parce que j'avais autre chose pour occuper mes esprits, parce que cette base est tellement remplit de souvenirs. Celle où mon chevalier blanc est arrivé pour me sauver cette soirée de Noël, je t'assure que si je pouvais avoir le pouvoir de changer ce que je ressens, si je pouvais simplement te voir comme un frère je signerais tout de suite. Sache juste que j'ai été en enfer te chercher, que je le referais sans hésiter et que je suis désolé d'avoir ramener cet enfer sur terre pour toi. Je t'aime."

J'envoyais le téléphone et me levais d'un bon. Retour à la maison, cette fois la porte de la voisine ne s'ouvrit pas, la mienne si, elle n'était pas fermée, mais je savais que Mathieu ne serait pas là, le bout de papier me tira des larmes, et à vrai dire à ce point là, je savais ce que j'allais faire. Je cherchais dans la cuisine les clés de la moto, mon père rangeait toujours les clés dans les meubles de la cuisine aller savoir pourquoi. Je retrouvais rapidement le petit porte clé, et les glissait dans ma poche. Attrapant une nouvelle fois mon téléphone.

"Ne dis pas de conneries tu n'as pas gâché ma vie, tu l'as sauvé plus d'une fois, c'est cette foutue porte, je ne voulais pas que tu prennes les choses comme ça."

J'attrapais mon sac à dos et sortit mon casque, avant de le jeter dans un coin. J'avais glissé ma carte bancaire dans la coque de mon téléphone et avait lui même glissé celui ci dans mon soutif, histoire de savoir si j'aurais une réponse, mais j'en doutais, je l'avais trop blessé cette fois, il ne me pardonneras pas. Je fermais la porte à clé en sortant, sans doute pour la dernière fois, il commençait à se faire tard, la nuit commençait à tomber. La moto se trouvait dans le garage qui donnait dans la petite cour, voir cet engin de mort totalement noire me pinçait le coeur, il ramenait trop de souvenirs. Cette fois j'enfilais mon casque, fixant le masque correctement, et enfourchais le monstre. Je l'avais jamais conduit seule, j'avais toujours eu Jeff derrière moi lorsque j'étais au commande. Je pris une profonde respiration alors que le grognement raisonnait, un dernier coup d'oeil à mon téléphone, toujours rien. Il reprit sa place bien au chaud et refermais ma veste avant d'élancer le monstre dans les rues de Paris.

La sensation du vent, de vitesse, de liberté, c'était ce dont j'avais besoin pour respirer un peu. Respirer était un bien grand mort, j'avais une fois de plus gâché ma propre vie et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Toujours pas de réponse de Mathieu... J'accélérais une fois de plus, tirant un nouveau grognement au monstre. Je comprenais enfin pourquoi Jeff aimait tellement cet engin, lorsque l'on était en passager ou avec quelqu'un pour te dire quoi faire ce n'était pas pareil. Là l'engin filait laissant défiler les rues de Paris qui s'éclairaient peu à peu, révélant la beauté de la plus belle ville du monde. Les rues, laissait place à la plus belle des avenues, celle de champs. Toujours blindées de monde. Je faisais slalomer l'engin à travers la file de voiture qui encombrait comme toujours l'avenue. Entre les 208 et les Mercedes se trouvaient les Ferrari et les Lamborghini. Je pourrais bientôt accélérer un peu plus, dès la sortie de la ville je pourrais accélérer, je rentrais chez moi, pour le reste j'aviserais. Quoi que non, j'allais à Marseille, je voulais des explications de la part de Jeff.

Je roulais certes un peu vite, mais je respectais les feux et les panneaux de signalisation, je n'étais pas totalement suicidaire. Mais à croire que j'avais oublié que je me trouvais à Paris. Je fus la première de la file à démarre en trombe pour m'engager place de l'étoile, déjà en voiture je n'aimais pas cet endroit, mais je crois que j'étais trop perturbée pour avoir peur de quoi que se soit, se fut sans doute pour cette raison que je ne vis pas le range rover qui quittait sa file alors que je me trouvais juste à côté  de lui, je manquais de perdre le contrôle de la moto en l'évitant me tirant un juron rageur. Je devais quitter la capital au plus vite.

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Le téléphone de Mathieu se mit à sonner, appel inconnu, sans doute Rakel qui tentait une nouvelle technique pour qu'il lui réponde, mais l'appel se faisait insistant, très insistant, il n'y avait même plus le temps que le téléphone lui signal un appel manqué que l'autre enchainait. Il finit par ne pas avoir le choix de répondre, même si c'était pour lui dire de le laisser tranquille, mais a peine décroché, il manquait de perdre l'audition.

"Je peux savoir se que tu as foutu. Mais comment on peut être aussi con ? C'est un truc de malade tous les mecs qui promettent de la protéger la laisse finir dans des états pas possible."

Cette voix il la connaissait, c'était celle du terrible général Peleonor qui était en pleure même si il tentait de se contenir. Si Mathieu l'avait vu dans tous ses états lors des crises de sa petite princesse chérie, il n'avait jamais vu le général perdre pied, et pourtant cette fois c'était clairement le cas.

"Tu m'explique pourquoi tu l'as laissé prendre cette foutue moto? Elle a même pas son permis, tu crois que ça va pas être un PUTAIN de problème si elle se réveille."


La colère faisait trembler la voix du vieux, pour une fois dans sa vie même Virgile Dante ne provoquerait sans doute pas autant de peur que la colère du vieux.

"Val-de-Grâce. Si elle se réveille pas, je vous bute tous les deux."

C'était rare que le vieux fasse une promesse, mais il les tenait toujours

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L'entrée du periph, enfin, cette fois je pus faire rugir le monstre, accélérant à vive allure, je m'en foutais les amendes pour excès de vitesse seraient au nom de Jeff, et c'était le cadet de ses soucis. La ville défilait à toute allure alors que ma vitesse de croisière se trouvait aux alentours des 130 km/h pas bien loin de la limitation autorisée à 90. Cependant ça ne changeait pas grand chose lorsque la camionnette se déportait sur la gauche alors que j'étais en train de le doubler. Se fut difficile de savoir la première sensation, la vision de la camionnette blanche qui se rapprochait dangereusement de moi, la peur alors l'engin se mit à glisser ou la douleur alors que la tôle vint s'écraser sur ma jambe. Le concert de klaxonne, le choc du béton, la moto qui venait de reprendre sa liberté me laissant glisser sur le béton. La douleur, et le choc. Ma tête venait de taper contre le mur en béton. Ma dernière pensée fut tout de même que Mathieu ne m'avait même pas répondu, je n'étais plus là lorsque les sirènes des pompiers se mirent à raisonner alors que la police bloquait l'accès au périph. Le doux plaisir du néant.
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Virgile Dante
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MessageSujet: Re: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptySam 21 Juil - 9:30

Mathieu était en train de se préparer, le téléphone ne cessait de le harceler et il n'en avait cure. Ce soir, il ne s'occupait que de lui, le reste du monde pouvait aller se faire foutre. Bon, au bout d'un moment cette fichue sonnerie commença à lui porter sur le système et il décrocha dans l'intention d'envoyer paître l'autre personne au bout du fil. Les choses se passèrent différemment...
Le sang quitta ses veines quand il comprit ce qui s'était passé... et il reflua avec vigueur en entendant la menace du paternel. Le vieux débris voulait le menacer? La belle affaire! Apparemment il avait oublié qui il avait au bout du fil.

"C'est ça vieil homme, en attendant n'oubliez pas de tirer les rideaux..."

Et il lui raccrocha au nez. Lui aussi pouvait se montrer menaçant. Il n'avait pas besoin d'élever la voix ou de parler de buter qui que ce soit. Il faudrait peut être rappeler à ce vieux barbon qui était Mathieu Emalet d'Anjou et ce qu'il savait si bien faire avant d'être collé au placard au BSPC et avant d'entrer dans ce qui était la DST à l'époque, il faisait sauter des têtes de loin au travers d'une lunette et il le faisait avec un talent rare.
Dans tous les cas ils auraient au moins une discussion, sans doute très brève et chargée d'hostilité. Il se doutait bien que le général voudrait montrer qui était le patron, pas de bol pour lui Mathieu ne dépendait plus d'une ou l'autre de ses connaissances et était suffisamment dangereux par lui même et déterminé pour lui faire regretter toute tentative de lui courir sur le haricot plus que ce qu'il considérait comme supportable. Sans Rakel, il n'avait pas de raison de faire preuve d'amabilité et de retenir son animosité envers lui. D'ailleurs, même si elle "se réveillait" il lui mettrait les points sur i voire le poing dans la gueule.

La colère montait et il passa les minutes suivantes à retrouver son sang froid. Message lapidaire à Amanda pour annuler cause "événement imprévu" et il prit la direction de la clinique.
On avait laissé des instructions pour lui laisser voir Rakel et le spectacle n'était pas fameux. Forcément quand on se plantait à moto, y avait de la casse. Le paternel n'était pas là quand il entra, une bonne chose au moins. Demandant des informations à l'infirmier présent, il comprit globalement que la jeune femme était dans le coma et qu'elle était plus ou moins cassée de partout de façon plus ou moins grave.

Une fois seul, l'ancien agent gouvernemental s'assit sur la chaise la plus proche, n'osant pas s'approcher de la silhouette câblée et intubée qui gisait sur le lit. La tête entre les mains il prit une profonde inspiration.

"Si tu n'étais pas dans cet état je t'en collerai une comme jamais tu y as eu droit. Foutue gamine! Toujours à vouloir être le centre du monde et quand ça ne te va pas, hop! On veut se foutre en l'air pour voir les gens accourir et t'empêcher de faire la conne, encore une fois. T'es contente là? Ca va être génial de bouffer avec une perf et de chier dans un sac hein?! Je sais bien que le gland tombe jamais bien loin du chêne mais tu avais besoin d'être aussi conne et égocentrique que ton foutu paternel?!"

Il avait finit par se lever et faire les cent pas en invectivant la gisante, pointant sur elle un regard aussi accusateur que son ton. La colère revenait. Il lui en voulait, il avait envie de la blesser, plus que ce qu'elle s'était infligé, au moins si elle pleurait cela voudrait dire qu'elle était là, avec lui, pas comme ce tas de viande accroché à tous ces tuyaux.

Comme le hasard faisait toujours bien les choses, devinez qui passa la porte à ce moment là? Il ne lui laissa pas le temps de l'ouvrir.

"Oh non, vous ne la ramenez pas ou je vous écrase comme une punaise!" e ton de l'ancien commando ne faisait que demander un prétexte pour libérer la colère que l'on pouvait lire dans son regard. De l'agitation derrière la porte. Le gorille du vieux sans aucun doute.  "Et renvoyez Médor à la niche sinon faudra aller à la SPA en chercher un autre. On se comprend? Parfait."

Il attendit. En face du général à la retraite, se tenait un tueur de sang froid, pas un grand frère éploré ou un homme en colère. Le provoquer ferait couler le sang.

"Maintenant, vous fermez votre grande gueule et vous écoutez. Un mot avant que je vous dise que c'est bon et je vous ferai regretter d'avoir vu le jour. Vous savez qui je suis, vous savez ce que je sais faire et ce que j'ai déjà fait, à tout le moins dans une certaine mesure. Alors on pose son gros cul de général de salon sur cette chaise et on écoute.

Si votre fille est là, dans ce lit c'est parce qu'elle en a marre d'être votre marionnette. Chhhhht! Vous avez envie que la première chose qu'elle voit en se réveillant soit votre visage refait par mes soins? Bien. Maintenant que les choses sont posées, si je suis monté à Paris avec elle c'était pour éviter qu'elle n'utilise cette moto. Visiblement vous n'avez pas été assez malin pour la faire saboter dans l'hypothèse où votre maniaco-dépressive de fille s'esquiverait lors d'une de ses multiples crises et voudrait se foutre en l'air avec cet engin de mort. Sachant qu'en plus elle vous avait dit qu'elle viendrait la prendre.  Et vous osez venir jouer les mâles alpha et me menacer comme un roquet bouffi d'arrogance trop habitué à voir les gens courber l'échine devant votre bedaine seulement concurrencée par votre ego... Contrairement à vous, j'ai tout sacrifié pour votre fille. Ma vie, ma carrière, mon pays. Au lieu de jouer au général et vous passer la brosse à reluire, si vous aviez été un peu plus un père nous n'en serions pas là. Si vous aimiez plus votre fille que votre putain de reflet dans le miroir, elle ne serait pas allongée dans ce lit alors écoutez moi bien. Primo, soit vous êtes un gentil papa poule, soit vous êtes ce foutu général qu'elle hait encore plus que cette putain de Porte des Etoiles et vous restez loin d'elle. Secundo, vous me lâchez la grappe, je ne suis pas un de vos larbins et je ne vous dois rien. Vous oubliez Cosey. Si par miracle ces deux là se remettent ensemble, ce sera votre gendre parfait et vous serez aux anges quand il viendra manger à la maison le dimanche.
Et pour que les choses soient claires, si vous n'écoutez pas la voix de la raison, je répands votre cervelle, tout général mégalomane que vous soyez. Pour moi vous êtes juste une trace de merde sous une de mes chaussures. Je vous ai supporté par égard pour elle, mais c'est terminé. A partir d'aujourd'hui vous êtes un gentil papa gâteau ou je vous fais déménager pour le Père-Lachaise."
Il le toisait et on sentait qu'il n'attendait qu'une erreur pour mettre son programme à exécution en avance sur l'horaire prévu.
"Maintenant je vais partir, vous vous allez appeler ce numéro" il jeta négligemment une carte de visite sur les genoux du général"et demander à la personne au bout du fil de vous aider. Vous allez vous salir les mains pour elle et si vous le le faites pas, c'est elle qui se les salira en jetant un peu de terre sur votre caisse en sapin dans un avenir très proche.

Bonsoir, monsieur Peleonor. Ce sera notre dernière conversation, vous oubliez mon numéro, mon nom, mon existence. Et ne faites plus l'erreur de me mettre en colère, vous avez utilisé votre joker aujourd'hui, la prochaine fois la dernière chose qui vous passera par la tête ne sera pas une idée."


Reboutonnant sa veste, Virgile Dante quitta la pièce.
Il était ce prédateur en chasse et cette aura mortifère qu'on lui connaissait rappelait qu'il avait un rapport intime avec la mort. Lui non plus ne menaçait pas, il ne faisait qu'énoncer froidement les faits, pas un mot plus haut que l'autre, pas besoin. Le père de Rakel savait qu'il s'était fait un ennemi dont il aurait fait de se passer. Un exécuteur qui n'avait rien à perdre et qui n'aurait pas besoin de mercenaires, il ferait ça lui même en méticuleux artisan de la mort. Il pouvait s'estimer heureux d'avoir simplement survécu à la rencontre, il ne fallait pas être perceptif pour sentir que son interlocuteur mourait d'envie d'être mis à l'épreuve afin de lui montrer sa détermination.

Il lui avait laissé le choix entre un pacte avec le diable qui pourrait sans doute aider sa fille ou une sortie définitive du tableau. On reconnaissait ce logo sur la carte de visite, ce tourbillon stylisé. Au verso, simplement un numéro en caractères simples et élégants.
Au bout du téléphone une voix agréable et avenante.

"Bienvenue chez Typhon, bureau du président Robert, que puis-je pour vous?"
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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Re: Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)    Paris est une solitude peuplée. (Mathieu)  EmptySam 21 Juil - 10:27

Il y avait des choses de bien dans les coma médicamenteux, en faites il y en avait pas mal, mettons le premier point on ne souffre pas, sans doute parce qu'il y a presque autant de morphine dans votre corps que de sang, mais à la limite la douleur physique, j'y étais habituée, et à la limite c'est le genre de chose qui prouve que vous êtes en vie, mais encore mieux, la douleur provoqué par tout vos mauvais choix disparait aussi. A vrai dire il ne reste pas grand chose. Le néant, mais pas que. Pour être honnête j'aimais bien le néant. Ca avait quelque chose de rassurant, alors oui beaucoup de personnes avaient peur de la mort, j'avais peur de la vie. Ne rien ressentir me laissait presque l'espoir qu'un jour ça s'arrêterait. Parti le regret de ne pas avoir tiré pour laisser à Jeff le temps de s'enfuir parce que le sang d'un sous off' était en train de maculé l'herbe de la campagne Française. Le regret d'avoir accepté que Mathieu vienne avec moi à Paris j'avais tout gâché je le savais, et il était fort probable que cette pensée avait joué son rôle en occupant mon esprit alors que j'aurais du me concentrer sur autre chose. Mais je n'étais pas idiote, je connaissais Mathieu, je savais que jamais il ne me pardonnerait. Je venais de le perdre, alors à quoi bon me battre?  

Soyons honnête, pendant un instant j'avais été heureuse de sentir ma jambe se faire écraser par plusieurs tonnes de tôles. Avec un peu de chance, c'était la dernière fois, mais visiblement j'étais une fois de plus victimes de l'acharnement thérapeutique. Forcément j'étais un investissement, un peu comme une voiture de luxe que l'on ne veut pas laisser finir à la casse. Sauf que malheureusement pour moi, j'avais ces sentiments qui me torturaient. Il aurait clairement fallut que tout s'arrête le jour où j'avais sauvé Mathieu, ça aurait été tellement parfait. Jeff n'aurait jamais du me sauver, ça aurait été plus simple, je mourrais en héros pour sauver Mathieu. Plus besoin de me battre j'avais effectué la dernière mission qui avait compté à mes yeux. Bien sûr il y avait eut des moments heureux après, ces instants où je pouvais me partager entre les deux hommes que j'aimais. Pouvoir respirer dans les bras de Jeff et pouvoir avoir juste le plaisir de voir Mathieu en vie. Mais je gâchais tout, toujours tout.

Mon coeur se mit à accélérer, je ne comprenais pas réellement pourquoi, si j'avais pu avoir conscience de l'extérieur, j'aurais su que c'était parce que même inconsciemment je venais d'entendre la voix de Mathieu, et peut être pour la dernière fois de cette foutue vie. Mais non je continuais à flotter, à profiter de cet endroit ou plus rien n'existe pas même moi, non surtout pas moi, parce que soyons honnête, le plus gros problème de ma vie c'était moi même et mon aptitude à toujours tout gâcher. Finalement j'aimais cet endroit, je n'avais pas l'intention de me battre pour en sortir, cette fois laissez moi.

--------

Le vieil homme n'avait pas prononcé un mot, non pas parce qu'il craignait les menaces du terrible Virgile Dante. A vrai dire il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus peur de la mort. Quoi que si, mais pas la sienne, il avait l'habitude des petites frasques de sa fille chérie, mais cette fois elle était dans un sale état. Ce n'était pas simple d'être père, d'être celui de Rakel ça l'était encore moins, peut être parce qu'elle lui ressemblait trop, sauf que lui avait toujours tenté de faire les bons choix, elle elle fonçait dans le mur sans même essayé de ralentir ou de dévier. Il en voulait beaucoup à ce crétin à costume, à l'autre avec son treillis, après tout c'était encore pire depuis qu'elle les connaissait. Ce Matt n'était pas si mal, il arrivait à la canaliser, et Adam avait bien sûr été son choix parfait, suffisamment les pieds sur terre pour la forcer à y rester. Mais Rakel n'était pas comme lui elle n'écoutait pas le choix de la raison. Le monitoring qui s'était affolé pendant quelques minutes était redevenus calme. Il avait toujours placé sa confiance dans les médecins de cette clinique, ils faisaient des miracles et il les connaissait bien, mais à voir l'état de sa gamine, il fallait se rendre à l'évidence, ils la sauveraient, il en était persuadé, et ce n'était pas la petite menace du gamin  qui allait le faire prendre sa décision, mais il savait que si elle s'en sortait ça ne lui suffirait pas, là il ne serait plus question de crapahuter sur d'autres planètes, elle en aurait pour des mois voir des années pour retrouver un niveau de locomotion correct. Il poussait un soupire et attrapait son téléphone, en se disant qu'il devrait ENCORE lui racheter un téléphone. Il n'y avait pas de surprise en entendant la voix décrocher. Cette fois même son vieil ami De La Couperay ne devrait pas être au courant.

"Ici le général Peleonor de l'armée de terre française, j'ai besoin d'aide médicale pour un blessé de la route. Peu importe le prix, le votre sera le mien si elle s'en sort."
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