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 Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.

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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyVen 15 Juin - 19:53

J’avais un mal fou à ne pas courir dans les couloirs, au contraire je tentais de garder mon calme, le téléphone de Mathilde était glissé dans ma poche mais je le tenais toujours de peur qu’il s’évanouisse si je le lâchais. Une fois dans mes quartiers je troquant mon treillis contre un jean clair taille basse et attrapais mon arme que je déverrouillais et plaçais dans mon étui à la ceinture. J’attrapais mon sac et glissais 2 chargeurs à l’intérieur, un peu juste mais je ne pouvais pas passer à l’armurerie sans attirer l’attention, j’y balançais aussi ma carte militaire. Je rajoutai mon couteau tactique dans mon étui à ma ceinture et fermais la chemise pour les cacher le mieux possible l’avantage de cette chemise trop grande c’était qu’elle jouait ce rôle à merveille. Je pris mon iPhone et mes clés de voiture, direction. Le garage, je pris ma voiture c’était la meilleure façon de se la jouer profil bas. Direction Figeac. Je ne perdais pas de temps direction le distributeur de billet. Je retirais mille balles. Au début le distributeur se montrant récalcitrant mais en deux opérations ça passait sans soucis. Il restait plus qu’à aller changer la voiture. Je me garais devant notre bar favori enfin le seul bar de St Faycelle, laissant dans la boîte à gants mon iPhone allumé avec un petit message pour Mathieu.

//Je suis désolé, ne m’en veut pas je ne pouvais pas rester à rien faire je t’aime .//

Je n’envoyais pas le message je le laissais sur la page d’accueil, espérant juste qu’il démonte pas ma portière, puis je glissais à pied vers un petit groupe de maison. C’était là qu’habitait papy. Papy n’était qu’un surnom bien sûr c’était un ancien militaire de l’armée de l’air qui avait prit sa retraire ici dans ce trou paumée. Il s’était prit de pitié pour moi à force de me voir déprimer devant mon verre d’orangina et m’avait invité aux parties de poker avec ses amis. La première fois j’y étais allée presque par pitié et surtout pour ne pas paraitre impoli mais c’était finalement devenu mon rendez vous bi hebdomadaire. Raky et les petits vieux, beaucoup serait mort de rire à cette idée. Moi qui ne savait pas joué aux cartes je m'étais mise au poker, et à force de perdre j'ai finis par devenir pas si mauvaise que ça.

René avait une magnifique voiture une vieille Chevrolet Camaro de 1969 bleu avec des rayures blanches, un petit bolide qui me faisait rêver. C'était une plaisanterie entre nous, il ne cessait de me rabâcher que j'étais la fille qu'il n'avait eut. Et oui 4 gosses, que des ptits mâles, et tous devenu militaire, et pourtant aucun au SGC. Le vieux savait qu'il se passait des choses étrange dans cette base, mais aucune question, il savait que je ne pourrais rien dire. Bref, il ne cessait de me dire que se serait mon héritage, et que ses garçons n'avaient rien à redire. Je ne le prenais pas au sérieux, et je crois que ça le faisait enrager. J'avais à peine cogner à la porte qu'il était déjà là, le contraire du sergent instructeur Hartman, il était plutôt jovial et agréable, il m'accueillait d'un grand sourire :

"Qu'est ce que tu as foutu avec tes cheveux? Et puis tu es en avance."

Ouais ok il fallait que je commence à m'habituer à cette question, le changement était un peu trop radical. Bah ils s'y feraient ou je redeviendrais brune, ça sera peut être plus simple.

"Longue histoire, je serais pas là ce soir, et j'ai besoin de t'emprunter ta voiture."

Mon propre père n'aurait pas eu une réponse aussi rapide, sans avoir besoin de réfléchir une seule seconde il attrapait les clés de l'engin accroché au mur et me les lançais. Pas de questions, peut être que le longue histoire avait mit dans le ton. Je t'attrapais les clés au vol et lui tendit les miennes au cas où il aurait besoin d'une voiture, avant de le suivre jusqu'au garage. Cette bagnole était tellement belle. Je grimpais dans la voiture et ouvrit la fenêtre, c'était un petit bijou, comme neuve, et même direction assistée, le bac était à moitié plein, ça suffirait le temps de m'éloigner du SGC. Je détachais mes cheveux et récupérais les élastiques pour attacher le téléphone de Mathilde aux grilles d'aération.

"Merci papy, je te la ramène en bon état."

Il me criait d'être prudente alors que je démarrais en trombe, l'avantage c'était que personne ne me chercherait dans une voiture pareil. Je restais assez calme jusqu'à la sortie de St Faycelle, puis j'appuyais sur l'accélérateur, le V8 répondit en propulsant l'engin à toute vitesse. Je jetais un coup d'oeil au petit point rouge sur l'écran, la fatigue semblait avoir disparu, ça ne durerait peut être pas, mais pour l'instant l'adrénaline et la caféine offerte par Mathilde faisaient leurs effets. J'allumais la radio à fond c'était partie pour une longue journée.

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Deimos
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Deimos


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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMar 19 Juin - 8:34

Grâce à cette petite aide technologique, Rakel put voir que son futur ex mari était dans un village dans la région Rhône Alpes, Luc-en-Diois, le genre de petit bled comme il y en avait des milliers en France.

Le trajet allait prendre un peu de temps, mais qu'étaient quelques heures de route pénibles quand il s'agissait de sauver/enterrer son mariage? En plus vu la période de l'année, la circulation était plutôt tranquille, en même temps nous n'étions pas à une période charnière comme les départs ou les retours des vacances scolaires.
Le village était charmant si on aimait les coins reculés, les citadins dans l'âme commenceraient à hyperventiler devant le calme plat de l'agglomération les petites rues de village et le bruit des oiseaux en lieu et place de la foule ainsi que de la circulation omniprésentes.

Son bolide attirait l'attention non seulement par son bruit, mais aussi par son allure et les rares piétons arpentant les rues se retournèrent à son passage, un groupe d'adolescents poussa l'audace jusqu'à siffler et acclamer la jolie blonde qui venait d'égayer leur journée et devenir le sujet principal de leurs conversations pour les prochaines heures.
Cela dit, Rakel avait d'autres chats à fouetter, elle se rapprochait du but et une petite recherche lui montra que la moto était garée près d'un gite en périphérie de la zone d'habitations - on pouvait difficilement parler de zone urbaine - une maison isolée avec des champs autour. Et quand elle arriva à proximité, ce qu'elle vit ne lui plut pas des masses. Garés se trouvaient trois véhicules. Un camion utilitaire Renault et deux gros 4x4 ALTV noirs. Elle savait ce que cela signifiait, elle arrivait déjà trop tard.

Idea  Petite ambiance sonore  Idea

Chose étrange et peu rassurante, la zone était d'un calme absolu. Ici pas de chants d'oiseau ou d'aboiement de chien, juste le léger bruit du vent dans les branches par intermittence pour rappeler que le temps s'écoulait bien. En s'approchant Elle comprit le problème. La porte latérale de la camionnette n'était pas totalement fermée et elle put voir par l’entrebâillement un homme en civil allongé sur le sol. La curiosité et le besoin de savoir ce qui se passait la poussèrent à ouvrir la porte coulissante et entrer. Dedans se trouvaient deux hommes et une femme en civil et un homme dans une tenue tactique complète avec caque et cagoule. Ce dernier portait des traces d'impact de balles dans son gilet et un couteau de combat planté dans la cuisse droite, l'habitacle sentait la poudre, le sol était jonché d'étuis ainsi que de trois pistolets SIG équipés de réducteurs sonores. Les trois civils avaient été physiquement malmenés pour dire le moins, l'un d'eux avait une balle dans l'épaule droite, tous avaient reçu une volée d'une extrême violence et on pouvait voir que la femme avait même embrassé une des consoles encombrant l'arrière du véhicule. Il y avait eu un affrontement d'une extrême violence et c'était sans doute un miracle qu'aucun d'eux ne fut raide mort.
Quoi qui se soit passé ici, les choses étaient de toute évidence complètement parties en vrille. Et le pire restait à venir, elle n'avait pas encore franchi le portail menant à la propriété. Les choses s'étaient passées très récemment, moins d'une heure. Jeff était peut être encore là, restait plus qu'à prier qu'il soit vivant et se magner le train pour le choper au vol.

Le jardin était calme et rien de suspect à l'horizon, sauf peut être la porte d'entrée grande ouverte. En s'approchant, la mariée que l'entrée était encombrée de deux corps en tenue tactique identique à celui du véhicule de commandement, là encore aucun indice de leur appartenance à une quelconque unité militaire officielle, juste deux gars qui avaient croisé quelqu'un de pas content du tout, l'un d'eux avait une jambe formant un angle curieux au niveau du genou et il y avait une petite flaque de sang là où devait se trouver son nez avant que ce quelqu'un en colère ne l'écrase contre le carrelage. Les murs étaient couverts d'impacts de balles. Le compère d'infortune de monsieur nez écrasé n'était pas en meilleure forme, portant les stigmates d'un combat vicieux, ses deux bras avaient été complètement déboîtés et son casque à moitié enfoncé dans le placoplatre de la cloison. Les armes au sol étaient dépourvues de chargeur et loin de leurs propriétaires qui par miracle respiraient toujours.
Le spectacle était similaire dans les pièces du rez de chaussée, il y avait eu une véritable guerre dans cette maison à présent dévastée, six hommes gisaient dans leur sang, partiellement démontés, et bons pour la touche pour au moins plusieurs mois.

Et l'étage fut une surprise à la fois cocasse et désagréable. Cocasse car se trouvait attaché sur le lit un homme en caleçon, on lui avait refait le portrait avec une application presque malsaine pour en faire un bleu vivant. Il avait une feuille de papier posée sur son torse, Rakel y reconnut l'écriture de Jean François, il y avait des traces de sang dessus, mais le message était aussi simple que direct.

les prochains repartiront les pieds devant

Désagréable car la salle de bain avait servi en tant qu'infirmerie de fortune. On y trouvait le reliquat d'un IFAK dont on avait prodigalement prélevé le contenu. Jeff y avait laissé des plumes, pas mal apparemment, Rakel trouvant trois balles déformées et maculées de sang près du lavabo et du sang, une inquiétante quantité même si elle savait que même une flaque de sang ne représentait pas un volume significatif, voir le sang de son mari partout sur le mobilier et le sol n'avait rien de plaisant.
Oui, les choses avaient pris une tournure vraiment, mais vraiment mauvaises et elle arrivait au bout de la piste. Jeff avait trouvé refuge ici, mais quelqu'un lui était tombé dessus et l'embuscade n'avait pas été celle qu'ils avaient escompté, mais pour autant son mari était maintenant non seulement toujours un fugitif, mais un fugitif sans doute sérieusement blessé.

Elle fut tirée de ses pensées par le bruit de pas précipités dans l'escalier, plusieurs personnes montaient les marches quatre à quatre et à entendre les cliquetis métalliques ce n'était pas le room service. Trop occupée à ruminer, elle n'avait même pas entendu la cavalerie arriver...
Débarqua alors la tortue, deux silhouettes derrière des boucliers balistiques avec marqué en blanc et en bien gros "GENDARMERIE" dessus. Derrière deux autres silhouettes armées de fusils d'assauts et prêtes à faire feu si le besoin s'en faisait sentir.

"Rendez vous."

La voix était calme et dénuée de toute once d'agressivité ou de menace. On aurait même pu dire que l'homme était poli. Remarquez, on pouvait l'être quand on alignait une telle puissance de feu derrière une telle protection.
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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMar 19 Juin - 9:38

La conduite de ce monstre était particulièrement agréable, mais on ne pouvait pas dire que ce n'était pas crevant, en particulier lorsque l'on avait peu dormi. Qu'importe, je savais que je n'étais pas prête de dormir, j'avais du boulot, et d'ailleurs j'avais finis par oublier le mal de tête malgré le ronflement du moteur. Je savais que cette voiture faisait son petit effet, il faut dire que moi même j'étais clairement amoureuse de cette bagnole, j'ignorais pas mal les gens qui se retournait sur le muscle car, à vrai dire j'étais clairement flippée par ce que j'allais trouver. A cette instant il s'agissait plus de sauver mon mariage ou quoi que se soit, il me suffisait de retrouver Jeff en vie, et ça ce n'était déjà pas gagné. Je suivais le petit point sur le GPS observant le téléphone de Mathilde avec une appréhension, celle qui vous tenaille l'estomac quand vous savez que quelque chose va mal se passer. Je ne sais pas si c'était mes missions au SGC qui avaient causés cette angoisse, mais une chose était clair, j'avais un véritable instinct pour ça. M'éloigner des habituations me rendait nerveuse, la foule permettait d'avoir un calme relatif, même Hégémonie ne voulait pas faire trop de bruit en public, ça évitait généralement les bains de sang. Pendant un instant j'hésitais à appeler Mathieu, je savais que s'était la meilleure chose à faire, c'était bien plus prudent, et il avait clairement une meilleure force de frappe que moi seul, mais je ne voulais pas le mettre en danger. Rapidement cette idée fut chassée par la vue terrible des camions noirs. J'eus cette impression que mon coeur venait de s'arrêter, à vrai dire je n'étais pas sûr que c'était une impression.

Je pris une profonde respiration, mais pas question de sortir mon arme directement, les forces spéciales étaient du genre tendu, si ils me voyaient débarquer en civil et armé, j'aurais des ennuies. En soit je m'en foutait complètement mais je ne voulais pas perdre du temps... Le calme était tel que j'arrivais à entendre les battements de mon coeur qui raisonnait dans ma poitrine. J'avais presque envie de me mettre à pleurer, mais heureusement pour moi j'étais plus forte que ça, malgré la soirée d'hier soir. J'approchais doucement, tout me semblais trop calme, ce n'était pas normal. La porte entre ouverte de la camionniette laissait entrevoir une personne allongé sur le sol. Non non non ça n'allait pas recommencer... J'observais les corps sur le sol, vérifiant qu'aucun d'eux n'étaient morts. Se fut un véritable soulagement que tout allait relativement bien, je vérifiais qu'aucune de leur blessure n'était mortelle, essayant d'en réveiller un ou deux, mais ils ne réagissaient pas. Je pris tout de même le temps de faire un garrot à la jambe blessée de l'homme en gilet tactique, je savais que je ne trouverais pas de papier ou quoi que se soit pour savoir l'identité de ce mec, mais il ouvrirait peut être les yeux pendant ce temps là. Bordel mais qu'est ce qui c'était passé ici.

Comme disait si bien Mathieu je n'étais pas une bonne infirmière, mais c'était toujours mieux que rien, au moins il ne se viderait pas de son sang en attendant les secours, se qui ne tarderait sans doute pas à arriver. J'observais la porte d'entrée, me demandant si c'était réellement une bonne idée, non ce ne l'était pas, la réponse était évidente, mais je n'étais pas ici pour faire demi tour. Le spectacle que je découvris était clairement flippant. Jeff était il réellement de faire ça. Le pire dans tout ça c'était que la réponse était probablement positive, il ne restait qu'à imaginer ce qui aurait pu m'arriver si la mission n'avait pas été de me kidnapper en vie. Merveilleux, c'est vrai que ça donnait envie de retourner se coucher auprès de son cher et tendre. Une fois de plus je vérifiais le poul de pauvres hommes qui se trouvaient au sol. Vivants. C'était la même chose pour toutes les pièces de cette maison. Encore une fois je résistais à l'idée de prendre mon arme en main, si Jeff était là je préférais ne pas lui apparaitre avec une arme, j'avais pas réellement envie de finir comme eux, quoi que par mesure de sécurité j'avais enlevé la sécurité de mon arme, et je l'avais placé de manière à l'attraper le plus rapidement possible. Cette fois plus question de premier soit ou quoi que se soit, de toute façon il y avait trop de travail, et je n'avais pas les compétences. Je montais à l'étage, me demandant se que j'allais y trouver. Le silence me laissait croire que je ne trouverais personne en état de parler.

Et je n'avais pas tord, le mec sur le lit avait été passé à tabacs, je vérifiais si il était conscient ou non, avec un peu de chance je pourrais savoir où était passé Jeff. J'attrapais la feuille de papier qui se trouvait sur le torse du pauvre type. Je reconnus immédiatement l'écriture de Jeff, merveilleux, à se demander si ça valait pour moi aussi. A cet instant j'avais l'impression que je n'avais jamais réellement connu Jeff. J'allais faire disparaitre la feuille de papier lorsque le spectacle de la salle de bain me donnait la nausée. L'odeur de sang j'avais l'habitude, mais c'était toujours plus difficile lorsque l'on savait à qui il appartenait. Il était clairement que le temps m'était compté, je n'étais pas médecin, mais la quantité de sang était suffisamment importante pour savoir que c'était inquiétant. Je détruisis la feuille de papier dans les toilettes tirant la chasse d'eau, et à cet instant j'entendis le bruit de pas dans les escaliers. Je tirais mon arme de son étui, me calant dans un angle pour être sûre de ne pas avoir d'ennemis arrivés dans mon dos. Ma respiration se fit plus calme, mon rythme cardiaque ralentissait, ma main était sûre, prête à faire feu. A la vue du "gendarmerie" je poussais un soupire, putain c'était ce genre de chose qui allait me faire perdre du temps bêtement. Doucement je pressais la sécurité de mon arme, levant ma main gauche en l'air, et posant au sol mon arme avec l'autre main. Je procédais avec une lenteur extrême. L'avantage c'était que mon apparence jouait toujours en ma faveur, je n'avais pas l'air dangereuse. Une fois l'arme à terre je pris la parole.

"Je suis le Lieutenant Rakel Peleonor de l'armée de l'air française, sous le commandement du général De La Couperay. Je suis à la recherche de l'homme qui se trouvait dans cette maison, il est activement recherché par l'armée, dangereux, et armé."

Je désignais du regard le sac en bandoulière qui pendait sur mon épaule.

"Ma carte militaire se trouve dans mon sac. Vous pouvez également appeler mon supérieur, voir même le président si vous le souhaitez réellement le déranger pour ça, mais j'aimerais cependant ne pas perdre trop de temps, parce que revoir ce genre de scène avant le diner me plait moyennement."

J'attendais la réaction de l'homme espérant que je ne perdrais pas trop de temps, une chose était claire, si ils dérangeaient le président pour ça, j'allais en entendre parler, mais qu'importe, si j'avais du lui expliquer encore et encore le principe de la mission et mes propres rapports il fallait bien que ça serve à quelque chose.
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Deimos
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMar 19 Juin - 17:56

Les militaires ne tombèrent pas la garde après sa présentation, les porte bouclier s'avancèrent tout comme leurs gardiens et l'un d'eux lui fit signe de se retourner. Elle savait très bien qu'elle allait finir avec des menottes, mais ça valait toujours mieux qu'une boutonnière en 5.56 ou plus humiliant une décharge de tazer avec le risque de se faire dessus.
Une fois qu'un des gendarmes lui eut offert de beaux bracelets en plastique, lui mettant les mains dans le dos, un autre arriva, il était lui aussi vêtu de la tenue tactique des troupes d'intervention de la gendarmerie et considéra Rakel un instant avant de fouiller dans ses affaires en retirant son porte-feuille afin de consulter ses papiers d'identité.

"Lieutenant Peleonor, aux dernières nouvelles, l'Armée n'a pas vocation à chercher des fugitifs, c'est une des prérogatives des forces de l'ordre, vous savez, la Police Nationale, la Gendarmerie..."

Le ton était presque badin, mais le regard de l'individu perçant, la jaugeant avec attention.

"J'imagine que vous avez donc une excellente raison de vous trouver dans une propriété à l'intérieur de laquelle on a rejoué Le jour le plus long et le pourquoi de la présence d'une dizaine de personnes donnant l'impression d'avoir été passées sous une moissonneuse-batteuse?"

Il allait dire quelque chose de plus quand il leva la main pour interrompre une éventuelle réponse de la militaire, visiblement on lui parlait dans l'oreillette et il s'éloigna pour parler avec son interlocuteur.
Quand il revint au bout de quelques minutes paraissant bien longues quand on était sanglée et sous la surveillance de quatre cerbères aussi attentifs que silencieux, il la fit à nouveau se tourner et la libéra d'un coup de pince coupante.

"Suivez moi."

Apparemment les réponses n'étaient plus à l'ordre du jour et on pouvait se douter qu'il avait eu quelqu'un en particulier au bout du fil.
Autour d'eux du personnel médical s'affairait pour s'occuper des victimes de son mari et en arrivant dans le jardin, elle vit qu'il y avait une belle animation sur la petite route. Plusieurs ambulances militaires attendaient de pouvoir charger leur cargaison de blessés, les infirmiers étaient eux aussi cagoulés et en treillis. On la fit s'installer dans un véhicule de commandement et on lui proposa un café si elle voulait, quelqu'un devait arriver pour la récupérer. Les militaires de la gendarmerie parlaient entre eux, évoquant leurs impressions sur ce qu'ils avaient trouvé et visiblement monsieur Cosey faisait sensation.

L'attente fut interminable cette fois, vraiment interminable. Pas moins de deux heures à poireauter pendant que des unités de divers services et aux obédiences variées se relayaient dans et autour de la maison. Finalement un hélicoptère se posa dans le terrain en jachère juste à côté et elle put en voir sortir son frère et son acolyte de toujours. Même de là où elle se trouvait, Rakel pouvait voir la tête des mauvais jours du capitaine Virgile Dante. Un des gendarmes le mena directement à elle pendant que Féral s'occupait de parler avec l'officier qui les avait escorté, exhibant badge et papiers sous le regard méfiant du gendarme qui n'aimait visiblement pas la tournure des événements et ne s'en cachait pas sans pour autant pouvoir y faire quelque chose.
La voix de son grand frère fut aussi froide et tranchante que celle d'un rasoir, il s'adressait à elle comme il s'adressait à touts ceux qui le mettaient en colère, l'enfonçant devant les gendarmes et autres présents dans le véhicule.

"Suivez moi, lieutenant et pas un mot de plus, vous vous êtes suffisamment fait remarquer pour aujourd'hui!"

La conversation allait être charmante jusqu'à la base.
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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMar 19 Juin - 21:34

Se fut sans tenter de résister que j'obéis aux ordres donnés par les militaires et passait les menottes sans bouger d'un chouilla, je n'étais pas stupide, et je savais très bien se que moi je ferais à quelqu'un se montrant récalcitrant. Sincèrement, même si certaines personnes en doutaient peut être, je n'étais pas du genre à aimer souffrir. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas impressionnée pour un sous par ces militaires en tenue tactique, si ils voulaient comparer, la mienne était mieux et on me forçait pas à porter un passe montagne. Je l'observais sans bouger, soutenant son regard sans rien laisser paraitre. J'étais dans la merde? Non je savais que l'on viendrait à mon secours, même si j'allais probablement entendre les éternels refrains de Mathieu. J'écoutais sans questions sans bouger, mais soyons honnête, il croyait réellement que j'allais lui confier ce genre de chose? Je l'observais, j'aimais ce comportement à croire qu'ils étaient l'élite de l'élite, si seulement ils savaient. A vrai dire je crois que même si je lui disais qu'une seule personne était probablement à l'origine de tout ça, il ne me croirait pas.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour avoir des nouvelles de Dante, lui ou un autre grade qui savait qui j'étais, à moins qu'ils avaient trouvé Jeff.... J'allais me prendre un sacré savon, ou un sacré choc, au choix... J'attendais que le chef revienne observant les clones qui me gardaient. A vrai dire sans la cagoule ils avaient sans doute chacun une tête différente, mais là ce n'était pas se qui choquait le plus. Je détendis doucement les muscles de mon cou, commençant à sentir une véritable gênée aux poignets, on ne pouvait pas dire qu'il avait serré comme un fou, mais cette position était faites pour être désagréable, ça facilitait toujours le travaille lorsqu'un suspect n'était pas à son aise. A son retour j'eus le droit à être enfin libérée, mais je savais que je n'étais pas prête de revenir dans la course. Je ne jetais pas un seul regard à mes geôliers avant d'emboiter le pas à leur chef. Au moins j'avais enfin une simple réponse, pas de Jeff et le coup de fils remportait le jackpot. Je récupérais mes affaires, remettant mon arme à sa place, et jetant mon sac sur mon épaule avant d'être installé dans un véhicule. Je jetais un coup d'oeil à ma voiture, combien de temps ils leur faudrait pour me rattraper? A vrai dire il y avait de grande chance que je n'arrive même pas à la voiture, inutile de perdre son temps pour ça, je risquais juste des blessures et de perdre encore plus de temps.

Assise dans le camion je refusais la boisson, observant sur le téléphone rose de Mathilde le point rouge qui indiquait la moto qui se trouvait non loin de la maison, proche du remue ménage, les ambulances militaires et je ne bougeais pas, observant ce foutu point pendant sans doute plusieurs heures avant qu'un bruit sourd prit le dessus sur ma concentration. Ce  bruit je le connaissais même si je ne pilotais pas cet engin impossible de ne pas reconnaitre le son d'un hélico. Je sortis du camion, observant l'engin qui se posait, il ne me fallut pas longtemps pour voir Dante et son visage de mauvais jour, j'allais réellement passé un sale quart d'heure. Je reposais mon cul dans le camion, je n'étais pas spécialement pressée de me faire passer un savon, je passais en mode veille le téléphone, le rangeant dans mon sac. J'observais Féral, qui donnait des papiers à l'homme qui m'avait accompagné ici. La voix de Mathieu me donnait le ton de se qui allait suivre, mais qu'importe, il m'importait aussi peu de savoir se que pouvaient penser les militaires présents ici. Hey les mecs, moi je sauve le monde, j'arrive pas une fois que tout était terminé, comme aujourd'hui. J'attendais d'être assez loin, ne souhaitant que personne n'entend se que j'avais à lui dire.

"Je ne pars pas sans lui."

Je me plaçais devant lui, je savais que j'allais passer un mauvais moment mais je n'étais pas prête à abandonner Jeff.

"Et ne me sors pas une connerie comme quoi je n'ai pas confiance en toi, c'est en eux que je n'ai pas confiance. Il y avait un mot sur le mec à l'étage, comme quoi les prochains il ne les épargnera pas. Alors j'ai beau t'aimer plus que je n'aime n'importe qui dans cet univers ou n'importe quel autre, mais je ne pars pas sans lui. Je ne suis pas ce genre de personne qui abandonne les gens à qui je tiens, alors ne me demande pas de le devenir."

Je ne faisais pas de geste je restais droite comme un I, ne laissant rien transparaitre pour le gens qui nous observaient sans doute de loin. Puis quelque chose me vint à l'esprit.

"Comment tu m'as trouvé si vite?"

Avouez que c'était louche.
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Virgile Dante
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Virgile Dante


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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMer 20 Juin - 5:21

Virgile était réellement en colère et ça avait suffit à éloigner les gens qui allaient et venaient sur leur trajectoire, ils sentaient qu'il ne valait mieux pas attirer son attention.
Et quand elle le regarda dans les yeux elle y lut cette colère et quand il lui répondit elle put comprendre pourquoi il était si remonté. Il ne cachait pas le sentiment d'avoir été trahi par elle.

"Je t'ai dit que je m'en occupais! Ce que tu as fait était non seulement stupide, mais en plus dangereux! Et pas seulement pour toi!"

L'agent faisait des efforts visibles pour contrôler le volume de sa voix. On voyait qu'il mourait d’envie de lui hurler dessus tant elle l'avait exaspéré et mis en rogne, il faisait les cents pas devant elle, son regard brûlant de cette ire qu'elle était la seule à susciter. Le fait qu'elle en rajoute une couche et lui serve son amour pour lui failli lui faire perdre toute mesure, il s'approcha d'elle visage à quelques centimètres du sien.

"Te demander de l'abandonner? Mais c'est TOI qui l'a foutu dans cette merde en te lançant dans ta petite quête de ton côté sans rien dire avant qu'il ne soit trop tard! J'avais besoin d'une poignée d'heures pour faire bouger les choses, j'avais besoin que pour une fois tu m'écoutes, que tu me fasses confiance! Juste une fois! Mais non, il a fallu que tu joues les chiens fous encore et toujours! Et maintenant cet imbécile court dans la pampa avec une cible sur le front! Tu m'as trahi Rakel. Et en faisant ça tu as condamné Jean François. En partant de ton côté tu les as forcé à agir de façon précipitée..."

Son index accusateur martelait le sternum de la militaire pendant qu'il la pilonnait verbalement de cette façon implacable que tant détestaient et le ton de sa voix était au moins aussi accusateur. C'était sans doute la première fois qu'elle le voyait aussi profondément en colère.

"Tu croyais qu'ils n'allaient pas te faire surveiller? Tu crois que parce que JE n'ai plus les moyens de le faire, eux n'allaient pas t'avoir à l'oeil? Toi, sa femme? Tu crois qu'ils n'avaient pas pensé à la piste de l'alarme GPS et qu'ils ne verraient pas que quelqu'un s'était connecté au site avec les identifiants de leur cible? Et à ton avis qu'ont ils décidé quand ils ont compris que quelqu'un qui n'était pas prévu allait arriver? Quand ils ont fini par découvrir que c'était sa militaire de femme qui allait débarquer, sans doute armée et prête à foutre le bordel dans leur petite opération barbouze?
Ils ont décidé qu'attendre la nuit serait trop risqué et avancé le tout, prenant le risque d'un manque de préparation. Et nous voilà maintenant avec une dizaine d'agents sur le carreau, des huiles qui sont en train de chier une pendule et veulent la tête de tous ceux impliqués, la tienne et la mienne entre autres, et bien entendu les prochains soldats qu'ils lui lâcheront dessus, sachant ce qu'il a fait à leur collègue seront bien moins sympathiques encore. Ce sera un miracle s'ils ne vaporisent tout simplement pas sa planque et lui dedans avec un missile histoire de ne pas prendre de risque. Et bien entendu, si Jean François était en colère avant, à ton avis, dans quel état doit il être maintenant qu'un commando vient de lui tomber dessus et a essayé de le liquider? Bien sûr que les prochains il va les refroidir, et les prochains en question ils s'en doute bien aussi, ce ne sont pas des lapereaux de trois semaines!"


De loin on n'entendait pas clairement ce qu'il disait mais tous ceux présents voyaient la militaire se faire enguirlander violemment. Féral qui avait pris leur direction se rappela soudain qu'il devait appeler quelqu'un et resta à bonne distance en attendant que l'orage passe.

"Si tu m'avais fait confiance et laissé agir, j'aurai mis la main dessus avant ce soir, j'aurai pu intervenir et éviter qu'on lui lâche une équipe et peut être que les choses se seraient finis sans trop de casse pour lui. Mais là, maintenant je ne peux plus rien faire. C'est devenu un fugitif armé et extrêmement dangereux, les forces de l'ordre auront pour ordre de le traquer et quand ils le débusqueront il aura droit à un sacré bouquet final et les morts risqueront de se compter à la pelle parce qu'il ne se laissera pas faire!

Et pour ta gouverne, MOI je te faisais confiance, j'étais à la base en train de remuer ciel et terre pour sauver cet idiot quand le général m'est tombé dessus, furieux de ne pas avoir été averti que tu partais traquer ton fugitif de mari et que j'aurai dû l'en informer avant pour qu'il donne son accord ou non.
J'ai dû réquisitionner un hélico pour venir ici aussi vite que possible. Si j'avais su ce que tu tramais, je n'aurai pas mis deux heures et des brouettes pour débarquer, je serai intervenu avant que tu ne foutes tout en l'air!"
Il se retourna et allait reprendre la marche menant vers l'hélicoptère, mais se ravisant il rebroussa chemin et lui collant l'index sous le nez d'un geste accusateur, il asséna l'estocade. "Tu peux être fière de toi. Tu m'as bien baisé, baisé le général et Jeff que tu as condamné à mort. Ils vont le traquer comme un chien et il pourra te remercier pour ça. Quand à moi ce sera beau si je me retrouve à compter ces foutus manchots. Et toi, tu devrais prier pour pas finir au trou à compter les jours avant qu'on t'annonce que tu es veuve. Alors maintenant soit tu montes dans ce putain d'hélico soit c'est le panier à salade et tu iras expliquer le pourquoi du comment aux gars de la DST ou DRSD qui se feront un plaisir de te foutre au fond du trou, toi et tous ceux qui t'auront aidé."

Et même s'il était terriblement en colère, Mathieu n'avait pas besoin de mentir ou d'exagérer. Il lui balançait à la figure une odieuse vérité sans la moindre retenue, mais vérité quand même. On pouvait faire de sa vie un enfer, mais cela pourrait retomber sur tous ceux qui de près ou de loin pouvaient être estimés responsables ou complices de ses actes. Et elle pouvait être certaine que des gens apprécieraient de la descendre en flamme, il y en avait toujours pour vouloir se faire des célébrités, qu'elles soient de l'ombre ou pas. Ca faisait bien sur leur CV et surtout à leur ego, d'avoir tel ou tel VIP à leur tableau de chasse.
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMer 20 Juin - 8:47

J'encaissais sans broncher, enfin presque, il ne fallut pas très longtemps pour que mes nerfs lâchent et que je me retrouve à trembler de manière incontrôlé. Contrairement à beaucoup dans ma situation je n'avais pas peur, il ne me faisait pas peur, mais à vrai dire il suffisait de l'écouter pour comprendre que j'avais tout perdu dans la vie. Il me restait quoi? Ma carrière, mais soyons clair, je les emmerdais. Plus question d'entrainer qui que se soit dans ma chute, je n'avais plus rien à perdre. Si Mathieu était réellement attentif à mon comportement, il aurait probablement s'inquiéter au moment où je m'étais arrêtée de trembler.

"Mais personne ne m'a aidé, tu veux quoi une confession? Toutes les preuves sont là, je n'ai pas pris mon véhicule, j'ai laissé mon PDA dans ma propre voiture, j'ai retiré du liquide, je ne voulais pas être aidée. De toute façon, pourquoi tu m'aurais aidé je te rappelle qu'officiellement, je ne suis rien pour toi, et finalement c'est peut être la meilleure chose qui pouvait t'arriver. Je te débarrasse de ce poids qui ne t'a jamais rien apporté de bien. Après ça ça ne sera pas difficile d'attribuer ça à un pétage de câble, il suffira de consulter mes relevés de compte, quoi que non je suis conne pas besoin vu que visiblement je suis surveillée H24."

Oui j'en avais marre d'être la bonne poire depuis tant d'années, le poids d'être ce que j'étais, ils avaient contrôlés ma vie pendant tout ce temps, je n'en pouvais plus. Au final c'était la chose de trop, on se servait continuellement de moi sans jamais m'offrir la moindre information lorsque j'en avais besoin. J'avais été comme un putain de chien de concours que l'on avait exigée pendant presque 3 années, plus de 10 ans que j'acceptais tout, beaucoup plus si l'on comptait ma vie avant le SGC, tout ça pour quoi? Soyons honnête, je n'avais rien. Je n'avais vraiment plus rien.

"Je suis tellement désolé. Mais quoi qu'il arrive, il veut mieux pour toi que tu arrêtes de m'aider. On ne te reprochera pas de m'avoir aidé."

Une quarantaine de munition, je n'irais pas loin. Je jetais un coup d'oeil à la voiture qui se trouvait à une vingtaine de mètre derrière moi, c'était jouable, mais soyons honnête, je n'avais aucune chance de semer un hélico, même si le V8 était puissant à plus basse altitude il avait une visibilité d'au moins 6 km, et va mettre 6 km dans la gueule d'un hélico... Restait l'hélico, mais là on pourrait mettre sur le dos de Mathieu de m'avoir aider. En faite je n'avais pas de porte de sortie. J'attrapais mon arme et retirais la sécurité et la pointait sur ma gorge. La tête faisait toujours plus mélodramatique, mais il y avait beaucoup plus de chance de se louper, là si je m'explosais la carotide aucune chance de me sauver. Je sentais mon pouls battre contre le canon froid de l'arme. Lâche ton arme, doucement. Pendant un instant, je sentis le canon sur ma nuque, douloureux souvenir qui me hantait assez régulièrement. Une preuve de plus que les psy ne servaient à rien, la liste de ceux que l'on m'avait forcé à consulter était longue comme le bras, et pourtant, aucun de mes troubles n'avaient réellement disparu, ils étaient juste enfouis.

"La DST ou DRSD auront de quoi s'amuser, tu le sais toi même à quel point mon dossier médical n'est rien face à mon dossier psychologique, et tu pourras même leur dire à quel point j'étais dérangé, avec un peu de chance, ça laissera un peu plus de temps à Jeff pour leur échapper et au moins tu n'auras plus de faiblesse que tu n'as jamais demandé. Tu redeviendras le terrible Virgile Dante pour tout le monde."

Les larmes coulaient sur mon visage, je ne cherchais même pas à les arrêter. Au final rien n'avait jamais tourné comme je le voulais. Jamais je n'aurais la vie dont je rêvais, à un moment il fallait se réveiller. Je fis quelques pas en arrière, l'arme toujours contre ma gorge.

"File moi ton téléphone."

Il ne me restait qu'à laisser une trace de tout ça, juste pour protéger le seul qui me restait, le seul qui comptait réellement à mes yeux, celui que j'avais toujours déçu, celui pour qui je n'avais jamais été à la hauteur.
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMer 20 Juin - 16:17

Le comportement de Rakel et ses propos ne semblaient pas calmer Mathieu, sa colère donnait même l'impression d'être sur le point de jaillir par ses yeux tel le magma d'un volcan. Il était là, les poings serrés à s'en faire blanchir les articulations. Il amorça un mouvement quand elle sortit son arme, mais se changea en statue de sel en voyant ce qu'elle comptait faire. Une lueur de panique, fugace, passa dans son regard, puis inspirant et expirant profondément.

"Rakel, arrête de dire n'importe quoi et donne moi ce pistolet. Si je te voyais comme une faiblesse nous n'aurions pas cette conversation aujourd'hui, nous n'aurions pas eu de conversation tout court. Tu crois que je vais accepter avec le sourire que tu te fasses sauter le caisson devant moi? Qu'après je vais reprendre le cours de ma vie comme si de rien était? Je vais te dire ce qui va se passer, tu vas te tirer une balle dans la gorge et pendant que tu te videras de ton sang tu me verras m'en coller une dans le crâne. C'est ça que tu veux? C'est comme ça que tu veux que ça se finisse pour nous deux? Comme deux imbéciles suicidés dans un champ? C'est toi qui vois."

Et à la façon dont il la regardait, il n'y avait pas l'ombre d'un doute quand à ce qu'il ferait si elle mettait sa menace à exécution.

Des bruits de pas dans son dos. Quelqu'un s'approchait sans chercher à se cacher, sans doute pour éviter de la surprendre et déclencher une spirale malheureuse d'événements.

"C'est Féral, merci de ne pas me tirer dessus, lieutenant." S'adressant à son supérieur "Capitaine, nos amis les gendarmes sont un peu agités à cause du lieutenant et du show en plein air qu'elle donne à côté d'une scène de crime. Il paraît que des journalistes sont en train d'arriver et ils ont ordre de tout faire disparaître avant leur arriver, incluse "la suicidaire". Ils ne feront rien pour le moment mais ce serait bien de lever le camp.
Et si je vous disais qu'on a repéré un véhicule déclaré volé s'éloignant d'ici. Ca vous motiverait assez pour bouger ou on devra attendre qu'il soit intercepté par la gendarmerie? Et puis c'est pas comme si on avait un hélicoptère à disposition pour se déplacer rapidement. On fait quoi lieutenant, on vous regarde mourir ici ou on va voir cette voiture?"


Rakel pouvait voir les yeux ronds de Mathieu. Ce dernier était visiblement trop surpris par la réaction de Féral pour lui hurler dessus ou même aligner un mot. Le dit Féral quand à lui avait un je ne sais quoi de défi dans la voix horripilant.
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMer 20 Juin - 16:48

La réaction de Mathieu n'était pas étonnante, pendant un instant il suffisait que je me mette à sa place, j'aurais sans doute pété un câble. Mais la situation était différente, elle l'avait été depuis le premier jour, depuis ce putain de Noël où ma vie avait complètement changé. Tout ceci était injuste, je n'avais rien demandé, j'étais très bien à cette période de ma vie. J'étais en couple avec quelqu'un qui arrivait relativement bien à me contenir, j'avais un job que j'aimais, j'étais à peu près en paix avec moi même. Aujourd'hui c'était le contraire, j'étais en couple avec quelqu'un qui arrivait à me mettre dans des états pas possible, merde regardé la gueule que j'avais avec mes cheveux blonds décolorés. California bitch. J'étais raide dingue d'un mec qui n'était pas mon mari, et en parlant de ce dernier on me faisait clairement comprendre que j'avais signé son arrêt de mort. Non vraiment ma vie était devenu un putain de foutoir alors que j'avais réussis à y mettre un peu d'ordre. Je ne savais pas réellement à quel moment tout était partit en live. Enfin si je le savais même précisément. Ma respiration était sacadée, visiblement je n'étais pas la personne la plus calme et équilibrée que l'ont pouvait trouver, mais ce n'était pas réellement nouveau. J'eus un petit rire triste, même si je savais qu'il était sérieux, ses mots n'avaient aucun sens. On se tire pas une balle dans la tête pour une soeur. Il n'avait jamais compris.

J'allais répondre lorsque des bruits de pas derrière moi me fit resserrer la poigne sur la gachette de mon arme. A cet instant il n'y avait plus les gendarmes, il n'y avait plus cette foutu barraque, il n'y avait que lui moi, et l'intrus derrière moi. Je ne quittais pas Mathieu du regard, bien sûr que j'étais une faiblesse, il semblait oublier que j'étais là lorsqu'il était prêt à lâcher toutes les informations qu'il avait pour éviter que des connards me crame le caisson. Si Jeff n'avait pas été là, je ne serais plus là, et lui serait sans doute encore en train de subir je ne sais quelle torture pour qu'il finisse par lâcher ses info. Parce qu'il y avait une chose que le sarcophage ne pouvait pas sauver si il était mort, c'était bien le cerveau. La voix de Féral ne me rassurait pas réellement, il n'avait pas la capacité à me maitriser, à moins qu'il ai subit un entrainement secret, mais il avait largement la possibilité de laisser Mathieu le faire... Non pas qu'un corps à corps musclé avec Mathieu semblait désagréable, mais bon... J'observais les réactions de Mathieu, ne baissant pas mon arme. Je sais pas je sentais le coup fourrée mais il n'y avait aucune chance que je prenne le risque. Je ne quittais pas des yeux Mathieu :

"Tu ne me laisses pas sur la touche, JE suis en première ligne, il ne me fera pas de mal."

Je baissais mon arme, et la rangeais à sa place avant de me retourner vers Féral. A la limite si il voulait me retirer mon arme j'en avais rien à foutre, j'allais réellement confiant vers Jeff, si il avait voulu me tuer il avait eu plus d'une occasion de le faire. Je plongeais mon regard dans les yeux de Féral :

"J'espère que tu ne joue pas."

C'était toute une promesse, si il pensait que j'étais terrible à cet instant, il ne s'imaginait pas à quel point je pouvais lui pourrir la vie, Mathilde ressemblait à un chaton comparé à moi lorsque j'avais une véritable dent contre quelqu'un. Une chose était sûre, si Féral avait mentait il souffrirait, et longtemps j'étais du genre rancunière. Comme si rien n'était je pris la direction de l'hélico. Je crois que je commençais à devenir bi polaire.
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyJeu 21 Juin - 15:30

Ayant Féral dans son champ de vision, elle put le voir hausser des épaules face à sa remarque, fataliste.

"Je ne joue pas quand quelqu'un de déséquilibré agite une arme, ça doit être l'instinct de survie. Je ne suis ni un super commando, ni un super flic et encore moins un courageux, juste un analyste qui a envie de rentrer chez lui ce soir et regarder un bon film avec sa copine. Vous pouvez ranger votre artillerie qu'on y aille?"

Vu comme ça... Et puis bon, depuis le début de toutes ces histoires, s'il y avait bien une personne qui lui avait donné un coup de main discrètement soit directement soit en facilitant les choses, c'était ce brave gars. Il n'avait jamais rien dit, n'avait jamais donné l'impression de lui en vouloir et dieu sait qu'il aurait eu un paquet d'occasions de lui pourrir la vie.

Mathieu reprit ses esprits et posa un regard sévère sur son acolyte qui ne put s'empêcher de soupirer de dépit, il savait visiblement qu'ils allaient avoir une "conversation", comprendre un monologue long et pénible durant lequel il allait se faire remonter les bretelles si sévèrement que sa voix serait plus aiguë pour plusieurs jours. On pouvait même voir dans son regard la question "mais pourquoi je m'inflige ça?"

"Je n'ai jamais eu l'intention de te laisser sur la touche, tu le sais alors ne dis pas n'importe quoi. Ton manque de confiance commence à me les briser menues. Tu vas me donner ce flingue et on va aller voir si cette bagnole est une piste à creuser. Après ça, on va avoir une longue explication tous les deux."

Visiblement Féral ne serait pas le seul à se faire souffler dans les bronches quand ils rentreraient au SGC. Mathieu n'avait plus l'air habité par sa biblique colère, mais il n'avait pas digéré le comportement et les paroles de sa soeur et la mise au point promettait d'être houleuse.

Like a Star @ heaven  HRP  Like a Star @ heaven

C'est court mais l'évolution de la suite dépend de la réponse à ce message là. Rakel donne-t-elle son arme à son frère chéri? Explose-t-elle sa cafetière? Vide-t-elle son chargeur sur le pauvre Féral qui n'en demande pas tant? Se met-elle à danser Gangnam Style devant un parterre de gendarmes médusés par tant de mauvais goût?
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyJeu 21 Juin - 15:47

Les paroles de Féral ne me faisait ni chaud ni froid après tout il avait raison je n'étais pas la personne la plus équilibrée que je connaissais. Pourtant à mon arrivée au SGC ça passait encore mais maintenant c'était autre chose. Il faut dire que la plus part des personnes ayant vécus se que j'avais vécue serait sans doute devenu fou, moi j'étais juste légèrement névrosée. Enfin légèrement ça dépendait des jours. Il faut dire que si je ne sauvais pas Jeff et que Dante ne me pardonnait pas j'aurais tout perdu, me tirer une balle dans la tête était la meilleure chose à faire. Ses paroles me firent rapidement comprendre que pour Mathieu c'était un peu comme moi, sans doute que jamais je ne le perdrais comme jamais il ne perdrait, on se contenterait de s'autodétruire, probablement à cause d'une drogue diffusée à travers la porte. Après tout ça avait quelque chose de logique, jamais nous ne nous contenterons de se que nous avions, simplement parce que lui souhaitait une gentille petite soeur et que moi je ne pouvais que le vénérer, espérer qu'un jour il m'aime de la même manière que moi je l'aimais. Merci la porte.

En tout cas j'espérais réellement pour Féral qu'il ne me mentait pas parce que ce n'était pas une menace mais une promesse il le regretterait. J'étais du genre mauvaise, rancunière, et méchante. Il souffrirait si c'était juste servit de mes espoirs pour me faire lâcher mon arme et contenter son patron. Je posais mon regard sur Mathieu, ce n'était pas étonnant qu'il souhaitait récupérer mon arme j'hésitais quelques instants puis posais mon arme dans sa main est le fixant sans pour autant le lâcher de suite. Au final, il me saoulait avec ses réflexions à deux balles, ce n'était pas comme si il n'avait pas toujours fait en sorte que je reste en retrait, il me faisait surveiller, il me demandait de ne pas intervenir, ce ne serait pas la première fois que je devais rester sur la touche. Aujourd'hui ce n'était pas une option.

"Non à peine. Va dans tes quartiers et attends. A pardon et va demander à Mathilde de réparer nos PC parce qu'elle ne voudra pas si je lui demande parce que je lui ai tiré une balle dans le dos..."

Pouaw j'étais de mauvaise humeur, la gueule de bois ça ne m'allait pas particulièrement bien. Je finis par lâcher l'arme, et de coller mes mains dans les poches de mon jean, à la manière d'une gamine en train de bouder.

"C'est bon, content? On peut y aller?"

En fait j'étais énervée, je n'aimais pas cette façon de me faire la morale après tout il n'était pas mon père, il n'était même pas quelqu'un de ma famille. J'étais un peu dure dans mes pensées mais ce n'était pas totalement faux. Je n'avais rien demandé à personne j'avais hérité d'un amour inconditionnel pour un mec qui ne m'aimerait jamais de la même manière que je l'aimais, et qui agissait avec moi comme si j'étais une gamine de 3 ans. J'aurais sans doute le droit de venir, du moment que je restais en retrait, et c'était hors de question, mais commencer à protester pour le moment ne ferait que nous faire prendre du retard.
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Deimos
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyJeu 28 Juin - 0:35

Le capitaine Dante n'était pas satisfait, cela se voyait sans peine, mais il ne dit mot, prenant les devant et monta dans l'appareil. Féral laissa monter Rakel, restant à une distance de sécurité confortable.
Le trajet fut rapide grâce à l'hélicoptère, dans leurs casques des rapports réguliers de police arrivaient et ils finirent par entendre qu'ils avaient trouvé un véhicule accidenté correspondant à la description du véhicule volé.

Une fois posé l'hélicoptère, ils purent vérifier ce qu'il en était. L'avant était encastré dans un pin qui avait connu des jours meilleurs. Le choc avait dû être relativement violent sans pour autant être fatal. Il y avait des traces de sang ici et là, mais sans doute pas liées à l'accident en lui-même étayant la thèse du vol de la voiture par le commando. Des traces de sang étaient visibles sur la chaussée et s'arrêtaient même pas deux mètres plus loin... Il s'était envolé.

Dante pestait entre ses dents, donnant un coup de pied dans l'aile du véhicule accidenté, il était suspendu maintenant au téléphone et parlait avec quelqu'un jusqu'à ce que le ton monte et que l'agent lâche un rageur

"Si vous vous n'aviez pas été aussi con au départ nous n'en serions pas là! C'est criminel d'être débile à ce point! Fonction de ce qui va se produire, j'irai vous chercher et vous regretterez que je sois venu!"

Les deux gendarmes qui étaient là pour constater l'accident se tenaient prudemment à distance peu enclins à tâter les foudres du gars en costard. Féral était lui aussi au téléphone, des échanges quasi mono syllabiques se finissant par un "très bien".

"Capitaine, on nous demande de rentrer. Immédiatement. Et avec le lieutenant. Vos deux carrières sont à deux doigts de finir en morceaux et là je n'ai pas besoin de vous dire que vos capacités à aider le soldat Cosey seraient nulles. Je n'ai pas envie d'en venir là, mais on m'a habilité à vous mettre en état d'arrestation si vous refusiez et d'avoir recours à la force si nécessaire. Vous me connaissez et vous savez à quel point je vous respecte. Je n'ai pas envie d'être celui qui ruinera votre carrière, mais vous savez que je n'hésiterai pas."

Visiblement il était tiraillé entre son devoir et sa loyauté, pas suffisamment cependant pour qu'il ne soit pas sur ses gardes, la main droite dans son dos. Cela doucha la colère de Dante immédiatement. Il leva une main en signe d'apaisement.

"De toute façon on ne peut plus rien faire ici. Il a pu trouver un autre véhicule et on aura pas d'information avant qu'il ne soit trop tard cette fois. Rakel, nous rentrons. Féral a raison, si on est derrière les barreaux ça sera terminé et ils auront gagné pour de bon."

Les gendarmes restaient en retrait, mais prêts à agir. Les bruits de leurs pas dans le dos la militaire la déconcentrèrent juste un instant, elle se retourna par réflexe, car avoir deux personnes dans son dos... Elle sentit une piqûre à la jambe suivie d'une violente décharge électrique la tétanisant totalement, la privant du contrôle de ses gestes, de ses pensées. Ahhhhhh... souvenirs, souvenirs... Le choc électrique et émotionnel eurent raison de sa pauvre conscience.

A son réveil, elle était dans une chambre plutôt bien éclairée. Son nez lui démangeait, mais quand elle voulu se gratter, elle sentit les sangles de contention à ses poignets. Elle remarqua alors qu'elle était ligotée de la tête au pieds quasiment au sens strict du terme. Une infirmière rentra après que la militaire ait commencé à faire entendre son mécontentement. Elle lui adressa un sourire glacial, lui injectant une dose de produit du bonheur dans le bras gauche, la conscience se fit diffuse, se fragmenta et le temps s'étira. Quand elle émergeait, la jeune femme avait droit à un nouveau cocktail chimique. Ce fut au bout d'une cotonneuse éternité qu'on la leva et l'emmena prendre l'air dans un joli parc.
Ses jambes la portaient à peine et si conscience revenait, elle avait quand même l'impression de flotter encore un peu. Sur le banc où on l'installa attendait Mathieu, vêtu d'un pantalon en velours côtelé blanc et d'un pull crème, tenue assez surprenante, elle ne l'avait quasiment jamais vu autrement qu'en costume.

"Rakel, j'ai une nouvelle. Jean François est vivant et il est en sécurité... Pour l'instant."

Il posa un dossier sur les genoux de sa soeur. A l'intérieur, il y avait une seule photo. Sur cette dernière on pouvait y voir un Jean François, dans un assez sale état passer une porte. Au dessus de la porte de service il y avait un nom, Typhon...
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyJeu 28 Juin - 9:26

Moi qui aimait tant passé de temps dans les airs et qui adorait ça, je n'arrivais pas à me satisfaire de cet instant en vol. Vous connaissez cette petite voix qui vous dit que quelque chose ne va pas? Moi je la connais plutôt bien, elle a toujours été de bon conseil, et j'avais la mauvaise habitude de ne pas l'écouter. Je descendais rapidement de l'hélico, voir la voiture encastré dans l'arbre me fit perdre tout espoir, j'avais l'impression d'être dans un mauvais film de netflix où les scènes se suivaient afin de divertir le téléspectateur, nan mais sérieusement ça ne se passait pas réellement dans la vraie vie. A côté de la voiture, je m'étais laissée tombée par terre, observant le sang dans la bagnole alors que Dante gueulait au téléphone. A vrai dire ce n'était pas Dante qui m'inquiétait c'était l'espèce de fouine qui était au téléphone, je n'avais pas confiance en Féral, et j'avais raison. Ma machoire se crispa lorsqu'il prit la parole. Quel connard ! Je me levais restant à la hauteur de Dante, je ne quittais pas des yeux la fouine, la menace c'était trop, je passais ma main à ma ceinture, pour attraper mon couteau.

"Espèce de sous merde je vais te tuer !"

Je n'avais pas encore sortis mon couteau que des bruits dans mon dos, lorsque je me retournais je sentis une douleur à la jambe suivit d'une décharge. Je détestais l'électricité, d'autant plus depuis cette fameuse mission où j'étais morte électrocutée. Mais comme la première fois la douleur fini par laisser place au néant. Dieu que c'était agréable le néant. J'aurais aimé ne pas avoir à me réveiller, je n'étais pas stupide je savais à quoi m'attendre, ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans une situation de ce genre, et me retrouver totalement shooter, sans le moindre échappatoire, soyons honnête, quand on vous donne cachet sur cachet impossible de s'en sortir.

Au réveil j'étais sanglé impossible de bouger, et dire que je travaillais pour ces connards, ceux qui avaient demandés que je sois attachée comme une chienne, et droguée de manière à rester à baver dans mon coin. D'ailleurs j'eus à peine ouvert la bouche pour protester qu'une infirmière vint me piquer pour me renvoyer dans un enfer médicamenteux. J'étais incapable de réfléchir, je ne savais pas combien de temps avait passé, j'étais dans un endroit où le temps n'avait de poids, j'étais incapable de savoir combien de temps s'était écoulé. Puis les doses se firent moins importante, on m'aidait à me lever, à me laver, à manger, à aller au toilette. Le bonheur le plus total, ne pas faire le moindre geste sans avoir à supporter la présence d'un mec en blanc. J'eus le droit à la visite de mon père sans qu'il prit la peine de m'adresser la parole, il se contentait de parler avec le médecin, invoquant le cocktail qu'il devrait me faire avaler plusieurs fois par jours lorsque je serais rentrer à la maison. Je n'étais pas prête à pouvoir rester seule...

Mes muscles me faisaient souffrir à force de rester allongée, j'allais souffrir lorsqu'il faudrait que je reprenne l'entrainement. Enfin si j'avais l'occasion de reprendre le boulot, quoi que s'était sans doute le cas si j'étais toujours en hôpital militaire. Je fermais les yeux à peine quelques secondes et étrangement mon père et le médecin avait disparu. Je n'avais pas ouvert la bouche depuis les menaces pour Féral, il avait intérêt à raser les murs, je lui faisais une promesse ce connards allait se faire défoncer si j'avais à recroiser ce traitre, même si j'étais trop shooter pour parler ou marcher j'arrivais toujours à me dire que j'allais le tuer, d'ailleurs je l'avais fait plusieurs fois dans mes rêves. Impossible de savoir depuis combien de temps je n'étais pas sortie de cette chambre, mais cet après midi des infirmiers vint me dire qu'il était temps de sortir un peu. Je marchais doucement, j'avais cette impression que mes pieds s'enfonçaient dans le sol, comme si il était fait de coton. Je commençais à me rendre compte de se qu'il se passait, que Féral était bien à l'abri au SGC, et qu'il faudrait que je retourne travailler avec ce traitre. Je posais mes fesses sur un banc à côté de Mathieu. Il avait une drôle de dégaine, lui qui était toujours habillé en costume, sans doute preuve qu'il ne travaillait sans doute pas... Remarque une visite à une timbrée en hopital psy ça ne se faisait pas sur le temps de travail. J'observais la photo qu'il venait de me poser sur les genoux, j'avais l'impression que sa voix raisonnait dans ma tête, j'observais le visage de Jeff plaqué sur papier glacé.

Finalement il était loin d'être con, c'était sans doute la meilleure chose à faire, rejoindre Typhon, ils ne semblaient pas avoir comme mauvaise habitude de buter les gens qui ne souhaitaient plus travailler pour eux... Je redressais le regard vers Mathieu, je voulais pleurer, mais j'avais l'impression que je n'avais plus de larme, difficile de se sentir triste lorsqu'un cocktail coloré coule dans vos veines. Je n'avais pas parlé depuis longtemps, tellement longtemps que ma voix me paru bizarre :

"Tu sais que tout ça c'est de ta faute."

Ce n'était pas une question, c'était juste une accusation, j'allais continuer à parler mais je venais de le montrer du doigt, et pendant un instant je me sentis totalement passionnée par cette partie de mon corps, il me fallut plusieurs secondes pour sortir de cette torpeur.

"Tu n'aurais jamais du disparaitre, si tu n'avais pas disparu ça ne serait jamais arrivé... J'aurais jamais épousé un traitre qui passé aux ordres de toutes les boites qui veulent nous dé...détr... nous écarter des projets SG."

Tout semblait tourner autour de moi, ça pourrait presque être gênant, mais ce n'était pas comme si c'était la première fois que je faisais la chasse au dragon via des doses de médicaments. Je passais ma main sur mon visage, attrapant une mèche de cheveux, visiblement choquée de leur couleur, mais quand est ce qu'ils avaient changés de couleur?

"Et puis Jeff il m'a donné se que tu ne me donneras jamais jamais jamais."

Pendant quelques secondes mon regard se perdit dans le vide, difficile de dire se que je regardais, à vrai dire je ne savais pas moi même, j'étais perdu dans mes souvenirs et mes pensées qui se mélangeaient et se perdaient dans le temps.

"On ne vit pas dans un disney."

Non je n'étais pas une princesse et je ne finirais jamais avec mon beau prince pour partir heureux sur le dos d'un beau cheval blanc. Je détestais la porte pour avoir créer en moi cet espoir qui ne se réaliserait jamais. Je tentais de me lever et se fut difficile, mes fesses ne se décolèrent pas du banc.
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Virgile Dante
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyVen 29 Juin - 15:07

Mathieu était resté silencieux un bon moment, l'air détendu mais pensif. Quand Rakel tenta en vain de se lever, il posa une main sur son épaule, pas tant pour l'empêcher de bouger que pour être plus près. enfin il parla. De sa voix douce de grand frère prévenant, son bras passa dans le dos de la jeune femme pour la serrer contre lui.

"Je sais, Rakel, je sais. Je voulais juste te montrer qu'il ne lui était rien arrivé... Et te dire ce qu'il en serait quand tu reviendras, bientôt j'espère."

Il prit une profonde inspiration comme s'il s'apprêtait à plonger, les mots tardaient à venir et sa main droite se serra un peu plus contre l'épaule de sa sœur.

"J'ai donné ma démission. Je vais assister mon remplaçant pendant encore un petit moment, mais je n'aurai pas d'autre fonction et sous quelques semaines je serai redevenu un citoyen lambda. J'ai trouvé une petite maison à Figeac avant hier et elle est pas mal du tout. Je vais avoir un peu de temps pour voir venir et si tu veux pour passer du temps avec toi. Enfin, si tu le souhaites..."

Le ton employé laissé clairement entendre sa préférence, s'il avait démissionné et prévoyait de rester dans les environs ce n'était pas pour rien. Au moins ils n'auraient plus ce foutu programme pour se foutre entre eux.

Il demeura près d'elle un moment, puis se dégageant doucement, il se tourna pour la regarder bien en face, tenant avec douceur son visage à deux mains, en partie parce qu'il voyait bien qu'elle était encore dans le cirage. Et si Rakel ne pouvait pas, dans cet état, le remarquer, il bouillait d'une rage intérieure qui avait littéralement cuit à point son médecin. Cela pouvait aussi expliquer sa tenue, peut être, marquant la fin de Virgile Dante, le plus haï des agents du BSPC, bureau destiné à être phagocyté par un autre appareil administratif plus à la mode ou simplement renommé afin qu'un politique ait l'impression d'avoir laissé sa trace dans l'Histoire.

"C'est pas facile. Je sais. Nous avons dû traverser beaucoup, beaucoup de problèmes et faire face à une adversité vicieuse. Et je sais aussi que si je ne peux pas te donner ce que Jean François t'apportait, même si c'est surréaliste je reste ton frère. Et ne t'en fais pas, d'ici quelque jours tu pourras rentrer au SGC. Tu es actuellement chez tes parents parce qu'un de tes proches est souffrant donc ce petit interlude chimique restera entre nous et le général. Il ne viendra pas te voir, parce que sa situation et sa charge ne le permettent pas, mais il m'a fait son messager pour te dire de te secouer les plumes et de revenir au plus vite, il a besoin de son cerbère pour la mission à venir et pour tenir le fort avec lui."

Il resta près d'elle encore une demie heure, il ne parlait que peu, profitant juste de la proximité de sa soeur, puis l'infirmière aux airs de catcheuse revint pour signifier la fin de la récré. Se levant, Mathieu se porta à la hauteur de l'hybride gorille/femme et d'un ton que Rakel et les agents du programme SG connaissait la cloua sur place.

"Je reviens la chercher dans une semaine. Si à mon retour, elle est dans cet état, si elle me parle d'un quelconque mauvais traitement, non seulement je briserai votre carrière et votre, mais je pourrai aussi vous briser quelques os. Est ce que je me suis fait comprendre où vous avez besoin d'un échantillon gratuit?"

L'infirmière qui dans un premier temps avait voulu ouvrir la bouche, restait là, le bec cloué, les yeux rond comme des billes de chats effrayé par les phares d'une voiture le surprenant au vol. Elle voyait dans le regard de l'homme devant elle qu'il ne doutait pas de ses propos et que ses menaces résonnaient plus comme de funestes promesses. Elle bégaya un oui et avant qu'elle ne s'occupe de Rakel, Mathieu se pencha sur elle et l'embrassa sur la tête.

"Je reviens dans une semaine. Repose toi, même si c'est un calvaire pour toi de ne rien faire. A ton retour tu seras servie. Je t'aime."

Le sourire qu'il lui dédia était d'une désarmante sincérité. Ah, ça oui il l'aimait sa soeur.
Il ne restait plus qu'à attendre une semaine. Une looooooooooooooooooongue semaine sans le secours des pilules du bonheur, à discuter avec Maddo la suicidaire chronique en permanence déprimée, Matthias l'anorexique en voie de guérison et Hubert le vieux doux dingue qui pensait qu'il n'était pas seul dans sa tête, sans parler de tous les autres.
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Rakel Peleonor
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyMar 3 Juil - 14:48

Il ne lui était rien arrivé, j'avais beau être complètement défoncée je ne ressentais pas la moindre trace de réconfort, au final j'étais entourée de gens qui me trahissaient ou m'abandonnaient, c'était merveilleux, je vivais un véritable rêve..... Et je ne pensais pas si bien dire, j'écoutais les paroles de Dante, sentant mon coeur s'arrêter, lui aussi m'abandonnait, lui aussi allait me laisser seule dans ces murs inhospitalier que représentait le SGC. Je commençais à me dire que je ferais mieux de quitter ces lieux moi aussi, de reprendre mon véritable boulot, reprendre les vols... Au final les voyages intergalactiques étaient clairement une drogue, mais comme tout les drogués je pourrais faire sans, difficilement mais j'y arriverais. Je reprendrais une vie normale, je pourrais arrêter de supporter tout ce que j'avais à supporter depuis que la porte était réellement entrée dans ma vie, depuis que j'avais tranversé le vortex la première fois. J'avais envie de pleurer, mais ce n'était pas si simple que ça,  les cachets étaient du genre à anesthésier le corps et l'esprit. Je ne voulais pas passer mes journées sans avoir une chance de le croiser dans les couloirs. A cet instant j'aurais bien apprécier d'avoir une nouvelle dose, celle qui terminera de me plonger au pays des bisounours... Mais je n'avais pas la force d'ouvrir la bouche aussi une fois de plus je pris sur moi, me contentant d'hocher la tête tout en gardant ma tête contre son épaule, bien sûr que je voudrais passer du temps avec lui, et je ne pourrais plus en passer autant qu'avant...

Encore une fois je me retrouvais loin d'ici, merci les médocs, mais j'aurais apprécié que se soit loin de mes soucis malgré le fait que les médicaments aidaient, ils n'arrivaient plus depuis longtemps à chasser tous mes démons, l'avantage c'était que je n'avais plus la force de faire quoi que se soit, y compris me morfondre, j'acceptais juste la claque je venais de prendre sans rechignier. J'acceptais sans le moindre geste cette façon qu'il avait de prendre mon visage entre ses mains, l'observais en silence. La violence de ce geste était incroyable, je l'observais en silence, et pas seulement parce que j'avais du mal à parler. Au final je savais que beaucoup comptais sur moi, mais je n'avais plus envie me battre... Quel intérêt de garder un fort où plus personne d'important y réside.

Je restais les fesses sur mon banc déjà parce que je n'arriverais pas à me lever, mais aussi parce que la nouvelle venait de me clouer le cul sur place. A cet instant je voulais une nouvelle piqure, je voulais retourner au pays des bisounours pour monter sur le dos d'une licorne, à poils d'ailleurs pendant qu'on y est... Finalement je sentis la poigne de l'infirmière me soulever, et je regardais une dernière fois Mathieu, sentant une larme couler le long de ma joue. En tout cas le comportement de l'infirmière semblait plus sympathique, mais ça n'avait pas d'importance... Une fois dans ma chambre je me laissais tomber dans mon lit pour rejoindre le pays des rêves.

Le réveil fut difficile, les médicaments commençaient à quitter mon sang, me rendant en pleine gueule tout ce que j'avais appris depuis tout ce temps. Mon père était assis sur une chaise, il semblait assoupit. Je n'avais pas envie de le voir, je fis le moins de bruit possible pour me pencher vers la table de nuit, histoire de récupérer mes médoc, je voulais repartir, et ma surprise se fit lorsque deux pauvres petits cachets s'y trouvaient. Sourcils froncés je me penchais dessus, un cachet de Ritaline et un d'Urbanyl. Sérieusement? La Ritaline c'était pour mon trouble bi polaire, ça je le savais, mais il se trouvait où l'antidépresseur? L'Urbanyl c'était à peine pour déstresser un fonctionnaire qui en avait marre de son taf. D'un coup je sentais l'angoisse monter, sérieusement ils allaient réellement me sevrer comme ça? Merci Dante pour le cadeau. J'attrapais tout de même les médicaments et je les avalais tout en sachant très bien qu'ils ne m'apporteraient qu'un soulagement limité. Et finalement je me mis à pleurer. Jeff qui m'avait encore une fois trahit, il m'avait abandonné, voilà se qu'il avait à me dire, il devait me dire qu'il allait passer à l'ennemi, peut être voulait il me proposer un billet pour Typhon à moi aussi. Peut être pensait il que ma loyauté s'achetait aussi facilement que la sienne. Et puis Mathieu qui m'abandonnait, même si il resterait à côté c'était différent, je ne pourrais plus tout lui confier, je devrais faire attention au moindre de mes mots. Je décidais que j'avais passé trop de temps dans cette chambre aussi je me levais à pas de chat. Enfin un gros chat maladroit qui s'éclatait la tête au sol, réveillant le paternel.

"Rakel qu'est ce que tu fou?"

Je danse le tango, ça se voit pas? Peut être que j'aurais répondu une telle chose mais certainement pas dans l'état dans lequel je me trouvais actuellement. Je ne resterais pas ici c'était hors de question.

"Je sors."

Il s'était levé d'un bond, à cet instant je me rendais compte à quel point il avait vieillit la preuve même dans mon état je réussis à faire plusieurs pas avant qu'il arrive à ma hauteur. Il me dit d'arrêter mes conneries, mais j'enfilais déjà des baskets sans quitter mon affreux pyjama. Je fis plusieurs pas dans le couloirs avant de me retrouver face à une porte verrouiller. Et oui c'est un hôpital psychiatrique ma fille, il laissent rarement les patients se balader dans les couloirs sans surveillance. Une fois de plus mon père me demandait de retourner dans ma chambre, je refusais appelant un médecin.

"Je veux sortir!"

Finalement un homme d'une cinquantaine d'année approchait avec deux gros bras, je devais sans doute être signalée comme une patiente dangereuse. Il commençait à me dire de me calmer, que je ne pouvais pas sortir tant que l'avis médical ne serait pas positif.

"Nan tu comprends pas, je veux sortir dans le parc je veux courir, je ne veux pas rester enfermer."

Après des négociations mon père réussit à obtenir que j'allais aller me balader, il promit de me raccompagner d'ici une heure maximum. Après tout ça me ferait sans doute du bien. L'air frais me brulait le visage mais qu'importe. Je sentais ma colère monter courir m'avait toujours soulagé. Je pris un rythme assez doux, sans doute pour épargner mon vieux père qui s'était mis au devoir de me suivre dans une tenue qui n'était pas du tout appropriée à ce genre d'exercice. Petit à petit je me mis à accélérer, reprenant un rythme bien plus habituel. Mon père me demandait de ralentir alors que je venais tout juste commencer à me sentir bien, j'aurais peut être du l'écouter parce qu'une quinzaine de mètres plus loin je trébuchais et me ramassais la tête dans l'herbe. Je venais de bouffer du gazon et bien évidement ça signait la fin de mon petit tour. L'avantage du sevrage c'était que je pouvais commencer à me démerder seule, plus personne pour me laver, ou me faire manger, l'inconvénient et pas des moindres c'était de se rendre compte où nous nous trouvions. Je passais énormément de temps à dormir, c'était la meilleure façon d'occuper le temps. Petit à petit la Ritaline disparu de mes doses journalières je me retrouvais juste avec cette petite gélule blanche et bleu destinée à me détendre, tout en sachant très bien que lorsque je sortirais d'ici ils ne me fourniraient pas d'ordonnance pour en avoir à la maison, si je reprenais du service je n'aurais plus le droit à rien dans le sang.

Le jour de sortir était arrivé assez vite en soit, pourtant j'avais l'impression d'être resté ici pendant des mois, pourtant ce n'était pas le cas. J'avais pris beaucoup de temps pour moi le dernier jour parce que j'avais récupéré ma santé mentale, du moins une santé relative, un peu comme toujours. Au final assise sur mon lit je m'étais surprise à me faire les ongles, pas d'un rouge aguicheur, mais d'un kaki qui correspondait assez bien à ma façon d'être. Mon père m'avait apporté des vêtements, enfin ce n'était pas à ce genre e chose que j'aurais souhaité, il avait prit mes fringues à Paris dans mon appart, et ce n'était pas ce que je portais chaque jour. Au final je choisis une jolie robe à fleur portefeuille assez longue, avec un beau décolté et qui laissait apparaitre une jambe lorsque je marchais. Pas de talon aiguille, à croire qu'ils avaient peur que je saute à la gorge de quelqu'un avec un talon comme arme. Bref j'avais des chaussures plates, et ça m'allait très bien. J'avais tressé mes cheveux, et j'attendais avec impatience que l'on vienne me sortir de cet enfer.
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyJeu 5 Juil - 1:23

On conduisit l'ancienne pensionnaire jusqu'à la sortie. Hubert la salua en lui souhaitant bonne chance, Maddo pleurait, comme toujours, triste de ne pas pouvoir sortir elle aussi et deux infirmiers taillés comme des armoires normandes durent la ceinturer pour qu'elle ne se jette pas la tête la première contre une fenêtre. Elle allait encore en être quitte pour une semaine sous sédation, le seul moyen qu'ils avaient trouvé d'avoir la paix, elle comme eux.

La voiture qui l'attendait était une berline au chevron, appuyé contre l'aile avant, l'attendait Mathieu, visiblement content de la retrouver à en juger par son sourire rayonnant. Il la prit dans ses bras et la serra avec force. C'était assez surprenant cette démonstration d'affection en public... Mais logique, il n'avait plus besoin de cacher ses sentiments, leur relation.

"Comment vas tu? Tu m'as manqué, beaucoup! J'ai passé une semaine absolument infernale à faire toute la paperasse pour laisser le poste à quelqu'un d'autre, conserver malgré tout mes accréditations concernant le programme, merci au taulier d'ailleurs, et préparer la maison. Je n'ai pas fait transférer tes affaires, je me disais que tu préférerais le faire toi même, mais tu as ta chambre et ta salle de bain et il y a une pièce que tu pourras monopoliser si tu veux, c'est pas la place qui manque!
Je vais prendre une petite année sabbatique, comme ça je pourrai m'occuper de toi. Tu auras ton grand frère pour toi toute seule."


Mathieu semblait transfiguré par sa démission, un peu comme si sa part sombre avait été bannie quand il avait remisé son costume anthracite au placard et laissé tombé son pseudonyme.

Il prit ses affaires et les déposa dans le coffre avant de lui ouvrir la portière passager. Le véhicule était d'un confort presque indécent, monsieur Emalet d'Anjou s'était visiblement fait plaisir avec cet achat, mais contrairement à la plupart des gens qui détailleraient par le menu toutes les fonctionnalités que l'on trouvait à bord, il se contenta de mettre un fond de jazz alors qu'il démarrait. Sa conduite était aussi posée que son comportement, Rakel remarquant que bien que relativement silencieux, il la regardait à intervalle irréguliers, souriant à chaque fois.

"Ca te dirait que je te montre notre petit nid?"

Après une petite heure de route, ils arrivaient dans la périphérie de Figeac, la berline noire se garant aux pieds d'un petit mas refait du sol au plafond. Il s'en dégageait un charme bucolique, il ne manquait plus que quelques vaches et chèvres pour se sentir vraiment à la montagne avec un berger qui les appelle!

La prenant par la main, l'ex Torquemada du programme, la tira en riant vers la maison.

"Allez, regardez moi cette feignasse une heure de route et y a plus personne!"


L'intérieur était rustique, mais il y avait toute la technologie que l'on pouvait attendre dans une demeure moderne de standing, son frère n'avait pas lésiné à la dépense pour lui offrir un petit nid d'exception et cela se confirma quand il lui fit découvrir l'étage et notamment sa chambre... Et c'est là que les choses devinrent un peu étranges.
Il l'enlaça tendrement, ses yeux plongés dans les siens.

"J'espère que tout cela te plaît. Cela aurait été vraiment gênant sinon de faire ça."


Et là, la prenant par surprise, il l'embrassa. Son "grand frère" venait de voler un baiser et elle sentit ses jambes faiblir sous le coup de l'émotion... Mais il avait décidé de ne pas en rester là, ses mains caressant ses courbes, il l'embrassa encore, et encore, chaque fois plus passionnément au point que cela en devenait sauvage. Ses lèvres glissèrent de sa bouche à son cou, jusqu'à l'échancrure de sa poitrine alors qu'elle se sentait glisser, consumée par ce qu'elle avait toujours espéré. Elle se sentit soulevée et atterrir sur quelque chose de moelleux avant d'être à nouveau assaillie par cette bouche insatiable qui jouait avec son nombril à présent, descendant dangereusement... Jusqu'à ce qu'une secousse la réveille en sursaut, le regard hagard cherchant son frère, la chambre... Et ne trouvant que la route et le véhicule.
Mathieu la regardait, un peu inquiet.

"Ca va? Désolé la route est en mauvais état, il y a des trous un peu partout. Je n'ai pas voulu te réveiller quand tu t'es endormie." Il lui caressa la joue tendrement... Il était son grand frère après tout. Elle devait dompter les battements tumultueux de son coeur et apaiser le feu qui brûlait dans ses veines, elle avait seulement rêvé. Terriblement réaliste, mais un rêve quand même. "Ca te dirait que je te montre notre petit nid?"

Et là tout à coup Rakel eu l'impression d'être Phil Connors entendant une nouvelle fois "I got you babe!" En cherchant bien elle verrait sans doute la marmotte...
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MessageSujet: Re: Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.    Quand on chasse le loup, il n'est pas rare que le loup nous chasse aussi.  EmptyJeu 5 Juil - 10:03

Je quittais cet endroit sans la moindre mélancolie, je ne comprenais pas ces malades qui pensaient que parce qu'on avait été sanglé dans la même pièce nous étions devenu amis. A chaque internement j'étais silencieuse, je ne parlais qu'aux psy pour leur dire ce qu'ils voulaient entendre. Bien sûr que je savais ce qu'ils voulaient entendre, depuis le temps que l'on me forçait à leur parler. Au final, je n'étais pas comme tout ces fous qui pensaient être sain d'esprit, je savais que je ne l'étais pas et je savais pourquoi... Je laissais les deux infirmières m'escorter, les laissant me regarder comme si j'étais prête à péter un câble et retourner à l'intérieur. Mais non la crise était passée, j'avais retrouvé mon masque, et je n'avais pas l'intention de le perdre aussi facilement, j'avais une crasse à faire à ce salopard de Féral, à moins qu'avec un peu de chance on lui offrirait un nouveau poste loin de moi. Je triturais l'anneau que l'on avait enfin consentit à me rendre autour de mon doigt, le reste de mes affaires se trouvaient dans mon sac, avec en prime une petite boite de pilule en cas de crise non violente. J'observais Mathieu qui se trouvait près de sa voiture flambant neuve. Tout ceci avait un goût étrange, il me fallut me mordre l'intérieur de ma joue pour être sûre de ne pas être en train de rêver.

Dieu qu'il était beau... Je poussais un petit soupire, il fallait retourner dans le monde réel, et il était moins intéressant que celui que j'étais capable de me créer. J'affichais mon plus beau sourire, comme si tout allait bien, de toute façon c'était se que tout le monde voulait, que j'aille bien, alors autant leur donner ce qu'ils voulaient. Je fus surprise par la réaction de Dante, mais se fut avec plaisir que je lui rendis son câlin, j'appréciais chacun des contacts que je pouvais avoir avec lui, j'étais comme une droguée à qui une offrait une petite dose. Etrangement j'avais presque l'impression de ne pas le connaitre, mais ce n'était pas désagréable, je n'avais plus réellement l'impression d'avoir une porte de prison devant moi, il était transfiguré, comme quoi ce boulot nous bouffait réellement. Mon sourire était sincère, je l'aimais de tout mon coeur, l'avoir devant moi était clairement ce qui pouvait me rendre le plus heureuse dans ma vie, enfin presque, mais le reste je n'y aurais jamais le droit.

"Ca va, tu m'as manqué aussi."

Je m'installais dans la voiture, rien à voir avec ma caisse qui commençait à prendre de l'âge et que j'adorais. Le fauteuil en cuir était confortable, mais un peu trop chaud pour mes pauvres petites jambes nues, à croire que la voiture était restée un moment ici. Mathieu mit un fond de musique, et je posais ma tête contre la vitre et observais le paysage, ne détournant la tête du paysage qui défilait que pour jeter un coup d'oeil à Mathieu lorsque je sentais son regard sur moi, lui rendant son sourire même si il y avait quelque chose qui me mettait mal à l'aise, j'aurais été incapable de dire quoi... Lorsque la berline s'arrêta je sentis mon coeur se mettre à battre plus fort. Notre nid, je ne savais pas dire si c'était mon rêve ou mon cauchemars qui se réalisait.... Je sentis sa main me tirer en avant. J'observais cette maison de campagne, et je ressentis un pincement au coeur.

"Oh c'est bon laisse moi me réveiller."

Je m'approchais de lui et le poussais tout en riant, à croire que la vie avait enfin décidé de me faire des cadeaux. C'était une jolie maison, le genre de baraque où l'on rêve de s'installer et de fonder une famille à l'abri du tracas de la ville. Enfin cette idée je pouvais la chasser tout de site. De toute façon, je n'étais pas sûre que l'idée de me reproduire était la meilleure que l'on pouvait avoir. Une cuisine flambant neuve, un salon où l'on pouvait espérer passer de bonne soirée devant l'écran géant qui trônait sur le plus grand mur. L'escalier de bois était chaleureux, c'était le genre de maison où on se sentait tout de suite bien. J'observais ma chambre, un grand lit qui semblait confortable, qui vous donnait envie de vous étaler dedans et dormir. J'allais me retourner pour parler mais il me prit dans ces bras, j'appréciais l'instant fermant les yeux lorsque je sentis ses lèvres sur les miennes. Mon coeur se mit à battre plus rapidement, et mes jambes me donnèrent l'impression de ne plus me porter. En faite j'attendais cet instant depuis ce Noël 2009, c'était presque le rêve de ma vie. Le pire dans tout ça c'était que ce n'était pas terminé, ce n'était pas juste un baiser et attendons la suite non, je sentis ses mains sur mon corps, ses lèvres sur mon cou, personne ne pouvait imaginer à quel point ce contact pouvait être doux, personne ne pouvait savoir à quel point c'était la seule chose qui me tenait presque en vie. J'avais tellement rêvé de cet instant, et je ne savais pas à quel point j'avais raison.

Cette maudite secousse qui me tirait du pays des rêves... Encore une fois ce n'était qu'un rêve, j'aurais aimé mentir que c'était la première fois que je le faisais, mais c'était loin d'être le cas, et ce rêve était d'autant plus récurent depuis le départ de Jeff en mission à l'étranger. Sa présence me permettait sans doute de canalisé mes désirs, c'était affreux dit ainsi, mais l'avantage d'avoir un mari qui ressemblait trait pour trait à votre plus grand fantasme c'était tout de même de pouvoir le réaliser, même si au final ça n'avait pas la même saveur... C'était l'inconvénient de savoir que tout ceci était faux, le rêve avait tellement plus de dimension parce que l'on est persuadé que tout ceci est vrai. Mes jambes tremblaient, et lorsque je vis Mathieu à côté de moi j'eus ce reflexe de récupérer mon sac à main posé à mes pieds. Je voulais un cachet, je voulais chasser ce pincement au coeur qui me faisait souffrir chaque jour depuis presque 9 ans. Mais finalement je me contentais de prendre le téléphone que mon père m'avait offert lors de sa dernière visite, pour remplacer celui que j'avais explosé lors de ma soirée entre filles avec Jill... Si ça continuait comme ça j'allais mettre plus d'argent dans mes téléphones plutôt que dans ma voiture... Il avait bien sûr été modifié, pas de cloud ou connerie comme ça. Le contenu du téléphone restait dans le téléphone. D'ailleurs même le signal gps avait été brouillé, on ne pouvait pas le suivre facilement, merci papa... Le fond d'écran était la photo d'un post it marqué "Ne l'éclate pas celui là". Je poussais un soupire et envoyais un message à mon père, répondant à Mathieu avec un sourire.

"Ca va, j'ai juste oublier d'envoyer le message à mon père, j'aimerais mieux ne pas le voir débarqué pour me coller une fessé, j'ai passé l'âge."

J'essayais de jouer la dérision, mais la caresse qu'il offrit à ma joue fit battre mon coeur et provoquait un frisson qui descendit jusqu'au creux de mes reins. Ok j'avais plutôt intérêt à me calmer ou à aller me recoucher, si seulement c'était si simple... Face à sa proposition j'eus un petit sourire un peu pincé, essayant de reprendre réellement mes esprits. En tout cas le jardin était grand, je pourrais sans doute récupérer mon cheval pour l'installer dans le jardin. Enfin pour l'instant j'avais un peu de mal à m'imaginer vivre ici... Ce n'était pas un peu chelou d'aller vivre avec son frère pendant que son mari était passé à l'ennemi?

"Allons y."

J'attrapais mon sac et le serrais contre moi, appréhendant la découverte de la maison.
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