Test RP:Cantonnement de l'Opération Homat, Frontière Israélo-Syrienne — 8h37 heure locale— JE REFUSE !
Le poing du Lieutenant frappa le bureau avec force, faisant décoller pendant un cour instant la tasse de café posée juste à coté.
— Que ce soit bien clair Lieutenant, vous n'avez pas le choix, rétorqua avec sang-froid l'homme en costard bleu foncé assis en face de lui.
Le Lieutenant se leva brusquement et se pencha en avant, son visage furieux s'arrêtant à trois centimètres de son interlocuteur. Ce dernier eut, bien malgré lui, un mouvement de recul. La voix du gradé était devenu froide et détaché, chaque mot pesant lourd de menaces.
— Vous arrivez ici comme un parfait touriste, vous me forcez à faire revenir en urgence une de mes quatre équipes déployées en terrain hostile avec le risque de faire foirer 4 mois de préparation minutieuse et d'infiltration parfaite. Et maintenant vous avez l'audace de me demander de vous transférez le commandement d'un de mes meilleurs éclaireur et médic de son équipe par dessus le marché !
— C'est justement parce que c'est un des meilleurs que nous avons besoin de lui...
— Pour ?
— Confidentiel
Le lieutenant se redressa vivement et se tourna vers la fenêtre derrière son bureau, bras croisé dans le dos. Intérieurement, l'homme en costard s'autorisa à respirer de nouveau.
— Depuis votre arrivé vous n'avez que ce mot là à la bouche. Pour quelle branche bossez-vous déjà ?
— SGC
— Connais pas, c'est quoi ?
— Confidentiel
— Évidemment... soupira le lieutenant. Bon, cette fois-ci vous allez me sortir quoi de votre sacoche "magique" pour me piquer mon soldat ?
— Une lettre de Monsieur Sarkozy
La gradé maintint le silence, toujours perdu dans la contemplation de ce qu'il voyait par la fenêtre.
— Mouais... dit-il d'un air résigné. Posez la sur mon bureau et venez avec moi, votre "poulain" arrive.
**********
Écouteurs sur les oreilles, fusil en travers des genoux, pieds posé sur les patins et cheveux au vent, Elias écoutait à fond un album de Creedence Clearwater. Au moment où le Super-Puma entama son atterrissage, c'était les premières notes de Fortunate Son qui retentissait.
Voilà déjà 4 mois qu'une partie du 3ème Escadron de Recherche du 13ème RDP avait été déployé à la frontière Syrienne en vue d'obtenir des renseignement sur la situation de la révolution en cours et également commencer à préparer le terrain pour un éventuel déploiement militaire Franco-Israélien. L'équipe de 4 commando comprenant Elias, avait été déployé un mois auparavant pour observer la périphérie de Damas. Et maintenant voici qu'il était de retour en Israël sans autre explication que "Extraction urgente".
L'hélicoptère se posa avec force "FLAP-FLAP" de pâles et moult nuages de poussières. Elias, décrocha le mousqueton de sécurité qui l'attachais à l'appareil et mis pied à terre en compagnies des autres membres de l'équipe. Un main robuste et large se posa lourdement sur son épaule gauche, Elias enleva l'écouteur du même côté. La main tendis un doit en direction d'un des bâtiments de préfabriqué et une voix râpeuse et grave parvint à son oreille.
— Le Lieut' à l'air furax j'crois, dit Darwin.
— Il est l'est pas H24 ? répondit Elias en souriant largement et en regardant dans la direction indiqué par le large index de son coéquipier.
Le chef de l'opération descendait en trombe un escalier métallique extérieur, suivit par un homme en costard bleu qu'Elias ne parvint pas à identifier. Même de loin, il était facile pour Elias de reconnaître que Darwin avait raison. Tout dans l'attitude et la façon sèche de marcher de son supérieur hurlait que celui-ci était pas dans son bon jour. Mais alors pas tout.
Darwin et Elias, bientôt rejoint par Bubble et Ponch', se mirent à marcher en direction du centre du camps de base, comme pour accélérer le temps avant la confrontation qui allais suivre.
— Hey vous avez vu, le Lieut' est en colère, lâcha Ponch'.
— On sait, dit Elias.
— Vous pariez sur qui ? dit Bubble d'un air amusé.
— Spades ! répondirent en coeur Darwin et Ponch'
— Hey ! Pour une fois j'ai rien fait ! se défendit l’intéressé, déclenchant l’hilarité des trois autres membres de l'équipe.
Le Lieutenant était à moins de 10 mètre d'eux quand son cri (rugissement ?) retentit à travers tout le campement:
— SPADES !!!
Darwin, Ponch' et Bubble explosèrent de rire d'un bel ensemble, se tenant les côtes ou se soutenant les uns et les autres pour pas tomber, foudroyés du regard par un Elias qui se demandait bien ce qu'il avait encore fait. D'un air résigné en levant les yeux au ciel, il enleva son dernier écouteur et se prépara à encaisser la tempête. Le Lieutenant s'arrêta (freina ?) juste en face de lui.
— Dans mon bureau, tout de suite, lâcha t-il, visiblement très (très) en colère.
Cette simple phrase suffit à déclencher de nouveaux fous rire de la part des 3 commandos.
— Ah vous vos gueules ! Foutez moi l'camp ! répliqua le Lieutenant.
Le rires se transformèrent en des bruits étranglés pendant que les trois hommes se dirigèrent vers les tentes.
— Et vous, suivez-nous ! dit-il à Elias.
**********
Elias referma derrière lui la porte du bureau et se mit bien droit, bras croisé derrière le dos. Le Lieutenant pris place derrière son bureau et s'accouda dessus, main jointe devant le visage. L'homme en costard bleu quand à lui pris une chaise devant le bureau, la tourna et s’asseya face à Elias. Il sortit d'une sacoche noir à ses pieds à un épais dossier tamponné "Top-Secret". Il commença à le parcourir rapidement avant de redresser la tête et s'adresser à Elias.
— Elias Forge, commando au 13ème RDP, né en 1981 dit-il.
— Précisément, Monsieur ? répondit Elias
— Cette question est sans intérêt pour le déroulement de cet entretien.
— J'vous d'mande pardon ?
L'homme l'ignora superbement et continua son résumé.
— Diplômé de Médecine en 2005, entrée dans l'armée la même année et certifié Commando Para l'année suivante. À suivis un entrainement de Tireur d'Élite et d'Éclaireur Avancé.
— Jusque là tout est bon
Elias eut l'impression, l'espace d'un instant, que l'homme était légèrement agacé.
— Blessé par balle en Juillet 2010 au cours d'un opération en Colombie. Admis de nouveau au service après 8 mois de convalescence sans autre séquelle que des vilaines cicatrices. On peut dire que vous avez eu une sacré chance ce jour là.
— 'Fectivement
— États de service excellent, plusieurs citations au mérite, une Croix de la Valeur Militaire et 11 missions couronnés de succès.
— S'cuzez moi mais quel est l’intérêt final de ce résumé ?
— Je suis envoyé par le SGC monsieur Forge.
— SGC ? Connais pas, c'est quoi ? Un journal ?
Le Lieutenant eu un sourire amusé. L'homme quand à lui poussa un soupir résigné en se massant les sourcils.
— Non pas exactement. Le StarGate Command est une branche secrète de l'armée ne recevant ses ordres que directement du cabinet présidentiel. Nous recrutons civils et militaire pour former des équipes d'exploration que nous envoyons un peu partout dans la galaxie au moyen d'un dispositif extraterrestre appelé Porte des Étoiles.
Il y eut un silence de mort dans le bureau. Elias haussa un sourcil et les yeux du Lieutenant faillirent sortir de leur orbites.
— Vous avez dis quoi ? demanda Elias passablement surpris.
— Pour faire court et parce que je ne me répète jamais, vous êtes transféré dans une branche top-secrète de l'armée pour servir votre pays d'une façon bien différente, ajouta l'homme en se levant.
— Êtes vous bien conscient que ce que vous avez dit à l'instant est surréaliste ? demanda le Lieutenant
— Et c'est précisément pour cette raison que vous n'allez rien dire à personne de notre entretient car personne ne vous croirait. Outre le fait que divulguer cette information est passible de Haute Trahison, évidemment, répondit l'homme avec un sourire.
— Et ma mission ? demanda Elias. Je peut pas laisser mes équipier seuls.
L'homme haussa les épaules.
— Votre Lieutenant composera avec ce qui lui reste d'homme.
— Mais... commença à rétorquer Elias mais un geste discret du Lieutenant lui fis comprendre qu'il était inutile de lutter. Bon, on part quand ?
— Notre avion décolle de l'aéroport le plus porche dans 20 minutes, répondit l'homme en regardant sa montre. Mes assistants on déjà chargé vos affaires personnelles dans la voiture, si vous voulez bien me suivre, acheva t-il en franchissant la porte.
Elias claqua des talons, se mis au garde à vous et fit un salut militaire parfait en face de son Lieutenant.
— Chef, ce fut un honneur.
— Moi aussi Spades, moi aussi. Essaye de ne pas te faire tuer, répondit le gradé avec sourire. Allez file ! Débarrasse moi l'plancher, je me charge de prévenir les autres.
Elias hocha la tête et sortit du bureau, en se demandant bien dans quoi il avait bien pu se fourrer...