| | | Cours Forest |  |
| | | Auteur | Message |
|---|
Rakel Peleonor
Militaire
Messages : 2864
Date d'inscription : 22/12/2010
Dossier du personnel
Equipe: Sg
Grade / Niveau: Lieutenant
Age du personnage: 31 ans
 |  Sujet: Cours Forest Jeu 30 Mar - 15:13 | |
| Cette horrible impression d’avoir dormi pendant des centaines d’années. J’avais été réveillé en sursaut par des bruits de bottes dans le couloir, je ne comprenais pas comment c’était possible après tant d’années de ne pas m’être habitué à tous ces bruits, mais je restais toujours sur le qui-vive comme un animal traqué. Bon et soyons honnête généralement je dormais chez Mathieu donc forcément c’était plus calme. Je m’assis sur le lit difficilement, vraiment j’en venais presque à plaindre les Goa’ulds qui passaient des centaines d’années dans leur sarcophage, mais ça n’avait rien à voir, les jeux à boire ce n’était vraiment plus de mon âge et je m’étais pourtant laissée convaincre, heureusement que Mathieu était en voyage d’affaire, et que Jeff était loin quoi qu’il arrive. Les missions se faisaient tout de même rare, du coup il fallait s’occuper, là le jeu consistait à qui tenait le mieux la tequila, j’avais tenu la distance mais franchement à quel prix ?
Je me glissais dans la salle de bain pour prendre une bonne douche chaude, et en voyant la gueule que j’avais il fallait se rendre à l’évidence, je n’étais pas une goa’uld et je n’avais de sarcophage, sinon je serais forcément plus fraîche que ça. Bref, on va pas se lamenter sur les ravages de la trentaine, je me préparais et jetais un coup d’œil à mon téléphone, un message de Mathieu, il semblait de bonne humeur, comme toujours depuis qu’il bossait plus ici, et pas de nouvelle de Jeff. Je soufflais et répondis rapidement pour ne pas qu’il s’inquiète, je vivais dans une mélancolie quasi permanente de ma vie d’avant, de ma vie quand tout me semblait si simple même si les pressions étaient continues, même si je vivais au milieu des menaces de mort. Ces sensations fortes me manquaient, le bonheur de retrouver Mathieu, le froid de l’arme contre mon cou, la douleur, le soulagement, mon cœur qui se brisait, puis le bonheur de le retrouver. Tout semblait si plat maintenant.
Je baillais à m’en décrocher la mâchoire, 4h de sommeil à peine, j’étais complètement écrasée, mais il fallait aller s’entraîner, aujourd’hui c’était course à pied dans la forêt, enfin si je tenais le coup. Cette forêt me rappelait tellement de chose, bref, encore cette foutue mélancolie. Il fallait la chasser. Une fois mon jogging enfilé, queue de cheval bien serrée plantée sur mon crâne, je pris la direction de la sortie, saluant le peu de personne que je croisais. Heureusement vu ma gueule je préférais ne pas voir mes supérieurs, je n’avais pas envie de me justifier. L’air frais de ce fin de mois de mars, me fis du bien, me donnant l’impression d’être finalement plus vivante qu’au réveil. Quelques étirements et je pourrais me mettre au travail, 10 kilomètres tout au plus, pas la peine de forcer vu l’état dans lequel je me trouvais, il fallait tenir la journée entière et évité de finir à baver sur le canapé de la salle de repos après le repas. Le coin était tranquille, en tout cas plus tranquille que le camps d’entraînement, la plus part des membres du SGC étaient trop prudent depuis les soucis que nous avions connu, mais c’était stupide, nous dansions avec la mort quasiment tous les jours, ce n’était pas pour flipper à l’idée de croiser le grand méchant loup dans la forêt. Allez, c’est partit.
Je fis un 1er tour plutôt lentement, enfin pour un militaire aguerrit, je notais dans ma tête chaque obstacle, chaque petites difficultés plus je referais un tour au maximum de mes capacités, j’étais à la moitié du 1er tour lorsque j’avais déjà mis de côtés l’idée de me ménager. Finalement c’était tellement bon de se vider l’esprit, de ne plus penser à rien. Les dix premières minutes avaient été éprouvantes, puis le corps avait prit le relai en mode automatique. A cet instant je n’étais plus que Raky, celle de toujours, celle de qui se sentait réellement vivante. J’avais l’impression que le temps défilait à toute vitesse. J’entamais le 2eme tour, j’accélérais lorsque je vis un peu tard une tâche kaki qui n’aurait pas du se trouver là. Freiner, s’arrêter, mais c’était plus facile à dire qu’à faire, et je trébuchais sur la tâche et m’éclatait par terre. Outch, ça n’allait pas arranger les choses.
« Bordel » | |
|  | | Chad Jackson
Messages : 1
Date d'inscription : 28/08/2023
| | Sujet: Re: Cours Forest Lun 28 Aoû - 14:48 | |
| Les choses avaient bien changées depuis le temps, en quarante-quatre ans le temps avait fait son oeuvre et malgré tous les souvenirs étaient toujours autant présents. Il y a de cela 14 ans, je faisais mon entrer dans le programme français et secret défense de la Porte des étoiles, profitant d'une collaboration internationale pour tenter l'aventure en partant de mes Etats-Unis natales. Bien que n'étant plus dans le personnel actif, mon temps de présence en France et surtout l'amour, m'avait poussé à faire ma demande de nationalité française. Il ne me fallut pas bien longtemps pour avoir une réponse favorable et être désormais un citoyen français depuis plusieurs années, en ayant mit fin a mon expérience dans l'armée américaine.
Bien entendu, j'étais toujours tenu par le secret confidentiel, même désormais, quant à ce qu'il s'était passé dans cette montagne du temps de mon service actif. Tant d'anecdotes, d'histoires et de découvertes allant jusqu'à remettre en question la nature même de notre existence sur Terre depuis l'ancienne Egypte. Rien n'avait fuité malgré mon envie de partager mon expérience en traversant la porte et ses dangers. Cependant, ma carrière militaire, toujours grandiloquente pour une recherche d'emploi, permis un retour rapide et actif dans la vie civile. En parallèle je percevais une retraite militaire américaine, ayant servi durant plus de vingts ans la bannière étoilée tout en refusant de devenir sous officiers.
Pas la peine de se mentir non plus, bien que j'étais parmis les sélectionnés pour ce programme, ce qui était déjà un véritable succès en soi, particulièrement vu d'où je venais initialement, je n'avais pas eu une incroyable carrière militaire. Ce qui ne m'empêchait pas d'être mélancolique de cette époque comme aujourd'hui. En ayant prit assez tôt la voiture ce matin, je devais garder mon fils pendant que madame, militaire également, faisait son devoir envers la nation. Nous avions roulés pendant un peu plus d'une heure pour finalement arriver à Faycelles.
Avec deux parents ayant un lié fort avec l'armée, le petit ne rêvait que de suivre nos pas et bien que je n'étais pas entièrement pour j'acceptais de l'aider du mieux que je pouvais en ce sens. Il était très jeune cependant allant seulement sur sa dixième année, par conséquent il avait bien le temps de changer d'avis. Ce fut donc à la fois par mélancolie et le désir de faire une sortie au plus près de ce que j'avais vécu, que je décidais de l'emmener dans cet endroit. Nous nous garions sur le parking, le gamin ne tenait plus en place après autant de temps assis dans une voiture. Il était grand temps de se dégourdir les jambes et cela me ferait du bien également. Lui était dans un survêtement complètement noir tandis que moi, j'avais ressorti mon ensemble sport perçu lors de la dotation à mon arrivée pour la collaboration avec l'armée française.
Il n'était pas des plus confortables ni des plus beaux, mais j'avais une fierté toute particulière quand je le remettais. Ce n'était pas la première fois que je revenais dans le coin, mais en étant accompagné c'était bien la seule fois. Même ma femme n'était pas au courant de mon affectation ici, car bien qu'étant officier elle n'avait pas les accréditations pour que je lui dévoile ce genre de choses.
Après un long échauffement ponctuer de quelques rires et taquineries, nous nous mettions enfin en route dans cette fôret au combien tranquille aujourd'hui. Ce qui n'était pas toujours le cas étant donné qu'un chemin de randonnée s'y trouvait également. Sans prêter plus d'attention que cela à la personne que je voyais à une vingtaine de mètres pendant que nous courrions, je ne vis pas la chute qui s'en suivi. Ce fût mon fils qui s'en aperçut et me cria qu'une dame venait de tomber lourdement au sol, selon lui. Se précipitant vers elle, il sauta avec aisance un arbre déraciné comme un coureur saute une haie, slalomant entre les roches et en prenait appui sur certaines en évitant les couches de lichens. Il était impressionnant, c'est le moins que l'on puisse dire.
Le suivant tant bien que mal particulièrement, car je ne voulais pas me vautrer à mon tour et que mes réflexes n'étaient plus les mêmes qu'avant, je mis un peu plus d'une minute à les rejoindre. Et qu'elle fût ma surprise en voyant le visage de celle qui se relevait, en compagnie de mon fils qui essayait tant bien que mal de la relevée. Il avait beau avoir une endurance folle et une aisance à courir pour son âge, il n'avait pas encore développé sa force. Ce qui m'amusait en ne pouvant que dévoiler ce sourire si visible et digne d'une pub Colgate.
- Visiblement, il n'y a pas que moi qui ai prit de l'âge !- Spoiler:
| |
| | | | | | Cours Forest | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
Accueil