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 [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !

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Rayce & Kashan
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MessageSujet: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyJeu 26 Déc - 2:23

Le Caporal-Chef avait certainement dû être étonné que son énième requête pour un entretien, toujours à propos du même sujet, ait été accepté cette fois-ci. Et l’homme n’allait pas avoir à faire valoir ses arguments auprès de n’importe qui : c’était le capitaine.
Depuis son arrivée sur le site Alpha, Ivan avait su que le commandant était indisponible, mobilisé sur une vaste opération humanitaire sur un monde atteint d’une pandémie de peste noire. Arnaud Montessoult, son second, s’occupait de l’administration de la base depuis pas mal de temps maintenant. Il s’était même installé dans le bureau de son supérieur mais sans prendre trop d’aise. Les affiches du film « Un long dimanche de Fiançailles » n’avaient pas bougé d’un pouce depuis le dernier entretien.

Après le débriefing qui avait suivi l’intense mission dans la jungle, le Caporal n’avait pas eu l’occasion de le revoir. Tout le monde, dans la base, était au courant qu’un prétendant scientifique à l’Alpha-1 avait été touché par le parasite Goa’uld. Et comme s’il eût s’agit d’une malédiction, Margot que l’on suspectait de l’autre bord, la Super-Lesb, se voyait maintenant gratifiée d’un vent de ragots en tout genre que les gardes de l’infirmerie, parfois gênés, cherchaient à en connaitre la vérité.

Autant dire que, dans le fond, rien n’avait changé concernant la jeune femme. Une large population du site Alpha, la communauté scientifique en particulier, n’hésitait pas à lui baver dans le dos dans la plus pure tradition de la jalousie. Car, à ce qu’on disait, le Capitaine avait fait détruire toutes les lettres de motivation qui avait envahi son bureau. Elle n’était pas encore morte que certains éléments cherchaient déjà à prendre sa place.

Néanmoins, pour contrebalancer le tout, une nette portion des militaires et de toute autre classe de métiers avaient fait savoir leurs soutiens. Depuis le sauvetage des hommes de Barrel, l’histoire des actes héroïques des prétendants avait fait le tour du site, parfois excessivement amplifiée, et on les considérait avec beaucoup d’entrain. C’est ainsi que, par exemple, les gardes fermaient les yeux sur les sorties d’Ivan et de son groupe, tant que cela ne risquait pas de leur porter préjudice.

Les cuisiniers de la base, aussi, préparaient leur repas et échangeaient les plateaux de l’infirmerie en douce. Ivan n’avait qu’à noter ce qui lui plaisait sur un morceau de papier et, quelques heures plus tard, les plats disparaissaient miraculeusement de la chambre froide.
Pour conclure, dans le fond, il y avait eu tout de même plus de bien que de mal. La seule chose qui empêchait les hommes de l’Alpha-1 de profiter du traitement de faveur qu’on leur offrait, la seule anicroche, portait toujours le même nom : Margot.

De ce fait, lorsque l’on fît entrer Ivan dans le bureau du Capitaine, il avait déjà préparé mentalement toute une argumentation. Cette occasion représentait l’opportunité réelle de faire presser les choses, ou même qu’on lui accorde un droit de visite, dans les quartiers de haute sécurité, pour savoir comment la scientifique allait. Mais malheureusement, le Caporal devina rapidement qu’on attendait autre chose de lui, que le sujet devenait sensiblement différent.


- Je vous préviens. Avait menacé le Capitaine. Si vous comptez me casser les oreilles, comme vous l’avez fait pour mes subalternes, je vous enverrais au mitar…

Fort heureusement, l’intonation de la voix de l’officier laissait sous-entendre qu’il n’était pas sérieux. Il comptait simplement mettre les bases immédiatement et ne pas laisser au soldat plus d’espoir qu’il ne s’en était offert lui-même.

- Votre requête est toujours en cours de traitement au SGC, le général s’en occupe personnellement. Je vous informerais des résultats en temps voulu.

Le Capitaine s’installa plus confortablement dans le siège. Il demeura silencieux un instant, sélectionnant les mots les plus justes et énumérant les principaux points qu’il aurait à traiter. Il s’empara ensuite de l’un de ses documents parmi une dizaine de rapports et déclara :

- J’ai accordé votre entretien, en premier lieu, pour vous communiquer la conclusion finale de la commission d’enquête, je vous cite la partie la plus intéressante : « Il apparait à la vue des différents éléments que les forces armées du site Alpha, subissant un siège par les puissances hostiles précitées, ont agi en leurs âmes et consciences tel que définit la déontologie et l’éthique militaire établie par le Programme.
Qu’il ne saurait être tenu toute poursuite envers ces survivants compte tenu du manque d’objectivité inhérente à la plainte déposée par voie administrative, les rapports faisant foi, d’un manquement au devoir élémentaire des plaignants au moment des faits.
Pour conclusion au présent rapport, est conseillé par la commission d’enquête pour ses détracteurs, que le personnel impliqué soit relaxé de toute forme de procès par cour martiale ou poursuite administrative. »


L’officier reposa la feuille.

- Vous n’avez rien appris de moi, Caporal, mais sachez que ces messieurs ont officieusement qualifié les plaignants comme des éléments contre-productif au programme. La poursuite de leur contrat est une question qui s’est posée en haut-lieu.

Il hocha la tête d’un air satisfait.

- J’ai lu intégralement votre rapport et celui du soldat Barrel, je n’en attendais pas moins de la part de la commission d’enquête. C’est ce qui m’amène au deuxième sujet.

Après avoir ouvert son tiroir, le Capitaine sortit et déposa devant lui cinq petits boitiers noirs qu’Ivan reconnût sans aucun mal. Ils contenaient les écussons des équipes d’exploration que l’on offrait, par tradition du programme, aux soldats prétendants à l’issue de leurs instructions. Cela signifiait que l’Alpha-1 existait bel et bien sur le papier, à présent, et que chacun des membres à l’infirmerie était reconnu comme tel.
Il y avait même celui de Margot.


- Je souhaitais le leur remettre plus tard, lorsque l’urgence ne nous forcera plus à nous passer de cérémonies, mais je pense qu’ils en seront plus fiers si cela vient de votre part. Je vous laisse leur annoncer la bonne nouvelle.

Il fît une pause avant de reprendre.

- Vous concernant, une décision toute particulière a été prise en haut lieu. Le Général lui-même a avalisé la requête : vous êtes nommé à la tête de l’Alpha-1. Je précise également que cette recommandation a été déposée, à l’origine, par le lieutenant Broussier. Celui-ci a estimé, dans son rapport, que les techniques conventionnelles de l’école des officiers ne peuvent suffirent, à elles-seules, à garantir la sécurité et l’unité du groupe en mission. Autant dire qu’il souhaite apprendre de vous plutôt que de se lancer à l’aveuglette : un noble sentiment.

Pendant plus d’une demi-heure, les deux hommes discutèrent. Il apparût qu’Ivan n’avait pas vraiment le choix concernant sa nomination. Le lieutenant ne comptait pas prendre la tête du groupe et, avec la création officielle de l’Alpha-1, il fallait obligatoirement un chef. Mais par respect envers le Caporal, puisqu’il faisait déjà partie d’une équipe SG, le Capitaine précisa qu’il aurait le droit à un recours administratif pour que sa nomination devienne temporaire.
Au final, le cas de Margot ne progressa que très peu. L’officier répéta qu’il attendait des nouvelles de la part du SGC dans les prochaines heures, il fallait patienter.

Bientôt, Ivan fût congédié et invité à repartir à l’infirmerie. Il restait encore deux jours d’observation obligatoire avant la liberté.
Lorsqu’il arriva devant la porte, avec les insignes de l’Alpha-1 dans les poches, il fût arrêté par le garde en faction. Il lui tendit une enveloppe lui étant destiné. Le Caporal ne reconnût pas l’écriture mais sentit, à l’épaisseur du papier, qu’il s’agissait d’une lettre traditionnelle. Apparemment, quelqu’un du service du ravitaillement avait fait passer le courrier en douce lors de la dernière activation avec le SGC.

En entrant dans l’infirmerie, Ivan y retrouva tous ses hommes à l’exception de Margot. Sur deux lits d’infirmerie, côte à côte, se trouvaient Broussier et Vausel. Le lieutenant étudiait attentivement un amas de dossiers, probablement les rapports de constatations des équipes de secours sur la précédente mission, et Vausel, de son coté, tentait vainement de dormir. Son regard allait régulièrement à la rencontre du bassin de Pile-Poil.
Car la jeune femme, assise sur un siège entre les deux lits, avait troqué son uniforme pour une robe très élégante. Elle s’était mise en valeur et irradiait d’un charme irrésistible. Elle ne se gênait donc pas pour en jouer.
Munie d’un miroir, elle terminait son maquillage avec beaucoup d’attention, veillant à ce que les traits de son crayon noir soient aussi parfait que les balles au centre de ses cibles. Furtivement, son regard dévia du miroir pour se poser sur le Caporal.


- Je sors avec mi instructor ce soir. Il est mûr, j’ai plus qu’à le ceuillir.

Vausel avait approché sa main valide de la robe et, tout en lui rappelant l’aspect non réglementaire, profita d’avoir pincé le tissu de ses deux doigts pour dégarnir légèrement une de ses jambes. La manœuvre, bien entendu, restait plus dans le cadre de la blague bon-enfant qu’une quelconque perversité.
Mais puisqu’on ne chasse pas le naturel, la personnalité extravagante de Nhouniez reprit rapidement le dessus. D’un geste vif et menaçant, elle planta le scalpel, qu’elle avait utilisé pour tailler son crayon, dans l’oreiller du pauvre homme. Celui-ci s’immobilisa un instant, hésitant, puis lui rappela qu’il s'agissait d'une boutade.


- Tu devrais plutôt aller sur le site de rencontre. Déclara alors le lieutenant, le nez toujours enfoncé dans ses dossiers. Les informaticiens ont conçu une sorte de meetic SGC-Site Alpha, avec une messagerie différée, qui s’exécute à chaque activation de la Porte lorsque les huiles communiquent.

- Tu déconnes ! S’étonna Vausel.

L’homme tendit le bras, grimaçant sous la légère douleur, puis s’empara de l’ordinateur qu’on avait laissé à leur intention pour les occuper. Il découvrit le programme sans trop de difficulté et débuta la création de son compte. Il se prit en photographie à l’aide de la webcam, oubliant le scalpel planté dans l’oreiller à coté de lui, puis finalisa son profil.


- Profite-en bien. Ajouta le lieutenant. Parce que je pense que nos supérieurs ne laisseront pas ce programme exister bien longtemps.

- Allez mon petit gars, à la chasse ! S’écria Vausel en se frottant les mains.
- Rêve pas trop, nada, tu vas faire peur aux dames ! Tu sais ce qu'on dit des "Torchons" et des serviettes !

La réplique de Nhouniez mit immédiatement le feu aux poudres.
Vausel s’offusqua, répondit avec plus d’agressivité, ce qui déplut à la jeune femme qui enchaina immédiatement. La petite dispute s'amplifia sur un échange plutôt houleux tandis que le lieutenant, impassible, continuait d'étudier ses dossiers.
Afin d'éviter qu'il ne soit assigné à l'infirmerie plus longtemps, il faisait tout son possible pour entendre convenablement et donner le change. Mais avec les enfantillages de ces deux-là, il semblerait que Broussier trouva un intérêt tout particulier à sa surdité.

Bientôt, un second scalpel se planta dans l'oreiller de Torchon, ce fût le signal d'alarme qui indiqua au Caporal qu'il ferait peut-être mieux d'intervenir.


Dernière édition par Rayce & Kashan le Sam 28 Déc - 10:36, édité 1 fois
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyJeu 26 Déc - 19:29

Le séjour en convalescence se passait plutôt au mieux, les différents membres de cette "équipe" se reposaient tant bien que mal, les moins amochés tournant comme des lions en cage tandis que les autres s'occupaient de la manière dont il pouvait. Les rumeurs étaient arrivées jusqu'à leurs oreilles et hormis les tensions avec la partie scientifique de la base ils pouvaient se vanter d'avoir droit à un traitement de faveur qui apportait un certain... Confort. On aurait presque cru croire à un camps de vacance type "club-med" les jolies demoiselles en bikini et la plage en moins.

Le capitaine avait également accepté de le recevoir, ou plutôt en avait certainement marre de voir le Caporal-Chef de SG4 tourner autour des bâtiments de commandement à chaque fois qu'il en avait l'occasion et de harceler littéralement chacun des sous officiers qu'il pouvait croiser et qui pouvaient avoir une influence particulière, tellement que même les gardes en faction ne cherchaient même plus à savoir les raisons de la visite et le laissaient entrer sans autre forme de procès qu'un soupir. Au moins il y en avait un dont ils étaient sûr qu'il n'abandonnerait jamais l'un des siens !

Un débriefing sur la situation avec la conclusion de la commission d'enquête qui au final s'était retournée contre ces abrutis de plaignants. Bien qu'il n'y répondit rien Ivan fut tenté de demander si en réponse il pouvait se servir de ces dits scientifiques comme cibles sur le pas de tir pour l'entrainement des recrues. Chose qu'il ne fit évidemment pas quand il vit la suite arriver avec les cinq boites d'écussons...

Le rêve des membres de cette équipe venait de se concrétiser grâce à ce baptême du feu plutôt difficile et le discours du capitaine vint le confirmer : Alpha-1, première équipe d'exploration et d'intervention du site Alpha venait officiellement de naitre. La suite des explications ne sembla cependant pas convenir au Caporal qui l'accompagna d'une sorte de moue boudeuse... Oh, bien entendu il tenta de négocier, mais les arguments étaient imparables... Broussier voulait donc apprendre encore un peu ? Pourtant il avait une certaine expérience du terrain sur terre et même si les officiers sont plus souvent au campement que sur le terrain laissant le rôle aux sous-officiers...

Enfin bref ! Il n'avait pas le choix ? Ok, par contre le choix qu'il avait tout de suite et maintenant c'était de lui casser les pieds au sujet de Tocquet ou il ne reçut qu'une réponse laconique "On saura dans quelques heures" auquel ce brave Ivan ne trouva qu'à répondre qu'il avait des soldats qui grimpaient aux rideaux dans une infirmerie dans laquelle ils allaient devenir complètement fous.

_____________________________

Le retour vers les bâtiments de l'infirmerie se fit perdu dans ses pensées, se retrouver à la tête d'une équipe... Responsable de la vie de ces personnes : la première expérience n'avait pas vraiment été concluante par l'envoie en quarantaine d'un de ses fameux équipiers et celui à l'infirmerie du reste...

La remise d'une lettre chassa ces mauvaises pensées et Ivan ne pu s'empêcher de l'ouvrir immédiatement pour la lire alors qu'il rentrait dans les locaux ou comme à l'accoutumée Vausel et Nhouniez se bouffaient joyeusement le nez. Cette dernière se préparant pour une sortie nocturne peu recommandable sur lesquelles le Caporal et beaucoup d'autres sous-officiers fermaient les yeux pour le bien être de leurs hommes.

Ainsi donc Barrel et Anna s'étaient retrouvés et avaient posé leur démission, certainement en se roulant une pelle devant le général et les invitaient au mariage une fois qu'ils étaient disponibles ? Noble intention de leur part qu'Ivan accepterait avec joie, pensant déjà au gros pot de désherbant qui ferait office de cadeau de mariage pour Barrell !

Le sourire du Caporal-Chef s’effaça lorsque la dispute entre les deux dégénéra avec un second scalpel qui termina sa course dans l'oreiller de Vausel, la lettre repliées il se renfrogna avec une sorte de grognement avant de s'interposer par la force entre les deux soldats. La main gauche sur le torse de Vausel, et la droite sur celle de Nhouniez, même si ceci s'apparentait plus à l'entre-deux seins de celle-ci.

"Ca suffit !" Si les souvenirs de Vausel étaient corrects, la dernière fois qu'il avait entendu un ton similaire de la part du Caporal était en plein combat. Signe qu'il ne fallait pas vraiment désobéir. "Vous vous croyez ou là ? En camps de vacance peut-être ?!"

Il ferma l'écran de l'ordinateur portable de Vausel signe qu'il devait ranger l'objet avant que celui-ci n'apprenne à voler, avant de se tourner vers Nhouniez.

"Nhouniez, vous avez 2 minutes pour enfiler une tenue plus appropriée et pour annuler votre rendez-vous ! Vous êtes consignée à l'infirmerie !"

S'il avait fait preuve de beaucoup d'humour les jours précédents en pseudo-interdisant les choses avec un faux air sérieux et fermait ensuite les yeux sur les sorties de la femme, cette fois elle pouvait clairement comprendre que la plaisanterie avait pris des vacances à Hawaii et se dorait la pillule loin du Caporal. Si elle avait des choses à redire, il était clair que le Caporal était ouvert à la discussion à sens unique, c'est à dire l'attacher à son lit en la faisant sédater suite à son comportement agressif en faisant croire qu'elle était peut-être sous l'effet des plantes mutantes.

Non, ce n'était pas le moment de leur présenter leur promotion et les nouvelles insignes, ils ne le méritaient pas ! Ce n'était pas en donnant des bonbons aux enfants pas sages qu'ils se calmaient, bien au contraire !

"Pour votre information, la commission de sécurité nous a lavé de tout soupçon quant aux plaintes des tubes à essais de l'expédition et nous sommes invités au mariage du Soldat Barrell." Il fit une courte pause. "Il vous reste 2 jours à attendre, n'allez donc pas tout gacher par un mauvais comportement alors que nous sommes à deux doigts d'obtenir des réponses à nos demandes !" Il fit une courte pause. "Nhouniez, vous expliquerez également au doc pourquoi des scalpels ont finit dans l'oreiller de Vausel."

Il insista sur ces mots comme pour signer et terminer cette discussion : ils étaient allés trop loin.
S'il était de relativement bonne humeur quelques instants plus tôt, celle-ci venait de fondre comme neige au soleil. Il se retrouvait avec des responsabilités et il n'aimait pas ça et l'idée du mariage de Barrell n'avait pas fait duré son euphorie assez longtemps... Quant à la réaction de ses équipiers ? Et bien certainement qu'ils n'apprécieraient pas cette intrusion alors qu'il avait été laxiste les jours précédents et le retour aux règles allait être difficile.
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Rayce & Kashan
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyVen 27 Déc - 15:36

L’intervention d’Ivan jeta un silence morbide au travers de toute la chambre.
Seul le froissement des pages de rapport du lieutenant monta dans les airs tandis que les deux concernés, plutôt surpris par un tel revirement, s’échangèrent un regard interrogateur. Pour un peu, ils oublieraient la dispute et feraient front commun sur ce nouveau problème. Car après tant d’humour et de détente, tout en restant conscient de sa qualité de leader, les équipiers trouvaient la réaction quelque peu disproportionnée.
Sur le moment, un vent de révolte assombrit le regard de Pile-Poil. La logique gagna le combat et s’empressa de faire taire sa nature très impulsive pour la maintenir au silence. C’est dans le même état d’esprit que la jeune femme récupéra son uniforme et se dirigea vers une pièce voisine en déclarant d’une voix très sèche :


- De toute façon, j’ai raté mon maquillage !

Torchon, de son coté, se contenta de retirer les deux scalpels plantés dans son oreiller et de s’installer plus confortablement, préférant le sommeil à une longue interrogation dont il n’obtiendrait aucune réponse.
Les équipiers étaient au courant de l’entretien d’Ivan et soupçonnait donc, de manière naturelle, que son issue lui avait été défavorable.
Le lieutenant referma alors son dossier puis fixa le Caporal d’un air compatissant.


- Vous donnez l’air plus stressé que d’habitude. Vous devriez vous détendre.

Bien sûr, c’était plus facile à dire qu’à faire. D’autant plus que ce scélérat comprenait parfaitement quel fardeau on venait de lui imposer. Cela ne semblait pas le gêner pour autant.
Après avoir discuté un moment sur l’invitation au mariage de Barrel, Pile-Poil émergea en tenue militaire et reprit sa place initiale. Elle s’immobilisa en évitant de regarder le caporal, se mit à réfléchir, puis ne trouva strictement rien à faire. Complétement lassée, faisant les cents pas dans l’espace libre de la chambre pendant une bonne demi-heure, elle réveilla accidentellement Torchon et se prépara à une nouvelle dispute. Broussier prit les devants et leur jeta un paquet de carte avant que le ton n’alerte Ivan.
L’attente se faisait particulièrement pénible. A tel point que les deux équipiers qui s’étaient rabibochés entamèrent une partie dans le plus grand silence dans l’espoir d’oublier, ne serait-ce qu’un instant, qu’il y avait encore quarante-huit heures de prison.

Quelques temps plus tard, Ivan ne se rappelant plus si la nuit était entamée ou non, l’un des gardes en faction frappa contre la porte. Sa voix filtra au travers du métal et l’invita à rejoindre le Capitaine en salle de visioconférence. Il devait donc y avoir une activation de la Porte et un dialogue avec le SGC : enfin !
Lorsqu’il s’y trouva, ses souhaits furent accomplis par une vision qui l’enchanterait peu. A l’écran apparaissait le Général accompagné du médecin en chef et…Rayce, la Tok’ra.
Elle l’avait envoyé en mission avec une autre équipe sur un monde qui avait bien failli causer leurs pertes. Ça, il ne l’avait pas oublié. Et à voir l’expression de Rayce, elle s'en souvenait parfaitement elle aussi.


- Et quel est l’état de Madame Tocquet ? Questionna le Capitaine.

L’officier invita Ivan d’un signe de tête avant de s’intéresser de nouveau à l’écran. Dans le même temps, le médecin en chef de la base s’avança et le Général lui laissa naturellement le loisir de s’exprimer.

- Mauvais, je le crains Capitaine. Nous sommes trop peu renseigné sur la physiologie d’une larve Goa’uld. C’est un fait. L’anesthésie que nous lui administrons devient de moins en moins efficace. Nous atteignons pratiquement une double dose pour le maintenir dans un coma contrôlé. Je suis au regret de vous informer que nous ne pourrons plus exercer une telle pression sur le corps de cette jeune femme plus longtemps. Les risques de séquelles sont trop importants.

- Changez d’anesthésiant dans ce cas ! Rétorqua Montessoult.

Le docteur refusa. Secouant négativement la tête tout en étant gêné de toutes ces mauvaises nouvelles, il se trouva mal à l’aise et chercha à se justifier.

- Vous devez comprendre, nous avons dépassé ce stade. Il ne s’agit pas simplement d’impact mais également de sensibilité. Actuellement, la larve évacue la molécule de plus en plus rapidement. Dans une vingtaine d’heures, nos produits n’auront plus le moindre effet. Et si la larve se réveille…

- Il l’a tuera ! Le rapport du Caporal Naughart ici présent ne laisse aucun doute sur le sujet, c’est certain. Pressa le Capitaine. Il faut trouver une solution…

Le Général reprit sa place.

- En début de semaine, nous avons sollicité la Tok’ra sans obtenir de réponses jusqu’à présent. Au vu des derniers événements, la décision a été prise d’envoyer une équipe à la rencontre de la porte-parole Tok’ra que nous savions en mission sur P5X-894. Vous pouvez constater qu’elle a accepté notre invitation.

L’homme se tourna vers la jeune femme et l’invita à parler au micro. Rayce fixa l’écran un instant, s’attardant sur Ivan, puis déclara d’un ton le plus neutre possible :

- La Tok’ra souhaite apporter cette aide. Je suis sincère. Une larve de moins, c’est un Goa’uld de moins à combattre. Malheureusement, nous avons été démasqués. Une armada ennemie se déplace sur notre base principale à l’heure où nous parlons. Pour le moment, l’ennemi ne connait pas l’adresse de notre Porte. Nous avons saisi cette occasion pour rechercher et localiser un monde viable à notre installation et absente de leurs base de données.

Elle fit une pause avant de reprendre.

- Nos installations sont encore en cours de transfert mais je sais que notre technologie, qui permet l’interruption de l’emprise Goa’uld, s’y trouve encore. Je peux vous y amener et vous aider à récupérer votre amie…

Le ton de Rayce diminua jusqu’au silence avant qu’elle ne puisse finir sa phrase. Elle inclina la tête en fermant les yeux et laissa son Tok’ra prendre la parole. Lui n’avait pas l’intention de déguiser ses paroles et s’exprima d’un ton très cru malgré le respect que lui imposait l’alliance.

- Hm. L’amour de Rayce pour les terriens nous perdra. Je vous avertis, vous tous, afin que vous n’ayez pas le loisir de nous alourdir de vos griefs. L’armada approche, elle veut notre annihilation complète. Traiter la jeune Tau’ri demande du temps durant lequel son corps n’est pas transportable. Le risque d’être submergé par l’ennemi avant de pouvoir nous enfuir est une réalité.
Nous ne porterons pas votre responsabilité, nous ne vous promettons pas la survie. Si vous faites le choix de suivre Rayce, de me suivre, vous assumerez pleinement les risques qui s’y lient.


- Votre avertissement est noté ! Souligna le Général avant de se tourner vers l’écran. Caporal Naughart, vous avez été  récemment nommé à la tête de l’équipe nouvellement formée. Je vous laisse l’opportunité de suivre le membre de votre unité. Escortez-la jusque dans la base Tok’ra, veillez à ce qu’elle soit débarrassée du parasite et évacuez sur l’une des bases de notre alliance. Tok’ra, SGC ou Site Alpha.
Tout aussi important, la porte-parole Tok’ra doit survivre à cette mission si nous voulons maintenir de bonnes relations diplomatiques, avisez en conséquence.
Des questions ?
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyVen 27 Déc - 20:33

Intenables, décidément ils étaient intenables... De véritables gosses à l'image des recrues qu'il pouvait trouver sur terre, occupant le principal de leur temps à se chamailler et à s'attirer des emmerdes. Oh, il ne niait pas qu'il était déjà passé par là mais à l'heure actuelle ils ne pouvaient pas se permettre ce genre de chose... Si les choses se déroulaient comme prévues il devrait emmener cette équipe, son équipe au feu et certainement dans la pire gueule du loup qui existait, c'est à dire chez le nid de serpent qu'était la Tok'ra qui les enverrait vers une mission complètement suicide récupérer on ne savait quoi directement chez le pire méchant que l'univers ait porté, faisant passer des plantes mutantes pour de vulgaires épouvantails à lapins !
Ivan passa le plus clair du temps d'attente dans ses pensées, réfléchissant à ce qu'il pouvait bien faire, comment il pouvait le faire et surtout quand... Ces boites d'insignes pesant de plus en plus lourd dans sa poche.

Le garde qui frappa à la porte vint le sortir de là, les périodes d'inactions étaient les pires pour les soldats surtout en période de conflits armés. Il ne se fit pas prier pour le suivre en silence avec un dernier regard à l'équipe qui leur signifiait bien de ne pas faire de conneries en son absence.

Quelles étaient les nouvelles ? Et bien certainement très mauvaises quand Ivan remarqua la présence du vilain serpent source de la plupart des emmerdes de SG4 lors des missions communes et pour laquelle ils avaient passé un temps et pris beaucoup de risques, à nettoyer les déchets. Vinrent se rajouter à cette situation, bien avant que le serpent ne parle, l'état de Tocquet qui empirait. Bientôt elle ne pourrait plus être sauvée et il faudrait la descendre pour ne pas que le serpent ne s'échappe et rapporte avec lui le résultat de ses vilaines recherches et ainsi s'offrir une armée quasi indestructible et capable d'annihiler un monde.
La bonne nouvelle était donc que les moins vilains des deux types de serpents avaient accepté la requête d'extraire le plus vilain de la tête de Tocquet, la mauvaise nouvelle était que les copains du plus vilain étaient déjà en route pour anéantir leurs petits cousins avec certainement plus de moyens que de nécessaire ce qui n'avait strictement rien d'étonnant.

"Aucune mon Général. Cette fois nous choisissons nous même le guêpier dans lequel nous allons. Le plus tôt nous partirons et le mieux ça sera. Je vais faire préparer l'équipe et du matériel."

_____________________________

Une fois que la transmission serait interrompue, les demandes au capitaines seraient très simples : celle d'emporter tout le matériel nécessaire pour tenir un siège sur un mulet : explosifs, mines de proximité, une mitrailleuse de section avec 3 bandes ainsi que 2 missiles sol-air et tout ce que les équipiers demanderaient en bonus pour offrir un joli feu d'artifice de bienvenue aux vilains serpents qui oseraient venir leur casser les pieds. La question ne se posait même pas, ils étaient déjà en route et si l'opération prenait trop de temps ils finiraient par un combat terrestre qui n'aurait rien de joli-joli.

_____________________________

Le retour à l'infirmerie se fit en fanfare ! Un Ivan déboula à l'intérieur démontant littéralement la porte en l'ouvrant à la volée, visiblement il était plus que pressé.

"On a le feu vert pour ramener Tocquet aux Tokra afin qu'ils lui sortent le vilain serpent de la tête." mais avant toute réaction de joie il préféra mettre les points sur les "i" "Cependant nos chers alliés sont sous la menace d'une armada Goa'uld. Autant dire que c'est quasiment une mission suicide. Double ration de munitions et de grenades pour les volontaires qui sont attendus à l'armurerie !"

S'ils n'étaient pas volontaires ? Et bien les insignes disparaitraient dans une cuvette de toilette. S'ils l'étaient ? La distribution aurait lieu lorsque l'équipe toute entière serait enfin au complet, Tocquet libérée inclue. Dans tous les cas il était responsable d'elle qu'il soit à la tête de cette équipe ou non. Restait-il à savoir comment le transport se passerait et s'ils auraient tous les explosifs demandés... Les Tokra risquaient de ne pas réellement apprécier que les Tau'ris se ramènent avec assez de matériel pour faire exploser ce qu'il resterait de leur base pour simplement tenir une position.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptySam 28 Déc - 1:20

L’irruption d’Ivan dans l’infirmerie créa une soudaine paralysie, comme si le temps lui-même avait été intimidé par un tel aplomb. On avala ses paroles, chacun de ces mots prononcés participant à l’ambiance surprenante, puis la stupeur s’empara des esprits.
Lorsque le caporal invita tout le beau monde à se rendre à l’armurerie de sa façon bien à lui, Pile-Poil et Torchon échangèrent furtivement un regard douteux, comme s’ils suspectaient une mauvaise blague faite pour remuer le couteau dans la plaie. Mais puisqu’il s’agissait de Margot, cette hypothèse fût rapidement rejetée.
Quelques secondes d’immobilité où le caporal fût le centre de l’interrogation puis, comme si le temps avait soudainement repris ses droits, les deux militaires se jetèrent brutalement dehors en se bousculant, à croire qu’ils disputeraient l’ultime course de leurs vies. Torchon bouscula Nhouniez contre le mur sans la moindre précaution et, tout en se débarrassant du bandage entourant son bras, il prit rapidement de l’avance en évoluant vers la ligne d’arrivée. Le drap du lit était encore en train de glisser vers le sol en cet instant précis.
Seul le lieutenant avait conservé un calme olympien. Refermant consciencieusement ses dossiers de rapport d’un mouvement symbolique, clôturant de ce fait son ennui chronique, il repoussa son drap d’une manière qui laissait sous-entendre le « Enfin !».


- Des gamins… Murmura Broussier en ricanant discrètement. Mais je partage leur enthousiasme. Vous me tenez au courant des petites lignes ?

Sur le chemin, le lieutenant stagiaire se renseigna au mieux avant d’atteindre l’armurerie. Les consignes laissées à l’officier leur permettaient de requérir exactement tout ce qui leurs plaisaient et les deux premiers arrivés s’en donnaient déjà à cœur joie.

En plus de l’équipement basique, les membres de l’équipe privilégièrent des P99 en guise d’arme de poing. Pile-Poil s’équipa d’un fusil sniper SCAR-H-DMR avec une lunette à distance moyenne et ne se priva pas en munitions. Elle laissa donc poncho, article en tout genre et un maximum de rations sur la table pour ajouter plusieurs chargeurs. Son arme parût disproportionnée en comparaison de sa taille et elle eût besoin d’un harnachement complémentaire pour le supporter. Elle prit également la décision d’ajouter à une sangle, à portée de main, un pistolet mitrailleur MP5 dans le cas où l’affrontement se ferait à très courte distance. La tireuse d’élite était au fait que son arme principale serait totalement inutile dans les tunnels de la Tok’ra et le P99 risquait de ne pas suffire en terme d’impact. La jeune femme compléta ensuite les poches vides de son gilet par plusieurs grenades, un fumigène et un lacrymogène.

Concernant Vausel, il opta pour le M249 Minimi que le Caporal avait demandé au Capitaine. Il se chargea de deux bandes sur les épaules, adapta son gilet pour supporter une bande supplémentaire et en plaça deux autres dans son sac. En tout, l’homme supportait près de 600 cartouches.
Il décida ensuite de se barder d’explosifs. Sur son gilet tactique, il plaça 2 grenades incendiaires, 2 grenades explosives, 1 grenades Lacrymogène, autant en pain de C4 de 250 grammes. Dans son sac, il en plaça deux de plus.


- On fera un beau brulot de toutes ces saloperies ! Avait confié Torchon.
- Ouais ! Répondit Pile-Poil du tac au tac. Si c’est vraiment une mission suicide, autant s’éclater et leur montrer de quoi nous sommes fait. Ça va être une sacré fête !

Généralement, on entendait ce genre de propos de la part de soldats trop sûr d’eux. Et la mission risquait de tourner au désastre à cause de cette aveuglante assurance.
Seulement, il était clair que ces répliques ne servaient qu’à masquer l’état de nervosité des équipiers et la soudaine montée d’adrénaline qui avait envahi leurs corps.
Le lieutenant prit ensuite le relais et s’empara d’un M4A3 équipé d’un lance-grenade. Il eût également une préférence pour un fusil à pompe Benneli en qualité d’arme secondaire et s’équipa de munitions en conséquence. Sur son gilet tactique, il se réserva suffisamment de place pour quatre grenades explosives, deux grenades incendiaires et deux grenades fumigènes vertes et rouges. Il pensa également à s’équiper de deux flashbang.
Dans son sac, il plaça des recharges supplémentaires et des lunettes binoculaires pour assister les tirs du sniper en tant qu’observateur.

En somme, les membres de l’Alpha 1 s’étaient lourdement équipés pour faire face à l’armée d’invasion. Bien qu’Ivan fût avare en détails, il avait été suffisamment clair sur les risques de la mission pour que ses équipiers réagissent en conséquence. Le caporal avait demandé une MULE pour apporter de l’équipement supplémentaire mais les militaires avaient préféré avoir le tout à  portée de main. Et afin de se déplacer plus rapidement malgré le poids de leurs armes, chacun d’eux avait opté pour un petit sac à dos. La mobilité était un atout qu’il ne fallait surtout pas négliger.

Finalement, une fois les vérifications faites, les membres de l’Alpha-1 se présentèrent au rapport devant Ivan afin qu’il puisse vérifier et confirmer leurs équipements. Lorsqu’il trouva dans le sac du tireur d’élite un kit de mesure multi-spectre, uniquement réservé aux scientifiques, elle expliqua avoir fait cet « excès » pour Margot, si elle venait à se réveiller.


- Ça pourrait l’occuper et nous aider dans le même temps, elle retrouverait des repères… Avait justifié Nhouniez.

Concernant la MULE, deux missiles antiaériens y furent installés. Ils prenaient déjà la moitié de la place disponible. Le reste n’avait pas été utilisé par l’Alpha-1 et il serait de la responsabilité d’Ivan de le remplir. Mais à priori, les militaires avaient déjà pris tout ce dont ils avaient besoin sur eux.

Cette préparation allait-elle suffire au Caporal ? Ou fallait-il modifier quelque chose ?
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMer 1 Jan - 21:17

La civière qui transportait le corps de Margot était d’origine Goa’uld. Une sorte de mousse s’était adapté aux formes de sa silhouette, aussi molle qu’un matelas dans le fond, et suffisamment dure sur la surface pour l’empêcher de bouger. Elle se calait à la température du corps et veillait automatiquement à s’adapter aux changements du climat ambiant. Le plateau s’élevait dans les airs à une hauteur raisonnable et se déplaçait avec une surprenante facilité. Au toucher, il semblait que cette civière était un aimant s’opposant à son contraire. Mais dans ce cas-là, toute la planète entière semblait vouloir le repousser.
La forme et l’apparence de la machine se montrait aussi élégante, bien qu’issue d’une technologie Goa’uld, et paradoxalement très discrète. Il était juste d’imaginer que cette modification, si elle avait bien eu lieu, tenait uniquement d’une volonté Tok’ra. Cela soulevait une interrogation qui n’échappa pas très longtemps à la logique d’Ivan.
Si le SGC été venu chercher Rayce sur une planète où elle s’était infiltrée, comment avait-elle réussi à fournir cet outil pour déplacer leur amie ? Avait-elle demandé ce matériel à sa base avant que le site Alpha ne soit contacté ?

Quoi qu’il en soit, l’équipement humain reprit rapidement ses droits par une soudaine brutalité. Des tubes reliés à une bonbonne d’oxygène jaillissaient d’un espace de stockage pour s’enfoncer dans les narines de la pauvre femme. On lui avait rasé toute une moitié de sa chevelure pour y injecter en perfusion, à travers son crâne, la drogue sensée maintenir le parasite sous contrôle. Une seringue y restait continuellement attachée et le produit ne demandait que la pression d’un pouce pour jaillir dans son cerveau.
La nudité de la scientifique n’était protégée que par le mince tissu que l’on portait avant les opérations et les médecins, avant de la laisser partir, l’avait recouverte maladroitement d’une couverture de survie (plus pour la forme que pour la pratique).
Le visage de Margot était tourné vers le ciel, blanc comme un linge et d’une impassibilité morbide, la rendant d’un air maladif inquiétant. Cette image toucha davantage Pile-Poil qui refusa, discrètement, de s’approcher plus prés. Cet acharnement thérapeutique donnait l’air plus cruel et sadique que le moindre altruisme.

La civière était encadrée par les soldats envoyés en renfort du site Alpha. Rayce se tenait à l’écart et, les militaires le lui faisait bien comprendre, c’était mieux ainsi. La jeune femme se contentait donc d’attendre qu’on la sollicite et se faisait petite, les mains croisées devant elle, en observant la scène.
Le lieutenant Broussier et Torchon, en premier, s’étaient rapprochés de la civière. L’un d’eux avait posé une main compatissante sur l’épaule de la victime. Autant dire que la haine pour les parasites, face à cette vision d’horreur, ne faisait que prendre davantage d’ampleur.
Le médecin en chef de la base, le seul à ne pas être équipé des pieds à la tête, vérifiait une dernière fois les constantes de sa patiente avant de débrancher les électrodes qui parsemaient l’ensemble de son corps. D’un regard vif et alerte, il rencontra celui d’Ivan, le reconnut, puis vint à sa rencontre.
Le médecin lui rappela qu’il ne restait plus beaucoup de temps et qu’il devrait injecter la dose de la seringue dans quatre heures pour maintenir le coma artificiel.
Dans l’espace de rangement où se trouvait la bouteille d’oxygène, on avait aussi laissé des sous-vêtements et une tenue du SGC à l’intention de Margot si elle venait à se réveiller.

Rayce laissa les renforts se disperser, le médecin rentrer à la base lorsque l’équipe n’eût plus aucune question à lui poser, puis elle se porta à hauteur d’Ivan.


- Il y aura une fenêtre d’ouverture dans un quart d’heure si vous souhaitez partir maintenant. Je vous suggère d’être prêt.

Elle avait raison.
Il semblerait que les nombreuses activations des Tok’ras vers leur nouvelle base ne laissaient pas beaucoup de temps aux autres pour emprunter la Porte. Rayce utilisa un étrange outil de calcul très bien dissimulé dans sa combinaison. Ivan reconnu sur l’écran, bariolé du langage Goa’uld, plusieurs adresses de Portes. Probablement des refuges en cas de pépins.
La jeune femme enclencha alors l’adresse à un moment précis puis le vortex s’ouvrit d’une manière toujours aussi surprenante. A ce moment-là, le capitaine était présent et souhaitait bonne chance à son équipe.

L’arrivée et l’accueil de l’autre côté se fit d’une toute autre manière.
Les abords de la Porte des Etoiles se trouvaient envahis de nombreuses caisses de facture Goa’uld, d’étranges machines que l’on déplaçait avec la même technologie que la civière de Margot, et d’une bonne centaine de Tok’ras qui courraient dans tous les sens.
A première vue, ils donnaient tous l’air particulièrement ordonné et, dès que l’Alpha-1 fût écartée du passage, les activations reprirent pour les opérations de déplacements du matériel. Plusieurs gardes avaient sortis leurs Zat à l’approche de l’équipe et, malgré le fait que Rayce discuta avec eux, personne ne baissa les armes. Ils souhaitaient simplement qu’ils restent tous à l’écart de la base le temps que la hiérarchie Tok’ra soit mise au courant de leurs arrivée.


- L’heure est particulièrement mal choisie ! Avait rugi une voix Tok’ra d’une façon très sèche. Rayce ! Vous aviez reçu des ordres très clair à ce propos !

Une femme d’une soixantaine d’années, très robuste et leste pour son âge, vint à leur rencontre. Son visage laissait paraitre une expression colérique, bien que contenue, et son regard observait chaque membre de la Terre avec attention. Son charisme imposait un respect que tous les Tok’ras nourrissait à son égard en baissant légèrement la tête et Rayce s’écrasa petit à petit sur elle-même à son approche. On aurait cru une enfant prise la main dans le sac.

- Je le sais…mais…

Ce qui semblait être la responsable de cette base fixa son homologue d’une façon différente, comme si elle regardait à travers son corps pour s’adresser à quelqu’un d’autre.

- Et vous, Kashan, votre approbation silencieuse me surprend ! Vous n’auriez pas dû la laisser vous convaincre.

De toute évidence, elle se retrouvait avec un problème sur les bras d’une dimension diplomatique qu’elle aurait eût à ne pas se soucier. L’Alpha-1 lui semblait, à voir sa réaction, un fardeau au vu des circonstances actuelles. Elle n’en pensait pas moins.
Mais Kashan n’avait pas l’intention de se laisser faire. Il tient tête à sa supérieure en adoptant très exactement le même ton avec lequel il avait prévenu le général.


- Le temps leur fait défaut, comme pour nous, voyez !

Kashan s’écarta pour ouvrir la voie. Son homologue, toujours aussi sévère, observa le corps de Margot un instant puis s’approcha. Elle la sonda du regard puis les traits de son visage s’adoucirent un peu plus. Il semblait que l’état de la jeune femme ne la laissait pas indifférente.
Doucement, elle posa une main sur son front et ferma les yeux.


- Il veut la tuer. Déclara Kashan.

- Oui. Je sens toute cette cruauté, cette malveillance. Il lutte pour se réveiller…

La dirigeante Tok’ra hocha la tête et s’écarta de Margot. Les gardes commencèrent à baisser les armes puis le bruit caractéristique de l’extinction des Zats se fit entendre. Elle observa l’équipe, comprit à quel point la scientifique comptait pour eux, puis laissa un très léger sourire paraitre lorsqu’elle releva tout l’armement qu’ils portaient.

- Soit. Vous donnez l’air d’avoir pris votre décision. La flotte approche. Cela implique que les troupes ennemies auront assailli la planète et rechercheront notre base avec ardeur avant que vous ne puissiez déplacer cette malheureuse.

Elle fixa ensuite Rayce.

- Vous savez ce que cela signifie. Ils ne doivent en aucun cas s’emparer de notre technologie. Qu’il s’agisse de nos tunnels ou de l’extracteur. Vous ferez le nécessaire, quitte à ce que cette Tau’ri périsse avec vous. Ce sont vos ordres.

Retour vers l’Alpha-1 où elle déclara, pointant de son doigt leurs armes.

- Quant à vous,  nous pourrions avoir besoin de votre aide le temps que Rayce s’occupe de votre amie. Nous avons un avant-poste d’observation sur la lune de cette planète. Un pilote de cargo va s’y rendre pour évacuer nos veilleurs, il me faut une équipe de guerriers pour s’assurer de la sécurité. Vous acceptez ?
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyVen 3 Jan - 21:34

L'équipe attendait de pied ferme la Tok'ra qui leur ouvrirait le passage vers cette planète qui deviendrait un véritable enfer d'ici quelques heures. Les armes étaient chargées et la sécurité de celle-ci titillait les doigts de chacun des équipiers. La pression de l'attente était présente, et Ivan tapotait la gâchette de son index à un rythme infernal comme pour l'échauffer. Il avait vérifié à plusieurs reprises, son équipement, le nombre de cartouches dans un chargeur, allant jusqu'à vérifier si celles-ci étaient correctement alignées à l'intérieur de celui-ci pour éviter que l'arme ne s'enraye à cause d'un problème du genre même si ces armes allemandes étaient de bonnes qualité et fiables, il suffisait que ca arrive au mauvais moment pour qu'il y laisse la vie.

La porte du site Alpha finit par s'ouvrir et accueillir l'équipe médicale, les renforts mais également la Tok'ra qui faisait partis des ordres de missions. Les soldats d'escorte ainsi que le personnel médical ne l'avaient pas laissé s'approcher du corps de Tocquet qui semblait presque mort, d'une blancheur à effrayer et à casser le moral des soldats les mieux préparés. Ivan sembla rester insensible comparé aux réactions émotionnelles de ses camarades, seul son doigt arrêta de tapoter sur la détente de son arme lorsque le doc s'approcha de lui avec les consignes, la dernière injection dans quatre heures pour maintenir le coma... L'opération aurait de toute manière débuté et ils avaient certainement le moyen de neutraliser la larve pendant celle-ci, ce qui rendrait ce dispositif temporaire. Mais tout de même, la précaution était prise. Il remercia le doc d'un signe de la tête silencieux avant que celui-ci ne s'éloigne.

Ou était le coup foireux ? A chaque fois qu'il y avait eut une opération commune ils les avaient mis dans la panade jusqu'au cou - comme si pour ça ils avaient besoin d'aide - si bien qu'Ivan regardait intensément la Tok'ra comme pour tenter de lire en elle et de percer à jour le piège vicieux dans lequel elle allait les entrainer : comme si une armada goa'uld ne suffisait pas en somme !
Il se plaça à côté d'elle alors qu'elle activait la porte pour le voyage vers l'enfer et aux derniers mots permettant le doute et d'annuler la mission Ivan répondit simplement en retirant la sécurité de son arme, comme si l'enfer des lances serpents pouvait l'attendre de l'autre côté.

"Si vous traversez l'enfer : Ne vous arrêtez pas."

La porte s'ouvrit et ils la traversèrent, canons pointés vers ce qui pouvait les attendre et se révèlerait hostile. Heureusement les caisses Goa'uld et l'accueil qui leur fut réservé était au niveau de la diplomatie Tok'ra et alliée : Arme pointées dans leur direction, et évidemment les envoyer bouler.

Finalement leur guide parla pour eux et trouva les bons mots pour obtenir le fameux laisser-passer vers les dits tunnels ou se trouvaient les fameuses installations "médicales". Oui, cette saleté était mauvaise, après les horreurs qu'elle avait créé, elle ne pouvait que l'être en plus de posséder les informations pour recréer une telle arme. Arme qui ne devrait jamais être utilisée, ni par les goa'uld quels qu'ils soient - incluant les Tok'ra - ni les terriens.

"Et vous n'avez pas idée de quoi ce serpent peut être capable." dit-il en guise d'introduction pour souligner la cruauté du serpent.

La supérieure de celle-ci, qui n'avait pas vraiment l'air commode, finit par s'adresser à eux comme s'ils avaient finit par exister à ses yeux, et ce ne fut évidemment pas pour leur souhaiter la bienvenue mais pour leur demander de diviser leur force afin de leur procurer une escorte afin de secourir des veilleurs dans un poste d'observation. Voilà donc le premier coup foireux, refuser était friser l'incident diplomatique et se voir refuser les accès à l'équipement, ce qui le fit légèrement grincer des dents.

"Je suis le Caporal-Chef Naughart, le sous-officier en charge de cette opération. Je me porte garant quant à la destruction de vos installations si les choses venaient à mal tourner pour nous. Il est hors de question que le sale serpent qui l'habite retourne parmis les siens. Et pour celà, j'ai besoin de tous mes hommes" Insista-t-il. Il désigna ensuite la mule, chargée avec les explosif et les deux missiles sol-air. "Nous avons emmené avec nous de quoi faire, "primitif" comme vous dites, mais simple et efficace."

Il la regardait droit dans les yeux, s'il était déterminé ? Il ferait sauter la planète entière si nécessaire après s'être assuré une issue de secours. Ils étaient des "guerriers" comme les Tok'ra le disaient, mais n'étaient pas suicidaires et feraient en sorte de ne pas y passer. Additionné aux mots précédents, les Tok'ra pourraient comprendre qu'il s'agissait d'un service pour un service.

"Le lieutenant Broussier et le Soldat Nhouniez accompagneront votre pilote. Ils ne sortiront pas du cargo et devront être ramenés le plus tôt possible sain et sauf afin de nous aider à établir un périmètre de défense." Il se tourna vers Broussier "Prenez avec vous un Sol-Air, si vous ne pouvez pas nous rejoindre trouvez-vous un endroit sympa, et faites vous discret. On reste en contact radio.

Oui, Broussier prendrait les bonnes décisions pour maintenir Nhouniez en vie, il l'avait déjà fait précédemment, il recommencerait certainement. Et puis, il avait la paire de jumelle et s'était donc désigné d'office pour faire équipe avec le sniper. Ivan resterait donc avec Vausel et Rayce de manière à assurer la sécurité des deux femmes dont ils avaient la responsabilité. Le lieutenant n'avait pas besoin d'être devin pour comprendre qu'ils étaient dans un nid de serpents venimeux au regard d'Ivan qui n'était pas des plus difficiles à traduire.

"Avant de reprendre la route vers vos installations j'ai besoin de votre accord pour réserver une petite surprise aux Jaffas qui traverseront la porte. Elle est sans risque pour vous et vos hommes."

Bien entendu Vausel aurait pour instruction d'opérer de manière à ce que le moins de Tok'ra sache ou étaient placés les pièges. Le lièvre n'était pas encore soulevé et ils ne leurs feraient pas avaler de trop grosses couleuvres. S'ils avaient été repérés et qu'ils évacuaient d'urgence, pour des serpents spécialistes de la discrétion c'était qu'ils avaient certainement été trahis et avec un peu de chance la taupe était encore parmi eux.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyLun 13 Jan - 18:13

De la reconnaissance étincela dans le regard du lieutenant stagiaire lorsqu’Ivan lui fît l’honneur de prendre part à l’escorte. D’une certaine manière, ses capacités et son aspiration à un commandement plus expérimenté, la raison pour laquelle il avait souhaité que le militaire reste à la tête de l’Alpha-1, n’étaient pas tombés dans l’indifférence.
Sérieux et conscient de la responsabilité, même dans le cas où seul le tireur d’élite l’accompagnerait, il acquiesça aux consignes et suivit le guide Tok’ra qu’on venait de leur présenter.


- Nous reviendrons à temps pour prendre part au spectacle chef, c’est une promesse !

Le clin d’œil provocateur de Nhouniez ponctua les derniers mots de l’aspirant. Avec professionnalisme et rapidité, ils prirent la direction d’un bois proche, un bosquet qui semblait avoir été spécifiquement modifié de manière à camoufler des engins volants.
Dans le même temps, la dirigeante accepta les conditions d’Ivan malgré une inquiétude fugitive. Elle trouva dangereux l’idée de vouloir privilégier la riposte à la discrétion mais évita d’en faire part. Après tout, les humains étaient reconnus pour leur expertise en guérilla. Elle demanda donc, un peu plus commode mais loin d’être malléable, qu’il maintienne l’accès à la Porte des Etoiles complétement dégagé afin que les opérations de transition puissent se poursuivre et qu’il ne s’invite pas dans la base sans en avoir demander la permission d’accès.
Puis sur ces dernières requêtes, la dirigeante laissa le champ libre et s’éloigna. C’est alors que Rayce prit le relais.


- Je vais mener votre amie jusqu’à notre chambre d’extraction. Je préfère vous informer immédiatement que le processus représente un impact très violent pour le sujet. Il n’est pas sans risques.

La jeune Tok’ra veilla à rester à l’écart de la civière flottante pour ne pas inquiéter Ivan. Mais puisqu’elle devinait sans mal son aversion pour le manque d’informations, elle poursuivit son explication :

- Afin de parer toutes formes de complications, nous procéderons à une préparation  physiologique de votre amie. Le traitement prend beaucoup de temps. Lorsque nous serons prêts à débuter l’extraction, je vous contacterais sur votre dispositif de communication. L’opération ne débutera pas sans votre présence, ce qui semble naturel.

Son regard se posa ensuite sur le corps inanimé de la scientifique.

- A présent, je vais me permettre de faire convoyer cette jeune femme. Faites un appel sur votre dispositif si vous souhaitez accéder à la chambre d’extraction pour la voir, je vous entendrais.

A peine eût elle terminé sa phrase qu’un cargo émergea du bosquet et s’envola en direction de l’espace. Dans le grésillement d’une radio, on entendit la voix du lieutenant annoncer son départ pour la base d’observation lunaire. Lui et Nhouniez venait tout juste de quitter la planète.

Ivan, à présent, n’avait plus qu’à décider s’il allait laisser Margot seule aux mains de Rayce.
Torchon attendait impatiemment les ordres, des tics sur son visage témoignant de sa nervosité grandissante.
Il serait nécessaire de poser les pièges et préparer les positions défensives. Mais Ivan allait-il diviser le reste de son équipe pour surveiller Margot ou se lancerait-il dans une complète préparation ?
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMar 14 Jan - 18:03

Qu'ils reviennent à temps pour prendre part au spectacle était au final le dernier de ses soucis, le soucis tout court était qu'ils reviennent, il savait que les Tok'ra n'hésitaient pas à sacrifier des pions pour atteindre leurs objectifs et il ne savait pas pourquoi mais il sentait que son équipe allait servir d’appât à un moment ou à un autre. Il n'en était pas dupe et c'était pour ca qu'il avait donné les consignes aux deux soldats de ne pas quitter le vaisseau pour évacuer le plus vite possible et ainsi de ne pas les retrouver piégés sur cette Lune, loin de la porte qui était l'issue de secours la plus fiable s'il était possible de la reprendre.

La responsable de l'évacuation Tok'ra leur demanda, évidemment sans beaucoup de tact, que les accès à la porte soient maintenus. Bien entendus qu'ils seraient maintenus, il était hors de question de perdre du temps à défendre la porte, et c'était justement pour celà qu'ils devaient la piéger. La perdre était inévitable, les troupes au sol la protégeant seraient vulnérables à toutes attaques aériennes et seraient quoi qu'il arrive submergés par la masse du bulldozer Goau'ld et leurs milliers de Jaffas qui seraient mobilisés pour la prise de la base Tok'ra. Elle serait certainement lourdement gardée par l'ennemi qui après plusieurs heures de chasse baissera son attention et se sentira comme chez lui et dont la majorité des troupes seraient occupées à fouiller la planète et les sous-terrains Tok'ra à la recherche de survivants à capturer ou achever rendant l'arrivée de renforts hostiles massifs plus difficiles une fois la position reprise. Enfin, ils seraient massifs quoi qu'il arrive puisqu'ils seraient déjà très nombreux.

"N'ayez aucune inquiétude quant aux accès de la porte, ils seront totalement libres pour toute personne la traversant." Dit-il simplement.

Quant à l'accès à leur base ? Ca, ils pouvaient être sûr qu'il rentrerait pour rejoindre Tocquet et éviter que le symbiote la possédant ne reste vivant entre leurs mains qu'importe les consignes et à qui il devait casser la figure. Il était reconnu pour n'en faire qu'à sa tête. En résumé, l'accès n'avait pas vraiment à être refusé surtout qu'ils auraient à défendre cette position ! Leur guide prit le relais, pour leur fournir les informations manquantes, prenant cette fois la peine de préciser ce à quoi ils devaient s'attendre. Enfin, c'était ce qu'elle souhaitait dire, et certainement pas toute la vérité et rien que la vérité.

"Faites juste le nécessaire pour extraite cette saleté. Une opération comporte toujours sa part de risque."

Que ce soit douloureux ? Oui il devait l'imaginer, mais certainement moins que d'être le témoin muet que cette saleté peut faire avec votre propre corps et pour être libre, et bien il faudrait se battre chacun à sa manière, Ivan et ses hommes le feraient avec des armes, Tocquet le ferait avec son esprit contre le vilain serpent.
Cependant la remarque sur le contact radio le fit tiquer, ils avaient piraté leur cryptage ? Hum... Même les vilains serpents n'avaient jamais pris la peine de le faire, mais leurs alliés eux ne s'en étaient pas privés ?! Bravo l'alliance ! Ils auraient pu au moins demandé la permission de s'y connecter ! L'accord aurait certainement été donné ! Décidément la confiance ne pouvait pas être définitivement au rendez-vous.

"Très bien, en cas de soucis vous savez comment nous contacter, on rappliquera pour vous sortir des ennuis le plus vite possible, et procurez-vous une arme ou deux. Nous vous rejoignons au pas de course dans 10minutes, gardez-nous une place aux premières loges."

Il toucha son dispositif radio en réponse au Lieutenant, produisant quelques grésillements sur l'onde. La signification de celui-ci ? Rien de bien compliqué, et donnant généralement des inquiétudes à qui pouvait l'entendre : la fréquence était sur écoute et qu'il fallait faire attention à ce qui pouvait être révélé. Il se tourna vers Vausel par la même occasion pour lui faire comprendre d'utiliser la radio le moins possible et de rester en contact visuel.

"Aller on leur prépare un accueil chaleureux, 10minutes."

Il accompagna l'ordre en se saisissant de deux pains de C4 et en les jetant dans les mains soldat. La technique était classique, poser des explosifs sous forme de charges de 250g en les enterrant légèrement sous de la roche qui servirait de shrapnel en les plaçant dans les endroits stratégiques qui serviraient de position défensives pour de l'infanterie et de l'équipement lourd équivalent aux mitrailleuses de section de manière à réduire en miette la majeure partie des défenses ennemies en quelques secondes et faciliter la prise de la position dans un combat éclair. Un détonateur indépendant serait utilisé exclusivement pour ce piège de manière à éviter toute mauvaise utilisation et le garder pour le bon moment. Bien que le nombre de pains d'explosifs sur le mulet était limité, ils étaient prévus pour ça et de toute manière il était beaucoup trop lent pour suivre la progression des deux hommes ce qui ferait que le LR serait transporté par Ivan pour abandonner le mule et sa caméra dans un endroit permettant de visualiser la porte pour le SGC et leur transmettre les informations en cas de contact.
La pose des explosif suivit un schéma partant de la porte et allant vers l'extérieur couvrant l'avant de la porte et et quelques uns placés derrière au cas ou des Jaffas y trouvent refuge, une attention toute particulière fut données aux Tok'ra qui regardaient dans leur direction, repoussant la pose de l'explosif, les deux hommes faisant des arrêts sur des zones ou aucun piège ne serait posé, leur faisant perdre un peu de temps mais au moins assurant de donner à un observateur mal intentionné de mauvaises informations. Un emplacement sur deux de pose ne contenait pas la charge convoitée et au maximum 8 charges avaient été posées.

Le délai impartis écoulé, les explosifs restants, stockés dans leur poche de rangement seraient portés par Vausel et le LR par Ivan le temps du transport vers la base Tok'ra. Une surcharge temporaire, qui permettrait aux soldats de ne rien laisser derrière eux et de piéger les installations qui ne devaient pas tomber aux mains de l'ennemi ainsi que leurs accès avec ce qui pouvait rester. Le Caporal fixa l'arme lourde aux côtés du sac de son supérieur de manière à limiter l'encombrement avec les sangles supplémentaires issues du mulet.
La route se fit au pas de course, l'ennemi ne débarquerait pas par la porte, il était donc inutile de piéger le chemin, et au pire les charges inutilisées pouvaient toujours servir de grenade en lançant la charge et en la faisant exploser.

Évidemment l'accès aux installations fut bloqué par les gardes Tok'ra qui avaient bien reçus leurs consignes, ce qui fit grincer des dents au Caporal-Chef qui n'eut pas d'autre choix que de se saisir de sa radio pour contacter Rayce.

"Ici les Caporaux Naughart et Vausel, nous sommes devant la porte et deux de vos copains refusent de nous laisser entrer."

Oh, oui elle avait intérêt à les faire rentrer sinon il n'aurait aucun mal à cogner les deux vilains. Ne disait-on pas qu'il fallait frapper avant d'entrer ? Ou comment détourner une tradition de bienséance à la façon Naughart pour la faire devenir quelque chose de violent.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyDim 19 Jan - 18:42

Rayce fût assez réactive, le militaire ne patienta pas bien longtemps avant que les anneaux ne laisse apparaitre leur guide entre deux transferts de caisses.
Elle laissa le champ libre et les accompagna au centre du dispositif qui s’activa dans un raffut infernal.
Rapidement, les deux militaires et la tok’ra débouchèrent dans une vaste salle remplie de matériel. L’endroit devait être gardé à l’origine mais les surveillants eux-mêmes œuvraient également à la manutention. Autant dire qu’Ivan pouvait se gargariser de voir galoper tous ces Tok’ras dans tous les sens, pas un seul ne se déplaçant à la marche si ce n’est Rayce.

Les tunnels se ressemblaient parfaitement et s’unissait en un labyrinthe tout droit sorti de l’esprit d’un fou. La technologie Tok’ra, cependant, n’avait pas son pareil puisque les parois semblaient à toute épreuve. Comme ce fût probablement le cas pour les autres équipes SG amenées à visiter les lieux, la jeune guide leur expliqua que leur ordre détenait l’exclusivité de la technologie permettant de créer ces tunnels. Les matériaux avaient été manipulés et modifiés pour composer d’innombrables cristaux solides à l’apparence rectangulaire. Rayce expliqua que l’élément bloquait les scanners à rayons Goa’uld, les empêchant de localiser et bombarder la base. Il avait également un double-emploi puisque le composant recyclait continuellement l’atmosphère interne de la caverne.

Si le chemin prenait une tournure sournoise de visite touristique, le caporal devait reconnaitre que ces informations étaient nécessaires s’il devait y avoir bataille au sein de ces couloirs. Ainsi, il ne serait pas inquiété par une quelconque privation d’oxygène ou le dégagement trop important des gaz de ses tirs.

Cinq minutes plus tard, en évoluant au milieu d’une foule de Tok’ras pressés et ne portant que peu d’intérêt au petit groupe, ils descendirent de plusieurs niveaux à l’aide de nouveaux anneaux. C’est ainsi qu’Ivan finit par comprendre que la base Tok’ra devait être tout aussi étendue, en terme de taille et de personnel, que le SGC. Il s’agissait de leurs infrastructures principales et la quasi-totalité du mouvement contestataire s'y trouvait. Si les Goa’ulds faisaient une razzia là-dedans, ils ne se sentiraient plus jamais gênés dans leurs délires. Et ce fait, par contre, risquait de contrarier sérieusement les plans du SGC. Car tant que la Tok’ra se présentait plus ennuyante que la Terre dans les petites affaires de ces élites, le SGC pouvait continuer son programme dans la discrétion.

Alors que Torchon commençait à montrer de sérieux signes d’impatience, ayant interrogé Ivan du regard quant à savoir si Rayce ne cherchait pas à gagner du temps, celle-ci s’arrêta devant la seule salle à être équipée d’une fermeture. Un bouclier occultant empêchait l’accès et il fallût que Rayce pose sa main sur un cristal en particulier pour libérer l’accès.
Le vide surprenant de tous ces couloirs et ces salles disparut soudainement dès l’entrée dans la chambre d’extraction, comme si une frontière invisible s’était ouverte sur une nouvelle dimension où le maitre mot était « équipement » et « technologie ».  
Aussi vaste qu’un demi terrain de football, l’endroit comptait une source d’énergie indépendante, protégée par un champ de force, où fonctionnait un générateur similaire à celui qu’Ivan avait vu dans la carcasse du vaisseau Goa’uld.

En un arc de cercle complet, des machineries de factures Goa’uld, des systèmes de contrôle et des écrans holographiques pour la plupart gravitaient autour du point central. Ces systèmes devaient bien mobiliser une bonne trentaine de scientifiques et techniciens à l’origine. Or, tous les postes ayant été déserté, il ne restait que les agents dont les connaissances et le savoir-faire demeuraient essentiel à l’opération.
Puis, au centre de tout le dispositif, une chambre d’isolement protégée par trois champs de force distincts à travers lequel on voyait parfaitement Margot.
Mise à nue, on l’avait débarrassé de ses vêtements préopératoires et de la seringue qu’on lui avait enfoncée dans le cerveau. Une force invisible entravait ses poignets et ses chevilles pour l’arracher du sol et la maintenir, en étoile, en suspension dans l’air. Et au-delà de sa nudité, l’état dans lequel se trouvait la scientifique horrifia Torchon et entama profondément l’insensibilité d’Ivan.

Des griffes métalliques tournoyant à l’intérieur de l’isolation émettaient continuellement l’étrange influence dont les Maitres Goa’ulds se servaient pour torturer leurs victimes à l’aide de leurs gantelets. Le bruit caractéristique ne laissait aucun doute à ce sujet, il s’agissait bel et bien d’une parfaite extension de cet outil de torture.
L’influence orangée dévorait le visage de Margot à tel point qu’il était devenu transparent, comme un masque d’horreur qu’aucuns effets spéciaux n’auraient pu imiter. Son épiderme s’effaçait jusqu’à devenir un voile fin et translucide à travers lequel ressortaient tous ses vaisseaux sanguins. Les cellules tenaient à peine et se mouvaient sous la pression d’une circulation sanguine qui avait du mal à s’écouler.  Un simple courant d’air aurait suffi à vaporiser l’ensemble de son visage.

Ce mal descendait alors jusqu’à sa nuque et jusqu’au centre de sa poitrine, atteignant un cœur à découvert  qui battait beaucoup trop vite pour une personne inconsciente. Toute cette partie de son corps s’était transformé en un voile d’une netteté effrayante.
Au travers du masque, la dentition qui ressortait donnait à Margot l’apparence d’une bête abominable, conçue uniquement pour causer la panique. Frankenstein faisait pâle figure à côté de la chose que semblait être devenue cette pauvre femme. Et dans ce mélange brumeux apparaissait très clairement la larve Goa’uld qui s’était installée confortablement en beau milieu de sa matière cérébrale. Le parasite flottait tranquillement, comme s’il était peu inquiet de ce que subissait son hôte, puis il remua. Ce mouvement enclencha alors une violente réaction qui finit par conclure le cauchemar : Margot était pleinement consciente.

A travers des paupières apparemment closes, ses globes oculaires s’étaient posés sur les deux militaires et sa mâchoire transparente se tordit en un rictus d’effroi intimidant. Un cri d’horreur muet avait jailli de la scientifique. Et si personne ne pouvait l’entendre, il éclata de toute sa violence et de sa fulgurance dans le cœur des deux hommes.


- Putain de sadiques ! Cracha soudainement Torchon.

Le soldat esquissa un geste vers sa collègue, comme s’il engageait le mouvement pour venir à son secours, puis son regard dévia et tomba soudainement sur un technicien Goa’uld qui pianotait sur son instrument de la mort. Il ressemblait à un diable jouissant de l’image que donnait Margot et à chaque fois que ses doigts enfonçaient des boutons, elle semblait souffrir davantage.

Vausel pensa le voir parcourir la nudité de la victime, crût repérer l’éclat caractéristique d’un contrôle Go’auld, puis il désenclencha la sécurité de son arme.
Tout se déroula alors très vite. Le soldat sentit un mouvement de la part de Rayce et il l’envoya balader d’un important coup de crosse dans le foie, de quoi la tordre de douleur et lui faire mordre la poussière, avant de viser la tempe du fou furieux de son viseur. Le fait que le soldat dirigeait une mitrailleuse de section sur ce type ne lui laissait pas la moindre chance de survie s'il décidait de faire feu.


- Bouge plus connard ! Sors tes mains de ce merdier ! Hurla Torchon avec une rare agressivité.

Le Tok’ra s’immobilisa et fixa son adversaire d’un air peu concerné. Ses doigts étaient en suspension au-dessus des touches mais il n’avait pas levé les mains.
En son for intérieur, Vausel ne savait plus quoi penser de ces prétendus alliés. Il doutait fortement et se demandait quel serait la réaction d’Ivan. L’avait-il suivi ou sa réaction passerait pour disproportionnée face à cette image cauchemardesque ?

Torchon dévia furtivement son regard vers la chambre d’isolation et se rendit compte que Margot souffrait un peu moins depuis qu’il avait fait cesser ce concert de piano. Un peu plus loin, une autre Tok’ra, plus grande et âgée, émergea de derrière l’une des grandes machines. Elle fît un signe au diable qui accepta finalement de lever les mains et s'éloigner de sa machine à une distance raisonnable.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMer 22 Jan - 22:02

Bon, au moins il n'y avait pas eut besoin de "Frapper avant d'entrer" que la Tok'ra se ramena pour leur servir de guide, leur expliquant les caractéristiques de leur installation mais également les propriétés de ces fameux tunnels ou ils auraient certainement à se battre au corps à corps pour défendre chaque centimètre carré face aux troupes goauld qui avaient pour objectif de les envahir sous peu. Car oui ce n'était qu'une question d'heure que cet endroit devienne un chemin pavé de sang de Jaffa et de cadavres déchiquetés par l'horreur d'un combat sans pitié ou aucun prisonnier ne serait fait sans sacrifices.

Ivan n'était pas à son aise dans ce nid de serpents, et le signe de stress fit de nouveau son apparition avec son doigt qui tapotait à rythme rapide sur l'arceau entourant la détente de son arme dont la sécurité ne semblait pas avoir été remise, chose que les Tok'ra, méconnaissant les armes humaines ne pouvaient évidemment pas savoir.

La salle "d'opération" fut des plus... Déstabilisante ! Ce n'était pas une opération, mais littéralement une séance de torture digne des grands maitres goauld les plus sadiques. Enfin, fallait-il encore relativiser comparé à ce que les Tok'ra avaient du penser de leur mécanisme primitif pour maintenir la larve en état de stase le temps que ! Le bruit incessant de son doigt tapant l'arceau d'acier s'arrêta tout aussi brutalement quand il comprit plus ou moins ce qu'il se passait, et pour l'une des rares fois il vira littéralement au blanc. C'était CA leur machine ?!

Il n'eut pas le temps de demander de façon "diplomatique" ce que c'était ce bordel et d'expliquer le fonctionnement de cette horreur que le Caporal Vausel pétait sa durite. Il avait été sous pression tout le long du voyage, et c'était maintenant qu'il craquait. Ça forcerait peut-être les Tok'ra à s'expliquer plus précisément, surtout avec une mitrailleuse de section pointée sur l'un des leurs. Ivan fut à son grand étonnement des plus diplomatique alors que le "connard sadique" s'éloignait de la console de commande. Cette diplomatie que l'on ne connaissait que peu au soldat qui passait plus son temps à hurler, jouer de la gâchette ou à raconter des conneries pouvait en être complètement flippante et traduisait le stress et la pression qui lui pesait dessus.

"Comme vous le constatez on tient énormément aux nôtres. Et pour traduire les mots de mon camarade ici présent qui menace d'exploser la tête de votre copain, nous aimerions des explications."

Enfin... Aimerez, aimerez... Il s'agissait plutôt d'une exigence faite sous la menace ! Il avait accompagné ses mots par une main tendue envers Rayce pour l'aider à se relever. Le canon de son arme quant à lui était pointé, comme par hasard, comme s'il s'agissait d'un geste anodin et non souhaité en direction de la jambe de la Tok'ra, en cas de geste malheureux de celle-ci. Il était précisé qu'ils devaient la ramener vivante, pas entière ! Et ces mots avaient toute leur importance ! Jouer sur le détail évitait une cours martiale et laissait pas mal de liberté.

"Et mon camarade, à la réaction légèrement disproportionnée, ici présent baissera son arme une fois qu'elles seront données, n'est-ce pas Vausel ?

Il insista sur ces derniers mots, comme pour un ordre sous-entendu à l'intention de Vausel qui devrait de toute manière baisser son arme s'il voulait que l'on s'occupe de Tocquet. Il fallait leur faire confiance alors qu'ils étaient spécialistes de l'entourloupe, et il ne serait pas étonnant qu'ils cherchent à récupérer les informations disponibles dans la mémoire du vilain serpent pour avoir en leur possession la technologie des plantes zombies qu'ils avaient affrontés quelques semaines plus tôt.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyDim 2 Fév - 17:18

Le geste d’Ivan étonna beaucoup la jeune Tok’ra qui peinait encore à  se relever. Un coup pareil, sur un humain, lui aurait surement déchiré le foie comme un ballon de baudruche. Mais elle était plus résistante et se faisait un point d’honneur à dissimuler toute douleur.
Rayce eût un instant d’hésitation, son regard exercé d’espionne découvrant le geste « purement hasardeux » de l’arme, puis accepta malgré tout la main tendue.


- Merci. Déclara-t-elle doucement en se redressant sur ses pieds.

Hélas, elle semblait être tout aussi rancunière que le commun des mortels et son regard très expressif annonça qu’elle trouverait un bon moyen de se venger. La jeune femme détestait particulièrement que l’on lève la main sur elle par injustice et, pire que tout, qu’un Tau’ri, peuple en qui elle fondait tous ses espoirs, en soit à l’origine.
Kashan, au fin fond de son esprit, tempêta d’une telle violence que la jeune femme en ressentit plus de souffrance que son flanc endolori. Et lorsqu’il s’en rendit compte, il préféra lui offrir la plénitude d’un calme tout à fait contrôlé mais en promettant une chose : il y aurait un retour à l’envoyeur.


- Des explications, certes. Déclara la vieille Tok’ra d’un ton tout à fait accueillant. Vous les obtiendrez par ma collaboration…sans les menaces…

Mais le caporal avait été plutôt clair avec Vausel et celui-ci reconnût son erreur. Il hésita un moment puis la colère cessa de l’aveugler. Que croyait-il faire dans un endroit rempli de Tok’ra avec sa mitrailleuse, Tocquet enfermée sous trois champs de force ?
Le militaire chercha à cacher son malaise en vain. Il se sentait soudainement idiot, un clown au milieu d’un théâtre d’art dramatique. Il baissa donc la mitrailleuse mais sans enlever le doigt de la gâchette.


« Foutu pour foutu, autant continuer dans le rôle du débile. » S’était-il dit.

Rayce vint saluer son homologue puis elle s’approcha de la vieille Tok’ra.


- Tau’ri Naughart, je vous présente Ama’shar de l’Ortour, concepteur de la chambre d’extraction. Son expertise limitera grandement les risques de complications lors de l’extraction de la larve.

Ama’shar laissa paraitre un petit sourire entendu à destination d’Ivan, comme si elle avait lu en lui comme dans un livre à la vue de tous. Elle comprit, rien qu’à son regard, l’idée qu’il se faisait des Tok’ra. Elle sonda son âme avec précision et semblait s’insinuer dans la moindre de ses pensées.
C’était une très vieille dame. Elle et son symbiote n’avait plus beaucoup de temps à tirer avant de prendre des vacances entre quatre planches. Mais elle n’était pas née de la dernière pluie et elle le faisait sentir par une simple aura invisible.


- Il me semble bien… Déclara-t-elle d’un air de confidence. Que Monsieur Naughart se moque pas mal de mon nom et mon importance. C’est un guerrier, un être qui apprécie aller à l’essentiel, ne pas perdre le temps en politesses et manières de toutes sortes…en tout cas avec nous.

Ama’shar fît un signe de tête invitant son homologue à baisser les mains. Il n’était cependant pas autorisé à reprendre la séance de torture.

- Cette machine piège la physiologie de votre amie entre deux phases. Si le déroulement du processus est horrible dans la forme et la pratique, la larve ne peut plus détruire son hôte.

Elle regarda brièvement la machine et la victime avant de se retourner vers Ivan.

-  Il est trop tard pour faire marche arrière. Vous devez nous autoriser à finir la procédure. Nous effacerons ensuite sa mémoire à court terme, elle aura oublié avoir autant souffert.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyJeu 6 Fév - 20:47

Leur guide et messager n'aima pas trop le traitement, et sembla remarquer le canon de l'arme discrêtement pointé dans sa direction. Une erreur était si vite arrivé, mais soit ! Libre à elle de mal l'interprêter, Ivan était quelqu'un qui ne cachait que rarement ses pensées et les exprimait d'une manière ou d'une autre. Soit avec des mots, soit involontairement avec des gestes tout à faits réflexes conditionnés par son instinct de conservation. Aussi quand la "dame" Amshartruc lourtour fut présentée, il la salua simplement d'un signe de la tête en guise de politesse. Ils avaient tellement des noms à coucher dehors...

Cette dernière sembla comprendre le soldat, et surtout ses méfiances et attentes, ce qui lui tira un léger sourire franc.

"Je vois que nous sommes capables de nous comprendre madame, autant donc y aller franco." dit-il simplement en guise de salutation. "Je vous assure que l'on n'interrompra plus votre homme dans la réalisation de votre procédure, il peut reprendre."

Il appuya lourdement son regard sur Vausel, que la pression avait fait craquer. Il avait besoin de se défouler, et de courir après les Lapins comme on disait parfois dans l'armée et il n'avait pas à supporter cette horreur.

"Vausel, vous n'avez pas besoin de supporter cette "procédure" plus longtemps." Il insista sur le mot procédure. "Par contre j'ai besoin que vous captiez le signal radio de nos deux amis, en espérant que le vaisseau Tok'ra permette ce genre de communication, revenez au moindre changement et faite leur un rapport de la situation. Prenez en compte que nos ennemis peuvent entendre nos communications radio."

Il avait parlé audiblement, montrant par la même son irritation du piratage de leur canal radio par les Tok'ra. Il posa la main sur l'épaule de Vausel, comme pour le soutenir. Le soldat pu sentir que la main du Caporal-Chef tremblait légèrement, et que certainement si le soldat n'avait pas craqué en premier, ça aurait été le caporal qui l'aurait fait lui-même.

"C'est sous mes ordres que ca c'est produit. C'est ma responsabilité de rester. Contact radio toutes les 10 minutes."

Il supporterait tout, et en faisant sortir le dernier membre de son équipe il s'assurait que seule l'attente l'angoisse, et pas autre chose. S'ils en étaient là, c'était sa faute. Et surtout il devait s'assurer que ce foutu serpent ne s'en sorte pas et Vausel pouvait le lire dans le regard de son responsable.
Une fois l'ordre compris et exécuté, Ivan se retournerait vers Rayce et OmarSharif ou quelque chose du genre. Il avait une autre mission qui allait à l'encontre des ordres de la Tok'ra qu'il devait ramener vivante.

"Mes ordres sont de ramener Rayce vivante à tout prix, ce qui va à l'encontre de ceux qu'elle a reçu et tant que sa vie sera sous ma responsabilité ses ordres devront passer par moi, et je m'en chargerai si possible tant que ca ne mettra pas un autre membre mon équipe en danger." Il fit une courte pause, le temps qu'Omarsharif comprenne bien. "Je m'assurerai en personne de la destruction de votre machine infernale si celà s'avère nécessaire, si vous pouviez me montrer l'endroit ou je peux poser des explosifs, ca nous rendrait à tous un immense service." Il sembla réfléchir quelques instants. "Et bien que mes ordres ne vous incluent pas, je vous propose de vous porter assistance autant que faire ce peut à vous et à votre homme si la situation venait à tourner au vinaigre, c'est la moindre des choses."

Il désigna le pain de C4 dont il venait de se saisir, si omarsharif avait eut des échos à ce sujet, tout comme Rayce, elles savaient que c'était primitif mais très efficace contre le matériel. Ce n'était pas comme s'il imposait une partie de ses règles du jeu, même s'il savait qu'il avait mis le pied sur une mine armée qui menaçait de lui péter à la figure au moindre mauvais mouvement ou à la moindre boulette. Ainsi, s'évertuait-il à essayer de voir Rayce comme simplement une humaine, de bien entendu considérer "Kashan" comme inexistant pour ainsi la considérer temporairement comme une membre de son équipe, sous sa responsabilité.

"J'aurai également une requête plus personnelle." Requête, requête, il le ferait quoi qu'il arrive. "Je veux voir l'extraction et cette saloperie crever dans d'atroces souffrances pour ensuite m'en assurer en la réduisant en bouillie si nécessaire. Je me fous complètement de son nom, et ca sera la digne monnaie de sa pièce."

Il n'y avait pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il vibrait encore plus de haine contre le symbiote, il avait fait tuer une grande quantité des membres du site Alpha, avait torturé ses hommes physiquement et mentalement et torturait encore Tocquet pour l'extraction. De plus son savoir devait être éradiqué, ce n'était pas que personnel... Enfin, si c'était personnel et vu la tête d'enclume qu'était le Naughart de mauvais poil, il irait jusqu'au bout. Dans ses mots et cette requête transpiraient également l'absence de confiance quant au sort du symbiote et il n'avait pas besoin d'en dire plus pour signifier qu'un acte allant dans le sens de protéger la saleté seraient pris comme de la trahison et serait traité comme tel au prix d'une balle.
Et il n'avait même pas la peine de présenter des excuses, que ce soit au nom de Vausel, ou au nom de son équipe. Ni même un quelconque remerciement direct, les remerciements viendront s'ils sen sortaient vivants.

"Si vous avez des questions, j'y répondrai dans la mesure du possible." Ca impliquait donc qu'il ne répondrait pas à toutes les questions, mais au moins il montrait un peu de bonne volonté en échange de ses demandes. Donnant - donnant : Une escorte en échange de l'accès à la machine, engager sa vie pour celle de Rayce. Engager sa vie pour tenter de protéger les manipulateurs de la machine. Et des réponses à certaines questions en échange de la réduction en bouillie du symbiote. Équitable ? A voir...

Il avait beaucoup parlé, c'était assez inhabituel. Rayce qui l'avait cotoyé ne l'avait peut-être pas vu aussi bavard. Mais puisque c'était le moment de mettre les choses à plat, et bien il en avait profité au maximum ! Au moins il était sincère et il n'y aurait pas de motif à remettre sa parole en doute même si certaines de ses conditions souhaitées avaient été tus, comme celle "pas d'yeux qui brillent" qui à chaque fois avaient le don de le mettre mal à l'aise et de le motiver à jouer au FBI : Tirer d'abord, et poser les questions ensuite. Enfin... Ca ce n'était pas difficile non plus à voir à la manière dont il détournait le regard.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyJeu 6 Fév - 22:17

Les traits du visage de Torchon demeuraient tendus avec une extrême fermeté, à croire qu’il partageait la souffrance de Margot. Elle continuait de les fixer à travers ses paupières transparentes dans sa demi-conscience. Chacun de ses sursauts douloureux se retrouvaient sur l’expression du militaire, de façon plus infimes certes, mais bien présentes. Et à moins qu’il ne cherche à séduire les deux femmes de l’Alpha-1, puisqu’il démontrait sa préférence pour Pile-Poil, cette réaction prouvait à quel point il s’était attaché à tout ce beau monde.

Lorsqu’Ivan l’invita à quitter la chambre en lui donnant l’ordre de contacter le reste de l’équipe, l’homme eût un moment d’hésitation pendant lequel il se demanda s’il n’allait pas simplement refuser. Le geste plus personnel de son supérieur, néanmoins, eût fini d’achever sa volonté et il hocha positivement la tête, l’air presque hagard. La scène l’avait un peu perdu. Son esprit le renvoyait, dans un profond élan de sarcasme, sur un de ses souvenirs où il s’était montré si sûr de lui.
Explorer d’autres mondes ou partager des aventures aussi dangereuses avec des équipiers tissent des liens puissants, nous le savons bien. Mais le feu du combat, la confrontation avec une forte probabilité de décès, accélère ce rythme.
Vausel ne savait pas ce qui en était des autres. Il n’avait pas su lire à travers les masques. Mais le concernant, il s’était trouvé une nouvelle famille qu’il appelait « chez lui ». A dire vrai, il avait bien du mal à se demander ce qui le rattachait encore à la terre.


- Je ne sais pas comment vous faites…Murmura-t-il avant de lui tourner le dos.

La vieille Tok’ra, tout en suivant discrètement la conversation, s’était effacée pour éviter de provoquer une gêne. L’un des gardes reçut pour consigne de suivre le militaire et de l’amener à ce qui restait de leur salle de communication. En temps normal, Rayce se serait chargée de l’aider. Mais connaissant Kashan, laisser ces deux personnes seules aurait forcément mené à une hécatombe.
Dès que  Vausel disparût, le technicien reprit la procédure et la salle fût inondée de souffrance. Elle imprégnait ces murs de roches en forme de cristaux avec une telle profondeur que l’endroit devenait plus infect de les salles de torture des Goa’ulds.

Ama’shar écarta ensuite le caporal avec respect et l’écouta parler. A sa demande de détruire l’endroit avec des explosifs, elle fixa l’objet que le militaire lui montrait avec un léger sourire. La vieille dame se transcenda en une sorte de professeur à l’attitude nostalgique. Une forme de bienveillance et d’humilité paraissait de manière sincère. Ces moyens étaient rudes, puérils, mais d’une redoutable efficacité.
Toujours en lisant ses pensées, Ama’shar l’invita à le suivre d’un geste de la main et le guida jusqu’à une console Goa’uld. Dans un coffre apparemment bien sécurisé se trouvait un cristal noir de la longueur d’une main, à l’aspect et à la composition très inquiétante. Elle s’empara de l’objet et le manipula avec beaucoup de soin.


- Je suis certaine, mon jeune ami, que ceci vous intéressera. Placez-le en contact sur l’un de ces murs et la pièce entière va se désagréger. Cela produira une masse grandissante de plasma en fusion qui engloutira tout.

La vieille dame reposa le cristal dans la boite, le scella de nouveau à l’aide d’un code à trois hiéroglyphes qu’elle montra volontairement à Ivan, puis elle lui confia cette terrible arme d’autodestruction.

Ensuite, lorsque le caporal parla de Rayce, celle-ci demeurant muette jusqu’à ce qu’il ait terminé, il se heurta à un refus des plus polis. Ama’shar inversa les rôles et lui demanda quel serait sa réaction si un Tok’ra venait lui dire, au sein même de sa base, qu’il avait priorité des ordres de protections. L’échange de regard qu’elle eût avec le militaire devint subtilement complice à l’idée de ce qu’Ivan aurait pu rétorquer à un tel individu. La vieille dame se montrait d’une simplicité et d’une entente très confortable. Pour un peu, le militaire aurait pu échanger avec elle tout ce qu’il avait sur le cœur contre les Tok’ras sans même qu’elle ne les défende. Mais à l’évidence, au retour de la réalité, Rayce elle-même n’était pas prête à se laisser mener par le bout du nez, surtout avec son flanc encore endolori.

Puis vint la question de l’avenir du Goa’uld de Margot.
Et là, les choses devinrent plus compliquées :


- Nous ne tuons pas les larves jeune homme.

Et rien d’autre, pas une longue argumentation d’une dizaine de minutes, pas de tentative de conciliation envers ce pauvre bougre sans hôte malgré ses mauvaises actions. Non, la vieille dame avait été ferme. Puis s’était écartée pour porter assistance au technicien qui semblait prendre un peu trop de temps sur la procédure. Le geste n’intervenait pas dans le but d’échapper à la conversation mais trahissait néanmoins un désintérêt complet sur cette question.

- Elle a créé la machine pour libérer le corps de la larve selon un compromis. Expliqua Rayce. Malgré la souffrance, les deux individus survivent. Sinon, autant utiliser l’arme Goa’uld qui tue la larve directement dans la tête de son hôte, nous ne sommes pas ainsi.

Elle s’approcha de lui et tenta de le convaincre à la place de la vieille dame.

- Nous les abandonnons sur une planète marécageuse dont nous avons le secret. Il n’y a pas de Porte des Etoiles et l’accès y est très difficile en vaisseau. Si vous éprouvez des doutes, rappelez-vous que cette larve souffrira plus que votre propre satisfaction de la voir mourir. Elle n’habitera que des corps de la faune sauvage à peine plus grand que cette boite. Elle luttera tout simplement pour rester en vie, ne pas être emportée par les prédateurs.

- Attention, la procédure se termine, préparez-vous…

Quatre Tok’ras dont le technicien s’approchèrent des champs de forces avec la civière volante et un drap chauffant. Ama’shar se chargea des dernières manœuvres. La souffrance de Margot atteignit un palier supplémentaire, à croire qu’il n’y avait aucune limite, puis une griffe articulée s’activa devant son crâne transparent. L’extrémité de ces griffes s’illumina, provoquant de par une technologie spécifique un effet de télékinésie contrôlée. La larve se débattit, se tortilla dans tous les sens, mais demeurait incapable de s’agripper à son hôte. Elle fût progressivement extirpée à travers les contours vaporeux de Margot jusqu’à une boite de contention où elle fût solidement enfermée.
L’appareil s’éteignit alors peu à peu, perdant du régime en grondant de moins en moins fort. Le visage et le corps de la pauvre jeune femme se recomposa rapidement et, juste avant qu’elle ne s’effondre lourdement sur le sol, son hurlement devint réel.

Les trois champs de forces s’estompèrent puis les Tok’ras vinrent directement sur elle. Des hurlements mêlés de pleurs et de gémissements vinrent dévorer la solidité d’Ivan. Ils étaient si forts, si puissants, qu’ils lui rappelèrent ces soldats gravement touchés qui se vidaient les poumons en pensant à leurs familles.
Complètement désorienté, les yeux mi-clos, la jeune femme se rendit compte de sa nudité et des étrangers l’entourant. Elle hurla encore plus fort à leur approche et se débattit comme un diable, frappant celui qui lui faisait face dans les testicules, puis arrachant pratiquement le visage du second à l’aide de ses ongles.

Prostrée au sol, entouré de toute part, elle se servait de son bras valide pour se défendre alors qu’on la harnachait solidement sur la civière par dessus la couverture. Hélas pour l’un de ces pauvres Tok’ras, Margot eût la force de se redresser pour lui percuter le nez et le faire céder. Celui-ci, malheureusement, ne s'en trouva pas très atteint.
Et toujours, les cris de Margot s’élevaient, sa souffrance ne finissant plus de la harceler en même temps que toute cette désorientation. Elle ne se souvenait que de la forêt, des lianes qui l’entouraient et de ses poumons qui s’emplissaient d’eau. Il n’y avait rien d’autre que ce souvenir qui lui venait en tête et l’atroce torture qu’elle n’avait cessé d’endurer.

Le technicien parvint à agripper sa main valide et à la plaquer contre la civière. Elle y planta ses dents de toutes ses forces jusqu'à ce qu'il arrache cette emprise d'un coup de poing bien senti. Désormais immobile, la scientifique lutta en se tortillant trop lentement. Elle était complètement sonnée.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptySam 8 Fév - 1:01

Ivan avait de quoi grincer des dents, la réponse de la Tok'ra n'avait rien pour le satisfaire, et répondit avec une autre question qui ne méritait même pas de réponses, mis à part un grincement de dent et une sorte de grognement à peine audible. Ce qu'il aurait fait lui ? Des ordres étaient des ordres et il ne serait pas allé à l'encontre de ceux d'alliés si ca ne mettait pas en péril la sureté de son équipe et celle des défenses terriennes. Foutus Tok'ra se pensant supérieurs !

Voilà que le tic nerveux repris son tintamarre métalisé sans discontinuer pour se stopper quand la Tok'ra lui précisa qu'ils ne tueraient pas le Goa'uld. Là, ce n'était plus un grincement ! Il se figea simplement. "L'ennemi de mon ennemi est mon ami", voilà ce qui les avait emmené à s'allier, cependant l'on disait également "L'ami de mon ennemi est mon ennemi." et dans ce cas là, en protégeant cette saloperie qu'elle se faisait son ami, et les mots de Rayce ne vinrent absolument pas le calmer : bien au contraire ! Il venait d'apprendre qu'un membre de son équipe avait subit encore plus de torture pour laisser la vie sauve à ce parasite ? C'était trop !

Sa main droite lacha quelques instants la poignée de son arme, tira en arrière le chien du fusil d'assaut pour rendre visible la balle insérée dans le mécanisme d'armement, brillante et rutilante, prête à cracher sa tête d'acier chemisée dans un bruit qui sonnerait comme joyeux aux oreilles du soldat en direction de cette fichue saloperie et de ceux qui la protègeraient.

Ce furent les cris de terreur et de douleur de Tocquet qui le ramenèrent à un semblant de raison. Et qui firent que seul son regard fusilla Omarsharif et Rayce.

"Patriote était une promenade de santé qu'une bande de vieillards auraient pu traverser en fauteuil roulant comparé à ce que cette saloperie que vous protégez est capable de faire. Vous porterez sur votre conscience les morts qu'il causera sur son passage."

Comparer l'enfer de patriote à une promenade de santé ! Voilà qui devrait faire au moins réagir celle à qui étaient adressés ces mots. Il se saisit de sa main gauche du petit récepteur radio, son doigt ne quittant pas la détente de son arme.

"Vausel, faites revenir Broussier et Nhouniez sur le plancher des vaches !" hurla-t-il dans le petit objet noir, pour couvrir les hurlements de Tocquet. "On se tire de cette poudrière dès qu'ils sont là !"

Tocquet avait fait subir aux Tok'ra un sort enviable. Dans le sens qu'il aurait aimé le leur faire subir en personne pour avoir protégé la larve et fait souffrir inutilement la pauvre femme qui n'était qu'une victime dans cette affaire. Et bien entendu ils la traitèrent sans ménagement ! Elle n'aurait aucun souvenir de la douleur de cette extraction hein ?! Et son cul c'était du poulet peut-être ? Il se précipita vers la civière, plaquant sa main gauche sur l'épaule de Toquet pour l'immobiliser

"Tocquet ! Tocquet ! Reprenez-vous !" lui dit-il d'un ton sec qui ne ressemblait à rien d'autre qu'à un ordre. "On va vous ramener à la maison !"

Son pouce avait discrètement glissé pour enclencher la sécurité de son arme, pour ne pas qu'un coup parte seul dans la tentative de calmer la scientifique. Il avait donné priorité au blessé sur sa vengeance, il fallait avant tout la mettre à l'abris. Une fois que ce serait fait, ça serait la fête au serpent.
Bien entendu le soldat n'avait pas essayé de la rassurer en lui précisant qu'elle était maintenant hors de danger, non, s'en était loin !
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMar 11 Fév - 1:00

Rayce fût privée de l’occasion de répondre.
L’espace d’un instant, elle avait éprouvé une appréhension et une sensibilité à l’intimidation de son interlocuteur. C’est Kashan qui eût discrètement prit le relais dans le but de répondre à la possibilité de l’agression. Selon les Tok’ras, aucune personne saine d’esprit n’aurait eu la bêtise de montrer une balle de fusil en guise d’argument. Et si les événements ne pressaient pas à ignorer les règles établies entre les deux peuples malgré la mésentente, cela aurait forcément conduit à un incident diplomatique.

Heureusement pour le caporal, et bien qu’il ne le reconnaitrait probablement jamais, Margot devint une diversion de choix qui relégua le conflit en arrière-plan. La jeune scientifique continuait de lutter avec le peu de force que son organisme était encore en mesure de déployer. Son regard affolé cherchait inlassablement une sortie de secours, qu’elle soit matérielle ou spirituelle. Il fallait s’échapper de cette atrocité, de toute cette souffrance qui s’était accumulée sans pouvoir être évacuée. Aussi, lorsque le caporal apparût, elle ne comprit pas le moindre mot venant de sa part tant les cris de terreur, mêlés à la douleur, poursuivaient leurs ascensions.
Mais Margot reconnût le timbre. La vibration bienfaisante passa de ses tympans jusqu’à ses extrémités puis son regard s’éclaircit suffisamment pour que la silhouette du militaire s’impose à sa compréhension. Brusquement, la victime retrouva un regain de vitalité. IL était sa sortie de secours. IL devenait l’unique homme capable de la tirer de cet enfer.
La convalescente ne se remémora aucun des griefs qu’elle avait nourri à son encontre à l’intérieur de l’épave Goa’uld autrefois. Elle oublia même jusqu’à sa qualité de leader et se redressa suffisamment fort, arrachant les sangles de sa poitrine, pour venir l’étreindre avec une telle puissance que l’homme fût privé d’oxygène.


- Au secours ! Ivan ! Venait-elle de lancer oscillant entre le murmure et le hurlement.

On aurait cru une pauvre enfant égarée dans l’endroit le plus hostile. Elle en serait sortie traumatisée pour se jeter dans les bras de ses parents dont elle en avait oublié jusqu’aux traits de leurs visages. L’étreinte, donc, en imitait une étrange coïncidence par la puissance de son émotion.

Ama’shar approcha doucement de la civière volante et sonda sa patiente avec stupéfaction. Comme Ivan, elle découvrait que l’amnésie programmée n’avait eu aucun effet sur elle, la laissant consciente d’une torture si violente qu’elle en porta la main à la bouche. Quelque chose clochait et il ne s’agissait pas d’une simple petite bourde. Non, il y avait vraiment un problème.
Tandis que Margot refusait de lâcher le caporal, s’y cramponnant comme s’il s’agissait de sa propre vie, déversant des flots de larmes allant jusqu’à sensibiliser les autres Tok’ras, Rayce s’approcha à son tour et interrogea la vieille dame du regard.


- Que s’est-il passé ?

Ama’shar demeurait immobile, profondément plongée dans ses pensées. Elle se remémora chaque aspect technique de sa création, interrogeant tous les moindres mécanismes susceptible de s’être interrompu en cours de route. L’ennui, c’est qu’elle ne trouva absolument aucun défaut de fonctionnement concernant sa machine, sa fiabilité n’ayant pu se réduire à de tels accidents en aussi peu de temps. Il ne restait plus que l’application humaine dont seul le technicien avait eu la charge.
La vieille dame quitta son attitude songeuse pour dévier son regard sur lui.
Le Tok’ra arborait la morsure de sa joue en souriant de toutes ses dents. Il était le seul à pouvoir supprimer la phase d’amnésie contrôlée par les panneaux de contrôle et son air béat commençait à confirmer de sérieux soupçons. En effet, l’homme était heureux d’avoir maintenu volontairement la souffrance de la victime. Il montrait en plein jour un plaisir tout à fait sadique et gratuit : la signature parfaite d’un Goa’uld.

Ama’shar ouvrit la bouche pour donner l’alerte mais c’est un puissant râle d’agonie qui remplaça brusquement son cri. Courbée en deux, les mains se repliant naturellement vers sa tête, elle sentit une douleur horrible traverser sa nuque. Elle perdit instantanément la vie lorsque la pointe d’une dague invisible guillotina son symbiote. Son mouvement s’éteignit au beau milieu de l’élan, la rendant aux yeux de tous comme une marionnette touchée par mal inconnu, puis un bruit sourd la dégagea de la lame, comme si on y avait donné un coup de pied. Le cadavre s’envola légèrement et s’écrasa sur la civière volante, renversant par surprise Ivan et Margot qui l’entravait encore.


- Ashrak ! Hurla Rayce en agrippant son zat.

Trop tard !
Des tirs nourris de lance jaffas jaillirent de trois positions stratégiques, apparaissant depuis les murs en se matérialisant miraculeusement. Sur les cinq Tok’ras, deux furent prit de plein fouet et perdirent tous leurs membres sous la tempête de feu.
Les trois autres se jetèrent à couvert derrière l’une des grandes machines et ripostèrent immédiatement.  Tout aussi logique que stratégique, ils concentrèrent des tirs de zat sur l’Ashrak qui empêchait toute possibilité de fuite au caporal, toujours encombré par l’étreinte de Margot qui replongea illico dans la terreur.
Rayce se lança dans sa direction en prenant le risque d’être à découvert, des tirs la frôlèrent de très près et elle atteignit une position plus favorable pour pouvoir les avertir. A vrai dire, il s’agissait plus de chance que de dextérité.


- Des Goa’ulds équipés de tenues occultantes ! L'équivalent de vos commandos ! Cria-t-elle à l'intention d'Ivan.

Deux explosions successives ravagèrent une partie de la base Tok’ra. Les vibrations et la violence de celles-ci renseignèrent immédiatement la jeune femme.

- Perte des communications ! C’est un assaut interne généralisé !

L’échange de tirs s’intensifia. Hélas, sur les quatre Ashraks que l’on pouvait compter, deux ne tiraient déjà plus pour changer de position. Une attaque sur des flancs trop exposés était à craindre.

Le caporal fût soudainement assailli par la rage lorsqu'il aperçut le technicien renégat. Il s’était abrité derrière les Ashraks et démontait tranquillement une sorte de capsule de stockage.
Il ne s’agissait pas simplement d’une invasion de la base Tok’ra. Ces ordures venaient récupérer le parasite de Margot. Il détenait toutes les informations sur le SGC, le site Alpha, et pire : ses recherches sur les conversions des cadavres.
Ce traitre œuvrait en rigolant de toutes ses dents. Oui, il rigolait bien ! C'était bien ça ! Comme pour appuyer une nargue parfaitement couverte par le feu de ses compagnons invisibles.
Cette hypothèse fût vérifiée lorsque l’un des Tok’ra tenta de viser le traitre. Toutes les lances le ciblèrent immédiatement et le déchiquetèrent en mille morceaux.
A présent, il n’en restait plus que deux, Rayce, Margot et lui : une équipe trop faiblement disposée pour pouvoir offrir une résistance efficace.  De ce fait, vouloir attaquer le traitre et l’empêcher de récupérer la larve devenait tout à fait suicidaire.

La situation virait au drame. Il fallait agir.
Tout de suite !
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMer 12 Fév - 21:22

Heureusement qu'il n'avait pas vu le symbiote prendre le relai, heureusement pour eux ! Sinon le geste manquant totalement de diplomatie se serait réellement produit, car une balle ne se montre pas : elle s'utilise !

Enfin bref ! Revenons en à nos moutons, ou plutôt à Tocquet devenue complètement folle d'hystérie. Ce qui après ce qu'elle avait vécu était parfaitement normal ! Aussi après qu'elle eut compris qui était celui qui avait posé sa main sur elle pour tenter de la rassurer, elle se jeta littéralement sur le pauvre homme, arrachant ses sangles par la même occasion, pour le serrer dans ses bras telle une naufragée en pleine tempête qui s'accroche à une bouée. La force insoupçonnée de la scientifique manqua de l'étouffer, et ce ne furent que les larmes, les sanglots et le couinements digne d'un petit animal apeuré qui empêcha le Caporal de régler la situation de la manière la plus logique possible avec une baffe dans la gueule. Enfin... Le fait qu'elle était nue et à peine recouverte d'une couverture de survie devait également en être la cause vu que ce genre de chose à également la capacité de faire perdre ses capacités intellectuelle - si tenté qu'il en ait - à n'importe quel homme.

La question de Rayce vint le tirer de ses pensées, ce qu'il s'était passé était très simple ! Ces abrutis n'avaient pas réussit à faire fonctionner proprement leur machine et ca avait foiré sur la fin ! Voilà ce qu'il s'était passé ! Mais la Tocquet tremblante ramena son attention vers elle - lui évitant de les traiter d'abrutis incapables - par ses couinements. Sa main gauche alla se saisir de la couverture pour recouvrir les épaules de cette dernière alors que la droite passait sur la tête de cette dernière pour la rassurer.

"C'est finit, calme toi." lui dit-il d'une voix calme et douce.

Elle était touchante, et même un cœur de pierre endurcit par les horreurs et capable d'encaisser beaucoup, ne pouvait que fondre face à ça. Aussi, la serra-t-il à son tour pour la rassurer et lui offrir ce qu'elle réclamait actuellement avec force pour qu'elle finisse par reprendre ses esprits. Cependant la petite scène émouvante fut interrompue par la mort de l'inventrice de la machine, trahie par son technicien qu'elle avait protégé de Vausel. Intérieurement Ivan se maudit de ne pas avoir laissé le Caporal n'en faire qu'à sa tête et de ne pas l'avoir laissé exploser la tête de cet enfoiré quand il en avait...
Mais ses mauvaises pensées n'eurent pas le temps de se concrétiser que le corps de cette dernière les fit basculer au sol alors que les premiers tirs de lance serpent s'écrasèrent sur les Tok'ra de la garde. Le premier réflexe d'Ivan fut de tirer le cadavre d'Omarsharif pour s'en servir de couverture temporaire le temps que la crise de panique de Tocquet passe légèrement et leur permette de se déplacer vers un endroit plus protégé, ou plutôt de faire une analyse rapide de la situation et de leurs emmerdes. Ce furent les tirs qui s'écrasèrent sur le corps encore chaud de cette dernière qui le forcèrent à faire le premier mouvement vers l’abri le plus proche.

Le bilan était mauvais, quatre ennemis armés non identifiés et bien entrainés valant bien plus au combat que jaffa de base, plus un non armé qui cherchait à récupérer la larve pour ses informations contre deux Tok'ra en faction à la porte, tenant la position et l'issue, et Rayce. Tocquet étant l'handicap de la situation, bien que cette dernière soit plus tentée de rester blottie contre Ivan que de faire des conneries.
Ivan ne répondit rien à l'information de Rayce sur l'identification des adversaires, il n'était pas aveugle ni complètement stupide ! Il avait bien vu que l'adversaire était invisible et que ce n'était pas de la simple infanterie. Mais ce n'était pas vraiment le moment de laisser place aux rancœurs personnelles. Il y aurait, entre aitre, un "Je vous avais bien dit qu'il fallait buter cette saloperie" une fois les choses un peu plus calme.

Les options n'étaient pas bien nombreuses, Tocquet ainsi dans les bras l'empêchait de manière toutes les armes nécessitant deux mains, incluant le fusil d'assaut et le lance roquette qu'il aurait bien volontiers retourné contre le vilain méchant espion et dont la roquette lui aurait joyeusement sauté à la tronche avec tout le plaisir qu'une roquette de ce type aurait eut le bonheur de le faire avec les crépitements d'acier et de chair fondue, à défaut sa petite sœur ferait tout aussi bien office ! Le truc était juste de préparer la tentative de sortie, de rejoindre Vausel qui avait fait son rapport Radio et qui était bloqué dans les couloirs par d'autres assaillants puis de se lancer à la poursuite du vilain s'il s'en sortait.

"Reste contre moi et tout ira bien." ordonna-t-il à Tocquet qui de toute manière n'avait pas l'air de vouloir le lâcher, accrochée à lui comme une moule sur un rocher.

Il remplaça une grenade incendiaire de son gilet tactique par la petite boite du cristal noir, dégoupillant cette dernière et lâchant la poignée de sécurité pour enclencher le compte à rebours. 5 secondes hein ? Au delà de 3 secondes, la grenade n'était plus votre amie, le compte était vite fait ! 1....2.... Et il jeta cette dernière de manière approximative vers l'adversaire. La grenade préparée explosa comme prévu en l'air, déversa son contenu enflammé et à haute température sur une large surface du laboratoire et de la machine, pour couper la retraite des assaillants vers la porte et avec un peu de chance en griller un ou deux au passage, qui auraient tenté de le contourner et les déstabiliser dans cette opération. Bien entendu, les flammes faillirent les atteindre depuis leur abris, attaquant sans scrupule la tenue d'omarsharif dont le corps reposait juste à côté d'eux.

Le reste de la manœuvre serait simple : utiliser la civière comme bouclier temporaire le temps de rejoindre Rayce et de se replier dans l'ordre vers la porte d'entrée. Une fois la civière inutile, il se saisirait du Zat pour tirer quelques décharges dans la direction approximative des ennemis de manière, au mieux d'en neutraliser un, au pire de les forcer à se mettre à couvert. Une fois la sortie atteinte, l'ordre de détruire cette machine infernale serait respecté à l'aide du cristal noir, et de réduire ceux qui resteraient à l'intérieur en bouillie avant que les flammes ne finissent par mourir faute de carburant
Une fois ceci fait ils trouveraient peut-être des vêtements à Tocquet, quitte à piller un cadavre avant de rejoindre Vausel et de constituer un groupe d'assaut pour mener une contre attaque.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyVen 21 Fév - 21:50

La nature de la grenade provoqua la surprise et la confusion dans les rangs des adversaires invisibles suffisamment longtemps pour que le militaire puisse franchir l'exposition la plus dangereuse entre deux couverts. Pendant un laps de temps relativement limité, il fût même en mesure d’apercevoir les silhouettes de quelques uns de ces meurtriers. Et les flammes ne semblaient pas avoir le moindre effet sur leur moral : il n'y eût aucune tentative de fuite.

Efficacement couvert par les derniers Tok'ras, le caporal parvint à se protéger à l'aide de la civière flottante. Bien vite, l'ensemble du groupe allié atteignit la sortie alors condamnée par l'utilisation du cristal. C'était une manœuvre cohérente et particulièrement efficace étant donné les circonstances. Hélas, Ivan manquait d'éléments.  
Avant qu'il ne quitte définitivement l'endroit, quelques secondes lui donnèrent l'occasion de se rendre compte que le renégat se réfugiait dans un lanceur dissimulé dans la paroi du fond. Il était plutôt grand, de forme sphérique, et incontestablement de nature Goa'uld. En s'y tassant, il y avait tout juste de quoi enfermer les commandos invisibles et l'agent infiltré. C'est de cette manière qu'ils prirent tous la fuite avant que la bulle de plasma surchauffé ne puisse les atteindre.
Le lanceur s'éjecta avec une rare violence en crevant le plafond, jusqu'à la surface, pour s'élever dans l'espace où il devait être récupéré.

Le caporal Naughart aurait forcément eu l'intuitivité d'une telle déduction. Malheureusement, dans son retrait, il rencontra rapidement les deux derniers Ashraks au prise avec Vausel et l'équipe de secours. Ils avaient beau mitrailler le vide par les tirs de zats et la mitrailleuse, ils peinaient fortement à toucher leurs ennemis. Et lorsque cela arrivait par le hasard, un bouclier apparaissait brièvement sur le point d'impact avant de s'estomper doucement.


Privé d’accès en extérieur, les tok’ras survivants composant l’arrière garde de la masse d’évacuation se retrouvèrent bloqués dans leur propre base. Les deux Ashraks venaient de franchir la ligne de défense par un tir soutenu, parfaitement équipés, protégés par leurs boucliers et l’invisibilité. Les alliés peinaient à offrir une résistance digne de ce nom. La traque se poursuivit dans les couloirs des niveaux les plus profonds de l’installation. Hélas, il était clair que les ennemis se baladaient librement en se jouant de leurs opposants sous-équipés.
Rayce avait pris naturellement le relais après la mort d’un des Tok’ras les plus importants, probablement un organe de commandement. Hélas, rien n’y fît. Les ennemis conservèrent l’initiative et allèrent, au terme d’un redoutable bain de sang, se faire sauter dans les organismes les plus importants des installations. L’alimentation en énergie et le reste de l’équipement disparurent dans les flammes de ces explosions.

La disparition du danger laissa place au désarroi et à la désorganisation. Des incendies se déclarèrent dans certains couloirs adjacents, des Tok’ras complètement perdus déplaçaient des frères lourdement blessés et les alignaient à même le sol. Certains, telle la grande famille désunie, se recherchaient en hurlant leurs noms. C’était le cas d’un Tok’ra, le visage à moitié brulé, qui alla s’agenouiller devant la dépouille sans vie d’une femme.
Mais autour de Rayce, et surtout de Kashan, un semblant d’ordre régnait encore. Des combattants et des espions Tok’ras conservaient un calme professionnel et écoutaient les consignes.
En peu de temps, des décisions furent prises et l’on oublia pratiquement l’équipe Alpha-1. Touché en plein cœur, le monde Tok’ra s’était perdu dans la colère et le choc d’une offensive trop durement encaissée. Il y avait des priorités dont Ivan et les siens avaient été négligés. Mais si le SGC avait vécu la même chose, auraient-ils réagi différemment ?

Tandis que les alliés se chargeaient d’éteindre les incendies, d’autres allèrent sécuriser le périmètre. Des techniciens s’affairèrent à l’aide de cristaux différents de ceux qui avaient été confié à Ivan et une cellule de crise de fortune vit le jour. Avec du reliquat de matériel, on bricola des équipements de communication sur une alimentation douteuse tandis que l’on entendait clairement, depuis la surface, plusieurs détonations provenant des mines posées par l’Alpha-1.
D’ailleurs, le son caractéristique d’un forage ne tarda pas à envahir l’ambiance de manière continue. Les Jaffas avaient clairement l’intention d’envahir le reste du complexe. Et ils prenaient leurs temps !

Pendant ce temps, Vausel s’était rapproché de la scientifique pour tenter de s’occuper d’elle. Seulement, elle eût une très violente réaction et refusa toute approche si ce n’est celle d’Ivan, où elle s’accrochait encore en sanglotant silencieusement. Il y avait à craindre, au vu de son comportement, de sérieuses séquelles. Du moins c’est ce que ressentait intimement le caporal. Sa collègue était devenue une enfant apeurée qui, avec le retour au calme, ne cessait de gémir.
Au bout d’un certain temps, Kashan prit compte de l’état dans lequel se trouvait la jeune femme et envoya un Tok’ra récupérer des vêtements pour la vêtir. Il ordonna qu’un espace de vie appartenant au périmètre sécurisé soit affecté à l’Alpha-1 afin que la jeune femme, au moins, puisse se reposer. Bien que cela ne soit guère le moment, Margot y fût déplacée et elle sombra pratiquement instantanément en faisant promettre qu’on ne la quitterait pas.

Les Tok’ras se soucièrent peu de l’Alpha-1.
Non pas qu’il s’agissait une fois de plus du fossé les séparant de leurs prétendue alliance mais l’urgence de la situation les avaient obligé à reléguer la question à plus tard.
D’ailleurs, si Ivan avait choisi d’apporter son aide, elle n’aurait jamais été refusée.
On décompta plus d’une trentaine de blessés parmi les alliés ainsi qu’une vingtaine de morts.
Le grondement du forage devint alors de plus en plus important et les derniers combattants s’équipèrent au mieux, dressant des barricades de fortune et réunissant le peu de matériel restant autour de la cellule de crise.

Finalement, lorsqu’on cessa de faire attendre le caporal lorsqu’il cherchait à contacter Rayce, il la retrouva dans la salle aménagée de manière très sommaire. Le visage de la jeune femme, habituellement si neutre, laissait paraitre une anxiété maladive et une douleur omniprésente. Tant de dégâts et de morts à cause d’un seul homme. Un agent infiltré au sein des experts de l’infiltration : l’arroseur arrosé, au sens littéral.

Parmi les écrans holographiques vacillants que deux techniciens peinaient à maintenir en fonction, on constatait un plan complet en deux parties. La première représentaient les lieux précédant l’attaque. La deuxième, en surbrillance, indiquait ce qu’il en restait.
Les quatre premiers niveaux, dont les accès en surface, s’étaient effondrés. Des charges avaient dû être placées là pour éviter toute fuite possible vers la porte. Et si l’on oubliait les quelques poches de couloirs sains sur les niveaux intermédiaires, la position de la cellule de crise, et donc des survivants Tok’ra, semblait être la seule à avoir résisté aux explosions.
Quatre rectangles clignotants en rouge dévoraient le sol pour s’enfoncer de plus en plus profondément. Ce qui ressemblait à un compte à rebours en chiffre Goa’uld s’égrenait sur le reste de l’écran.

Lorsque Kashan croisa le regard de son homologue terrien, il s’abandonna pour laisser Rayce parler à sa place. Il la savait plus diplomate que lui. Un conflit entre eux deux serait vraiment de trop au vu du désastre qu’ils venaient de subir. Intérieurement, Rayce consola son frère en proie à sa culpabilité, vis-à-vis du renégat, puis invita Ivan à la rejoindre devant les écrans.


- Gabrielus Âpre. C’est l’agent le plus redouté et le plus dangereux de tout l’empire Goa’uld. Avant qu’il ne ravage notre base en faisant venir ces ashraks et en dissimulant toutes ces charges explosives, personne n’avait jamais vu son visage. A l’époque, nous avions échoués à le repérer. Je comprends un peu mieux pourquoi à présent…

Rayce prit une grande inspiration et laissa l’air s’échapper doucement. C’était en tout point comparable à ce que faisait un humain harcelé par l’anxiété et l’appréhension. Les tok’ras n’étaient peut-être pas aussi froid qu’il n’y paraissait après tout.
La jeune femme pointa l’écran du menton et déclara d’une voix témoignant de sa nervosité :


- Quatre engins de forage descendent sur notre position. Ils attaqueront simultanément sur nos deux flancs et par un assaut frontal. Nous estimons les forces ennemies à près d’une trentaine de Jaffas mais je trouve ces suppositions optimistes.

Elle se dirigea alors vers le second écran.

- Le vaisseau cargo transportant l’avant-poste lunaire et le reste de votre équipe nous a envoyé un message juste avant la perte de nos communications. Nous savons grâce à eux qu’il n’y qu’un seul vaisseau mère en orbite. Le fait qu’il ne nous bombarde pas depuis l’espace indique que son dirigeant recherche quelque chose. Puisqu’il ne nous reste plus grand-chose, j’imagine qu’il compte faire des prisonniers.
En attendant, nous tentons de rétablir le contact avec l’avant-poste et votre équipe.


Le résumé terminé, on aurait pu croire qu’elle demanderait de l’aide de la part d’Ivan pour la protection de ce qui leur restait de base. Mais non, ils étaient tous dans le même bateau, donc la question était devenue parfaitement inutile. Au lieu de cela, elle s’écarta un peu afin que ses frères ne l’entendent pas et elle demanda alors, sur un ton de confidence :

- Comment va votre amie ?
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMer 12 Mar - 21:42

Il avait pu se replier efficacement derrière la pauvre civière qui n'avait pas demandé à servir de bouclier contre les deux tirs de lance qui vinrent s'écraser contre elle dans un bruit de métal qui souffrait. Le choc faillit d'ailleurs déséquilibrer le Caporal au moment ou il passait enfin la porte qui servait d'unique issue à cette pièce qu'ils scellèrent pour mettre entre eux et les vilains une boule de plasma en fusion... Bien entendu les vilains avaient une issue de secours qui se trouvait en la présence d'une capsule de sauvetage trahissant le fait qu'il s'agissait d'une opération préparée longtemps à l'avance et menée dans un but précis. Oui, ils avaient été infiltrés et oui les goa'uld avaient certainement eut l'identité de la larve qu'ils avaient extrait et avaient tout fait pour emporter avec eux les informations vitales.

Les combats continuèrent quelque peu le temps que les deux derniers ennemis restants aillent se suicider dans les dernières installations vitales en état de fonctionnement de la base sous-terraine emmenant avec eux le chaos causé par une telle action... La base était sans dessus-dessous, dans un état lamentable avec la moitié des coursives qui s'étaient effondrées sous l'effet des explosifs goa'uld déposés aux points sensibles de la structure afin de tuer ou d'enterrer vivant les Tok'ra qui auraient pu survivre au premier impact.

La résistance Tok'ra se réoeganisa autour de Rayce qui maintenant au final un certain ordre tout relatif au sein des derniers de ses camarades en état émotionnel de servir à quelque chose. Ivan préféra rester en retrait avec le reste de son équipe afin de ne pas perturber la prise de commandement, cependant il se permettrait ses remarques une fois que celui-ci serait clairement acté, car des choses... Il en avait à dire ! Et il les ruminait avec la pauvre Tocquet toute tremblante qui avait même refusé que Vausel ne s'approche d'elle. L'ordre fut donné à ce dernier de s'occuper en suivant Rayce comme son ombre pour s'assurer de sa sécurité et si nécessaire donner un coup de main sans pour autant quitter cette dernière du regard pendant qu'Ivan s'occupait de celle de Tocquet.

Le seul point positif dans tout ça ? Les vilains qui avaient débarqué s'étaient retrouvés sous le feu des mines et des explosifs déposés en surface signe que le combat continuait là haut et que certainement Broussier et Nhouniez en avaient utilisé quelques uns, la plupart étant en déclenchement manuel.

Mais le soucis était tout autre : ils arrivaient pour finir le travail et ce serait certainement leur porte de sortie qui leur permettrait de rejoindre la surface si Tocquet décidait enfin de reprendre conscience de ce qui l'entourait encore affectée par ce qui l'avait frappée ces derniers temps, quasiment roulée en boule à gémir sous la pauvre couverture qui avait survécu à l'apocalypse et qui lui permettait de cacher sa nudité. D'ailleurs, une fois revêtue et déplacée dans un endroit au calme cette dernière finit par s'endormir sans autre forme de procès que de serrer l'avant bras d'Ivan comme s'il s'agissait d'un doudou... Il avait bien essayé de lui expliquer qu'il avait besoin de son bras mais rien n'y avait fait. Le traumatisme de Tocquet ne se guérirait certainement pas avec quelques baffes et une arme déposée dans ses mains comme pour n'importe quel soldat traumatisé par des actes barbares.

Au bout d’un certain temps, Kashan prit compte de l’état dans lequel se trouvait la jeune femme et envoya un Tok’ra récupérer des vêtements pour la vêtir. Il ordonna qu’un espace de vie appartenant au périmètre sécurisé soit affecté à l’Alpha-1 afin que la jeune femme, au moins, puisse se reposer. Bien que cela ne soit guère le moment, Margot y fût déplacée et elle sombra pratiquement instantanément en faisant promettre qu’on ne la quitterait pas.

Le grondement se faisait de plus en plus important, et les premières barricades étaient dressées pour permettre un accueil chaleureux à tout ce qui pourrait sortir des cloisons. Quoi que ce soit ! Non, en agissant ainsi ils ne tiendraient pas longtemps et ils n'avaient pas besoin de garder autant de voies sur l'extérieur : 2 suffiraient pour tenter leur chance en deux groupes avec au pire l'un des deux qui servirait de diversion pour forcer les Jaffa à diviser leurs forces. Et ce fut la croix et la bannière pour qu'Ivan puisse avoir une entrevue avec Rayce, laissant Tocquet aux bons soins de Vausel qui se ferait certainement mordre par cette dernière.

Ivan resta impassible face aux explications de Rayce, comme se retenant de balancer ce qu'il avait sur le cœur avec un "Je vous l'avais bien dit !" Car oui, il leur avait dit de buter cette saleté de larve goau'ld alors qu'ils avaient les moyens de faire ca beaucoup plus facilement SANS traumatiser un membre de son équipe qui n'y était pour rien dans leur merdier et qu'à l'heure actuelle ils n'auraient strictement rien d'autre à se soucier que des milliers de Jaffa tout comme c'était prévu dans le plan d'origine !

"Vous n'avez peut-être pas écouté mon dernier conseil. J'espère que vous écouterez ce qui va suivre."

Ivan se permit de sortir son couteau et commença à tracer sommairement un positionnement de leurs défenses improvisées et du point d'impact des troupes ennemies qui de toute manière arriveraient. Un double trait fut tracé au niveau de la barricade ou une des foreuses arriverait le plus loin possible.

"Cette barricade doit être la plus haute pour protéger du feu du lance roquette. Une fois que le sas protégeant l'infanterie à l'intérieur sera ouvert Vausel y tirera l'ogive, ca aura pour effet de neutraliser tout l'équipage et l'engin de transport puis de répartir les troupes sur les trois autres points de défense." Il désigna une seconde barricade "Avec les explosif qu'il nous reste nous pouvons réserver le même sort à ceux qui arriveront par ici, de manière à ne conserver que deux véhicules ennemis dont nous devons impérativement prendre le contrôle." Il cercla les deux autres points d'arrivée. "Si les galeries creusées le permettent, les blessés seront chargés dans les foreuses et l'infanterie progressera à sa suite de manière à profiter de la couverture des véhicules pour la sortie Si vous avez de quoi sceller leur point d'entrée une fois les véhicules dégagés on se forera notre propre sortie dans un endroit à couvert. Si les galeries sont uniques, il faudra faire plusieurs voyages."

Et puis sceller les points de passages permettait également de couper l'envie aux vilains serpents de leur balancer une arme de destruction massive qui les réduirait en cendre sans qu'ils ne puissent rien y faire. Un peu comme le serait une taupe qui verrait une grenade glisser dans son cul-de-sac de trou.
Puis lorsqu'elle révéla l'information au sujet du vaisseau en orbite qui semblait rechercher quelque chose... Faire des prisonniers était une merveilleuse idée, après tout ils ne leur manquait plus que ça pour découvrir ou s'était installée la nouvelle base Tok'ra et les GDO de l'équipe Alpha-1 pour ouvrir l'Iris de la porte des étoiles humaine. Une pierre deux coup !

"Votre cousine que vous avez sauvé possède également beaucoup d'informations et pas seulement celles sur nos installations. Avec ses connaissances ils ont de quoi se créer une seconde armée encore plus terrifiante que quelques pauvres milliards de Jaffa, et une fois qu'ils l'auront levée vous trouverez les fleurs beaucoup plus terrifiantes que de passer un weekend en compagnie d'un grand maitre que vous avez énervé et qui vous semblera être un séjour dans un hôtel 5 étoiles."

Il espérait que sa comparaison fasse mouche, même si elle ne ferait que créer l'incompréhension chez la Tok'ra. Après tout il n'était pas vraiment clair dans ses explications et s'était bien gardé de révéler ce dont était capable cette saleté à moins que les Tok'ra ne soient déjà au courant ce qui rendait ainsi inutile le fait de parler à demi-mot ou à l'aide d'images bizarres inventées par son esprit tordu.

Finalement la Tok'ra s'inquiéta, ou peut-être fit mine de s'inquiéter, sur le sort de la pauvre Tocquet qui quoi qu'il arrive n'était pas en état de combattre. Enfin... Il fallait déjà qu'elle soit capable de se gérer elle même avant qu'on lui mette une arme entre les mains qui serait certainement plus dangereuse pour elle que pour l'ennemi.

"Elle est vivante et n'a plus cette saleté dans le crâne, c'est au moins ça."

Il n'avait relevé que les "points positifs" d'une manière qui voulait dire beaucoup plus que les mots prononcés et l'on sentait que non. Elle n'allait pas bien, et de toute manière après ce qu'elle avait traversé elle ne pouvait pas bien aller.

"Et elle ira beaucoup mieux quand le contenu de la tête de ce sale type et de la saleté que vous avez sauvé auront été enrichis en plomb." conclu-t-il.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMar 18 Mar - 0:38

Rayce ne s’intéressa pas beaucoup aux quelques critiques de son interlocuteur.
Avec le temps, et les quelques occasions de le côtoyer, la jeune Tok’ra avait fini par comprendre que son peuple ne saurait jamais avoir suffisamment de valeur à ses yeux. Il existait des êtres qui appréciaient l’existence en maugréant continuellement sur la différence. L’insatisfait que représentait Ivan à son regard tendait à soutenir l’hypothèse.
Certes, la scientifique tau’ri avait beaucoup subi au cours de l’intervention. Elle aurait probablement des séquelles que les médecins de la terre peineront à effacer. Et c’est uniquement que sur ce fait que le militaire se reposait.
Il se moquait bien de savoir que des dizaines de Tok’ras avaient péri dans les explosions. Il se fichait également de la mort d’ama’shar qui portait un coup irrémédiablement fatal à leur capacité d’extraction des Goa’ulds. Non, au contraire, ces coups durs semblaient étayer davantage ses rancœurs. Même sa compassion pour la victime Tau’ri semblait avoir été pris de travers.
Pendant que Kashan harcelait sa consœur pour aller lui tordre le cou et le faire taire pour de bon, Rayce regretta amèrement les autres militaires Tau’ri qu’elle avait pensé trop égoïste. Elle faisait face à un spécimen irrécupérable.

Malheureusement, la situation la contraignit à une cohésion inhabituelle. Il fallait prendre sur soi et oublier momentanément cette affaire. Mais Rayce se fit la promesse intérieure de ne plus jamais côtoyer cet homme. Cela semblait peine perdue.


- Bien. Finit-elle par répondre. Cette stratégie apparait plus productive que la mienne, nous allons l’appliquer. Nos adversaires se rapprochent rapidement, il va falloir se presser.

Rayce donna alors plusieurs consignes allant dans le sens des recommandations.
Hélas, quelques minutes plus tard, un Tok’ra vint directement à la rencontre du militaire pour l’informer, dans un français approximatif, qu’il y avait un problème avec sa collègue scientifique. Ivan comme Rayce s’élancèrent alors vers la chambre qui avait été réservé à l’Alpha-1.
Torchon se tenait devant la porte d’entrée, regardant à l’intérieur d’un air effrayé, tandis qu’il levait les bras dans l’espoir d’apaiser la situation par un pouvoir magique inconnu. Sa mitrailleuse avait été déposée à côté de lui, en appui contre le mur, comme s’il avait voulu paraitre moins menaçant.
Lorsqu’il remarqua l’arrivée d’Ivan, le soldat se tourna vers lui en affichant l’air d’un garnement prit la main dans le sac. Il haussa les épaules dans un mouvement d’extrême nervosité puis il déclara, presque paniqué :


- Chef ! J’ai rien fait !

La balle d’une arme de poing fusa de la chambre pour aller se planter dans son gilet tactique. L’impact projeta un halo de mousse et une brève petite fumée. Le choc s’accompagna ensuite d’un cri de douleur puis le militaire tomba à la renverse en se tenant le flanc.
L’adrénaline expliqua probablement la raison pour laquelle le pauvre homme ne s’était pas évanoui. A moitié sonné, la figure pétrifiée par la surprise, il se glissa sur le côté et tenta de s’écarter de l’ouverture de la porte, là où il risquait de se recevoir une balle de plus.
Rayce se porta immédiatement à son secours, oubliant l’affront qu’elle avait à régler avec lui, et l’aida à s’éloigner le plus rapidement possible. Apparemment, la balle avait frappé sur l’une des plaques balistiques du gilet tactique. Torchon s’en tirerait avec un bel hématome.


- La salope… Souffla-t-il entre deux plaintes. Elle l’a fait ! Elle m’a tiré dessus cette sale garce !

Un vacarme infernal accompagné de cris et de hurlements éclatait dans la chambre.
Margot, en véritable furie, dévastait les lieux. Elle renversait les caisses, détruisait toute forme de mobilier en tournant comme un lion en cage. Un fou aurait difficilement rivalisé avec ces ravages. Si Ivan y jetait un œil, il n’aurait pas reconnu la chambre qu’il avait quitté quelques instants plus tôt.


- Les lianes ! C’était des lianes ! Je les ai sentie ! Hurla la scientifique avant de détruire ce qui ressemblait à un vase. Je...je suffoquais. C’était de l’eau ! De l’eau gelée ! Mais après...après ?

Margot traversa la pièce de long en large, balayant nonchalamment l’endroit avec le pistolet qu’elle avait volé à son camarade.

- Je ne me souviens plus après. Je ne me souviens plus…non...

Elle hurla de toutes ses forces.

- Mais qu’est-ce que vous m’avez fait ?!?

L’œil noir de l’arme alla se poser contre sa tempe. Une crise de larme se mêla à l’hystérie.

- Il est encore là ! Il est encore en moi ! Il y est encore !

Quelques tok’ras émergèrent à l’angle du couloir, les zats en main. Ils avaient l’intention de neutraliser Margot avant qu’elle ne cause plus de dégât. Rayce, en apercevant la scène, compris qu’un seul tir de cette arme paralysante allait obligatoirement lui faire appuyer sur la gâchette.
D’un signe de main, elle annula l’intervention et invita ses équipiers à rester à distance.


- Je ne sais plus ! Je ne sais plus qui je suis...

Le visage inondé de larmes, la peau rougie à l'extrême, la jeune femme poussa une dernière plainte avant de retenir sa respiration et d’augmenter progressivement la pression sur la gâchette.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMar 18 Mar - 18:05

Malgré les rancœurs et les guéguerres communes, ils devaient quoi qu'il arrive travailler ensemble. Ivan n'étant pas un diplomate mais plus un homme du terrain il y aurait forcément des tensions qu'il n'eut pas grand mal à ressentir. De toute manière il n'était pas là pour être aimé, ni même pour pleurer sur les morts. Les morts on les pleurerait une fois qu'ils s'en seraient sortis vivants car des morts il y en aurait encore car au bout d'un moment ils ne pourraient pas sauver tous les blessés, mais cette décision il n'avait jamais eut à la prendre et ne viendrait pas de lui. Après, ça n'empêchait pas de détester les vilains serpents ! Ca c'était sûr qu'il ne les aimait pas ! Par contre il n'avait rien contre les hôtes et cette relation se déclinait envers Rayce, l'hôte faisait partis de son équipe pour l'intervention et elle aurait droit à la même considération que les autres par contre le serpent lui c'était une autre histoire !

Quoi qu'il en soit le plan d'Ivan fut accepté sans autre forme de procès, il utiliserait des moyens lourds pour repousser le premier assaut. En détruisant instantanément le matériel ennemi lors de la première vague il jouait au bluff, c'est à dire leur faire croire qu'ils ont les moyens de faire de gros dégâts et qu'ils les utilisent même sur des petites vagues pour gagner du temps et les faire réfléchir à une autre attaque. Une minute gagnée était une minute de plus pour trouver une issue !

"Vous devez être consciente qu'avec cette stratégie nous aurons utilisé quasiment tout notre matériel lourd et que si une autre situation de ce genre se produit nous devrons improviser."

Improviser dans un contexte de guerre était le propre des équipes terriennes, c'était leur capacité d'adaptation qui était testée à chaque instant pour défaire des ennemis en surnombre et mieux armés ou au moins leur survivre sans trop de casse même s'il y avait toujours des pertes.
Les Tok'ra savaient à quoi s'en tenir pour le premier plan, et malgré l'inimitié il fallait dire qu'ils étaient assez professionnels sur ce coup là, et qu'au moins il n'y aurait pas de coup en douce. Tout du moins l'espérait-il !

Enfin... Si seulement les choses pouvaient se passer calmement. Le point positif était que Vausel ne s'était pas fait mordre par Tocquet, non a peine eut-il le temps de dire qu'il n'avait rien fait qu'il se prit une balle qui vint joyeusement se loger dans son gilet pare-balle. Rayce s'occupa de se dernier qui ne se gênait pas pour insulter Tocquet qui pétait une durite en mettant la pièce sans dessus dessous...

"Non, pas encore" répondit-il au "j'ai rien fait" car des choses il en avait à faire commença Ivan alors qu'il se désarmait. "Un Tok'ra va vous accompagner pour vous expliquer ce que vous avez à faire. Prenez des explosifs et le lance missile. Je m'occupe d'elle !"

Il ne fallait pas perdre le nord et ils ne pouvaient pas se permettre d'immobiliser des hommes pour une seule personne dans cette situation. Les défenses devaient être prêtes quoi qu'il arrive et il valait mieux qu'il soit le seul à être immobilisé pour cette situation tendue. Vausel n'était pas blessé et il s'en remettrait. L'urgence prévalait au final sur les pensées plus personnelles, d'ailleurs le ton sec ne laissait pas de doute à Vausel quant au fait d'obéir à cet ordre.

Il laissa Tocquet ravager complètement la pièce. Tant qu'elle se passait les nerfs sur le mobilier et pas sur lui et bien c'était toujours ça de gagné. Il attendit en silence que les choses finissent par se calmer... Après tout ce n'était pas pour rien que les ouragans portaient des noms de femmes car là s'en était un qui se déchainait dans cette pièce ! Un ouragan qui commençait à se souvenir de ce qui s'était passé au point qu'Ivan finit par déposer son gilet tactique au complet pour éviter que la scientifique ne puisse voir le coutelas indigène. Rayce stoppa d'ailleurs ses hommes venus pour neutraliser la folle furieuse qui aurait pu tirer sans faire exprès sous les coups des zats. Il n'y avait pas d'autres moyens que d'intervenir en personne...

Doucement Ivan passa une main et une épaule dans l'angle de l'ouverture. Puis d'une voix calme et douce qui se voulait rassurante, voix que Rayce aurait du mal à imaginer rendant certainement Ivan bien plus humain qu'elle ne l'imaginait.

"C'est Ivan, je vais rentrer."

Il n'attendit pas vraiment de réponses de sa part qu'il était déjà dans l'encadrement de la porte, s'approchant à petits pas les paumes de mains en direction de la scientifique pour montrer qu'il n'avait strictement rien à l'intérieur et la rassurer. Il fallait faire comme avec les enfants qui avaient des armes, montrer qu'il n'était pas dangereux et faire hésiter à tirer le temps de s'approcher et de le désarmer. D'ailleurs avec un peu de chance elle pointerait son arme dans sa direction.

"Tu es Margot Tocquet." répondit-il doucement à la dernière question. "Tu te souviens de la promesse que je t'ai faite sur cette planète ? Celle de te ramener en vie et de te protéger. Tu t'en souviens ?" Il laissa le temps à la scientifique d'intégrer ses mots avant de reprendre. "Tu te souviens également de celle ou je te jurais de sortir cette saleté de ton crâne ?" Il fit de nouveau une pause, saccadant ainsi les mots de manière à y aller doucement et de permettre à l'esprit de la scientifique de ce focaliser sur lui. "J'ai tenu cette promesse, il n'est plus en toi. C'est terminé."

Il avait continué à s'approcher doucement pendant qu'il parlait, s'il s'arrêtait pour repartir elle paniquerait encore plus donc il fallait qu'il continue à avancer d'une manière douce et quasi-imperceptible si bien que maintenant il n'était qu'à deux pas de la scientifique, tendant une main vers elle. Vu qu'elle s'était attachée à lui comme une moule à son rocher dans les premiers instants il avait fort à parier que les mots fassent mouche en y mettant la bonne dose de tact.

"Viens, on rentre à la maison. On..." Il fit une courte pause, pour se reprendre immédiatement. "J'ai besoin de toi"

Il se mettait clairement en danger en faisant ça, car si elle décidait qu'il en était autrement elle pouvait très bien lui loger une balle dans le crâne à cette distance. Après fallait-il espérer qu'elle ait vidé tout le chargeur dans le vide avant qu'il n'arrive.
Bien sûr il ne parlait pas des milliers de méchants qui étaient entre eux et "la maison" ca ca viendrait quand elle serait calmée et apte à digérer cette information. Après tout il ne mentait pas, le serpent n'était plus en elle et les plantes mutantes étaient de l'histoire ancienne. Le seul détail était le chemin pour rentrer à la maison et surtout il ne fallait pas d'interventions extérieures, chose que les vilains serpents ne voudraient certainement pas comprendre.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptySam 22 Mar - 1:37

Margot démontrait clairement de graves signes d’instabilité et des troubles du comportement.
Si Ivan n’était pas un fin psychologue en la matière, sa brève formation sur les traumatismes de la guerre, en revanche, et plus encore son expérience personnelle, confirmèrent ses soupçons.  
Le corps de cette jeune femme tremblait sous l’effet d’une multitude de spasmes provenant d’un déferlement d’émotions contradictoire. Ces tensions bien visibles sur chacun de ses muscles et son visage rappelaient combien elle pouvait être dangereuse pour elle-même et les autres.
Tout dans sa posture, tout dans son comportement, alarmait le militaire qui faisait face à une véritable bombe à retardement.
C’était véridique, il n’y avait pas le moindre cinéma : Margot s’était réellement égarée sur un sentier dangereux.

Pourtant, lorsqu’Ivan apparût devant elle sans la moindre protection ni arme, il repéra rapidement l’effet que sa propre présence avait sur la jeune femme. Celle-ci ne semblait pas ressentir le moindre soulagement, bien au contraire. Une certaine anxiété supplémentaire venait de s’abattre sur elle aussi fatalement que les troupes Jaffas qui s’apprêtaient à débarquer.
A sa vue, la scientifique avait reculé d’un pas maladroit, l’arme toujours rivé sur sa tempe, en murmurant un « non » dissimulé sous un hoquet de semi-panique. Son regard s’écarquillant à l’approche de cet homme témoignait d’une sensibilité qu’aucune autre personne, dans les ruines de cette base, n’aurait pu avoir avec elle. Ivan sentit donc que son action aurait un impact plus important sur son comportement.
Au travers d’une déviance mentale très altérée, elle refusa de le croire en secouant négativement la tête. La jeune femme tentait vainement d’échapper à l’influence que cet homme commençait à répandre efficacement. Lorsqu’il lui rappela son identité et sa promesse, Margot éprouva un accès de rage incontrôlable.


- Tu mens ! Tu n’es qu’un sale menteur ! Un putain de sale menteur ! Cracha-t-elle violemment, reculant à mesure de l’avancée de son interlocuteur. Elle reprit alors plus doucement, dans la plainte. Je sais qu’il est encore en moi…Il est dans mon esprit. Je sais qu’il veut que je te tue. Que je vous tue tous !

Un nouveau flot de larmes se déversa silencieusement sur ses joues.
Ivan devait le reconnaitre, dans cette tenue de Tok’ra, la figure déformée par la folie, la scientifique de l’Alpha-1 ne ressemblait plus du tout à la jeune femme d’autrefois. On aurait cru que cette machine d'extraction l’avait profondément mué en un être radicalement différent. C’était une sensation plutôt dure à accepter pour un militaire aussi solide qu’Ivan. Mais dans l’état où se trouvait sa collègue, l’idée folle lui vint de se poser la question : Aurait-il été préférable qu’elle ne se réveille jamais ?
Ivan avait poursuivi sa progression. Margot ne se trouvait plus qu’à deux mètres du mur du fond. Il y avait tant de débris et de déchets jonchant le sol qu’il était étonnant qu’elle n’ait pas encore trébuché.


- Je…je ne veux pas tuer. Je ne veux pas..te tuer. Il faut m’empêcher de lui obéir, de nuire !

La démence de Margot la bascula dans l’extrémité. Plus rien ne semblait pouvoir la retenir, son instinct de conservation mutilé et achevé par un démon inconnu. La balle semblait prête à partir pour un rien. Un simple courant d’air l’aurait déclenché. La pression qui régnait dans cette salle était terrible, atroce. Et à chacun des pas d’Ivan, il lui semblait qu’il déclencherait lui-même la terrible action.
Mais heureusement, sa dernière phrase, son ultime tentative avant le coup de feu fatal, atteignit la scientifique en plein cœur. La teneur plus personnelle du discours d’Ivan l’arracha un instant de sa propre torture. Ses paupière closes, signe de l’inéluctabilité du passage à l’acte, s’étaient ouvertes sur une expression surprise et hébétée.
Margot Tocquet avait fui la Terre en espérant trouver un sens à son existence sur le site Alpha. Mais elle avait été la cible de ragots en tout genre et du déni. Elle s’était alors attachée à l’Alpha-1 dès les épreuves de sélection car elle pensait retrouver ce besoin si précieux à son cœur : compter quelque part pour quelqu’un.
Cette chose dans son crâne lui avait tout volé. Et malgré l’intervention Tok’ra, cet échec mêlé à la folie et le mal-être n’avait eu qu’un effet des plus pervers sur sa conscience.

En somme, dans son coup de poker, Ivan venait de toucher au but. L’intérêt qu’il venait de lui témoigner de cette façon bien précise, bien que risqué, la fît réfléchir un instant, lui imposa un doute qui l'amenait sur d'incroyables suppositions.
S'il avait besoin d'elle, cela signifiait-il qu'il...peut-être ?
Ces quelques secondes de gagné amenèrent Margot à se retrouver dos au mur, au sens littéral, ce qui laissa le militaire à portée de l’arme.


- Non...Ivan…je…je…

La scientifique fût horrifiée par la proximité plus oppressante. Elle tenta d’appuyer sur la gâchette mais quelque chose d'étranger à sa volonté paralysait son doigt. La dernière phrase d’Ivan, le « J’ai besoin de toi » ne cessait de résonner dans son crâne.  
Et lorsque les doigts du militaire se resserrèrent doucement autour de l’arme, les forces de Margot l’abandonnèrent lâchement, la rendant soudainement aussi molle qu’une poupée de chiffon.
La jeune femme se laissa donc désarmer sans lutter et, en comprenant qu’elle n’aurait plus la possibilité d’attenter à sa vie, le sol se déroba sous ses pieds. Margot fût abattue par une force invisible, comme une lassitude, un affaiblissement qui apparaissait à la faveur d’un calme temporaire. Les jambes tremblotantes de Margot cédèrent sous son propre poids et elle glissa le long du mur jusqu’à atteindre le sol.
Un sentiment de honte et d’humiliation vint alors s’ajouter à une note déjà lourde. Elle entoura ses genoux de ses bras et se laissa aller dans une série de sanglots et de plaintes.
Elle s’appelait Margot Tocquet. Elle n’était strictement plus rien…

Rayce attendit le signal d’Ivan pour franchir la porte. Elle demeura à bonne distance et se fît aussi discrète que possible. Malgré tout, sa présence s’imposait de manière défavorable, comme le cheveu sur la soupe.
Elle déglutit avant de prononcer, gênée par la situation :


- Je suis désolée. Nous n’avons plus le temps…

Le message était clair. Les Jaffas semblaient sur le point de débarquer.
Pendant ce temps, avec l’aide de quelques Tok’ras, Vausel avait miné les couloirs sur l’axe d’approche des foreuses. Il avait récupéré le lance-missile et avait veillé à ce que la barricade soit assez haute pour couvrir le retour de l’onde de choc. En ayant également installé la mitrailleuse de section, il s’était positionné sur le front sensé être le plus durement attaqué.
Le militaire n’était pas rassuré, seul au milieu de tous ces Tok’ras. Il espérait de tout son cœur qu’Ivan ait pu s’occuper de Margot et qu’il reviendrait donner ses ordres.
Les vibrations, pendant ce temps, se faisaient sentir par la violence des secousses. Les cristaux ployaient et fondaient rapidement sous l’effet d’une influence extérieure. Et rapidement, la silhouette d’un énorme engin mécanique apparût. Un panneau semblait être prêt à s’ouvrir pour laisser paraitre les hordes adverses. Les Tok’ras qui composaient la ligne de défense venaient d’activer leurs zats dans un concert assez caractéristique.
Mais contre toute attente, la partie extérieure de la foreuse se désolidarisa en trois blocs distincts. Ces choses s’animèrent et prirent la forme de drones d’attaque qui déversèrent brutalement un feu de blast sur la barricade.
Les ordures patientaient dans le cœur du lanceur, laissant les premières défenses s’activer sur ces robots meurtrier, avant de fondre à leur tour dans un massacre qui se promettait des plus sanglants.
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyJeu 4 Sep - 22:31

Ivan se retrouva confronté à un important dilemme.
Il devait choisir entre Margot et Torchon. L’une ayant besoin de sa présence pour ne pas s’enfoncer davantage dans son traumatisme. Le second pour l’attaque qui se préparait.
Malheureusement, le caporal ne trouva aucun recours, aucune solution permettant de résoudre le problème sans que l’une des parties ne souffre des conséquences.
Et Ivan fît son choix.

La barricade de la première ligne de défense fût entamée avec une sauvagerie impressionnante. Les trois sondes mécanisées déversèrent un flot dévorant de plasma surchauffé sans la moindre pratique tactique. La visée semblait être tout bonnement aléatoire. Une chaleur ambiante grimpa soudainement dans le corridor alors que l’atmosphère devint progressivement irrespirable. La quantité de dioxyde de carbone qui devait être créé par les tirs remplaçait graduellement l’oxygène.
Et pendant ce temps, tous les défenseurs se terraient derrière les maigres barricades conçues à partir de morceaux de murs, de meubles et de caisses en tout genre.
Les détonations secouaient le sol lui-même et chacun des impacts sur les défenses faisaient pousser des cris de surprises. De sa cachette, Torchon se surprit à considérer les Tok’ras avec plus d’attention, les trouvant bien plus humains en cet instant que son jugement le lui avait permis précédemment.
Ils étaient soudés, avaient perdu d’innombrables amis, familles et amants dans toutes ces explosions. Pourtant, ces hommes et femmes, faiblement armés de leurs zats, même blessés, ne bougeaient nullement de ces défenses en conservant un calme olympien. Il était clair que le feu de l’action les amenait à ignorer la peur d’une issue plus que certaine.  

Finalement, Torchon décida d’activer les explosifs, les éclats recouvrant brutalement le reste du vacarme. Les fondations vibrèrent, les murs se secouèrent, l’onde de choc traversant jusqu’à la salle où se trouvait Ivan et Margot. Les sondes disparurent dans la tourmente du brasier et laissèrent place à un corridor jonchés de débris en tout genre.
Les défenseurs, malgré une ouïe fortement malmenée, se redressèrent en pointant leurs armes, prêt à accueillir la vague d’assaillants. Maintenant que les sondes avaient fait leurs travail en débarrassant le sol des défenses, le plan des Jaffas fonctionnant à merveille, ils débarquèrent en force malgré leur nombre limité.
Bien souvent, des militaires rompus du SGC qui vantaient leurs rencontres avec des Jaffas décrivaient, bien hilares, la stupidité de leurs manœuvres. Regroupés en ligne, parfait pour une rafale bien placée, avec leur faible rapidité et une ténacité suicidaire. S’ils reconnaissaient la dangerosité certaine de ces confrontations, il n’était pas rare de les voir tourné en ridicule dans ces récits.

C’est dans cette optique que Torchon, bien malheureusement, attendait l’ennemi derrière le viseur de sa mitrailleuse. Il s’attendait à une ligne de corps couvert d’une imposante armure progresser sur leurs positions, prêt à subir une pluie de tirs de zat et de cartouches terrienne. Or, dans un fracas épouvantable, les assaillants émergèrent en profitant des couvertures.
Les lances visèrent juste, balayèrent les cinq premiers Tok’ras les plus proches. Ils se montrèrent ordonnés, violents et particulièrement méticuleux. Ce corps d’attaque d’une quinzaine de Jaffas seulement semèrent un chaos important sur la première défense au point que Torchon ne tua qu’un seul d’entre eux. Il travaillait surtout à fixer l’ennemi derrière sa couverture lorsque celui-ci devenait trop dangereux.
Mais il devenait clair que ces troupes étaient motivées et expérimentées.
La radio d’Ivan s’activa. Il sût que son collègue tentait de lui expliquer la situation mais, puisqu’il tirait de longues rafales en même temps, ses propos furent parfaitement inaudibles. Le caporal, néanmoins, n’eût pas besoin de tendre l’oreille. Au bruit de la lutte acharnée, il comprit rapidement que les premières lignes de défenses étaient toutes en train de céder.
Les Tok’ras décidèrent de décrocher mais redoublèrent d’efforts dans l’espoir de faire payer chèrement le terrain abandonné aux Jaffas. Hélas, le monstre qu’était l’ennemi donnait l’air insurmontable.
Vausel, en rejoignant hâtivement la seconde barricade, ressentit une forme de terreur qu’il n’avait jamais connu auparavant. L’allure inexorable du Jaffas en armure, le regard scintillant de leurs casques, de toutes ces lances qui tiraient peu et visaient horriblement bien, apportaient une panique difficilement contrôlable. En chargeant une nouvelle bande sur la mitrailleuse, le soldat eût une pensée pour ce sergent trop bavard et se promit de lui tordre le cou en rentrant au SGC.
Les Jaffas, avec leur image d’arriérés féodaux, étaient des guerriers très dangereux !

Pendant ce temps, Rayce s’était tenue aux côtés d’Ivan sans prononcer un mot. Elle s’était montrée en proie à une intense réflexion, analysant l’état de Margot ainsi que la situation dramatique dans laquelle ils se trouvaient.


- Kashan veut vous parler. Lança-t-elle finalement.

La jeune femme baissa la tête, s’enfonça dans une semi-inconscience puis laissa la place à son alter égo. Son regard s’embrasa à cet instant précis et, malgré la probable habitude qu’avait Ivan sur le sujet, cette réaction le fît frissonner.
Kashan s’exprima alors d’une voix grave et faussée, comme le faisaient les Goa’uld, et prit le temps d’articuler ses propos comme si la guerre qui l’entourait de toute part n’avait pas lieu. Il avait une proposition à l’issue si importante qu’il se devait ne pas la prendre à la légère.


- La procédure d’Ama’shar n’a pu être achevée. Mais il existe une autre solution pour la compléter.

Kashan faisait forcément référence à la perte de mémoire nécessaire à la fin de l’extraction. Elément que l’espion ennemi s’était plu à empêcher.

- Nous savons maintenant qu’il n’y a qu’un seul vaisseau mère en orbite. Et comme dans tous ces bâtiments de guerre, il y a une section conçue pour interroger les prisonniers avec les outils adaptés. Nous y trouverons des processeurs mnémoniques. Ils permettent une manipulation de la mémoire par suggestion. Avec mon expertise et les connaissances de Rayce, je peux les transformer pour compléter le traitement : pour lui effacer la mémoire.

Sur ces propos, Margot fût prise d’une crise de panique et s’accrocha à Ivan avec une telle force qu’il eût du mal à respirer. Le Tok’ra la fixa un instant, une nouvelle explosion gronda non loin, celle d’une grenade, puis il reprit, plus rapidement cette fois.

- Nous ne tiendrons pas cette position indéfiniment. Nous sommes voués à la torture si nous ne tentons rien. Si je complète le traitement de votre amie, aidez-moi à anéantir ce vaisseau pour faire cesser l’attaque. Nous trouverons mutuellement notre compte.

Ivan connaissait Rayce depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’elle ne laissait rarement la parole à Kashan tant les terriens le révulsait. Mais le calme avec lequel il discourait semblait indiquer qu’il était prêt à tout pour sauver les siens. Le marché qu’il proposait à Ivan pouvait être intéressant s’il ne prenait pas étrangement l’air d’un chantage.
Il était évident que Margot ne survivrait pas dans un tel état psychologique. De même que l’assaut sur cette base le plaçait exactement dans la même galère que les Tok’ras.
Le militaire dû se résoudre à l’évidence qu’en cas d’accord, il se retrouverait à suivre un guide Tok’ra dans un vaisseau rempli de Jaffas, avec une scientifique fortement déstabilisée et la moitié de son équipe manquante.
L’espace d’un instant, Ivan sentit la boite contenant les insignes de l’Alpha-1 dans sa poche et se surprit à se demander s’ils ne seraient pas apposés à titre posthume.
C’était à son tour de jouer. Kashan semblait attendre une réponse.


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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMar 27 Oct - 20:17

--(Hrp : Je me suis permis quelques libertés de manière à pouvoir avancer)--

Elle perdait complètement la boule, si tenté qu'un tube à essai ait eut un jour toute sa tête ! Ce qui en voyant la plupart des énergumènes du SGC - soit-disant les meilleurs dans leur domaine qui s'avérait impossible à comprendre pour la bidasse qu'il était - était difficile à contredire ! Enfin, elle avait déjà su se rendre utile et puis de toute manière elle était sous son commandement ! Un membre de son équipe ! Alors c'était son travail, et même encore plus de la ramener en un seul morceau à la maison et surtout sans le vers luisant pour lui parasiter le cerveau.
Les mots avaient du mal à faire mouche, tout du moins pour les premiers, après tout pour une personne déstabilisée à ce point, seule l'approche personnelle pouvait fonctionner n'est-ce pas ? De toute manière il n'avait rien d'autre à tenter pour lui éviter de vouloir repeindre la pièce avec le contenu de sa tête. Mais au moins ils lui permettaient d'avancer, un pas lent après l'autre pour réussir à atteindre la fameuse arme et éviter de gaspiller de précieuses balles qui seraient utiles plus tard. C'est avec des mouvements calmes et lents qu'il s'était saisit de l'arme que tenait la scientifique, maintenant une légère pression pour la retirer sans brusquerie de la main de cette dernière qui... Finit enfin par se laisser faire ! Au grand soulagement du soldat qui se retrouva avec une femme humiliée et détruite à ses pieds.

Il était impossible de tout faire, jouer au fin psychologue et aller combattre en même temps. Il avait juste besoin de faire confiance au Caporal Vausel n'est-ce pas ? Il saurait gérer les sales serpents et ferait son baptême du feu avec brio, après tout il avait déjà vu pire que ces fanatiques le temps de trouver une issue de secours, car si les choses ne s'amélioraient pas rapidement ils seraient bloqués quoi qu'il arrive et finiraient enterrés vivants ou pire encore. Défendre une position fixe n'était pas viable sur le long terme, l'ennemi était bien trop nombreux, par contre mener un assaut à l'endroit ou ils s'y attendent le moins ? Pour une fois leurs chers alliés espions avaient des idées typiquement humaines et surtout offensives !

"Grace à votre réputation de planqués, ils ne s'attendront pas à quelque chose d'aussi fou que de nous voir débarquer directement dans leur petit nid douillet pour le faire sauter."

Maintenant il fallait agir en conséquences, un petit groupe serait beaucoup plus discret pour réussir une mission de sabotage derrière les lignes ennemies, mais le problème était que le vaisseau serait beaucoup trop grand pour pouvoir faire plusieurs choses en même temps. Détruire le vaisseau était une chose, tuer le serpent en était une autre car il y avait toujours des capsules de sauvetage, et pour finir s'échapper vivant était le gateau sur la cerise ! Alors que plusieurs unités indépendantes pour saboter le plus d'éléments du vaisseau en même temps pouvait emmener à un plus grand risque d'être repérés, mais une plus grande efficacité car au moins un des groupes aurait la possibilité de réussir la mission et de faire le boulot de ceux qui au final ne serviraient que d'appat. Finir le lavage de cerveau de Tocquet ? C'était malheureux à dire, mais ce n'était qu'un objectif secondaire car ils ne pouvaient pas se permettre autant de pertes pour une seule personne, elle était déjà libre du serpent.

"Et plus on sera, mieux ca sera. Je vous laisserai coordonner les volontaires qui désireront nous accompagner pour l'assaut, l'objectif prioritaire est de se débarrasser du serpent botaniste, puis de détruire le vaisseau. Vos volontaires pourront nous aider à saboter le plus de systèmes possibles de manière à et retourner le vaisseau contre son équipage pour nous faciliter la tâche."

Le plan était complètement fou, mais après tout avaient-ils le choix ? Il se saisit de sa radio, de manière à contacter le pauvre Vausel qui avait d'autres soucis à gérer. Sous les consignes de Rayce pour la localisation des anneaux, il ordonna le repli des forces de défenses qui se faisaient tailler en pièce en direction de la salle désignée avec bien entendu la consigne de faire sauter les galeries de manière à ralentir l'avancée des troupes ennemies et leur faire gagner un peu de temps pour l'évacuation.

Le temps du replis sembla une éternité pour qui attends en sécurité, mais il n'y avait pas de minutes à perdre, maintenant qu'ils avaient un plan d'attaque, il fallait réussir à gérer la scientifique "moule sur le rocher" qui refusait catégoriquement de le lâcher ou de faire quelque chose par elle-même... Alors autant lui confier une tache pas trop difficile qui l'aiderait à se remettre sur pied n'est-ce pas ? Sans brutalité et d'un geste lent il avait déposé les quatre insignes dans les mains de la scientifique, sans un mot, le temps de voir apparaitre l'air d'incompréhension qu'il espérait voir venir.

"J'ai besoin que tu gardes ceci pour moi, je ne voulais pas le montrer avant que nous soyons tous réunis." Il espérait qu'au moins celà lui donne quelque chose de plus à se raccrocher, après tout il pouvait également s'agir d'un message d'espoir non ? "Voilà qui tu es Margot, un membre de officiel l'Alpha-1. Nous sommes une équipe et personne ne te laissera tomber, je te fais confiance pour que tu gardes ceci, alors même si ça peut paraitre dur, fais moi confiance pour la suite, mais j'ai besoin que tu te ressaisisses."

Il n'avait fait aucune promesses stupides comme celle de rentrer a la maison, par contre il s'il avait essayé de la rassurer et de lui donner quelque chose à se raccrocher ? Ca c'était certain ! Après a voir si elle réussirait à surmonter tout celà !

Plus tard

Le replis avait été sanglant, et la mission de défense avait pris une tournure radicalement opposée à ce à quoi ils pouvaient s'attendre ! Donner l'assaut via des anneaux de transport à un vaisseau mère goauld pour fêter le 14 juillet en avance et le transformer en joli feu d'artifice spatial ! Et Rayce serait le guide pour cette opération, si la confiance d'Ivan était au rendez-vous ? Il savait qu'elle ferait en sorte de les aider à détruire le vaisseau, par contre pour le reste, c'était une autre paire de manche... Mais pour le moment il n'avait pas d'autres choix.

Il avait fixé au canon de son fusil d'assaut le fameux silencieux qui n'avait jamais servit et qu'il se trimballait depuis le début, confirmant la consigne auprès du premier groupe d'assaut. Il ne fallait pas être immédiatement repérés et ainsi risquer de se faire fixer dans la fameuse salle de transport. D'ailleurs, la destruction des anneaux de leur point de départ serait également une priorité pour éviter d'être suivis !
Un comité d'accueil ? Évidemment qu'il fallait s'y attendre, les vilains serpents ne laisseraient jamais un accès au vaisseau non surveillé, à moins que leurs vers n'aient décidé de leurs bouffer le cerveau comme s'il s'agissait du contenu d'une noix ! Entre insectes et plantes vertes, c'était toujours la même histoire d'amour !

La formation d'attaque n'avait rien d'exceptionnel, le personnel non combattant et important (Rayce et Tocquet) au centre d'un cercle de manière à permettre aux soldats de mieux les protéger mais également de couvrir tous les angles et de neutraliser en même temps ou tout du moins le plus rapidement possible tous les ennemis qui auraient eut la mauvaise idée de les encercler mais également permettre un déploiement et une prise de contrôle la plus rapide possible de la salle.
Leurs hôtes eurent donc la charmante surprise de recevoir leurs nouveaux invités, qu'ils soient prêts ou non mais certainement très surpris de ce qui arriverait, ce serait les invités qui ouvriraient le bal. Le premier garde qui se présenta au regard d'Ivan eut d'ailleurs l'opportunité et l'immense honneur de se faire servir quelques dragées chaudes sur un plateau de plomb. Le soldat ne se gêna pas pour offrir le même type de plat aux camarades de ce dernier...
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MessageSujet: Re: [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés !   [Mission 98 - Alpha 1] Tirs croisés ! EmptyMer 28 Oct - 21:47

Les souterrains s’étaient tous transformés en charniers morbides.
Durant toute la durée du repli, les Tok’ras s’étaient défendus bec et ongle sur le moindre pouce de terrain, ceux qui ne pouvaient pas reculer n’hésitant pas à en venir au corps à corps.
Malgré tous les efforts, l’avancée des Jaffas s’était réalisée d’une manière trop rapide et méthodique. Les tentatives pour faire effondrer les tunnels s’étaient presque toutes soldées par des échecs coutant la vie de nombreux groupes. L’adversaire, bien évidemment, s’était attendu à ce type de manœuvre et y était préparé.
Le temps que toutes les unités regagnent la dernière position, il ne restait plus que quatre Tok’ras accompagnant Torchon. Et ces foutus Jaffas les talonnaient.
Un violent échange de tirs s’intensifia sur une maigre ligne de défense. Un homme en particulier tenta de traverser la pièce et fût emporté par un tir de plasma lui traversant pratiquement la hanche. Les trois autres s’échinèrent alors à récupérer la sacoche qu’il tenait encore à la main et, tandis qu’on ordonnait à Rayce d’évacuer au plus vite, ils tombèrent les uns après les autres sur cette tentative.
Finalement, le dernier Tok’ra vivant la força à rejoindre le groupe d’Ivan. Il retira de la sacoche un cristal et le planta dans le mur à l’instant même où les anneaux s’activèrent. Rayce hurla quelque chose d’incompréhensible en goa’uld puis, juste avant le flash lumineux, les parois se désintégrèrent sur la dizaine de Jaffas s’engouffrant dans la salle. Un ultime sacrifice.

Hélas, il était impossible de s’arrêter dans cette odieuse tuerie, pas le temps de pleurer les morts et leur héroïsme. A peine le groupe fût téléporté dans le vaisseau mère, apparaissant dans une salle de transport plutôt vaste, qu’une demi-douzaine de Jaffas en faction activèrent leurs lances en s’écriant du célèbre Cri !
Une sacrée pétarade s’ensuivit. Ivan dégomma rapidement deux d’entre eux dans la surprise avant de passer au troisième, Torchon tenta de viser quelques têtes de son arme de poings muni d’un silencieux et Rayce joua de son zat.
Dès lors, Margot  s’était agenouillée au sol, les mains sur la tête. Elle avait retrouvé un équilibre particulièrement précaire depuis qu’Ivan lui avait partagé le secret de l’Alpha-1 et il pouvait compter sur sa coopération. Du moins pour le moment. Car les séquelles en tout genre n’avaient toujours pas disparu et elle continuait de divaguer aléatoirement.

La surprise aidant, il ne resta qu’un seul Jaffa debout. Mais celui-ci redressait sa lance dans le dos d’Ivan en profitant du fait qu’il achevait un de ses congénères. Le militaire se retourna par réflexe et vit seulement qu’il était trop tard pour le viser lorsque, Rayce, en seule survivante Tok’ra, agrippa la lance d’une main pour dévier le tir. Le bruit caractéristique de l’arme s’éleva dans la pièce en ultime activité adverse, le blast rencontra le plafond, puis la jeune femme reçut un contrecoup en plein visage en guise de réprimande. Tandis qu’elle s’écroulait sur le dos, Ivan eût tout le loisir de le truffer de plomb. Le silence retomba brutalement dans la pièce, ne laissant aucun signe d’une alarme ou d’approche ennemie quelconque, puis Torchon quitta la formation pour aller sécuriser le reste de cet endroit.


- R.A.S ! Déclara-t-il essoufflé.

Rayce se redressa difficilement en massant son menton endolori. Elle considéra un instant les anneaux inactifs en trahissant toute la détresse qui enserrait son cœur. Tok’ra ou pas, elle recevait la confirmation visuelle que l’ensemble de l’arrière garde avait péri et que tous ces amis ne reviendraient pas. Un violent sentiment de solitude et d’abandon faillit découvrir une sensibilité qui n’était pas sensé exister dans le jugement des Tauris. Mais la vérité était là. Rayce se disait qu’elle serait la suivante et que, si elle survivait dans un heureux hasard, c’est uniquement parce que le caporal en avait reçu l’ordre.

- Ils vont rapidement être relevés. Déclara faiblement la jeune femme en ne décrochant pas son regard des anneaux. Il y a obligatoirement un terminal à ce niveau. Nous pourrons y trouver des plans, des codes d’accès.

Une main timide agrippa la poignée du gilet tactique d’Ivan. Margot s’attendait à faire mouvement et réutilisait les techniques de déplacement des unités non combattantes, probablement un signe d’amélioration.
Brutalement, torchon fît demi-tour et rejoignit le groupe.


- Patrouille en approche chef ! J’en ai vu une dizaine.

De-ci de-là, d’innombrables caisses de ravitaillement s’accumulaient dans la salle en la transformant pratiquement en labyrinthe. La porte d’où venait torchon était toujours ouverte mais il y avait en avait deux autres. Une derrière et une sur la droite, menant à une destination pour le moment inconnu. A peine ce constat fait, le fracas de semelles métallique cadencées monta crescendo. Vausel, du fait de ses derniers échanges, comprit enfin à quoi ce martellement indiscret servait. Il étouffa sa panique au plus profond de lui et attendit les ordres.

- Par ici ! Déclara Rayce en observant les Tauris faire disparaitre les corps à coups de zat.

La porte d’en face condamnée par un tir sur la commande, la jeune femme fît ouvrir l’accès opposé et avança discrètement. Par moment, elle se figeait en considérant la multitude de hiéroglyphes dorés s’étendant sur les murs décorés. Mais à la façon dont la jeune femme semblait les étudier, cette décoration servait peut-être également d’indications.
Moins d’une minute après s’être déplacé, une alarme résonna dans tous les couloirs. Une voix grave en Goa’uld déclara la disparition mystérieuse du contingent de garnison près des anneaux et le passage en alerte. Ce à quoi elle s’empressa de faire la traduction avant de se rapprocher d’un croisement de couloir.
Par deux fois, l’équipe parvint à se dissimuler de patrouilles passant dans leur direction. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’ils parvinrent jusqu’à une ouverture menant à un terminal. Là, deux scientifiques débattaient furieusement en Goa’uld sous les regards vides de trois gardes serpents.
Une action concertée à coup de zat permis de vider la pièce en toute discrétion avant que Rayce ne s’active sur l’ordinateur Goa’uld. Elle afficha des plans et découvrit l’accès menant à la salle des machines, un endroit suffisamment critique pour briser boucliers, armements, contrôles divers et système de vie.
Seul problème, l’alerte qui avait été lancée amenait l’équipage à respecter une procédure de sécurité confinant les éléments sensibles à un personnel limité. Il fallait donc subtiliser une commande d’ouverture à un adversaire afin de traverser des portes closes et ça : seuls les chefs de patrouille en disposaient.
Rayce demanda également la permission de s’attarder sur l’ordinateur afin de découvrir, si elle parvenait au bout de son piratage, la raison des fouilles du vaisseau mère. Les bases de données étaient également supposées détenir des informations sur le pire ennemi du moment de notre soldat.
Mais pour cela, il fallait du temps. Et c’était devenu une ressource très précieuse.


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