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 [Mission 92] La Trève

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Rayce & Kashan
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptySam 17 Aoû - 23:32

Il faisait froid soudainement.
Aussi froid que l'étreinte de la mort qui avait assaillit ce camp si bien dressé.
Au sommet d'un surplomb de terre, presque protégée par une grande butte sur laquelle se dressaient d'immenses arbres majestueux, l'expédition botanique y avait exercé de très nombreuses études. L'emplacement de tous les sites de prélèvements, les marquages et les dizaines de tentes de stockage désignaient sans mal la ferveur qu'avaient nourris les scientifiques en s'installant ici. Cet agglomération rustique mais esthétique rendait le lieu attractif : difficile d'y vivre mais agréable hors de la base.

Or, cet atmosphère presque idyllique en matière scientifique avait été largement rongée par tous les signes d'abandon. Nombre d'outils, de matériel et de réserves avaient été laissé sans qu'ils ne soient rangés, ni même protégé. De la position d'observation d'où se trouvait l'équipe, on discernait sans mal des centaines de feuilles éparpillées sur le sol : des jours entiers d'analyse et de travail que n'importe quel membre de l'expédition ne se serait jamais permis de perdre...à moins d'une catastrophe.
Quelques ordinateurs se retrouvaient ainsi dans des flaques de boues, éventrés et vandalisé, les câbles étirés depuis les tentes indiquant qu'ils avaient été extirpé de force. L'un des trois générateurs sensé alimenter les installations demeuraient bien en vue. Il s'exposait le flanc complètement ouvert, le métal tordu et déchiré, comme si quelque chose s'était acharné dessus jusqu'à le fendre en deux.
A ce point d'observation, le lieutenant stagiaire renifla nerveusement puis quitta ses jumelles pour se tourner vers la scientifique.


- Tu es vraiment certaine ? Il n'y a pas âme qui vive là-dedans...
- Catégorique ! Lâcha Margot d'une voix très professionnelle. Il y a encore des émissions radios épisodiques, cela provient d'un équipement de communication en état de marche.
- Mais on ne sait pas ce qui se trouve derrière...

Broussier calcula les informations puis quitta discrètement son poste d'observation pour rejoindre l'adjudant-chef. Il rampa lentement en veillant à faire le moins de bruit possible puis progressa jusqu'à être à sa hauteur.

- Activité confirmée. Mais d'ici, je n'ai aucun visuel sur qui que ce soit. Néanmoins, Tocquet dit que l'appel de détresse ne venait pas d'ici. Je souhaiterais emmener torchon avec moi pour passer en éclaireur pour inspecter le camp. Vous êtes d'accord ?
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyLun 19 Aoû - 12:35

Ivan faisait passer, en silence, deux douilles ramassées quelques heures plus tôt par le Caporal Vausel. Il avait l'air plus que pensif, quelque chose le dérangeait dans tout ça, en dehors de cette situation qui était d'avoir sous sa responsabilité la vie de plusieurs personnes. Il n'avait plus donné aucun ordre qu'il n'avait effectué lui même en premier, pour s'assurer de la sécurité de celui-ci. Plus depuis qu'il avait perdu des hommes sous son commandement, même si ce n'était pas sa faute et qu'il n'aurait rien pu y faire. Les soldats de son escouade l'avaient même parfois vu tester l'écorce de certains arbres, pensif, un peu comme s'il avait perdu la boule.

"Ces choses peuvent ressembler à des écorces, pourquoi pas à des feuilles et là ça en ferait un sacré paquet." répondit-il au Lieutenant Broussier.

Il avait l'air toujours aussi pensif, ces choses avaient l'apparence d'écorces de bois quand ils les avaient affronté dans l'hélicoptère. Qu'est-ce qui lui disait qu'elles ne pouvaient pas en prendre d'autres ? Des insectes sur terre pouvaient prendre l'apparence de leurs milieux, et pas seulement la couleur pour mieux bouffer leurs proie. Il l'avait vu lors des documentaires animaliers les nuits d'insomnies.
Envoyer un groupe d'éclaireur n'était pas une si mauvaise idée en soit, si un groupe tombait dans une embuscade, au pire seuls deux se feraient bouffer, au mieux les deux autres pourraient leur faire une issue de secours la tête claire.

Il regrettait de ne pas avoir de lance flamme pour déjà au moins la 69ième fois dans une mission, et 51 fois pour celle-ci en particulier. Enfin... il y avait toujours la possibilité de balancer une grenade incendiaire depuis une distance raisonnable à l'aide de son lance grenade additionnel. Mais s'il n'y avait rien ils risquaient de détruire des preuves et autres éléments qui leurs permettraient de comprendre ce qu'il s'était passé ici. Et le problème était qu'elle pouvait se révéler plus utile plus tard si elle était gaspillée maintenant. Ou alors...

"Vausel, utilisez le sniper avec le silencieux. Je veux que vous me sondiez le sol depuis un poste de tir. 5 tirs espacés de 3 mètres les uns des autres dans les tas de feuilles sur des points visibles. 3 dans ceux qui semblent suspects, évitez les tas trop épais pouvant dissimuler un corps je n'ai pas envie de toucher un survivant possible, puis pour finir 2 au hasard. Ils définiront l'endroit par lequel nous approcherons."

C'était peut-être intelligent, mais en l'absence de bruit lié au tir, ceux qui étaient au campement n'auraient droit qu'au "poc" fumant de la balle percutant le sol. Autant dire que pour les personnes ignorant ce qu'était un tir de fusil de précision à cette distance, ca ne serait qu'un "truc étrange". S'il y avait des bestioles, l'impact remuerait suffisamment le sol pour faire sauter celles autour, et au mieux là chaleur d'un tel projectile les agiterait vu qu'il trancherait avec la température ambiance qui avec un peu de chance les aurait engourdit. A cette distance, ils seraient en sécurité toute relative et pouvaient voir venir.

S'il n'y avait rien ? Et bien... Il passerait pour un paranoïaque ! Tant pis, au moins ses hommes ne se feraient pas tuer ici. Ils observeraient pendant plusieurs minutes avant de passer à la suite des hostilités.

"Nous nous approcherons ensembles, pour rester grouper le plus longtemps possible. Vausel restera en couverture avec Tocquet. Nous irons tous les deux, je passerai devant, vous serez à 5 pas derrière moi."

S'il avait eut l'air ailleurs et d'hésiter quelques heures auparavant, c'était terminé maintenant. Il avait pris sa décision qui lui semblait la plus prudente pour le moment. Après, les choses se décideraient dans le feu de l'action, même les meilleurs plans ne survivent pas au contact avec l'ennemi. Après certains pourraient penser qu'il voulait agir en premier pour avoir droit aux lauriers.... Ou qu'il n'avait pas confiance au Lieutenant Broussier. Grand bien leur fasse, s'il confiait à quelqu'un la charge de couvrir son cul, c'était qu'il avait confiance. Ils avaient prouvé avoir de bons réflexes, même la femme avec sa trouille bleue des insectes qui s'était acharnée sur un, ca pouvait les sauver.
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Rayce & Kashan
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyLun 26 Aoû - 20:31

Le visage du lieutenant stagiaire avait laissé paraitre un agacement fugitif lorsqu’il prit en compte les ordres d’Ivan. Non qu’il eût l’idée de discuter l’organisation d’un homme qui avait écumé des dizaines de planètes menaçantes. Il se sentait simplement à côté de la plaque et n’aspirait qu’à combler ses lacunes.
Ainsi, il hocha brièvement la tête avant de disparaitre dans les fourrées et rejoindre ses collègues. L’officier utilisa ses jumelles une seconde fois pour déterminer, conjointement avec son collègue au sniper, un poste de tir relativement à l’abri. Lorsque ce fût fait, il donna ses dernières consignes, vérifia que tout le monde avait bien ses armes chargées, puis rejoignit Ivan en rampant. Tout le monde n’attendait plus que son signal pour lancer la manœuvre. Une fois fait, Vausel tira sur les cibles qu’il avait sélectionnées, respectant les consignes qui lui avaient été imposées. Cinq projectiles crevèrent un buisson, puis trois se plantèrent un peu plus loin, avant que deux autres balles ne s’envolent sur la dernière cible en formant une zone de sécurité.
Le seul mouvement qu’Ivan ou le lieutenant aperçurent ne provint que du sniper lorsqu’il quitta sa position en compagnie de Margot. La jeune femme, devenue fébrile et blanche comme un linge, agrippait fermement d’une main la poignée dorsale du gilet de son équipier. Le militaire s’assurait ainsi de sa présence tout en se concentrant devant lui. De l’autre main, la scientifique serrait son neuf millimètres si fort que le sang quitta momentanément ses phalanges.
Elle ignora volontairement les regards qui se posèrent sur elle tandis qu’elle fixait leurs arrières, craignant d’être prise à revers.

Torchon pointa le fusil vers l’avant, au-dessus de la tête d’Ivan et du lieutenant, en gardant dans l’une de ses mains un magasin approvisionné. Cela lui permettrait de recharger plus rapidement en cas d’attaque, d’autant plus qu’il ne lui restait plus que trois projectiles dans son précédent chargeur.
D’un signe de tête empreint d’une concentration totale, il se signala à son lieutenant qui transmit ensuite à Ivan. L’exercice n’avait duré que deux minutes tout au plus, ce qui montrait combien ils avaient été entrainé à être rapide. L’instruction de Luc Daving n’avait pas été inutile, loin de là.
Immédiatement, le lieutenant suivit Ivan en veillant à garder une distance de sécurité, comme il le lui avait demandé. Puis vint le tour de Torchon, toujours empoigné dans le dos par la scientifique qu’il entrainait dans son sillage.
Il n’y eût aucune menace immédiate dans le campement. Les lieux ne changeaient aucunement des observations qui en avaient été fait : un abandon complet. Outre des tentes et de l’équipement entièrement vandalisés, l’équipe ne tarda pas à y trouver des douilles de fusils d’assauts. En réalité, ils marchaient plutôt dessus. Nombre d’éléments et de signes indiquaient qu’il y avait eu une rude bataille sur les lieux. La périphérie avait été faiblement défendue, puisqu’il y avait plus de terrain. Mais plus on s’approchait du centre du camp, ou tout du moins d’emplacements tactique comme la tente de communication ou les générateurs, plus la défense avait été acharnée.
D’ailleurs, la nature avait tout juste commencé à reprendre ses droits sur une petite barricade fais de sacs de terre de fortune. Margot parût subitement très inquiète, la même déduction la touchant un peu plus tard que les autres : s’il s’agissait d’une attaque, il y aurait forcément eu des morts. Mais pour l’instant, aucun corps n’était en vue. Ni de l’expédition, ni ce qui en composait leur cible.

L’équipe évolua lentement, toujours sous la direction d’Ivan.
L’activité radio les mena directement jusqu’à la tente de télécommunication. L’émetteur qui leur aurait permis de pouvoir communiquer avec la base était en miette. L’acier qui la composait avait été complétement perforé, voir même fondu par endroit. Des traces de brûlure à l’acide avaient dévoré les composants électroniques. Aucun sabotage ne pouvait être plus parfait. L’antenne en était tout bonnement irrécupérable, il ne fallait pas être un ingénieur pour le deviner.
Dans la tente dévastée, trois bardas contenant des vivres et quelques munitions d’arme de poings se trouvaient au milieu du sol, abandonné comme si on avait oublié de les emporter. L’équipement se trouvait noyé sous un tas de paperasse codé dans l’unique langue que seuls les scientifiques comprenaient parfaitement. Rapidement, Margot trouva l’origine des émissions radios. Elles provenaient d’une radio de détresse endommagée dont la batterie ne s’était pas encore vidée.


- Il n’y aucun autre signal. Déclara-t-elle en ne parvenant à dissimuler un essoufflement issu de sa peur.

La scientifique avait lâché la poignée dorsale de Torchon pour se pencher sur son appareil de détection. Mais malgré toute la concentration et la volonté qu’elle plaça dans son rôle, le soulèvement irrégulier de sa poitrine et la force de sa respiration trahissait un début de panique. Cette respiration, presque saccadée, s’interrompit immédiatement lorsqu’un bruit s’éleva non loin. Quelque chose bougeait dans les bois en se frottant contre des branches et des fourrées. Il y en eût un, puis deux, trois…et des dizaines.
Des sifflements très inquiétants, qui n’avaient rien de bien naturels, se firent entendre. Quelque chose cracha, un objet effilé traversant la tente de part en part. Puis, l’espace d’un instant, tandis que les membres de l’équipe se regardaient instinctivement en comprenant l’embuscade, une volée de ces choses transperça la toile de tous les côtés. Des rafales entières, des dizaines de pics en résine aux pointes acérées, jaillirent de tous sens aussi surement qu’un flipper fou.
Et si Torchon et le lieutenant s’étaient déjà couchés sous le coup de la surprise, ils ignoraient encore que Margot était restée debout, figée par l’effroi et l’étonnement.
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMer 28 Aoû - 7:51

Les tirs n'avaient pas eut les effets escomptés. Non, il n'y avait pas eut de bestioles dans les tas de feuilles et non ces feuilles n'étaient pas non plus des bestioles. Ivan poussa un soupir à la fois de soulagement et d'irritation. Il détestait se tromper, surtout que là il passait certainement pour un fou, et pire encore : effrayait les membres de l'équipe pour rien avec sa paranoïa aiguë. D'ailleurs la tube à essais Tocquet devait y être très réceptive, elle était morte de trouille... Ce qui pouvait la rendre instable et donc à surveiller. Ils étaient les cerveaux, s'il y avait une inconnue dans l'équation, ils pouvaient la résoudre ! Mais pour celà il fallait qu'ils survivent et gardent la tête froide.

Un champs de bataille, sans corps, voici ce qu'ils avaient trouvé. Des douilles par centaine montrant qu'ils s'étaient défendus, certainement en tirant dans le vide et potentiellement capturés ou tués sans effusion de sang. C'était d'ailleurs ca le plus troublant, autant de tirs, pas de sang ni de cadavres et aucune trace des projectiles hostiles. Ils avaient vérifié chaque tente, Ivan incluant chaque tas de feuille les gratifiants d'un coup de pied préventif, mais rien... De l'équipement vandalisé, des douilles et encore des douilles, puis des feuilles et... des feuilles.

Ils s'étaient réunis dans la salle des coms, qui regroupaient un grand nombre de papiers saccagés incluant des cartes topo de la région, des relevés de collecte d'échantillon, certainement des rapports d'analyse et tous les trucs en goa'uld ou langue approchant de part son incompréhensibilisme (ouais nouveau mot) pour la plupart des mortels et qui n'était compris que des tubes à essais seuls, sur et sous les tables qui avaient été saccagées, renversées et tout ce qui allait avec. Il faudrait que Tocquet s'y attarde pour déchiffrer et leur donner des éléments, mais avant d'autres éléments tranchaient : des gilets tactiques abandonnés avec des munitions mais encore plus grave, la radio complètement fondue comme si elle avait rencontré un alien qui lui avait pissé dessus d'un jet d'acide.

Le cas de Tocquet devenait inquiétant, en cas de pépin ca serait problématique et si le Lieutenant ne s'en occupait pas, il le ferait. D'ailleurs, tant que c'était calme... Il s'approcha d'elle, papiers en mains pour lui filer un truc sur lequel se concentrer et... Quelque chose traversa la tente de part en part dans un sifflement inquiétant. Il l'avait bien dit ? Oui, il l'avait bien dit ! Ca puait le piège depuis le début et ils y étaient en plein dedans avec comme seule couverture une toile gruyère et des tables renversées. Au moins ils pouvaient se retrancher ici grâce à ces protections de métal sommaires en espérant que ces trucs ne les traversent pas ! Par chance la majorité des tirs étaient horizontaux, comme avec un balayage de mitrailleuse. Au moins les tireurs étaient au niveau du sol et ils n'étaient pas en contrebas ! Ca leur laissait une chance.

Son réflexe ? Se jeter sur Tocquet, paralysée par la peur qu'elle transpirait par tous les pores de sa peau. La ceinturant au niveau des épaules pour caler sa tête contre son torse et éviter qu'elle ne se la cogne lors de l'impact avec le sol qui serait de toute manière douloureux avec lui par dessus pour servir de bouclier. Il avait juste eut le temps de calculer le point de chute derrière une des tables / bureau / trucs pouvant servir d'abris. S'il avait été blessé ? Il ne le savait pas, ou plutôt pas encore, la montée d'adrénaline lui épargnant, pour le moment, la douleur tant qu'il ne remarquerait pas la blessure.
Sa seconde attention se porta sur les deux autres soldats, qui s'étaient également couchés, sous des couverts sommaires. Il leur fit signe ne rester sous abris et de l'améliorer s'ils le pouvaient en relevant des couvercles de caisses ou autres, mais surtout, de ne pas riposter et de rester silencieux, de faire "les morts". Ce n'était pas des insectes, ou tout du moins pas les mêmes que la dernière fois puisqu'eux au moins, ne leur tiraient pas dessus ! Ils n'avaient qu'à attendre, depuis leur abris que les tirs cessent, qu'ils rechargent, soient à cours de projectiles ou simplement décident de s'approcher. Ils n'avaient de toute manière pas d'autres choix, ils étaient dans une "dead zone" s'ils sortaient et l'ennemi n'aurait qu'à les cueillir. Les laisser venir, ou s'épuiser était la seule solution, voir comment les choses évoluaient, avec un peu de chance ça serait les indiens et ils leur offriraient le calumet de la paix après avoir posé les questions ! Enfin... Des indiens avec des méthodes proches de la CIA : Tirer d'abord, poser les questions ensuite. C'était frustrant, mais certainement une des seules options, après tout, tirer tout ce qu'ils avaient n'avait pas réussit aux autres...

Il garda Tocquet fermement contre lui, pour ne pas qu'elle se débatte et ne s'enfuie, lui faisant signe de se taire, et de vérifier si elle n'était pas blessée. Mais surtout d'essayer de la calmer en lui faisant les signes de calmer sa respiration. Une fois qu'elle serait calmée, il l'occuperait en lui filant des papiers en bordel dans les mains - l'histoire qu'elle ne joue pas de la gâchette - et s'occuperait de son arme en retirant la sécurité du LG 40mm qu'il avait chargé avec de l'incendiaire. A défaut de lance flamme...

Ils étaient tout autour d'eux, d'un côté il préférait voir tout le monde dans cette tente que deux isolés dans cette forêt avec des ennemis tout autour. Oui, il s'en voulait de ne pas les avoir repéré avant, encore plus s'ils étaient passés à côté. Mais ces hostiles faisaient partis de cette forêt et eux à côté étaient des éléphants dans un magasin de procelaine quand ils se déplaçaient, contrairement à cet ennemi invisible...
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Rayce & Kashan
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 29 Aoû - 9:30

Il n’est jamais évident pour un soldat de devoir tout prévoir. Surtout si celui-ci à la vie de ses compagnons sous sa responsabilité.
Ivan n’était pas dupe. Il avait pressenti que l’intérieur de ce camp n’était pas aussi calme qu’il n’y paraissait. Contrairement à des bleus inexpérimentés, ce qui ne constituait pas forcément une critique en soi, il avait veillé à ne pas séparer son équipe en deux. Même si le militaire se contentait le plus souvent d’agir, détestant de devoir prendre les décisions, il s’était approché de la réalité en faisant sonder les buissons par des tirs. Car, effectivement, il y avait bien quelque chose qui les y attendait patiemment.
Or, les choses qui rôdaient maintenant autour de la toile éventrée de la tente en y projetant des ombres inquiétantes, n’étaient pas dissimulées sous le couvert végétal. Non, elles reposaient sous un mètre de terre depuis le début, suffisamment enterrées pour que rien ne puisse éveiller les soupçons, d’autant plus qu’il n’y avait eu aucun signe de mouvement de terre.
Ivan et son groupe s’était déplacé au-dessus d’eux sans savoir que la pression de leurs rangers éveilleraient les assaillants.

A présent, l’équipe écoutait son leader en faisant le mort. Et là encore, la tactique avait du sens. Car un ennemi qui ne se serait contenté que de ses sens basique aurait déduit par l’assaut de ses pics en résine le décès d’une bonne part de l’équipe puis l’agonie du reste. Or, fort malheureusement, les choses sentaient les petits cœurs battre en rythme, ce qui les paraient à toute surprise attendue par l’équipe d’Ivan.
La lame d’un couteau de combat réglementaire du SGC glissa lentement par l’un des trous aillant crevé le tissu. Il demeura un instant en suspension avant d’entreprendre une découpe très lente et intimidante du pan qui obstruait la vue sur l’extérieur. Le geste avait tout d’un élan de sadisme et d’assurance mêlés, à croire que la personne derrière était certaine de ne rien risquer. Pendant ce temps, Torchon et le lieutenant stagiaire avait discrètement dégainé les neufs millimètres en gardant les yeux fermés. Mais lorsque le tissu céda finalement sous la pression régulière de la lame, ils ouvrirent un œil pour observer leur ennemi.
C’était un membre de l’expédition, un pauvre gars du SGC, qu’on avait toutes les peines du monde à reconnaitre tant son corps avait été massacré. Son visage et l’ensemble de son être était recouvert de mousse et de terre, jetant au visage d’Ivan l’explication qui aurait pu lui manquer. Le malheureux présentait des jambes entièrement brisées et un corps crevé de part en part par des racines et du lierre. Ces racines lui sortaient par tous les orifices et s’entortillaient sur la moindre parcelle de sa peau. Même ses yeux avait été remplacé par des plantes parasites qui remontaient jusqu’au sommet de son crâne en laissant paraitre de jeunes pousses. Et au milieu de son front, un trou bien net fait par une balle de neuf millimètres.

La chose demeura un instant immobile, étrangement vivace pour un cadavre dont la décomposition commençait tout juste à se faire sentir. La plainte discrète et fugace de Margot ne semblait pas l’avoir alerté. En revanche, il se tourna lentement vers Torchon et le lieutenant, puis se laissa pousser des projectiles en résine sur le torse. Les pics pointèrent vers eux, les pointes vibrant impatiemment comme si un gaz sous pression s’accumulait, puis les deux militaires décidèrent de se relever avant qu’il ne soit trop tard.
Ils eurent le temps de tirer une demi-douzaine de balles. Les projectiles crevèrent le torse du cadavre en éjectant des copeaux de bois, comme si l’on avait tiré sur un tronc d’arbre. Il recula d’un pas, légèrement déstabilisé par l’impact des armes à feu, puis répondit d’une volée de ses pointes en résines. Les choses s’éjectèrent en libérant un panache de fumée. Plusieurs atteignirent le sol, passèrent au-dessus de leurs têtes en ajoutant des trous dans la toile. Mais deux traversèrent la table en métal comme une feuille de papier. Puis la dernière atteignit le casque du lieutenant qui poussa le célèbre « Oh !» sous la violence du choc. Le bruit métallique du casque s’accompagna de son envol puis le lieutenant s’effondra, inerte.
Immédiatement après, la créature ouvrit ce qui lui servait de main puis exhiba une série de serres en résine particulièrement menaçantes. De son autre main, du bois se refermait sur le couteau pour qu’il demeure en place. Le reste du visage de ce qui avait été un homme, s’il était difficile à discerner sous ce tas de racines et de semi-branches, semblait s’être figé dans un sourire diabolique.
Les ombres continuaient alors à danser autour de la tente. Deux nouvelles lames de combat passèrent dans les trous de la toile de tente. Un à droite et l’autre du coté opposé.
Ivan et son équipe se trouvait encerclé. La menace pesait de plus en plus et Margot, qui avait jeté les feuilles sous les coups de la panique, s’agrippa d’autant plus fort au gilet tactique d’Ivan. Elle fermait les yeux de toutes ses forces, priant pour échapper à l’horreur dans laquelle elle venait de plonger avec brutalité.

Ivan était le seul à pouvoir les sortir de ce guêpier. Même Torchon qui répliquait avec le double d’agressivité, lui jeta une œillade inquiète dans l’espoir de recevoir rapidement les consignes appropriées.
Y parviendrait-il ?
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMer 4 Sep - 19:59

(Et dire que je n'ai prévu que 2 grenades incendiaires ! Heureusement que le Zat désintègre aussi les choses inertes (Vu dans un épisode, ou SG1 voyage dans le temps, o'neil désintègre la caisse contenant leur équipement avec 3 coups de zat))

Ca fonctionnait, les ombres des agresseurs s'approchaient de la tente par les côtés, n'empruntant pas l'entrée habituelle qui était généralement surveillée. Une tactique basique qui est la première chose que l'on vous apprends. Seulement, le temps pris pour découper la tente était suspect... L'agresseur prenait tout le temps qu'il voulait pour le faire, comme si un déluge de plomb n'aurait aucun effet sur lui ou alors qu'il était persuadé de ne trouver que des cadavres ou agonisants, découpant la paroi à l'aide d'un couteau du SGC... Avaient-ils été victimes d'un tir ami ? Leurs petits camarades disparus, après avoir utilisé toutes leurs cartouches s'étaient tournés vers de l'armement plus "écologique" ? Non... Peu probable... Ou alors quelqu'un qui avait volé le matériel soit en détroussant un cadavre soit en pillant ce qui avait été laissé derrière.

La réponse n'attendit pas quand l'individu pénétra dans la tente. Cette vision d'horreur pétrifia littéralement la scientifique tout comme le reste de l'équipe d'ailleurs !

Cette chose n'était pas humaine, ou tout du moins ne l'était plus, et le trou entre les deux yeux signifiait qu'il s'agissait certainement de l'homme qu'ils avaient vu à la webcam. Voilà contre quoi ils s'étaient battus ici. Voilà également contre quoi ils s'étaient battus dans l'hélicoptère : Ce qu'ils avaient pris pour des insectes recouverts d'écorces était certainement réellement de l'écorce ! Ayant peut-être pris possession du cadavre d'insectes... Ouh bordel... Ils étaient dans un milieu regorgeant d'espèces diverses et variées toutes aussi dangereuses et nombreuses les unes que les autres et si ces trucs prenaient le contrôle des corps en se servant des capacités naturelles de celui-ci... Ca ne serait pas quelques HK ou FAMAS qui les arrêteraient et il fallait réellement se tirer d'ici et faire évacuer la base. "Cette terre n'était pas bonne pour eux" La traduction de l'indien lui revint en mémoire sur le coup.

Réaction typiquement militaire, les balles fusèrent sur le corps de cette chose qu'Ivan n'avait pas encore baptisé selon ses critères de sélection avec des référentiels terrestres. "Zombies" était certainement le terme le plus approprié mais ce n'en était pas. En tout cas il n'avait pas eut besoin de hurler de buter ce truc ! Ils étaient déjà bien motivés à le faire ! Mais... Les balles étaient réellement inutiles ! Sauf s'ils réussissaient à trouver le "cerveau" de la plante qui n'était ni dans le Thorax, ni visiblement dans la Tête... Et il était persuadé que si on lui coupait un membre, il essayerait encore de les attraper.

Putain, putain, putain, putain, putain... Jusqu'à ce que ce fouttu Zat se décoince de la lanière.

"BROUSSIER !"

Cette saloperie venait de toucher Broussier, raison amplement suffisante pour une déclaration de guerre en bonne et due forme. Et surtout de quoi faire perdre son calme à Ivan : La chose se reçut les trois décharges de Zat réglementaires pour l'envoyer Ad-Patrès sans autre forme de procès que des injures allant de "Va sucer des bites enfer" à "fils de p..." en passant par la combinaison des deux qui fut utilisée ce coup-ci.

Il fallait se tirer de là, mais Tocquet ne pourrait certainement pas courir assez vite ou alors dans le mauvais sens et elle était fichue et avec Broussier inconscient... Il fallait qu'elle se ressaisisse ou alors il la neutraliserait pour que Vausel et lui puissent la porter. Se tirer de là et prévenir la base avec un moyen de communication longue portée telle que la webcam qu'avait utilisé le tube à essai pour les prévenir de ne PAS venir et de FUIR.

"On a vu ce qu'on voulait ! Vérifiez l'état de Broussier et ramenez le parmi les vivants pendant que je m'occupe de ces enfoirés ! Ensuite on se tire d'ici par le même chemin avant que d'autres ne rappliquent ! Et gardez le à couvert ! Ensuite on se tire même si on doit le porter !"

Passer par le même chemin ? Et bien il avait pris au pied de la lettre les mots de l'indien : Si la terre n'était pas bonne pour eux alors autant éviter d'en fouler plus que de nécessaire et d'énerver d'autres brins d'herbe qui ne leur en voulaient pas encore à mort ! Il fit pivoter la table pour se protéger de 3ième assaillant qui arriverait un peu après le second, posant le canon de son HK dans la direction de celui-ci, maintenant le doigt sur la détente du lance grenade... Ca ferait mal... Le recul lui ferait très mal.

"TOCQUET ! Ramassez ces feuilles immédiatement ! Et restez baissée !" Un ordre aboyé, qui ferait obéir n'importe qui terrifié par la peur comme un automate inconscient, et si elle ne se baissait pas, il la forcerait en lui faisant plier le genoux..

Le second assaillant aurait donc droit au même traitement que le premier, dès qu'il aurait traversé la paroi de la tente il aurait droit à ses décharges réglementaires. Le troisième et plus éloigné n'aurait pas à finir son travail qu'une grenade incendiaire propulsée passerait par le trou qu'il aurait lui même fait pour lui exploser à la tronche et le transformer en torche. Les tables renversées et le tissus ignifugé de la tente les protègeraient un peu et leur ferait gagner quelques précieuses secondes.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptySam 7 Sep - 1:30

Torchon reçut les ordres et les appliqua avec beaucoup de professionnalisme.
En règle générale, et bien au-delà de l'expérience militaire et des premières formations, les membres des équipes d'exploration dévoilaient leurs réactions dans le feu de l'action qu'au sein de la première mission. Un homme, même solidement forgé par la guerre, pouvait très facilement perdre pied dans un environnement dont la compréhension lui échappait. De ce fait, les grands soldats débutant dans le programme de la Porte redevenaient, en fin de compte, rien de plus que de la bleusaille.

Ivan reconnut probablement, l'espace d'un instant, qu'il avait prit le commandement d'une équipe prometteuse. Car Torchon ne flanchait pas face à la menace grandissante. Il s'était immédiatement occupé de son supérieur stagiaire dés qu'il en avait reçut l'ordre.
Quant à Margot, bien qu'instable et au bord de l'hystérie, elle conservait suffisamment de lucidité pour obéir et ramasser ces foutus documents qui trainaient à ses pieds. Ivan ne savait pas encore, à ce moment précis, que sa consigne allait lui apporter un indice de taille.

Tandis que l'une des choses s'effaçait sous l'impulsion du Zat, Vausel détacha la gourde de son ceinturon et en vida une bonne moitié sur le visage de son camarade. Le lieutenant Broussier eût une réaction instantanée, identique à celle d'un homme à bout de souffle qui émerge du fond du grand bassin d'une piscine. L'homme expulsa une grande quantité d'air de ses poumons afin de chasser l'eau qui envahissait ses narines. Il ignora involontairement les mains qui l'agrippait par les épaules et tentaient de le remettre debout. Oscillant entre la réalité et l'inconscience, son front exhibait une balafre sanguinolente mais bénigne sur toute la largeur. L'officier fît alors de la récupération de son casque un objectif crucial. Il était encore allongé sur le dos, pratiquement hissé de force par son collègue, lorsqu'il reprit peu à peu ses esprits.

Broussier récupéra finalement son casque puis s'immobilisa quelques secondes, comme si l'information nécessitait un surplus d'énergie pour qu'elle soit assimilée. Sa réaction demeurait toutefois légitime compte tenue de l'état de sa protection. En effet, le casque, en recevant le projectile en résine, s'était pratiquement plié en deux sur le coup. Le corps étranger était encore fiché en travers du métal en l'aillant déchiqueté de part en part. Il était devenu, dés lors, complétement irrécupérable.


- Le lieutenant va bien ! S'écria brusquement Torchon.

Dans le même temps, juste avant qu'Ivan n'envoie sa grenade incendiaire, Margot venait de rouler une seule de toutes les feuilles qu'elle avait réuni et la coinça dans la bretelle de son gilet tactique. Son état demeurait inchangé mais, contrairement à certains cas dont Ivan avait été témoin, la jeune femme restait logique et ne cherchait pas à s'enfuir à toutes jambes. Elle se contenta simplement d’agripper d'une main la poignée du gilet tactique d'Ivan en employant plus de force qu'elle ne l'aurait souhaité. A l'observer, on l'aurait cru devenue une enfant apeurée qui trouvait refuge dans la main de l'homme le plus charismatique... ou le plus prés à sa portée.

Lorsque la grenade détonna, un violent souffle de chaleur inonda l'intérieur de la tente. La puissante gerbe de flammes transperça la toile de tente avec beaucoup de difficulté, embrasant le monstre dans la quasi-totalité. Mais le souffle chaud, néanmoins, fût si proche et puissant que les visages d'Ivan et de Vausel manquèrent d'être recouverts de cloques.
Un cri strident, en réponse à la mâchoire dévorante des flammes, leurs vrillèrent les tympans. Quoi que fusse cette chose, elle souffrait terriblement du brasier qui la recouvrait. La silhouette enflammée dansa devant la tente en y projetant des ombres chinoises incontrôlables puis elle prit la fuite. Une armée de cri s'élevèrent en réponse à cet affront. Mais puisque le feu semblait être le point faible de ces adversaires, une cavalcade remplaça bientôt les cris. Les buissons frémirent et les brindilles craquèrent en chœur d'une grande débâcle. Rapidement, un silence morbide, presque hypocrite, retomba sur le camp.

Une bonne minute s'écoula dans le silence. Seule la respiration craintive de Margot rompait cet atmosphère inquiétant. C'est Aimé Vausel qui prit la parole en premier. Quittant brièvement son supérieur, il s'approcha d'Ivan en veillant à ne pas passer devant sa ligne de mire puis chuchota d'une façon claire et détachée :


- Le lieutenant va bien. Il n'a qu'une blessure légère à la tête, ça l'a juste sonné. Il va très bientôt revenir parmi nous !

Il fît une pause avant de reprendre.

- Que faisons-nous à présent ?

Question stupide, probablement, puisque le caporal avait déjà donné ses consignes. Seulement, la fuite des créatures venait de changer la donne. Et à chaque modifications, les ordres suivaient ensuite.
Il faudrait partir, c'est certain. Mais où ?

Cette question, seule Margot était en mesure d'y répondre. Avec le calme relatif et le sentiment de sécurité qui revenait, elle sentit son visage reprendre des couleurs et ses tremblements s'estomper. Mais ne rêvons pas. Elle n'en desserra pas moins son emprise sur le gilet tactique de son protecteur.


- Je...j'ai trouvé quelque chose...

La jeune femme éprouva des difficultés à soutenir le regard d'Ivan. Son visage feignit un aplomb bancal et ses yeux oscillèrent régulièrement entre le caporal et le sol.
Cette pauvre fille n'en menait pas large. Elle avala sa salive, comme pour tenter de retrouver une voie normale, puis déclara d'une voix mal assurée :


- Dans ces documents...il y avait une carte topographique de la région. On dirait qu'un campement secondaire a été établi non loin.

De sa main valide, la scientifique la tendit à Ivan et s'enterra ensuite dans le mutisme. Avec la disparition d'une menace immédiate, elle se demanda si la peur qui la dévorait n'allait pas tout bonnement signer sa radiation des candidats à l'équipe d'exploration.
Elle était prête à parier qu'on ne miserait sur elle qu'une confiance des plus limitées. Sa main qu'elle gardait volontairement sur le gilet de son collègue témoignant bien du fait qu'elle restait largement affectée par le choc psychologique du conflit.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMer 11 Sep - 16:04

On aurait dit que ces bestioles n'aimaient pas vraiment ce qui pouvait les faire griller ! En voilà une bonne nouvelle ! Il n'y avait plus qu'à organiser un barbecue géant dans cette foret pour les faire fuir à toute vitesse en hurlant comme des vierges effarouchées face à un pervers à long manteau. Ivan avait été tellement occupé entre ajuster son tir et à protéger l'équipe qu'il n'avait qu'entendu les informations de Vausel sur l'état du Lieutenant, n'ayant pas accordé de regard à celui-ci sur cet état de fait. Son tour viendrait... Dans tous les cas cette réaction de la bestiole venait de changer la donne : n'avait-il pas vu un groupe électrogène ?
Le calme présent en était dérangeant, mais au moins il leur laissait un peu de répit ! Assez pour compter les munitions et se poser un peu sur quoi faire, et au pire il avait toujours une seconde grenade incendiaire.

"Vérifiez bien que rien ne se soit infiltré dans la blessure du Lieutenant, désinfectez abondamment la plaie immédiatement. On ne sait pas comment ces trucs prennent possession des corps. Notre premier ami avait un trou dans le crane, ca pouvait aussi bien être une de ces aiguilles." Il fit une pause "S'il y a quelque chose vous avez l'autorisation d'utiliser tous les moyens nécessaires pour l'extraire."

Il ne voulait pas ramener un infecté qui serait une bombe à retardement dans une base qui était leur refuge pour l'occasion, de plus il en allait de la survie de Broussier.

"Content de vous savoir parmi nous Broussier." finit-il.

La tube à essais Tocquet n'en menait réellement pas large, et était littéralement rongée par la peur. Cependant, au grand étonnement d'Ivan cette demoiselle ne lui fait pas une seule crise d'hystérie, ne s'enfuit pas en hurlant ou ne fondit pas en larme. Après tout si elle faisait partis d'une équipe c'est qu'elle avait été préparée à ce genre de situations ! Elle en avait même profité pour consulter les documents ramassés à la va vite et leur en ressortir une carte de la région avec les annotations de l'équipe précédente qui étaient certainement tous réduits à l'état de légumes.

"Jolie trouvaille Tocquet" dit-il en commençant à consulter la carte.

De nombreux contacts avaient été signalés et par contact, ce n'était pas forcément amical aux vues de la stature des bestioles et des douilles qu'ils avaient trouvé dans la jungle et dans le campement. Seul un chemin de rocailles semblait avoir été épargné par les contacts et menait vers un site d'évacuation d'urgence qui était certainement tombé mais qui semblait être à l'heure actuelle leur seule porte de sortie de cet enfer car qui disait évacuation d'urgence, disait engins leur permettant de rejoindre la base, ou au moins de la contacter et de tenir la position jusqu'à ce que les renforts arrive. Mais tous les signes concordaient que l'équipe n'y était pas arrivée et la carte ne mentionnerait pas s'il y avait eut des contacts là bas. Et rien ne disait que d'autres s'étaient infiltrées dans le périmètre.

"Rejoindre leur point d'évacuation d'urgence pourra nous éclairer sur la possibilité de survivants et avec un peu de chance nous y trouverons un moyen de nous sauver nous même." Il fit une courte pause. "Mais ca pourra également être la dernière chose que nous ferons en tombant dans un autre piège grossier. Sauf que cette fois-ci nous serons préparés."

Il eut un sourire qui en disait long. Il n'avait pas de lance flamme ? Mais il pouvait toujours y avoir un cocktail Molotov ! Car qui disait générateur, disait carburant et il suffirait de trouver les bouteilles dans la tente à popote ! Il y avait toujours un peu de bière dans la tente à popote ! Sinon ce n'était pas la tente à popote !

"On embarque tout ce qui peut s'avérer utile ici et récupérables en 10 minutes ! On reste tous groupés, je ne veux personne d'isolé ! Deux collectent, je monterai la garde avec le Zat pendant que Tocquet continuera à consulter les documents. L'objectif est simple : faire tout cramer ! Avec un peu de chance le générateur aura encore un peu d'essence à nous prêter pour faire des cocktails Molotov ou tout ce qui pourra nous permettre de faire bruler ces choses ! Comme d'habitude, regardez ou vous mettez les pieds, il en reste certainement !"

Les ordres étaient donnés.
1/ Faire le point santé des hommes. Check
2/ Faire le point sur l'armement. Check
3/ Faire le point sur la route à prendre. Check
4/ Se ravitailler
5/ Se mettre en route...

Restait à savoir comment ca se passerait...
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyLun 16 Sep - 2:03

Lorsqu'Ivan donna carte blanche pour "extraire" tous corps étrangers, Torchon ne se fit pas prier et empoigna son couteau de combat. Il le sortit d'un geste qui n'avait rien de bien menaçant et plaça le pic au-dessus du visage de son supérieur stagiaire en feignant l'intention de lui percer un trou dans le crâne.
Bougon, Broussier dégagea le couteau, se redressa, puis bouscula d'une brusque frappe son camarade dont l'expression goguenarde n'avait toujours pas quitté son visage.


- De même caporal, je suis content de ne pas avoir tiré le rideau. Ça m'aurait déçu de ne pouvoir veiller plus longtemps sur cette bande d'ingrats !

Aimé Vausel reprit tout son sérieux puis sortit son kit de secours afin de faire un bandage à son collègue. L'écoulement du sang était assez impressionnant mais la blessure en elle-même n'avait rien de bien handicapant.
Rapidement, l'équipe se réorganisa puis exécuta les consignes. Lorsque le soldat Aimé et le lieutenant Broussier se retrouvèrent seuls, vérifiant le contenu du générateur électrique, l'un d'eux ne pu s'empêcher de se questionner.


- D'après toi. Le caporal garde la doc sous son aile parce qu'elle a eu les foies ou pour une autre raison ? Commença le plaisantin.

Broussier grimaça en ôtant le bouchon du réservoir, celui-ci faisant un peu trop de bruit à son goût. Il tourna la tête l'espace d'un instant, juste pour s'assurer que son collègue ne se dispersait pas trop et demeurait vigilant, puis il se concentra de nouveau sur sa tâche.

- Pourquoi ? Tu veux aussi la mettre dans ton lit ?

Torchon pouffa puis secoua négativement la tête. Son regard criait l'inverse.

- Quand même. Finit-il par l'avouer. Elle est sacrément canon cette petite. Les autres têtes d'ampoules sont aussi attirantes que ce machin qu'on vient de faire rôtir...
- Je vais te décevoir soldat. Mais je crois que le caporal n'échappe pas à la règle. Et elle a l'air de s'y intéresser aussi. Il n'y a qu'à voir comment elle le reluque depuis le décollage de l'hélico...C'est le même refrain que Pile-Poil et Daving !
- Sérieux ? Elle, avec son tempérament, veut se faire Daving...?
- En ce qui concerne Pile-Poil, je dirais même qu'elle en rêve la nuit.
- Les femmes ! Maugréa torchon, l'air défaitiste.

Broussier soupira et quitta le générateur. Son réservoir tenait plus d'une passoire que d'autre chose et il n'y avait plus rien à récupérer.
Après avoir saisi son arme, les deux hommes s'éloignèrent et fouillèrent brièvement le reste du camp. Tout le matériel abandonné se montrait vandalisé ou inutile. Ils eurent la chance de récupérer deux boites de conserves dans un sac de militaire et deux chargeurs pour fusil d'assaut.

Dix minutes plus tard, l'équipe trouva puis s'engagea sur le petit chemin de rocaille. L’accès y était particulièrement difficile à cause de l'important dénivelé et d'un terrain très accidenté. Parfois, des bruits similaires à celles des créatures s'élevaient autour d'eux, comme si on les suivaient. Mais dés que ces sifflements s'approchaient d'assez prés pour mettre l'équipe en alerte, la silence les remplaçaient brusquement.
Le terrain finit par s’aplanir, le roc s'effaçant progressivement pour le verdure, les buissons et la luxuriante végétation. Il n'y avait aucun bruit d'animaux ni même de vent dans les branches, ce qui rendait l'atmosphère pesant.
Finalement, le lieutenant stagiaire demanda à tout le monde de s’immobiliser. Il tenait la carte et sa boussole devant lui, plongé dans une intense réflexion.


- Nous sommes pile au bon endroit. Déclara-t-il agacé.

Oui, Broussier avait bien calculé son itinéraire mais il n'y avait pas la moindre trace d'un site d'évacuation. Il n'y avait même pas de trace de passage, ni empreinte de bottes. Le lieutenant haussa les épaules puis s'avança d'un pas, ne parvenant pas à comprendre ce qui clochait, puis un claquement sourd et répétitif surgit brutalement.
Une volée pulvérisa un jeune arbre se trouvant juste à coté d'Ivan. Puis un cri de terreur, un hurlement cauchemardesque, s'ensuivit d'une nouvelle rafale. Elle était trop longue, loin de refléter l’expertise d'un militaire.
Tout le monde se coucha à terre, même Margot, puis un hurlement retentit de nouveau.
Celui-là, par contre, n'était pas paniqué. Il se montrait sévére, viril et puissant.


- Tir allié ! Tir allié !

Mais le défenseur semblait tellement pris dans son horreur qu'il continua de faire feu, envoyant pas moins d'une soixantaine de cartouche d'une mitrailleuse sur leur position. Torchon et le lieutenant avait retiré la sécurité de leurs armes, n'attendant que l'accord d'Ivan pour corriger cet homme.
Mais une fois encore, l'enchainement des événements les priva de toute initiative. Des fourrées proche, un homme émergea sans se soucier de sa dangereuse exposition puis se jeta sur le type à la mitrailleuse.


- Ne tirez pas non de dieu !!!

L'éclat lumineux de l'arme vacilla puis se tût. Quelques jurons de la part de ce bienfaiteur résonnèrent puis, après un court silence, on entendit :

- Nous sommes de l'expédition ! On va se montrer !

Puis six soldats parfaitement camouflés quittèrent leurs cachettes. Ils se redressèrent tous, les mains en évidence, les armes pointées vers le sol.

- Autorisation d'approcher ? Questionna alors la voix.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyLun 16 Sep - 23:18

Il regarda le petit cirque des deux soldats qui se chambraient "Extraire tout corps étranger" bah bien sûr, avec la réputation des soldats de ne pas avoir besoin de cerveau ! Le corps étranger ne pouvait être que ça ! Bon au moins ils n'avaient pas perdu leur sens de l'humour et faisaient redescendre la pression suite à cet accrochage plutôt traumatisant même pour les plus aguerris. Ivan lui même avait eut droit à une sacré frayeur face à ces saloperies et ne put s'empêcher de sourire aux réflexions de ces deux motivés.

Ce qui l'inquiétait le plus dans ce relâchement ? C'était que les créatures en profitent pour leur tomber de nouveau dessus malgré que celles-ci se soient tirées de là sans autre forme de procès une fois le barbecue allumé.

Ivan passa les dix minutes autorisées pour la fouille à monter la garde non loin des deux hommes, gardant la tube à essais non loin de lui pour éviter qu'elle ne fasse trop de bêtises, la laissant consulter ses papiers écrits dans une langue qu'elle seule pouvait comprendre. Rien, aucun mouvement hostile, ni même animal dans ce secteur qui semblait avoir été déserté... Au moins les animaux eux n'étaient pas cons et s'étaient tirés de là. Le bilan ? Un peu de bouffe et des magasins approvisionnés. Au moins ils pourraient leur proposer un repas riche en plomb et en calories !

Le plan de route fait et la bonne direction trouvée ils s'étaient retrouvés sur ce petit chemin de rocaille en direction vers le site d'évacuation de l'équipe qu'ils étaient censés secourir et dont il ne restait potentiellement plus que des cadavres se prenant pour des plantes vertes. Plantes vertes qui d'ailleurs semblaient les suivre discrètement, maintenant l'équipe en alerte constante. Parfois Ivan pointait son arme en direction d'un pauvre arbre qui restait à chaque fois pétrifié sur place face à cette menace silencieuse, si le malheureux avait osé essayé de s'enfuir, il aurait terminé en passoire ! (Bah oui, un arbre qui s'enfuit...).
Cependant la déception fut au rendez-vous les premières minutes quand ils furent à l'emplacement laissé sur la carte, et en même temps ca n'avait rien d'incohérent : laisser une carte pour être retrouvé, seulement par ceux que l'on désire ! Si les plantes vertes savaient lire une carte, alors elles les auraient déjà retrouvés. Ou alors il s'agissait simplement d'un faux... Ou alors il n'y avait réellement plus personne à sauver...

Enfin, à ce rythme c'était l'équipe de sauvetage qu'il fallait sauver ! Non mais en plus ils se faisaient maintenant tirer dessus par une voix parfaitement humaine ! OUF ! Ces saloperies ne savaient pas encore se servir d'une arme à feu ! Maintenant il fallait attendre que la tempête de plomb ne se calme. Bien à l’abri derrière leurs couverts de fortune composés majoritairement de précieux brins d'herbe et d'arbuste. Il fit signe à ses hommes de ne pas riposter, bien que l'envie était très forte de faire taire cette mitrailleuse paniquée certainement contrôlée par un des civils qui n'avait pas finit en légume.
Une voix humaine calma la situation, cette voix fut accompagnée de plusieurs soldats, en tenue de camouflages dont la personne à qui appartenait la dite voix et qui semblait être le commandant de la petite unité. En réponse Ivan se releva, se détachant de l'étreinte de Tocquet sur son gilet, faisant signe au reste de son escouade de sauvetage de ne pas faire de même et de rester à couvert. S'il y avait un risque à prendre il serait le seul à le faire.

Il s'approcha de l'individu en faisant deux pas en avant, son zat en main, clairement prêt à être utilisé dans le cas d'un geste hostile ou d'une situation pouvant être jugée comme telle. Il pouvait toujours se coucher, mais de toute manière aux vues de la situation ils se feraient tailler en pièce : en sous nombre et encerclé... Sa main libre était posée avec une sorte de nonchalance sur son gilet tactique, comme par hasard à l'endroit ou se reposait sa gentille et amicale grenade incendiaire.

"Caporal Chef Naughart, SG4." Il regarda les hommes en tenue de camouflage autour de lui. "J'ai entendu dire que vous aviez des soucis de mauvaises herbes, soyez rassurés, on a déjà commençé à désherber. Vous n'avez rien qui pousse à un endroit qui sortirait de l'ordinaire et auquel il faudrait remédier ?"

Il l'observait avec insistance, lui et ses hommes cherchant la moindre trace des fameuses mauvaises herbes, mais avec les tenues de camouflages... S'il n'y avait aucun risque il ferait lever son équipe pour rejoindre les survivants et renforcer ainsi leurs effectifs. En attendant il gardait une distance de sécurité, il n'y avait pas à dire : il était méfiant ! En présence d'un ennemi inconnu, composé de plantes et racines, voir ces hommes se camoufler de cette manière avait de quoi rendre méfiant. S'il y avait le moindre risque et qu'ils étaient tous contaminés jusqu'aux os, l'ordre serait hurlé de décamper sans demander son reste en lachant derrière lui sa jolie grenade barbecue.

Maintenant c'était à nos survivants de se présenter, en espérant que les noms parlent à Broussier, Vausel ou Tocquet voire même aux trois pour ne pas craindre un vilain traquenard.

Après s'il n'y avait aucun problème, et bien... Ca serait l'occasion de se faire de nouveaux amis et de comprendre ce qu'il se passait ici.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMar 17 Sep - 8:48

L’interlocuteur d’Ivan était sale.
Son visage recouvert de terre, creusé par quelques sillons de sa propre sueur, le rendaient difficilement humain. Les marques brunes des éléments extérieurs ne s’arrêtaient que jusqu’à l’extrême bordure de ses yeux ou de sa bouche. Quant à ses paupières roses et des iris injectés de sang, ils trahissaient un épuisement et un surmenage physique incroyablement bien contenu. Cette apparence déplorable aurait pu faire douter Ivan. Mais son collègue ne laissait pas paraitre de trou au milieu du front ni racines recouvrant son épiderme. De même, le battement régulier et bien visible de sa jugulaire, symptôme du même épuisement, le rassura en ce sens.
Non, c’était bel et bien un humain en vie.

La présentation particulière d’Ivan arracha un sourire au militaire. Il fût surpris par son trait d’humour et se détendit de manière quasi-instantanée. L’homme se retourna et fit un geste de la main à l’intention de son équipe. Un vent de soulagement balaya la pression qui régnait sur la position défensive. On aperçu quelques sourires et des hochements de tête satisfaits. Puis le reste des militaires reprirent leurs places, se recouvrant mutuellement pour retrouver un camouflage presque parfait.


- Je m’appelle Barrel, mon caporal. Mathieu Barrel. Soldat de première classe. Déclara-t-il en lui tendant une main reconnaissante.

Son sourire dévoila une rangée de dents d’une blancheur éclatante. Le contraste avec la saleté de son visage rendit son expression surnaturelle, presque diabolique. Mais ce n’était là qu’un effet que tous militaires connaissaient bien.

- Navré pour cet accueil plutôt corsé. Je n’aurais jamais dû confier notre mitrailleuse à un bleu. Que de la gueule, comme d’hab, vous savez ce que c’est…

Son regard dévia alors sur le reste de l’équipe qui le pointait toujours de leurs armes. Broussier, Vausel et même Tocquet visaient le soldat avec la ferme intention de répondre à toute agression. Il aurait payé cher l’idée de s’attaquer au caporal, cela ne faisait aucun doute. Mais puisque l’homme comprenait la méfiance qui les animaient, surtout avec les créatures qui couraient les bois, il ne s’offusqua point.
Ivan, en présentant son équipe comme SG-4, et non Alpha-1, lui avait rendu un espoir fou, presque une assurance. Car il pensait alors que le SGC était au courant de leurs situation et qu'Ivan avait été désigné comme le représentant sensé étudier la situation.


- Venez. Je vais vous montrer notre petit nid douillet. Conclut Barrel en leur tournant le dos.

L’homme s’éloigna lentement en laissant à Ivan tout le loisir de le suivre ou pas. Il évolua jusqu’au centre de ce « grand rien » naturel puis, une fois que l’équipe eût décidé d’approcher, dévoila une trappe recouverte de branchage. Un tunnel s’enfonçait sous la terre, assez grand pour qu’un homme s’y glisse en étant accroupi.

- Cet accès mène directement sur notre bastion. Soyez très prudent, le chemin est miné. Je vous conseille de rester prés de moi.

Barrel usa d’un trésor de patience. Il agissait comme un ermite accueillant des visiteurs après des décennies de solitude. Son visage exprimait une certaine satisfaction mêlée à un tout nouvel espoir : celui de survivre.
L’homme mena le groupe le long de ce tunnel en désignant les emplacements où des mines avaient été enterré et des fils tendus jusqu'à la paroi opposée. Les traces contre les parois en terre, malgré la pénombre, indiquaient que l’accès avait été creusé en toute hâte. Mais bien rapidement, la roche remplaça la pierre et barrel leurs permit d’accéder à une grotte de la taille d’un demi-terrain de football.
Une installation sommaire faite à base de récupération, d’un bricolage douteux et d’ingéniosité, offrait un éclairage sur une grande surface. Les lampes-torches des soldats avaient été suspendues puis reliées à un petit réseau électrique. L’intensité vacillante de ces lumières trouvait leur origine dans une dynamo traditionnelle qu’un pauvre homme faisait tourner à la force de ses bras.
On devina, derrière des bâches tachées de sang, une infirmerie faisant peu de cas des règles d’hygiènes. Mais il ne semblait plus y avoir de médecins ni même de malades à soigner. On trouvait également une petite armurerie, une réserve de nourriture et un espace pour les études de scientifiques.
Plus loin, dans un endroit non éclairé, des lits de fortunes s’alignaient prés d’un ruisseau souterrain. Il y avait ici plus d’une dizaine de personnes complètement épuisées et choquées psychologiquement. Mais nombre d’entre eux dissimulaient la terreur qui semblait avoir envahi le bastion.


- Une équipe de sauvetage ! Entendait-on d'une voix bercée d'illusions. Ils vont nous tirer de là !

Mais les autres membres de l'expédition n'étaient pas dupes. Ce n'était pas une petite équipe de quatre qui leur permettrait de quitter les lieux. Personne n'eût la force de contredire le pauvre bougre dont la voix mourut dans l'obscurité.

- Francis Muselin était notre meilleur géologue. Expliqua Barrel en les amenant jusqu'à la section des recherches scientifiques. Lors du siège, il n’a pas flanché, il a convaincu notre sergent que se réfugier dans cette grotte nous permettrait de survivre plus longtemps.

Mathieu enleva son casque d'une geste las et le déposa à coté d'une série d'ordinateurs portable en veille. Les témoins lumineux qui clignotaient en rouge indiquaient la faiblesse des batteries. Il ne semblait plus y avoir, non plus, un seul scientifique pour travailler ici. Soit les hommes étaient morts. Soit ils avaient rejoins les quelques victimes prostrées qui les observaient silencieusement depuis leurs couchettes.

- Nous avons subis des pertes très importantes dans cette tentative.

Le militaire se perdit dans la contemplation des écrans vides. Il semblait revivre constamment l'enfer des assauts et de la perte des siens. Pourtant, il ne laissa apparaitre aucune faiblesse. L'homme semblait refuser de sombrer de la manière que le groupe de survivants d'en face. Ce brave gars ne faillirait pas maintenant. D'autant plus que le regard d'Ivan, en sa qualité de membre d'une équipe SG, se posait désormais sur lui.

- J'ai des réponses à vous apporter mon caporal, je le sais, mais je ne sais pas par où commencer...Si vous avez des questions, histoire de faciliter les choses, je suis tout ouïe.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMer 18 Sep - 7:47

Sain, OUF ! Ce charmant petit soldat était sain ! Enfin une fouttue bonne nouvelle : Il y avait des survivants armés et en état de combattre ou tout du moins capables de tenir une arme et de s'en servir correctement. Bon, vu leur état ils étaient juste complètement épuisés autant physiquement que moralement de ces combats qui semblaient certainement avoir duré plus longtemps que la paire d'heure de perte de contact avec la base alpha. Lors du briefing on ne leur avait pas tout dit car les huiles étaient certainement déjà informées des contacts depuis des jours et ils n'avaient rien dit. Le visage d'un homme épuisé ne ment pas. Il serra la main du première classe avec force comme pour le rassurer, il semblait être l'homme en commandement ici.

"Je préfère encore me faire tirer dessus que de servir de pot de fleur" dit-il avec une pointe d'humour, pour alléger la gêne de son interlocuteur.

Ils devaient avoir plus d'armes que d'hommes valides pour les porter, mais s'ils montaient la garde dehors ca voulait dire qu'il y avait plus de survivants que ces gars là. Il fit signe à "son équipe" de se relever et de le suivre non sans jeter un oeil aux soldats montant la garde. Il en aurait bien fait relevé un ou deux mais ils connaissaient mieux la situation... Autant garder ses gens auprès de lui pour le moment, surtout que le debriefing du Soldat Barrel leur serait également bénéfique.

"On vous suit." dit-il simplement

La visite guidée fut... Instructive ! Ils s'étaient planqués sous terre dans une caverne rocheuse en ayant miné les chemins qui ramenait vers la surface... Si ca sautait ils étaient enfermés mais au moins ils étaient vivants jusqu'à ce qu'ils sortent de là. Un refuge qui avait du leur couter très cher à établir mais qui leur avait permis de survivre le temps que des secours arrivent... Enfin, s'ils arrivaient ! Il comprenait parfaitement ce que ces hommes vivaient : il l'avait vécu sur terre.
Ils avaient de l'eau, des vivres et des munitions pour tenir encore un petit moment bien à l’abri dans leur trou qui avait été emménagé avec beaucoup d'ingéniosité. Cependant les survivants étaient démoralisés, abattus et la plupart sans volonté. Un seul eut un regain d'espoir qui finit par se taire dans un coin sombre. Une équipe de sauvetage de quatre hommes, ca voulait soit dire que le reste était mort, soit qu'ils ne pensaient pas trouver autant de gens à ramener.

"Appelez moi Ivan" dit-il au soldat Barrel alors que celui-ci déposait son casque. "Et je ne peux que vous féliciter pour ce que vous avez monté ici et d'avoir gardé ces gens en vie."

Il se tourna vers son équipe, comme réfléchissant comment chacun d'eux pourraient aider cette installation à survivre et à tenir un peu plus longtemps. Il fallait collecter le plus d'informations possibles sur la situation avant de prendre une décision logique et fiable. De doute manière quoi qu'il arrive, le plan était risqué. Ivan resta silencieux quelques secondes - qui semblèrent une éternité - alors que l'équipe se rassemblait autour du pauvre soldat Barrel. Il ferait d'abord son rapport, pour ensuite le compléter. Il étala la carte récupérée au campement sur la table d'étude.

"Voilà pour notre situation : Nous avons recu un message d'un de vos hommes mourrant à cet endroit au moment ou des indigènes nous faisaient passer le message que "cette terre n'était pas bonne pour nous" et qu'il fallait partir." Il désigna l'emplacement du poste de communication. "Nous avons été dépêchés ici pour identifier la menace, et retrouver des survivants s'il y en avait. Je vous présente le Lieutenant Broussier, le Caporal Vausel et notre tube à essai Tocquet, d'Alpha 1." Il fit une courte pause. "Nous avons été déposé ici en catastrophe suite à un harcèlement aérien soutenu, notre transport est repartis vers la base avec ces informations." Il désigna l'emplacement ou l'hélicoptère les avait déposé, il accompagnerait ses explications par une désignation sur la carte en laissant son doigt y courir. "On a rejoint votre camps de base par ce chemin, ou nous avons rencontré trois hostiles. Nous en avons neutralisé deux à l'aide d'un zat suite à une agression de leur part, en mettant le feu au troisième celui-ci à pris la fuite et à fait peur à ses petits camarades. C'est là bas que nous avons trouvé cette carte qui nous a permis d'arriver jusqu'ici. Nous supposons avoir été suivis, aucune perte pour notre équipe à déplorer, 1 blessé léger repartis avec l'hélicoptère et le lieutenant ici présent qui ne semble pas avoir été contaminé. La radio du camp était Hors Service."

Il laissa quelques secondes au soldat pour digérer les informations, et il n'y avait pas besoin d'avoir fait math-sup pour comprendre qu'ils étaient dans la même galère qu'eux et qu'ils avaient été envoyé au casse pipe à leur tour et qu'ils avaient compté sur l'expérience d'au moins un soldat du SGC pour les sortir de là. Et que s'ils avaient eut les moyens de contacter la base pour réclamer des renforts ou un quelconque soutient ils l'auraient déjà fait. Il espérait juste que l'hélicoptère soit arrivé à la base et ait fait un rapport assez alarmant pour que les secours soient dépêchés armés jusqu'aux dents.

"Faisons simple." Il prit une courte inspiration.
"Il me faut vos effectifs, en différenciant personnel en état de combattre, les autres et ceux incapables de se déplacer par eux-mêmes. Vos stocks d'armes et de munitions, incluant le carburant ou le gaz que vous pouvez avoir, ces choses n'aiment pas le feu, je veux leur en donner pour leur argent. Une radio longue portée en état de marche ou au pire pouvant être réparée serait également la bienvenue. Si vous avez un homme capable, Vausel l'accompagnera pour faire le point avec lui."
"Il me faut ensuite connaitre l'ennemi : Ses moyens d'insémination des corps, la vitesse de propagation, son nombre estimé et le nombre de corps infectés." Il fit une courte pause "Mais aussi ses moyens de nous repérer, les notres de les repérer et les différentes formes sous lesquelles on peut l'affronter et une chronologie succincte des évènements. Et surtout comment le buter efficacement avec les moyens dont on dispose. Tocquet pourra étudier les données scientifiques que vous avez."

"Si vous avez des choses à rajouter Lieutenant." finit-il par demander à Broussier. Le pauvre c'était également son rôle, même s'il n'était que Lieutenant Stagiaire et spectateur dans cette histoire.

Ils étaient en sécurité relative ici, mais ca ne saurait durer... Et sans moyens de contacter le camps de base ils n'auraient pas droit à une évacuation d'urgence et ne seraient même pas retrouvés. Avec un peu de chance une reconnaissance thermique aérienne à l'aide d'un drone pourrait détecter les hommes en faction mais ca ne permettrait pas une réponse suffisamment proportionnée pour sauver tout le monde. Et sans radio, seul le point "webcam" restait fiable, même sans le son ils pouvaient toujours communiquer par écrit, mais ceux qui iraient la bas seraient certainement les derniers secourus ou seraient tués en y allant... En bref, une mission suicide pour laquelle il se porterait volontaire vu que ca serait son plan.
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Rayce & Kashan
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMer 18 Sep - 12:42

Barrel répondit à toutes les questions d’Ivan.
Il se montra ordonné et très détaillé dans ses propos. Il commença par expliquer que « l’homme mourant » en question faisait partie d’une petite équipe. Composée de quelques militaires survivants et d’un expert en télécommunications, ils avaient tentés d’établir une liaison à partir du matériel de secours, l’émetteur standard ayant été détruit dans le campement principal.
L’explication d’Ivan, d’ailleurs, appuya le fait que cette équipe ne s’en était probablement pas sortie vivante malgré leurs succès.
Tandis que le lieutenant Broussier secondait l’un des survivants sur l’inventaire des stocks, Barrel tenta de faire part de ses observations sur l’ennemi.


- Je ne suis qu'un simple soldat. Dit-il. L'adjudant et tous le corps de responsables, gradés et j'en passe, se concertaient entre eux. Ils ont emporté les informations avec eux en disparaissant. Ce dont je suis certain, c'est qu'il n'y a pas d'infection ou de contamination.

Il était sûr de lui. Logiquement, l'homme avait eu affaire à des cas pratique.

- A chaque fois que l'un des nôtres succombe. Qu'il soit mort ou à l'agonie. Il est emporté par ces choses. Nous le retrouvons sur le champs de bataille, alors convertis, quelques heures plus tard.

Il passa ensuite dix bonnes minutes à expliquer que l'escorte militaire n'avait pas emmené de zat sous l'ordre des scientifiques. Selon eux, le dégagement électromagnétique de ces armes auraient faussé les données et les études réalisées sur le terrain. Pour abattre les créatures, puisqu'elles ne craignaient pas les balles, ils avaient usé d'astuce en visant les membres. La violence des projectiles suffisaient à les sectionner. Sans rien pour se déplacer, les convertis demeuraient prostrés sur le sol et l'équipe de défense n'avait plus qu'à les bruler dans un charnier dissimulé plus loin.
Broussier revint au cours du dialogue.


- Ils ont de quoi tenir un siège caporal. Une semaine de vivre, des médicaments et de l'eau à profusion. En revanche, ils manquent de bras. Pas un de ces survivants n'est en état d'occuper une position défensive. Et encore moins de tirer sur une cible sans menacer leurs propres camarades.
Par contre, plusieurs d'entre eux m'ont assuré avoir été lâchement abandonnés. Ils n'ont pas voulu m'en dire davantage.


- C'est vrai. Appuya Barrel. Ces quelques survivants nous haïssent.

Il rencontra le regard d'Ivan et baissa les yeux sur le champ, comme gêné. Quoi qu'il se soit passé, le pauvre homme se sentait responsable.

- Je n'ai rien vu venir. Quelques soldats se sont concertés avec des botanistes, ainsi que leurs responsables. Je ne sais pas ce qu'ils trafiquaient autour de ces ordinateurs mais c'était important à leurs yeux. A chaque fois que je tentais de me renseigner, je rencontrais le mur qu'était devenu mon sergent.

Le regard de Barrel remonta sur Ivan.

- Ils ont filé en douce il y a deux nuits. Ils ont emporté tout ce qui était transportable à dos d'homme et ont quitté le bastion. Mes camarades et moi-même étions les plus impliqués dans la défense "du groupe". Du coup, nous avons également été...omis.

Mathieu secoua négativement la tête. Le dégout et une forme de haine vibra dans sa voix.

- Ces foutus intellos la ferment parce que nous tenons les armes qui les défendent. Mais il n'y a qu'à voir leurs regards, ce qu'ils murmurent sur notre dos. Sans officier, les gars m'ont choisis pour commander. J'en ai perdu cinq depuis. Et ces salauds...

Le militaire se tût. Il mit cette émotion sur le compte de la fatigue et chassa toutes ces pensées négatives. Après tout, ils étaient sur le même bateau.

- Cela n'a pas d'importance mon caporal. Mes hommes et moi sommes toujours prêt à faire notre devoir.

Le silence recouvrit bientôt la grotte. Seule la rivière s'écoulant lentement à coté des lits de camp rompait cette impression de neutralité et de cette sécurité relative. Le lieutenant et Vausel appuyèrent leurs camarade d'un regard compatissant. Ils prenaient la mesure de la douleur qu'avait été ce manque de reconnaissance. Malgré cette horrible situation, la célèbre petite gueguerre entre scientifiques et militaires avaient occupé le temps morts des survivants. De quoi devenir dingue.
Margot elle-même, en sa qualité de scientifiques, semblait outrée par la réaction de ses confrères. L'espace d'un instant, elle les avait considéré au loin d'un regard mauvais.


- Ce que vous avez fait, vous savez...c'est grand. Honorable. S'était-elle permise de lui dire.

Barrel hocha lentement la tête, touché par cette gentillesse mais sans vraiment y croire.

- Merci. J'aurais aimé faire plus.
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Ivan Naughart
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 19 Sep - 23:43

Les explications l'avançaient plus ou moins... Enfin, au moins il était rassuré sur l'état de Broussier a qui il ne risquait pas de pousser des fleurs par tous les trous disponibles. Cependant la suite des explications lui plaisaient certainement moins, il cru mal comprendre la première phrase, sur les officiers qui avaient disparu. Ils avaient certainement du être tué au combat et avaient emporté avec eux les informations vitales, en bref une tragédie mais au final rien d'étonnant.

Le bilan de leurs possessions arriva au milieu des explications : ils avaient réellement de quoi tenir un siège très longtemps, au moins jusqu'à ce que les secours puissent venir les chercher. Mais malgré tout le matériel, ils n'avaient pas les hommes nécessaires pour s'en servir et le peu qu'il restait étaient à bout de force et de patience. Ils ne devaient tenir que par un espoir fou de s'en sortir...

"Ils se sont QUOI ?!" Une question qui n'attendait pas de réponse alors que le soldat continuait ses explications.

Elle était sortie toute seule, comme pour calmer l'excès de rage qui était monté brutalement. Ces enfoirés s'étaient tirés en abandonnant les leurs à une mort certaine. Certes, Ivan n'était pas bête, il avait compris la stratégie derrière cette fuite : le groupe de taille plus importante attirerait la majorité de la menace et attirerait l'attention suffisamment longtemps pour qu'ils puissent se tirer de là sans soucis. Ou tout du moins c'était l'explication la plus logique... Le pauvre Barrel lui c'était retrouvé parachuté à la tête des survivants, avait perdu 5 hommes au combat et avait en plus les civils à dos qui y mettaient de la mauvaise volonté.

Ivan regardait les écrans noirs des ordinateurs à cours de batterie, martelant la table avec la "crosse" de son zat à intervalle régulier comme pour passer son agacement. Mais il fallait de l'énergie, et il n'y avait pas beaucoup de source d'énergie... La dynamo et le pauvre bougre qui l'alimentait ne suffiraient pas... Utiliser le zat ? Il avait entendu dire que des équipes s'étaient servis de l'unité d'énergie de lances serpent et de zat pour alimenter énergétiquement certains appareils, mais sauraient-ils trafiquer cet arme pour ? Et surtout ils se privaient de la seule arme réellement dévastatrice sur ces trucs.
Qu'est-ce qui fonctionnait sur batterie... Ces ordinateurs étaient certainement conçus pour fonctionner avec peu d'énergie... Des piles, des piles... Les lunettes de vision nocturne ! Mais elles n'étaient certainement pas compatibles.

Ou alors il n'était pas sur la bonne piste ? Après tout s'ils avaient fuit il y a 2 jours et que la base n'avait pas eut de nouvelles c'était qu'ils n'avaient pas survécu, ou alors que ce fiasco avait été dissimulé sans autre forme de procès. Dans tous les cas pour le moment il fallait réfléchir à une autre issue.
Bon, les rivières sous terraines pouvaient s'enfoncer encore plus pour ne ressortir que des centaines d'années plus tard à un autre endroit. Mais qui sait, peut-être qu'elle leur permettrait de se retrouver partout sauf ici, loin de ces créatures ! Mais quoi qu'il arrive, sans aucune cohésion et de la mauvaise volonté ils n'iraient nulle part et se feraient simplement tous tuer.

"Vous avez fait du bon boulot et n'avez pas abandonné les votres. Vous n'avez rien à vous reprocher, j'en ai vu d'autres flancher pour moins que ça."

Ne jamais abandonner un homme en territoire ennemi, ne pas laisser quelqu'un derrière soi. C'était la devise de beaucoup d'équipes du programme, et par ce comportement les officiers de cette expédition avaient bafoué ce principe. Bon, ca y est, la gourde était pleine, et il fallait la vider. Remuer le cul à ces tubes à essais prostrés qui les regardaient d'un air mauvais !

"Je pense que je vais faire une connerie, mais sait-on jamais, ca marchera peut-être." dit-il à voix basse juste pour que son équipe et Barrel l'entende.

Il s'éclaircit la voix. Tête brulée au rapport !

"Mesdames et messieurs !" Il modérait son ton, l'histoire que tous entendent sans pour autant attirer toutes les bestioles dehors. "Scientifiques de tout bords, Einstein en herbe et têtes d'ampoules pas assez éclairées. Pendant que vous vous touchez la nouille en bons petits dépressifs, y'en a qui sont en train de se battre pour que vous puissiez le faire quelques heures de plus." La, il avait leur attention. "Et c'est comme ca que vous les remerciez ?! C'est vous qui allez porter les lettres aux familles de ceux qui sont morts peut-être ?! "Désolé mais j'étais trop occupé à les maudire pour les aider alors qu'ils protégeaient mon petit cul" c'est ca que vous leur direz ?!"

Bon, ok, se passer les nerfs et nourrir le petit moulin des rancœurs... C'était pas très malin ! Mais au moins ils réagiraient peut-être.

"Ou alors peut-être que vous préférez rester ici et crever la gueule ouverte en implorant vos mères ?! Car c'est ce qui se produira si vous ne vous réveillez pas maintenant ! Vous avez vu ce qu'il se passe dehors ? Vous voulez réellement tous finir comme ça en nous entrainant avec vous ?! En faisant ça vous donnerez raison aux bâtards qui vous ont abandonné ! Ou alors vous allez vous réveiller et nous aider à tous nous sortir de là sans exception ?! C'est vous les cerveaux non ? Alors servez-vous en !" Il haussa les épaules. "Si quelqu'un à un commentaire plus intelligent que ce que je viens de faire à partager, je suis ouvert à toute proposition qui nous permettra de tous nous en sortir."

"Tous nous en sortir" il avait insisté sur ces mots, pour qu'aucun ne se sente oublié. Ils avaient été abandonnés une fois, il fallait qu'ils comprennent qu'ils ne le seraient pas deux fois. Si avec ça il n'avait pas au moins UNE réaction de la part des scientifiques alors ils étaient foutus. Car avec la bonne au bon moment, et à se morfondre certains avaient certainement trouvé une idée géniale qu'il pensait impossible et qu'ils réussiraient.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyVen 20 Sep - 23:17

"Pfff"...
"Tu parles !"
"Que de la gueule ces militaires"
"Ouais, dés que le vent va tourner, ils feront comme les autres, ils se casseront !"
"S'ils ne nous utilisent pas comme appât avant"
"Laisse tomber"
"Tous les mêmes"

Ce fût le genre de mur bâti sur une mauvaise foi impressionnante contre lequel se heurta Ivan. De toute évidence, ces dix survivants n'avaient pas l'intention de bouger. Ils avaient tous réagis physiquement à la première invective, relevant la tête et retroussant les lèvres, pour mieux se morfondre par la suite. De toute évidence, la confiance relative entre les scientifiques et les militaires ressemblait fort au no man's land de la Grande Guerre : table rase !

- Ne vous fatiguez pas mon Caporal. Déclara respectueusement Barrel. J'ai passé les deux derniers jours à tenter de les convaincre en vain...d'où ma rancune à leur égard.

Le militaire l'invita d'un signe de main à retourner auprès de la carte. Maintenant qu'Ivan avait fait son débriefing, c'était à son tour de donner les derniers éléments dont il disposait. Pendant qu'il s'exprimait, captant la complète attention de Torchon et son lieutenant stagiaire, Margot s'était écartée et s’intéressait aux trois ordinateurs.

- Bien. Nous avions pour mandat d'escorter et de sécuriser l'expédition des botanistes et des climatologues. Leurs mission consistait à avaliser le dernier rapport selon lequel le site Alpha serait à même de supporter la vie humaine et l'expansion de l'espèce en cas de disparition de la Terre. Vous connaissez comme moi l'utilité secondaire du site si les Goa'ulds venaient à envahir entièrement notre monde.

Barrel balaya la carte de sa main, insistant sur l'emplacement du campement.

- Les ampoules avançaient plutôt bien. Une petite semaine de plus et les hélicoptères seraient venus nous récupérer. Or, il y a cinq jours, environ, un trio de botanistes s'est égaré. Nous les avons chercher longtemps. Lorsque nous les avons retrouvés, ils étaient excités, à croire qu'ils venaient de découvrir le plus fantastique des trésors. Pendant des heures, ces trois loustics se sont entretenus avec les chefs. Puis les choses ont commencé à se dégrader à partir de là.

Il fît une pause avant de reprendre. Margot était en train de sortir son propre ordinateur portable. Elle retira sa batterie pour l'insérer dans l'un des appareils en manque d'énergie. Dés qu'elle eût l'occasion d'accéder au système d'exploitation, elle se heurta à un protocole de sécurité traditionnel, créé uniquement par le propriétaire, et débuta un piratage très ardu.

- Comme pour tous les autres soldats, j'ai été tenu à l'écart de l'essentiel. Tout ce que je sais, c'est que ces types ont passés tout leurs temps sur ces ordinateurs avant de s'absenter bien plus tard que le couvre feu ne l'autorisait. Ensuite, ils ne sont jamais revenus. J'ai su qu'une équipe avait été dépêché pour les récupérer mais elle a disparue à son tour.

Barrel était exténué. Il bataillait pour interrompre les tremblements dans ses mains et garder une posture tout à fait solide. Il semblait revivre l'instant et regretter amèrement d'avoir manqué de méfiance. Pendant ce temps, Margot avait réussi à percer le système de sécurité. Elle effectuait une brève lecture des données en partant des fichiers les plus récents jusqu'aux plus anciens. Elle semblait prise dans une frénésie et n'écoutait les paroles de Barrel que d'une manière très distraite. Si Ivan, ou l'un des membres de Alpha-1, l'aurait appelé, elle n'aurait probablement donné aucune réponse.  

- Les officiels tentaient de garder le contrôle. Mais le mal était fait. A chaque fois que des équipes quittaient le campement, ils subissaient un assaut ou disparaissaient sans laisser une seule trace. Je pense que ces annotations sur la carte correspondent aux secteurs de recherches et aux contacts. Les peu de gens que nous parvenions à ramener étaient à l'agonie ou incohérents dans leurs propos.
Très vite, ce mystère s'est montré très stratégique. Nous avons été attaqué de nuit, notre émetteur principal et les dispositifs énergétiques, tels que les générateurs, ont été détruits. Nous y avons également perdu beaucoup d'hommes, soit par les combats, soit par la fuite précipitée d'individus paniqués.


Rapide, Margot passa sur le second ordinateur en échangeant les batterie. Barrel la fixa silencieusement avant de reprendre.

- Cette nuit-là, nous avons compris que nous nous battions contre les nôtres. Ces gens, qui faisaient alors partis des disparus, revenaient recouverts de ces racines. Ils se comportaient comme des guerriers sans la moindre peur. Nos balles transperçaient leurs carcasses sans même qu'ils n'en saignent. Jimmy, l'un de mes camarades qui surveille notre entrée, est l'un des premiers à avoir découvert l'astuce. Nous les arrêtons depuis en coupant leurs membres par rafales.

Le militaire fît une pause. L'un des survivants passa devant l'équipe sans poser un regard et alla se chercher quelque chose à manger. Personne ne broncha.

- Sans possibilité de joindre la base, les attaques se sont multipliées. Nous avons rapidement été dans l'impossibilité de tenir la position. C'est là que nous avons décidé de nous déplacer. Je pense qu'en ce qui concerne la suite de notre histoire, vous savez comment elle s'est déroulée...

Margot s'approcha doucement. Elle n'avait pas osé interrompre la conversation mais la blancheur de son visage laissait songeur. La scientifique venait de faire une incroyable découverte. Quelque chose de si grand, si bien caché au reste des survivants, qu'elle en était presque malade. C'est ce qui expliquait, en grande partie, la lâcheté du groupe ayant quitté le bastion.

- Ivan...enfin, caporal..Naughart..Je...

Elle se reprit aussi vivement que possible.

- J'ai trouvé quelque chose. Je pense que vous devriez venir voir par vous même...

La jeune femme retourna prés du deuxième ordinateur et pianota sur les touches. A chaque fois qu'elle ouvrait un dossier, elle se heurtait à un nouveau système de sécurité. Margot oscillait constamment entre les données qui intéressait l'équipe et l'écran des commandes où elle maintenait difficilement son piratage. Ses tentatives faisaient parfois patienter l'équipe plusieurs minutes. Mais le résultat, en revanche, valait parfaitement le coup.

- Je crois que ces tableaux représentent des concentrations en minéraux. Je ne suis pas une géologue mais je reconnais certains composants. Si vous regardez bien, il y a des fortes disparités lorsqu'ils progressent vers le secteur cinq.

- Le secteur cinq. Murmura Barrel. C'est bien là que mes chers botanistes égarés ont passé le plus clair de leur temps avant que l'enfer ne nous tombe dessus.

- J'ai eu beaucoup de mal à accéder aux résultats finaux. Apparemment, les techniciens ont sondé le sous-sol pour modéliser une représentation en trois dimensions. Voilà ce que ça a donné...si quelqu'un reconnait...

Margot prit une grande inspiration puis cliqua sur sa fenêtre des commandes. Elle força l'ouverture du fichier critique, le plus important de tous, puis un modèle en trois dimension occupa l'espace complet de l'écran. Des bandes vertes reflétant les disparités des filons de minerais scintillèrent, les uns après les autres. Ils s'ajoutèrent, s’emmêlèrent, s'unirent et s'intensifièrent jusqu'à représenter...

...la moitié complétement ravagé d'un vaisseau Goa'uld enterré.


- Je ne comprends pas...quel est cet édifice ? Questionna Barrel au comble de la surprise.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMar 24 Sep - 7:50

Leur refaire le portait, ce fut la première pensée qu'eut Ivan face à la réaction des tubes à essais ! Déjà qu'il n'aimait pas trop cette espèce, là il avait envie de la faire devenir en voie d'extinction sur cette planète ! A l'exception de Tocquet qui semblait savoir se rendre utile. Il jeta un regard noir au scientifique qui alla prendre de la bouffe sans dire un mot pendant que Barrel reprenait ses explications, et malgré qu'il les écoute d'une manière attentive, il ruminait encore...
Non, il n'était pas fait pour être officier... Sous officier passait encore, mais notre cher Ivan était un peu trop radical et brutal dans ses manières de faire pour travailler avec une équipe de scientifiques butés et cons comme des manches de pioches ! Il posa une main compatissante sur l'épaule de Barrel, le pauvre était exténué, contrairement à Ivan qui était frais et dispo.

A la fin des explications de Barrel, il fut interrompu dans son premier mouvement par le retour en force de Tocquet qui avait découvert quelque chose de... D'intéressant et de pas très bon pour eux : des relevés de minéraux écrits en chinois ou en truc comme ça sur un plan de géologie et qui correspondaient au secteur d'ou tout avait débuté, et qui ressemblaient comme deux goutte d'eau à... Un vaisseau mère goa'uld.
Il félicita Tocquet d'une tape sur l'épaule.

"La source de toutes vos emmerdes" répondit-il à Barrel sans autre forme de procès. "Et certainement notre salut dans cette affaire." Il agita le zat "La bas, il y en a assez pour en filer à tous vos hommes."

Il bouillonnait sur place, rongeant visiblement son frein, mais pas à cause du vaisseau goa'uld... Mais il se retint de refaire le portait au scientifique, une nouvelle donnée venait de se rajouter à l'équation et elle s'avérait plus efficace que de casser la gueule à quelques tubes à essais.

"Je n'en ai pas encore vu, mais d'après ce que je sais... On dirait un vaisseau mère Goa'uld" il fit une courte pause "Et leur technologie est beaucoup plus résistante que la notre. Avec un peu de chance on y trouvera de l'armement efficace contre ces choses et un moyen d'évacuer de ce merdier soit avec un vaisseau cargo, soit un de leurs bombardiers. Mais on m'a juste appris à les faire exploser, il me faudra une de vos têtes d'ampoules."

Il avisa son Zat, seule arme réellement efficace contre ces créatures. C'était sur qu'ils en auraient besoin en cours de route, mais ils ne tiendraient certainement pas sans et leur évacuation était prioritaire. Surtout que là bas ils pourraient en trouver, le tout était d'y arriver entier et de s'y ravitailler. Dans tous les cas Ivan avait encore une grenade incendiaire qui leur ferait gagner du temps, vu l'efficacité de la première ca serait suffisant pour les garder éloigner un peu avant de devoir recommencer.

"Avec mon équipe on va se rendre sur place, je vous laisse mon Zat pour vous défendre." Il le tendit à Barrel. "Si nous ne sommes pas de retour d'ici 12h vous enverrez une équipe pour signaler votre position cette fois, réclamer une évacuation d'urgence en précisant qu'elle doit être lourdement armée. Si vous n'avez pas confiance, ce que je comprendrai, vous pouvez nous affecter un de vos hommes ou venir en personne. Dans tous les cas il faudra nous expliquer plus précisément ou tirer pour les neutraliser et nous permettre d'avancer, on a encore quelques grenades."

Y aller tous ensemble était hors de question, ils seraient ainsi tous exposés et à gérer 10 scientifiques têtes de lards, c'était l'échec assuré. Ce qui leur laissait au pire 8h pour explorer le vaisseau Goa'uld et résoudre l'énigme (la résolution de l'énigme passant par une destruction de l'appareil en question), ce qui était largement suffisant et ensuite les accompagner pour une extraction en force s'ils ne trouvaient pas de vaisseau ou ne calmaient pas la situation. Il se tourna ensuite vers les scientifiques.

"Il me faut un volontaire qui s'y connaisse en technologie Goa'uld, qui soit capable de réparer et faire voler un de leurs appareils. Si je n'ai pas de volontaire, j'en trouverai un. Si vous gênez le déroulement d'une opération militaire, que ce soit physiquement ou en n'apportant pas l'aide nécessaire, vous serez traités de la même manière que ceux qui vous ont abandonné." Désertion et abandon de poste, ce qui signifiait cours martiale dans le meilleurs des cas. Dans le pire, il y avait encore le droit de neutraliser l'individu. "Vous avez 10minutes pour vous décider."

Et en plus c'était certainement la bas que les lâches s'étaient enfuis, estimant qu'ils auraient certainement plus de chance dans cette épave. Ce qui n'était pas l'idée la plus stupide en soi, en fait c'était la plus intelligente. Sauf qu'ils n'étaient pas revenus chercher leurs petits camarades... Par contre, ce qu'il ferait aux fuyards... Ca c'était une autre histoire !

"Tocquet, vous savez vous servir d'une arme d'assaut ? Si oui, prenez en une à l'armurerie, vous en aurez besoin." Il se tourna ensuite vers Barrel "Vous devrez tenir jusque là. Vous avez fait du travail de pro jusqu'à présent. Je vous demande encore un petit effort, tant que je serai vivant je ne vous abandonnerai pas."

Il fallait juste espérer que leurs amis tiennent jusqu'à leur retour. Ca se voyait qu'il n'aimait pas sa décision, mais c'était encore la meilleure à faire. Les abandonner là le rendait malade surtout après ce que les autres avaient faits. Au moins c'était sûr qu'il tiendrait sa promesse, il reviendrait ou tout du moins ferait tout son possible pour, ca c'était sûr !
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMar 24 Sep - 21:26

Barrel eût une réaction très positive face aux propositions de son interlocuteur. Son état d'affaiblissement, d'un point de vue purement stratégique, faisait de lui un fardeau : cela ne faisait pas le moindre doute. Et le soldat lui-même se serait jugé ainsi s'il avait été le stratège en question.
Or, Ivan était prêt à le laisser intégrer la troupe. A ses yeux, ce geste valait tout son pesant d'or.


- Je vais être un frein pour vous mon Caporal, vous le savez bien. Commença-t-il d'une voix entendue. Et nous ne sommes déjà pas assez nombreux pour tenir la position. Les gars comptent sur moi...alors...je vais rester ici et vous attendre...

Le dernier mot fût prononcé d'une manière grave, presque prophétique. On sentait parfaitement la lassitude d'une confiance placée sans réelle assurance. Barrel se surprenait à retrouver un espoir fou, car Ivan méritait bien de ne pas être cataloguer comme les derniers déserteurs. Malheureusement, cette trop grande fatigue mêlée des dernières expériences lui interdisait de s'y fier totalement.

Par la suite, lorsqu'Ivan demanda un expert en technologie Goa'uld, il ne reçut pour seule réponse qu'un silence pesant. L'environnement actuel ressemblait fort à une classe d'étudiants refusant de passer au tableau. Il crût même entendre, à un moment, le ricanement étouffé d'une attitude purement mauvaise. Sur les dix, deux posèrent un regard peu intéressé sur le militaire. Les autres feignaient de dormir, de discuter entre eux, ou demeuraient aussi stoïque que la roche sur laquelle ils avaient posé leurs séants. Barrel décida d'intervenir, inquiet par la nervosité qui empourprait le visage du caporal :


- Bien loin de moi l'idée de les couvrir mon caporal. Mais il s'agissait d'une expédition purement environnementale. Les scientifiques et chercheurs qui la composaient ne sont que des botanistes, des climatologues et des géologues. Nous n'avions rien d'autre.

- Et Margot ? Questionna alors le lieutenant Broussier d’un ton agressif.

L'homme avait posé la question en coupant volontairement la parole, agacé par une forme d'injustice qu'Ivan ne semblait pas avoir repéré dans ses propos. La jeune femme s'était éloignée, son visage trahissant un mélange de surprise et de vexation, vers l'armurerie. Sous les recommandations du lieutenant stagiaire, Torchon était parti l'accompagner et la conseiller sur son fusil d'assaut. Broussier profitait donc que ces deux-là ne puisse l'entendre pour s'opposer formellement à l'idée d'Ivan.

- Le docteur Tocquet a reçu une excellente formation sur la technologie Goa'uld au campement. C'est exactement la raison pour laquelle elle est la meilleure candidate de l'Alpha-1. J'ai du mal à suivre la logique qui vous amène à armer cette jeune femme et lui retirer son rôle pour l'attribuer à un de ces démissionnaires...surtout après avoir fait ses preuves sur ces ordinateurs.

Broussier aurait pu étaler une longue argumentation selon laquelle il avait le droit de poser son véto, de faire valoir les qualités de sa collaboratrice et qu’il ne laisserait pas un caporal dévier aussi rapidement d’une logique qu’il considérait naturelle. Mais à dire vrai, puisqu’aucun des dix survivants n'étaient en mesure de répondre favorablement à Ivan, le lieutenant n’eût même pas à ouvrir la bouche. Il se contenta d’attendre l’approbation du caporal, et il la lui arracherait de force s’il s’avisait à jouer les têtes de mule, avant de retourner auprès de margot et lui ordonner de reprendre ses outils de scientifique.

- C’est un officier caractériel. Déduisit Barrel en laissant apparaitre un mi-sourire.

Les membres de l’Alpha-1, sous la recommandation de Broussier, récupérèrent quelques munitions même si leur efficacité était sujette à discussion. L’équipe se concerta un moment puis, guidé par le soldat, les membres retournèrent vers l’entrée. Avant qu’ils n’atteignent la partie du tunnel les forçant à s’agenouiller, le militaire extirpa une photographie d’une poche située au-dessus de son cœur. Elle était légèrement plus grande qu’un cliché classique. C’était un travail d’art, d’un photographe professionnel bien chanceux. Barrel évoluait alors aux côtés d’Ivan et se serra un peu plus contre lui, épaule contre épaule, afin d’éviter que des regards curieux ne s’invitent. Il porta le cliché à mi-hauteur de son camarade de manière à ce que celui-ci soit le seul à le voir. Malgré la pénombre, on devinait la posture aguicheuse d’une femme d’une trentaine d’années, peut-être plus, dévoilant des courbes minces et effilées. C’était une petite brune, pas forcément magnifique, mais qui dégageait un charme affolant. Son regard en amande et ses traits fins auraient attiré l’attention de n’importe quel homme. Il s’agissait, à voir ses galons, d’un sous-lieutenant de logistique appartenant au programme de la Porte des Etoiles. D’ailleurs, Ivan l’avait déjà croisé en souhaitant passer commande, dans les bureaux administratifs, d’un matériel mieux adapté à sa morphologie. Mais celle-ci désobéissait dangereusement avec le règlement le plus strict de toutes les armées en posant, séductrice, avec sa tenue d’apparat. La veste était complétement ouverte et la chemise, suffisamment déboutonnée, laissait deviner un dessous en satin clair particulièrement attirant. La matière épousait son épiderme comme une seconde peau, de quoi donner de sacrées idées.
Cette charmante dame était assise sur un simple siège, de profil, les jambes croisées tel une secrétaire, en exhibant de manière très discrète l’ouverture de sa robe (où l’on remarquait également l’élégance d’un dessous assorti, toujours de manière dissimulée). Avec ses petites mèches retombant sur son regard, les lunettes carrées d’une intello et la pointe d’un stylo bic qu’elle coinçait de manière très coquine entre ses lèvres : il y avait là de quoi rendre ce bon Barrel heureux et les faire virer tous les deux une bonne douzaine de fois.


- Elle s’appelle Anna. Lui expliqua-t-il. Son pouce tenta en vain de masquer les galons de Capitaine. Je ne sais pas ce qui l’attire chez moi.

Ce simple aveu aurait pu lui couter cher. Dans l’armée, les unions n’étaient difficilement tolérées qu’entre les membres de même grade. Mais Mathieu nourrissait une confiance, et surtout une sympathie particulière, envers Ivan. Il prenait le risque, tout simplement. L’homme avisa un regard par-dessus son épaule et découvrit que Margot, en parfaite indiscrète,  s’était juchée sur la pointe de ses pieds pour pouvoir regarder le cliché. Barrel afficha son mécontentement, juste le temps de renvoyer la scientifique à ses affaires, puis se serra un peu plus contre Ivan alors qu’ils progressaient toujours dans le tunnel.

- Nous avons décidé de démissionner du programme. Comme ça, nous pourrons nous marier et fonder une famille. Mais avec un salaire de bidasse, je n’allais pas pouvoir lui offrir un belle robe ni même une bague digne de ce nom.

Il lui sourit de toutes ses dents. Cette joie était un leurre destiné à masquer la peur de ne jamais la retrouver.

- C’est pour ça que j’ai demandé ma mutation sur le site Alpha. C’est comme partir sur un théâtre d’opération à l’étranger : c’est mieux payé. Anna a hurlé mais j’ai maintenant de quoi la combler. Enfin…

Il hocha la tête et rangea sa photo avec une infinie délicatesse. Il en venait au but.

- Tout ça pour vous dire, mon caporal : si vous rentrez vivant et moi non, est-ce que vous pourriez parler à Anna pour moi ? Lui dire que, jusqu’au bout, même lors de ma disparition, je n’aurais pensé qu’à elle ? Vous pouvez me rendre ce service ?



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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyMer 25 Sep - 22:44

Il avait essayé de redonner un peu d'espoir à Barrel, ce qui semblait avoir fonctionné, mais être réaliste était le propre d'un soldat dans cette situation : les chances de victoires étaient quasi-nulles. Mais ! Ils ne pouvaient pas savoir si c'était impossible avant d'avoir essayé. Et comme ils ne savent pas que c'est impossible alors ils le feraient. A l'ordre d'équiper Tocquet et de recruter un einstein en herbe pour lui "ravir" sa place, le Lieutenant Broussier monta au créneau, pour défendre les compétences du membre de son équipe. Ce qui ne manqua pas d'étonner Ivan, il ne l'avait pas jugé ainsi.

Enfin ! Enfin il se montrait ! On doutait de la capacité d'un de ses hommes ? Il montrait les dents ! Nickel ! Parfait ! Génial ! En guise de réponse il reçut une main sur l'épaule. Barrel quant à lui eut droit à un simple sourire en réponse à sa remarque, après tout il était temps que le Lieutenant explose !

"Elle a justement fait ses preuves, mais on ne sait pas la masse de travail qu'il y aura a abattre une fois sur place. La priorité sera de réparer un transport, et l'autre de stopper ce bordel en faisant tout sauter si nécessaire dans un délai très court, et elle ne pourra certainement pas être à deux endroits à la fois." Il retira sa main. "Et on risque d'avoir besoin d'un tireur de plus quoi qu'il arrive. Quoi qui peuple cette épave et ce que nous croiserons sur la route ils risquent d'être nombreux. Et si vous en doutiez, si je lui confie une arme pour couvrir notre cul, c'est que j'ai confiance."

Un vaisseau mère pouvait contenir plus d'un millier de Jaffas et quelques vers luisants. Dans le meilleurs des cas il seraient vivants et enclins à s'allier, dans uns des bons cas ils étaient vivants et leurs tireraient dessus - En gros les deux situations étaient idéales - dans le cas le plus probable ils étaient simplement tous morts ou avaient déserté les lieux et dans le pire ils étaient tous des plantes vertes !
Elle n'avait pas cédé à la panique, avait trouvé des solutions d'elle même et avait même sortis son arme de poing contre les soldats menaçant pour le couvrir. Que demander de plus ? Et bien qu'elle se serve d'une arme d'assaut ! La boucle était bouclée ! Dès qu'elle aurait réussit cette épreuve avec succès alors... Et bien... Elle serait bonne à marier ! Enfin bref, une fois ravitaillés et équipés pour l'expédition ils furent raccompagner vers l'entrée par Barrel, qui rejoindrait certainement ses hommes en faction à l'entrée.

Il lui montra une photographie... Coquine, d'un officier en uniforme pas très réglementaire qui avait de quoi les faire passer tous les deux en tribunal militaire ou au moins une mise à pied et un renvois pur et simple du programme. Mais bon, que pouvait-on y faire hein ? Il sourit juste en reconnaissant le visage de la sous-lieutenant, mais celui-ci s'effaca bien vite lorsque le soldat lui confia le fond de sa pensée... Il ne pensait pas s'en sortir pour lui dire en personne qu'il l'aimait, c'était aussi signe de désespoir et que le soldat était proche de céder au néant ou de se laisser tuer. Il en avait vu faire...
Tocquet fut chassée par Barrel, décidément elle était curieuse ! Un peu trop pour le soldat, mais au moins ca le changeait des têtes d'ampoules butées et aussi froides que la roche autour d'eux. En même temps Ivan lui fit le signe de garder le silence sur cette affaire.

"Vous allez vous en sortir Barrel, on reviendra vous chercher et vous pourrez lui dire en personne." Il posa sa main sur l'emplacement ou le soldat avait rangé la photographie. "Gardez là près de vous, elle vous protègera de la peur." Il n'aimait pas faire le messager de la mort, mais ce n'était pas comme s'il avait le choix. "Quoi qu'il arrive, elle saura."

La sortie... Ils étaient dehors à l'air libre mais aussi maintenant exposés à ces choses, encore plus qu'avant maintenant qu'il avait laissé le Zat à cette équipe de défense. Au moins ils pourraient tenir, eux ! Mais il ne pouvait pas sauver tout le monde... Il avisa son équipe.

"Progression habituelle, espacement d'un mètre. Je passerai en tête de la colonne, Broussier en second et Vausel fermera la marche pour surveiller nos arrières." Il n'avait pas cessé de regarder la jungle. "On évite les chemins tracés, et on évite le contact le plus possible. En cas d'engagement on neutralise juste la cible au niveau des membres moteurs pour s'assurer qu'elle ne puisse engager une poursuite immédiate."

Il sembla hésiter quelques instants entre sa pelle multifonction et le coupe-coupe indigène, son choix se porta sur ce dernier, étant donné qu'il passerait en premier il aurait à couper quelques plantes, mais après avoir vu leurs stratégie il y avait plus de chances qu'elles ne les prennent à revers.

"Elles risquent de tester notre capacité de riposte. On n'utilisera les explosifs qu'en dernier recours, on avisera pour le C4 si elles sont trop nombreuses."

Prendre la bonne décision. Il n'y avait jamais de bonnes décisions quand on était dans les emmerdes jusqu'au cou. Il se souvenait avoir vu des sous officiers demander d'aller chercher des armes ennemies à des soldats alors qu'ils étaient encerclés et sans ravitaillement dans leur trou montagneux sur terre, et avoir vu ceux-ci se faire tailler en pièce par une mitrailleuse dissimulée, et là, il était dans le cas de ce sous officier...
Il laissait derrière lui des hommes, pour en retrouver d'autres et tenter de leur trouver une issue. Il en emmenait d'autres avec lui, vers l'inconnu et une mort certaine. Il ne pouvait pas se couper en deux et rester avec chacun des groupes. Ni même y aller seul, on ne gagne pas une bataille comme ça. En bref il détestait cette décision...

"On se revoit dans 12 heures soldats."

(Je pars du principe qu'on a eut les explications exactes de comment bien découper les bestioles avant de partir :p
Voilà advienne que pourra é_è)
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 1:15

L’Alpha-1 quitta l’accès du bastion en respectant les consignes. Si l’un des membres s’était permis de regarder par-dessus son épaule, il n’aurait eu pour seule image que le soldat Barrel, l’arme pendue depuis sa main droite, la gauche en appui sur sa hanche, seul au milieu de la végétation. On aurait cru l’abandon de l’unique et ultime survivant du bastion à son triste sort. Mais dans le même temps, une terrible tension envahissait chacun des hommes et femmes suivant Ivan. C’était un sentiment peu commun et très particulier d’éprouver pour la première fois la hantise secrète, et dissimulée, d’une mort quasi-certaine. Broussier, Vausel et Tocquet s’étaient parfois jeté quelques œillades inquiètes. Ils marchaient d’un pas assuré vers le nid de vipères, la tanière du loup d’où étaient sorties ces horreurs. Mais Ivan en tête offrait un exemple parfait de courage et d’abnégation qu’aucun de ces jeunes gens ne se sentait capable de briser. L’Alpha-1 s’était battue séparément afin de devenir le candidat idéal. Cette mission, ils l’avaient voulu, espéré. Et parce qu’ils ne s’abandonneraient pas les uns des autres, personne ne comptait tourner les talons.
Parfois, le lieutenant stagiaire se permettait un hochement de tête affectueux à l’intention de ses camarades. En grimpant un pan rocheux escarpé, il se positionna sur le sommet et aida ses deux collègues à grimper en leur tendant la main. Cette empoignade, déguisée en aide innocente, traduisait un esprit de reconnaissance. Il semblait leur dire par ce simple geste : « Ce sera peut-être notre seule mission, notre plus belle aventure, mais je ne la voyais pas meilleure qu’en votre compagnie ».
L’équipe s’était écartée suffisamment loin des petits sentiers pour disparaitre dans la nature. Au moment où l’on considéra qu’ils allaient quitter la couverture des radios personnelles, un message résonna à l’intention de tous. C’était Barrel !


//Vous êtes désormais seuls Alpha-1. Vous représentez notre meilleur espoir.//

Bref silence.

//On vous attendra avec les croissants, camarades. Bonne chance.//

- Amen ! Déclara joyeusement Torchon.

Les parasites recouvrirent alors les ondes, indiquant que l’équipe serait alors la seule à pouvoir communiquer par radio. Margot s’inquiéta d’une portée radio si courte et procéda à une rapide analyse de l’environnement. Elle expliqua, au bout d’une vingtaine de minutes, que la région entière était soumise à un champ électromagnétique très important. Cette source était, selon elle, parfaitement naturelle.
Le cheminement vers le vaisseau mère enterré fût établi et vérifié par le lieutenant Broussier qui s’occupait de la carte. Armé de sa boussole, il appliqua les conseils d’Ivan et procéda par un large contournement dans les zones un peu plus denses de la région. Les sentiers un peu plus libre de passage seraient ainsi évités pour la majorité. Néanmoins, l’équipe ne déviait pas de la direction qu’Ivan décidait de prendre. Les sifflements des créatures ne tardèrent pas à réapparaitre. Comme lors de la progression du camp ravagé jusqu’au bastion, on les talonnait de prés. Parfois, des silhouettes se dessinaient derrière une série d’arbres ou quelques buissons avant de se fondre de nouveau dans la flore. Les craquements du bois sec et le froissement des branches les rendaient très indiscrets…à tel point que cette manœuvre semblait volontaire.
La lame d’Ivan tailla les branchages rebelles, l’homme se frayant un chemin dans cette jungle de plus en plus envahissante. Il devenait même difficile de pouvoir surveiller ses arrières. Mais au bout d’un moment, lorsque l’arme découpa une série de lianes tombantes depuis un arbre immense, la pointe resta coincée dans ce qui semblait être le tronc. Le bois se mit à trembler légèrement puis, lorsque le caporal parvint à retirer sa machette, il y découvrit du sang presque coagulé. Les choses s’enchainèrent alors avec une incroyable rapidité. Ivan, à ce point du constat, croisa simplement le regard d’un cadavre recouvert d’écorces et de racines. Son visage avait été curieusement épargné, c’était l’un des scientifiques disparus. Son flanc portait la marque de découpe encore fraiche de la lame d’Ivan. Leurs poursuivants s’étaient fait remarqués mais pas cet horreur.
Avec une rapidité foudroyante, la chose agrippa Ivan par le cou. Il fût soulevé comme une vulgaire poupée de chiffon, secoué, avant d’être jeté avec nonchalance contre le tronc de l’arbre opposé.

- Contact ! S’écria le lieutenant.

Torchon et lui furent les plus réactifs. De courtes rafales balayèrent les rotules du cadavre ambulant, le forçant à se coucher au sol, tandis qu’ils se plaçaient devant Ivan pour le couvrir. Hélas, un nouveau piège entra en action et un converti émergea du sol, agrippant les jambes de Vausel. Le militaire chuta sur le dos, envoyant plusieurs balles dans le ciel, puis il s’empara de son 9mm pour y loger quelques balles dans sa gorge. Immédiatement, Margot passa la bretelle de son arme afin de se libérer puis agrippa le gilet tactique de son camarade, les dents serrées, luttant contre la force monstrueuse qui semblait l’attirer vers le trou. Les troncs se mirent ensuite à danser dans le dos d’Ivan puis, sous son regard ébahi, l’écorce se désolidarisa pour laisser les arbres complètement nus. Lentement mais surement, les débris d’écorce se réunissaient pour constituer des doubles des créatures ayant attaqué l’hélicoptère. Elles allaient bientôt se mêler au combat.
Le lieutenant, en pleine bataille, découpa le torse d’un converti mais ne remarqua pas celui qui lui vint dans le dos. La créature l’emporta contre le sol et, tout en le plaquant, exhiba une série de pics en résine hérisser son torse. La pointe des projectiles tremblaient sous la pression, prêt à partir. L’embuscade était réelle et rapide, autant qu’un contingent militaire qui souhaitait se débarrasser d’eux…

…ou tester leurs compétences…
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 7:59

Le début d'un interminable voyage poursuivit par des créatures bruyantes qui voulaient vraisemblablement attirer l'attention sur elles pour que d'autres puissent les prendre par surprise. Une technique militaire très classique mais d'une efficacité redoutable, tellement qu'elle marchait presque à tous les coups, car au pire le bruit des uns masquait celui des autres. Cette fois c'était sûr, ces choses étaient intelligentes ou alors contrôlées par quelque chose qui l'était ce qui ne faisait que renforcer l'idée que le vaisseau mère renfermait la réponse à cet énigme.

"Chtok" fut la manière dont parla la machette indigène à ce qui semblait être un tronc d'arbre. Sauf que ce n'était pas un tronc d'arbre ! Le cri d'alerte fut interrompu par les griffes portées à sa gorge alors qu'il était soulevé par une force inhumaine et jeté au loin contre un arbre. L'hostile en question fut transformé en une sorte de passoire et immobilisé sans autre forme de procès et c'est là que les choses dégénérèrent.

Un hostile sortis du sol pour agripper à Vausel, immédiatement aidé par Tocquet qui empêchait la créature d'enterrer le soldat vivant.
Un autre se pointa de face, découpé immédiatement par le Lieutenant qui fut pris dans le dos et ainsi menacé d'être transformé en passoire par celui qui venait de le saisir.
Puis la pire des emmerdes possibles : 2 de leurs pommes de pins volantes en train de se former.

Le premier réflexe d'Ivan fut de s'éloigner des troncs alors que le combat débutait pour éviter de se faire bouffer directement. Le second fut une analyse assez primitive de la situation : Trou = déflagration contenue. Pics de résine = Broussier mort. Pommes de pins = Emmerdes en devenir= Moins urgent.

La priorité était de libérer Vausel et de sauver Broussier, sauf que tirer sur la chose qui tenait le lieutenant risquait aussi de le blesser par une balle perdue. La solution pour les deux hommes était de sectionner les membres supérieurs des hostiles pour qu'ils les relâchent et qu'ils puissent se dégager de cette situation vers un couvert vers lesquels ils voudraient certainement les pousser.

"Chtink" fut le discours que tint une grenade offensive en quittant le gilet tactique du caporal alors qui se relevait, elle fut lâchée dans le fond du trou donc la déflagration verticale ne toucherait pas Vausel, bien que la proximité de l'explosion le sonnerait ou au mieux le rendrait sourd pour un petit moment. Il avait juste à la lâcher en accompagnant le mouvement pour aller chopper la créature qui tenait encore Broussier.

"GRENADE ! TOCQUET TIRE LE !" Hurla-t-il en passant à côté du trou ou l'objet explosif venait juste de se loger, avec ca si cette saloperie ne lâchait pas Vausel dans les 3 secondes restant avant l'explosion, alors il s’appelerai "Lady Diana"

Heureusement que la formation s'était resserrée ! Il avait ses hommes à portée de main, ou plutôt de machette : La pression augmentait, et la chose tenait toujours le lieutenant. Décision prise : Faire tirer la créature en l'air ou dans une direction ou il n'y avait pas ses hommes.
Le plan était simple : L'attraper par le cou par son bras libre, comme pour l'étrangler, et de l'autre lui couper l'avant bras avec le coutelas indien, Ivan n'était certainement pas une bête de corps à corps mais au moins une chose était sure : il avait la force brute pour lui. Ainsi il pourrait détourner le tir, permettre à Broussier de se relever et de lui en débarrasser à son tour.
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 12:00

La détonation de la grenade eût l’effet escompté. Margot, en poursuivant son effort désespéré pour tirer son camarade en arrière, traina également la moitié du converti dans son sillage. Torchon cligna des yeux, encore sous le choc, puis s’attaqua à la tête de la créature à coup de bottes lorsqu’il remarqua qu’elle s’accrochait toujours à lui. A la force de ses talons, il arracha la tête de son emplacement d’origine et l’envoya valser quelques mètres plus loin. Le traumatisme, semble-t-il, suffit à libérer complétement les jambes du militaire.
Réactif, les veines inondées par l’adrénaline, il se redressa en s’agrippant à la scientifique puis, accrochant sa manche d’une main, l’emporta avec elle pour rejoindre la formation.
L’équipe reprit l’avantage lorsqu’on libéra le lieutenant de l’emprise d’un converti. Il n’eût pas le temps de le transpercer de ses pointes et se retrouva privé de ses bras, l’amenant à ramper sur le sol comme un vermisseau.
Très vite, Alpha-1 se retrouva complètement cernée. Des convertis émergeaient des fourrées avec une lenteur effrayante, déployant un sentiment de défaite assurée pour le sous-nombre. D’autres, encore, sortaient du sol sur la petite butte au-dessus d’eux. Les fourrées s’élevaient, craquant sous le déracinement, puis laissaient la place à des cadavres arborant les insignes des scientifiques et des militaires de l’expédition. Pire, ces derniers exhibaient les baïonnettes, aspirant à plonger leurs lames dans ces petits cœurs stressés.
Le lieutenant stagiaire ne se laissa pas emporter par la panique. Répondant aux assaillants les plus proches par ses dernières rafales, il s’écria fortement, espérant couvrir le bruit de la fusillade.


- Maintenez la formation. Resserrez-vous autour du chef d’unité. Allez !

Il éjecta son chargeur et s’empara de son 9mm, plaçant cinq tirs parfaitement placé au milieu du torse. Broussier avisa un regard derrière lui et y trouva un emplacement parfait pour se retirer. Une grande souche couverte de mousse capable de produire un couvert suffisant. D’ici, ils pourraient répondre plus farouchement à l’invasion.

- Caporal ! On se retire derrière la souche ! Caporal, venez !

Broussier réapprovisionna son arme principale et lâcha une longue rafale sur un converti qui venait de sortir d’une rangée de sapin, la baïonnette menaçant d’atteindre Vausel.
Sous l’insistance de l’officier stagiaire, tout le monde demeura en formation autour d’Ivan tout en reculant lentement. L’équipe cédait du terrain en maintenant un contrôle parfait de leur ligne de défense. Ils étaient généralement plus facilement couverts par l’arme tranchante du caporal.
Hélas, Margot commit une erreur en ne se réfugiant pas en première derrière la souche. Elle vida le chargeur de son fusil d’assaut, la moitié de sa rafale fauchant un convertis au visage, puis elle fût emportée par le lieutenant jusqu’à la souche. Vausel y avait prit position et couvrait leurs arrières. Malheureusement, les pommes de pins complétement formées explosèrent violemment, comme lorsque ce fût le cas en plein vol, dans l’hélicoptère. Les créatures à dos d’écorce se projetèrent en un parapluie et atterrirent lourdement dans les quatre coins du champ de bataille.


- Merde ! Hurla Torchon en se redressant.

L’homme dégagea la position de ces choses en tirant dans tous les sens, rafales par rafales, mais avec une rapidité grignotant dangereusement sa précision. Soudain, alors qu’il atteignait tout juste la couverture, le lieutenant sentit le poignet de sa camarade lui glisser des doigts. Des lianes, crachées par les créatures d’écorce comme si c’était leurs langues, s’étaient enroulées autour des jambes de la malheureuse. Le contrecoup lui avait décollé les pieds du sol. Margot s’éleva pendant quelques secondes, la pesanteur fît son travail, puis elle retomba lourdement sur le bord du tronc, son visage percutant le bois avec une violence inouïe.
Inerte, les créatures l’attirèrent rapidement hors de portée de ses camarades. La scientifique avait encore les yeux ouverts mais ne réagissait plus. Ce n’est qu’au moment où de nouvelles lianes l’enserrèrent qu’une lucidité soudaine, issue de l’instinct de survie, la poussa à s’accrocher à une branche.


- Lieutenant…Caporal…aidez…

Une nouvelle liane passa autour de sa gorge, une autre manqua de lui briser le poignet. Sous la douleur, Margot lâcha prise et fût de nouveau attirée au loin. Ce fût suffisant pour la faire paniquer. La pression des lianes activa la radio et tous les équipiers d’Alpha-1 entendirent la pauvre femme pousser un cri d’agonie. C’était horrible, inconcevable. Et surtout : inacceptable.
Tout s’était déroulé si vite et ils étaient si nombreux…


- Caporal ! Il faut qu’on aille la chercher !

Pendant quelques secondes, le lieutenant était persuadé d’avoir commis une grave erreur, que le caporal saurait relever la défaillance et en ferait part à ses supérieurs une fois de retour à la base.
Mais ce genre de doute n’avait pas à avoir lieu. Broussier se fichait bien de son grade à ce moment précis. Il tenait sa collègue au bout de ses doigts et elle était aux mains de ces choses à présent. Il l’avait lâché, tout simplement.


- Je peux aller la récupérer ! Je vous jure que je peux le faire ! Laissez-moi y aller ! S’écria-t-il.

L’homme n’était pas paniqué.
Il ne savait que trop bien quel danger il ferait peser sur le reste de l’équipe en rompant la formation. Il n’attendait que l’aval du caporal, qu’un seul mot de sa part !



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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 23:37

Quel échange magique ! Encore mieux qu'une pelle pour jardiner ! Et même s'il avait passé des semaines avec une pierre à aiguiser pour rendre les bords de la pelle plus tranchants en cas de besoin le coupe coupe indigène restait au final plus efficace et dévastateur sur ces choses qu'il ne l'aurait imaginé permettant de repousser plus facilement ceux qui les attaquaient au corps à corps sans prendre le temps de faire monter la pression. Putain mais combien il y en avait ? A peine ils en dégommaient un que deux autres se ramenaient !

Le regroupement de l'unité se fit instinctivement, pour établir un cercle défensif, Ivan continuant à découper les plantes qui continuaient à s'approcher. Il eut un instant de répit "assez important" avec celles-ci lorsque les "pommes de pins" insectoïdes explosèrent, assez pour épauler son HK et vider le premier chargeur par courtes rafales de 3 sur les bestioles qui s'approchaient dangereusement, il le remplaça avantageusement par son C-Mag favoris qui permettrait une contre offensive qui...

S'il entendit les mots de Tocquet et de Broussier pour aller chercher cette dernière ? Oui, certainement. S'ils montèrent au cerveau ? Ca c'est une autre histoire. Ces choses étaient en train de kidnapper et de chercher à buter un des membres de son équipe. De SON équipe ! Pas de celle de quelqu'un d'autre, non la sienne ! La sienne ! Si les débiter au coupe coupe le calmait, les faire bruler allait l'apaiser dans ce désir de vengeance et de protection primaire du chef de meute pour sa meute, surtout quand on touchait à celle qui pourrait les sortir de là une fois au vaisseau.

"Et je vous jure qu'on va la récupérer et qu'on va faire cramer ces bâtards jusqu'au dernier !" Ce sont les mots que lui et sa dernière grenade incendiaire prononcèrent de concert, le petit objet métallique faisant son petit "Chklink" de plaisir qu'il pouvait ressentir quand on lui retirait sa goupille. Le laisser y aller seul était du suicide pour eux tous, y aller d'un seul homme par contre augmentait les chances de survie.

Les vêtements de combat des équipes étaient ignifugés ? Et bien c'était l'occasion de le vérifier sur le terrain ! La grenade atterrit légèrement en retrait pour que le souffle de flamme ne les empêche pas de perdre de vue le passage emprunté par Tocquet et faire prendre feu aux deux hostiles mais aussi à toutes les petites saloperies rampantes qui étaient dans le rayon d'action de la grenade, le premier hostile prendrait intégralement feu sous le souffle, le second légèrement plus protégé quant à lui pouvait l'être facilement à moitié, les insectoïdes rampant autour comme pour couvrir la fuite de leurs camarades quant à elles iraient craquer comme du pop-corn. Celles qui étaient à l'extérieur du rayon d'action furent cueillies chaleureusement par des rafales du HK qui se sentait jaloux de la petite grenade et du barbecue qu'elle avait déclenchée alors qu'Ivan sortait de la couverture de la souche pour passer en premier.

"ON RESTE GROUPES !" hurla-t-il pour que les deux le suivent, même s'il était sur que Broussier ne réfléchirait pas deux fois pour obéir à cet ordre, et Vausel n'aurait pas le choix. "ON Y VA ! PAR LES FLAMMES ! ELLES NOUS FERONT GAGNER DU TEMPS !" hurla-t-il alors qu'il finissait une rafale de son arme automatique dont le chargeur était loin d'être terminé (Il en reste environ la moitié - une 40aine). L'ordre ne semblait pas discutable et l'adrénaline ne ferait pas réfléchir de toute manière dans ces cas là il ne fallait pas avoir le temps d'avoir peur.

Il se jeta littéralement en avant, laissant son HK repasser en bandoulière pour favoriser la machette qui irait cibler l'hostile en feu le plus proche si celui n'avait pas décampé. Ils devaient la rattraper, et de toute manière ils devaient bouger ! Toute cette foutue pépinière était en train de leur tomber dessus, et ils finiraient forcément par tomber à cours de munitions et d'explosifs. Il ouvrait la route, il était celui qui avait la charge de l'équipe, il devait montrer l'exemple et de toute manière c'était "Marche ou crève" il fallait juste dégager le passage et surtout traverser les flammes naissantes causées par la grenade et qui feraient un barrage efficace contre les insectoïdes, cette perspective de barrage avait de quoi tous les motiver !
Heureusement que ces créatures et que le corps de Tocquet laissait de belles traces fraiches !

L'adrénaline faisait son effet, rejetant en bloc tout sentiment de peur abjecte qui aurait du l'envahir depuis un long moment. Mais elle était là, sa drogue de combat, la meilleure existante. Il fallait avancer, s'ils restaient ici ils étaient morts, ils étaient en plus en contrebas des quatre arrivant à revers et elles pourraient les tirer comme des lapins, et s'ils avançaient dans l'inconnu ils risquaient d'y passer aussi. Le risque contre la mort certaine, le choix était vite fait et il était hors de question de leur laisser un sacrifice pour espérer qu'ils se calment ! Il ne fallait rien laisser passer !

Ils allaient la rattraper !
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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyLun 30 Sep - 23:41

- Oh, putain, ouais !!! S’écria Torchon en plaçant sa baïonnette au bout du canon de son arme.

Dans un mouvement commun, les deux militaires quittèrent la couverture avec une élégante souplesse. Une main posée sur le tronc, le reste du corps passant par-dessus telle une bascule alors que l’arme se pointait en avant, ils firent feu sur les quelques survivants et hurlèrent de bon cœur. C’était comme si un vent venait de les rendre invincible et inébranlable. Aux côtés d’Ivan, ces deux soldats évoluèrent sans marquer le moindre temps d’arrêt. Sur les deux convertis, un avait entièrement prit feu et quitta le champ de bataille de la même manière qu’au camp. Le caporal s’occupa donc du second à l’aide de sa lame indienne.
Dans la radio, on entendait toujours cette pauvre jeune femme lutter. Ses plaintes mêlées aux craquements des branches indiquaient qu’on la trainait sans le moindre ménagement. Elle avait mal, l’oxygène lui manquait, sinon elle aurait hurlé plus fort. La panique se sentait jusqu’aux hoquets involontaires de sa respiration.


// Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir !// Se hurlait-elle.

Mais les créatures y semblaient insensibles.
La scientifique ne sentait plus ses jambes. Seuls les coups répétitifs de la roche et de l’irrégularité du terrain cisaillaient son dos, lui arrachant régulièrement des cris. La jeune femme était aux premières loges pour distinguer les lianes qui lui entouraient les cuisses, les bras et la taille. L’ignoble brûlure de ses poumons lui rappelait combien elle luttait pour happer la moindre bouffée d’oxygène. Mais son cœur n’en avait que faire et en demandait toujours plus.
Dans une tentative désespérée, alors qu’elle s’entendait gémir et râler comme l’agonisant d’un no man’s land fauchée par une mitrailleuse, ses doigts entourèrent le bâton lumineux jaune à portée. Ces satanées lianes l’entravaient fortement. Mais son pouce et son index flirtait avec le plastique de ce bâton. Elle pouvait l’atteindre, elle pouvait le faire.
Margot se battit, donna ses dernières forces dans la tentative. Elle entendit un craquement, la lumière fluorescente grandir, puis le bâton glissa enfin sur le sol.
Cet indice était sa seule chance de survie. Elle ne savait toujours pas que sa radio avait été bloquée en émission. Ses pensées se tournèrent alors vers son équipe et elle pria…Non ! Supplia !...qu’on ne l’oublie pas.

Pendant ce temps, Ivan et son groupe tombèrent dans une soudaine poche de résistance. Toutes les créatures des environs convergeaient vers eux et ces coups de feu ne semblaient pas arranger la situation. C’était une chance que Barrel leur ai expliqué comment rendre les convertis hors d’état de nuire. Car sans cette technique, ils auraient déjà été des leurs.
Bien rapidement, l’Alpha-1 parvint sur un sentier plus praticable. Il semblait plus fréquenté et d’origine humaine. Il y avait eu un passage régulier et suffisamment usant pour faire disparaitre les buissons au profit d’une bande de terre boueuse. Un sillon assez frais laissait entendre qu’on avait tiré Margot par ici. Toujours, la radio retransmettait la panique de la scientifique. Mais malheureusement, elle se débattait beaucoup moins. Soit elle s’épuisait fortement ou elle commençait à perdre conscience.


- Hostile en approche ! Attention !

Une longue rafale ponctua le cri du lieutenant.

On trouva bien vite le bâton lumineux de Margot mais, à présent, l’équipe n’entendait plus que le bruit de son corps que l’on trainait sur un amas de feuillage. A force de courage et combativité, les militaires se couvrant les uns des autres, ils finirent par rattraper le retard. Les hommes émergèrent d’un bosquet pour se trouver en face des créatures entourant la jeune femme. Elle était à peine reconnaissable sous toutes ces lianes que l’on avait tissées sans discontinuer.  La partie gauche de son visage témoignait d’un hématome très important, ainsi qu’une perte de sang, laissant craindre qu’elle se fût brisé la mâchoire. Même son nez semblait avoir été touché, un petit filet se déversant continuellement sur la liane recouvrant sa gorge. L’état de la scientifique semblait sérieux, même du point de vue éloigné du caporal.
Les insectes d’écorces se tournèrent vers l’équipe alors en surplomb de la position. Elles sifflèrent en chœur en signe de protestation, peut-être même de provocation. Puis la situation s’aggrava davantage. De nouveaux convertis émergèrent du sol et de sous les buissons. Une bande de quinze cadavres en racines commençaient à sortir de derrière les rangées d’arbres les plus proches. Ils n’étaient pas armés, peu dangereux à longue portée mais, diantre, ce qu’ils étaient nombreux.
Cela ne pouvait s’expliquer que par leur approche du vaisseau ennemi. Il n’y avait aucune autre raison.
Une fois encore, les quelques insectes survivants sifflèrent puis reprirent leur tâche. Le corps de la jeune femme continuait d’être trainé vers le flanc d’une petite montagne mêlée de terre et de roche. Elle était loin mais la résistance ennemie suffirait à les retenir. Il fallait trouver une solution au plus vite ou Margot serait perdue.
Le lieutenant et Torchon profitèrent des quelques secondes de répit pour charger les armes. Le courage solidaire semblait néanmoins en avoir pris un coup. Les convertis venaient de tripler leurs nombre. Il en sortait de tous les côtés sauf…dans leurs arrières, comme pour les inviter à partir. Il était plus qu’évident qu’on ne voulait pas d’eux ici.


- Munitions presque épuisées. Deux chargeurs restants. Déclara le lieutenant.
- Trois chargeurs, fusil sniper inutilisé. Ajouta Torchon en tirant le culasse de son fusil.

Le lieutenant était essoufflé mais il ne montrait aucun signe d’instabilité. La situation lui aurait exigé le repli. Seulement, avec le kidnapping de Tocquet, les préceptes de la formation n’existaient même plus dans les esprits.

- Si j’ai mon mot à dire. Déclara Aimé en épousant la volonté générale. Je n’ai pas fait tout ce chemin pour jouer les mauviettes. Et j’ai encore deux grenades !

Broussier acquiesça.

- Même avis ! Vos ordres mon caporal ?!?

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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptyJeu 3 Oct - 7:44

L'assaut était donné et les deux soldats avaient suivi sans la moindre hésitation, l'adrénaline et la rage de perdre un équipier avaient pris le pas sur la raison. C'était d'ailleurs généralement ce qui se produisait une fois au combat. Le "chef" hurlait un ordre et tous suivaient car ils n'attendaient que ça, surtout après n'avoir fait que se défendre et attendre, donner l'assaut remotivait toujours les troupes.

Leur assaut ne fut visiblement pas le bienvenue, avec la résistance adverse qui augmenta au fur et à mesure de leur progression, comme pour les décourager. Cependant celle-ci était désorganisée comparé à quelques instants plus tôt, ils ne devaient pas s'attendre à ça, il y avait une guerre psychologique en plus qui avait fonctionné sur l'équipe d'étude qui avait finit par se terrer, l'équipe Alpha-1 et Ivan n'y avaient pas encore rendu les armes et ils ne connaissaient pas les corps utilisés pour les impressionner, ce qui ne leur donnait aucune hésitation.

Ivan ouvrait la route, tombant généralement nez à nez avec une des saletés qui se prenaient généralement quelques coups de coutelas dans les bras et une beigne bien sentie ou un coup de rangers pour la pousser sur le dos et la laisser se débattre comme un poisson hors de l'eau. Broussier et Vausel s'occupant de celles qui prenaient sur le revers. Ivan ne fut obligé de tirer qu'à quelques reprises, abandonnant la carapace vide du C-Mag en chemin. Décidément ce petit chargeur avait toujours été très pratique...

Ils touchaient au but, elle était à portée de vue, en sale état mais certainement toujours vivante. D'ailleurs les insectoïdes n'appréciaient pas être suivis et appelèrent leurs petits copains : Une quinzaine d'infectés qui leur barrait maintenant la route. Ils voulaient les empêcher de passer ? C'était comme le gros bouton rouge vif "Ne pas toucher" que faites vous généralement ? Et bien tu appuies !

"5 chargeurs" commenca-t-il en en jetant un à Broussier (je pars du principe qu'il utilise le même calibre commun au HK / FAMAS / M4) "2 Grenades 40mm et du C4"

Et oui, y aller au zat et au coupe-coupe était très économe en munitions - même s'il en avait déjà tiré 130 + 3 grenades - et si l'un des membres de son équipe tombait à cours de munitions il avait toujours la pelle pliante à lui filer, celle-ci bien entretenue pouvait servir, entre autre, de coupe-coupe qui bien que légèrement moins efficace aurait tout de même son petit effet.

"Le premier à sec prendra ma pelle pour arracher quelques bras ! On ne se ramollit pas ! A couvert des arbres !"

Il fit signe au Lieutenant de dégoupiller une de ses grenades et de la tirer sur les cibles de gauche, quant à lui, il épaula l'HK sans beaucoup de ménagement alors qu'ils s'abritaient de la déflagration, accompagnant le geste par juste quelques mots : "1 Grenade 40mm" sous le "Schponk" expressif du lance grenade qui venait de tirer sa dragée dont il retira la douille pour charger la suivante sans aucun ménagement, les deux grenades explosèrent en même temps sous la stratégie des militaires, celle à main du lieutenant ayant été jetée un peu plus tôt que la 40mm. L'assaut pouvait continuer, il avait tiré au milieu de cette petite foule de barrage qui se trouvait sur le chemin. Il prépara un second chargeur gardé précieusement en main pour remplacer le premier beaucoup plus rapidement..

"Feu !"

Il accompagna l'ordre par une rafale d'arme automatique sur les créatures encore debout qui n'avaient pas été soufflées par l'explosion. Les plus proches avaient commencé à prendre feu sous la chaleur de l'explosion, d'autres avaient été projetées comme des poupées de chiffons et les plus proches y avaient parfois perdu un membre. La malheureuse cible qui l'avait reçue à ses pieds quant à elle n'était plus que confettis. Il fallait profiter du temps de leur réorganisation pour continuer à avancer. Il cibla ceux qui restaient debout, reprenant l'avancée, heureusement que les corps adverses cédaient facilement suite à la déflagration, les balles de 5.56 tout comme le plus gros calibre du sniper n'auraient pas de mal à découper les hostiles, leur arracher une jambe suffisait à les immobiliser, il suffisait d'avancer hors e portée des bras, et le trou causé dans le barrage par la grenade offrait un passage.

"En avant ! Coupez ceux qui sont debout ! Empêchez les autres de se relever !"

Le chargeur arriva à sa fin (déjà décompté dans le spoiler), gardant le fusil d'assaut dans sa main droite, il découpa une créature avec le coutelas qu'il maniait avec brutalité depuis sa main gauche de la même manière qu'on lui avait appris à faire lors des progressions en zone de combat type "jungle". Il fallait continuer à avancer, ne pas rester là, s'enfuit c'était avoir ces choses au cul et abandonner l'un des leurs. Avancer leur permettait au moins de sauver l'une des leurs et d'aller vers le vaisseau ?

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MessageSujet: Re: [Mission 92] La Trève   [Mission 92] La Trève - Page 2 EmptySam 5 Oct - 21:53

L’équipe d’Ivan aurait été tuée si elle s’était accrochée contre cette ligne de défense.
En revanche, percer une ouverture pour s’y presser durant la désorganisation se révéla une stratégie payante. Epaulé de chaque côté par Broussier et Vausel, l’Alpha-1 s’élança sur les traces de la scientifique. Les créatures venaient tout juste de disparaitre sous le couvert d’une large butte de terre. Non loin dominait une véritable montagne à la pente très raide, trop pour qu’un homme puisse la grimper à pied. Il y avait fort à parier que cet endroit recouvrait en totalité l’épave du vaisseau goa’uld. Car dans le cas contraire, les sondes de reconnaissance l’auraient repéré lors de l’installation du site Alpha. L’accident devait avoir eu lieu des dizaines d’années plus tôt, à moins que ce ne soit une centaine.

Soudain, un hurlement sur la droite. Le lieutenant Broussier perfora la boite crânienne d’un converti de sa baïonnette. La créature vacilla mais ne perdit pas l’équilibre. Elle fût alors rapidement emportée dans l’élan brutal du lieutenant tandis qu’il appuyait frénétiquement sur la gâchette de son arme. Les balles lui crevèrent les yeux, perforèrent sa mâchoire, firent disparaitre une bonne moitié de son visage couvert de lianes sans qu’il ne tombe au sol.  Mais Broussier, dans sa fureur, contrôla le corps pour en emporter un second dans son sillage. Il poussa de toutes ses forces, bien conscient qu’il était en train de rompre la formation, puis propulsa les deux choses dans une crevasse de terre. La profondeur fût telle que les convertis s’y brisèrent les jambes. Mais pour être certain du travail, l’officier stagiaire envoya une grenade dans le tas avant de rejoindre Ivan.

La radio, encore, émettait la trainée sauvage de Margot sur le sol. Malheureusement, on entendit brusquement une glissade, comme si on la jetait comme un vulgaire sac de patates. Trois chocs successifs retentirent puis s’ensuivit le bruit inquiétant d’un plongeon dans l’eau. Tocquet étouffa, sa gorge vibrant dans la complainte d’une horrible carence d’oxygène, puis vint l’ouverture mortelle de sa respiration, ses poumons hoquetant sous l’absorption obligatoire du liquide.
Il n’y avait pas le moindre doute : la pauvre jeune femme était en train de se noyer.

Tous les membres de l’équipe eurent la même déduction, les poussant à redoubler de rage au cours de la bataille. On trouva rapidement une faille à l’intérieur de la montagne. Il n’y avait pas plus de cinq à dix mètres de terre. Le métal craquelé du vaisseau Goa’uld fît alors place et l’équipe s’inséra par une grande faille dans le blindage. Malgré la pénombre, il était facile de constater l’affaissement d’un pont entier du navire de guerre. La nature s’était occupée d’y faire pousser des buissons et des lianes à travers toutes les fissures. Plus bas, les eaux de pluies s’étaient accumulées pour former un bassin gigantesque. Plusieurs lampes offraient un éclairage complet des lieux à travers l’eau, indiquant que l’alimentation de l’épave avait été rétablie.
D’innombrables carcasses garnissaient l’intérieur du bassin. Des armures et des armes Goa’uld hérissaient le sol de multiples pointes acérées. A cela s’ajoutaient des squelettes et des débris de nature inconnue.
Mais rapidement, les membres de l’Alpha-1 trouvèrent leur camarade au fond de l’eau, tous les projecteurs étrangement braqués sur son corps inerte. Elle se trouvait à plus de dix mètres de profondeur, toujours ligotée par les créatures qui s’étaient agrippées aux armures comme d’un lest pour maintenir la captive au fond de l’eau. Les bras de Margot flottaient calmement dans ce liquide clair et limpide, ses cheveux ondulant sous un courant invisible. Les lianes s’étaient rétractées autour de sa taille et s’unissaient sur toute la longueur de ses jambes.


- Elle va crever, putain !!! Hurla Torchon en s’apprêtant à sauter les six mètres qui le séparait de la surface.

Broussier, bien plus lucide, agrippa son collègue au milieu de son élan.

- Non, soldat ! NON ! S’écria-t-il en le plaquant au sol.

Une lutte débutait tout juste entre les deux hommes lorsque Torchon comprit son erreur. Non seulement ces projecteurs présentaient Margot comme l’appât le plus évident pour une nouvelle embuscade, mais en plus de cela, l’équipement que portait Torchon le clouerait également au fond de ce bassin.
Tout le monde voulait sauver cette pauvre fille.
Mais il fallait réfléchir.

Le lieutenant analysa les lieux le plus rapidement possible. Ils se trouvaient sur une corniche en métal : le sol d’un niveau du vaisseau qui s’était effondré. Juste devant, ce même sol s’était affaissé en un cratère uniforme, présentant une sorte de paroi irrégulière : c’est ici que le corps de Tocquet avait rebondi avant le plongeon fatal.
D’importantes lianes ayant poussées à travers des fissures serpentaient le long de la paroi et permettrait de pouvoir remonter. Le bassin, quant à lui, représentait le niveau inférieur de la carcasse. Il y avait probablement des portes closes permettant son imperméabilité. D’ici, on pouvait apercevoir deux gaines d’aération : une inondée par le bassin, l’autre à portée de main.
A part les créatures à dos d’écorce, il n’y avait pas le moindre ennemi. Les convertis ayant survécu au passage en force de l’Alpha-1 tentaient vainement de se glisser dans la faille. Leur manque d’intelligence leur faisait faire un bourrage, offrant aux militaires de précieuses secondes.
L’officier avait déjà son plan. Seulement, il n’était pas à la tête de l’Alpha-1. Il se tourna vers Ivan et déclara, la voix déformée par une pression maitrisée :


- Caporal ! Il faut agir ! Les ordres ?
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